Les Hauts de Hurle-Vent - Collector : Le livre de Emily Brontë

Un roman incroyablement âpre, dur et noir, comme le temps là-bas ! Un roman où l'amour n'est que douleur et ne peut mener qu'à la folie. Du gothique pur ! J'ai bien souffert car il n'y a pas un seul personnage qui a trouvé grâce à mes yeux, à part Nelly peut-être. En bonne place : Cathy mère : Quelle peste celle-ci ! Peste et complètement tarée ! / Cathy fille : capricieuse et impossible / Linton : pourri gâté, égocentré Non, vraiment, il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre ! Mais... (et non je ne l'ai pas oublié), je suis quand même poussée à croire que ce n'est pas exactement de leur faute à tous. Non, un seul a fait tout ça, les a tous façonné : Heathcliff ! Il est ignoble et indescriptible ! Il n'est que haine, haine que je ne m'explique que peu parce que, tout-de-même, à ce point... ! Ou alors ses blessures et humiliations d'enfance n'ont pas été suffisamment décrites. En tout cas, M. Heathcliff, vous avez réussi la petite prouesse d'être arrivé en bonne place des personnages de la littérature que je déteste le plus !  Et pourtant, et pourtant, je mettrais quand même 10/10 aux personnages parce que, voyez-vous, ils sont uniques ! A partir du milieu du roman, il y eut une grosse surprise à laquelle je ne m'attendais pas du tout ! La suite fut tout-de-même d'un grand ennui. Il m'a fallu du courage pour m'y remettre. Et du coup, par désespoir, je me suis un peu plus concentrée sur le style qui, je dois le reconnaître, est vraiment beau. Et puis, j'ai aimé le procédé entrepris pour raconter l'histoire. C'était plutôt habile, ces récits racontés ou ces lettres. Original et bien trouvé. Pour conclure, je suis ravie d'avoir lu ce livre ! Je sais maintenant de quoi il est question, j'ai mon propre avis et puis je comprends en quoi c'est un monument de la littérature (d'ailleurs, cette critique est bien longue..., preuve en est non ? Il ne me laisse pas indifférente). Mais j'ai bien souffert en le lisant, je dois avouer. Donc, quoiqu'il en soit, roman marquant !

Pendant longtemps, une partie de moi, un peu comme une adolescente rebelle, a cru que tout classique dépassant les 300 pages était forcément long et ennuyeux (et pourtant, j'ai un bac littéraire !). Ajoutez à cela la police minuscule souvent utilisée dans ces éditions, et l'envie de s'y plonger disparaît aussitôt. Mais ces dernières années, j'ai voulu dépasser cette ignorance et me confronter à ces oeuvres intemporelles. J'ai notamment lu Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, que j'ai adoré, tout comme les Mémoires d'une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir. Cette fois, j'ai décidé de m'attaquer aux Hauts de Hurle-Vent, et je l'ai trouvé absolument captivant, convaincant de la première à la dernière page. J'ai été fascinée par l'entrelacement subtil et ingénieux de narrateurs, un procédé peu commun. Il faut également parler de l'atmosphère sombre et oppressante qui nous enveloppe dès les premières lignes : on se sent isolé du monde, plongé dans une campagne austère où l'on n'a guère envie de s'aventurer. Mais ce qui rend ce roman si puissant, c'est avant tout la complexité et la profondeur de ses personnages. Si certains trouvent des circonstances atténuantes à Heathcliff, je fais partie de ceux qui ne peuvent que le détester. Sa violence, aussi bien physique que psychologique, le rend abject jusqu'à la fin. Mais c'est aussi cette noirceur qui donne au roman toute sa force et nous pousse à réfléchir sur la nature humaine. Quant à son fils Linton, il m'a exaspérée par son perpétuel apitoiement. Et ce ne sont là que quelques exemples de personnages parmi d'autres, mais je préfère ne pas trop en dévoiler pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu. Ce qui est certain, c'est qu'Emily Brontë a su façonner des personnages d'un réalisme saisissant, capables d'absorber totalement le lecteur. Il y a quelques semaines, j'ai lu Sanditon et j'ai été perturbée par l'abondance de noms similaires. Ici, nous avons deux Catherine, deux Linton… mais, et c'est là encore une démonstration du génie de l'autrice, jamais cette redondance ne prête à confusion. Bref, si, comme moi, vous avez des a priori sur les classiques, je vous encourage vivement à dépasser cela et à vous laisser tenter ! Oui, il fait près de 400 pages, mais ce sont 400 pages de pur talent.

Un ouvrage que l’on m’a prêté et que j’ai abordé sans grande conviction ! Pourtant, l’autrice a su capter mon intérêt avec sa plume particulière et ce récit orienté autour d’un parcours de femme qui s'émancipe. Je pensais m’ennuyer, mais j’ai été séduite par les paysages, la description de cette société aristocratique sclérosée, l’audace et les évolutions de cette narration atypique ! Une plume féminine à découvrir !

Lu, relu et rerelu. Et toujours cette même immense émotion pour ce roman. Un livre que j'emporterai en exil s'il ne fallait en garder qu'un seul, tant la magie noire du personnage d'Heathcliff est puissante, exhalant à travers les pages et au-delà du temps. Une Baignoire d'Or, forever and ever. Pitch (4ème de couv): "Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, il prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavages. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et frustre." Mon roman préféré of all time comme disent les djeuns (#boomeuse). Et pourtant ce n'est pas un polar. Mais c'est du noir, très noir. Un grand drame porté par un personnage charismatique. Personne ne peut arriver à la cheville du diabolique et torturé Heathcliff. Une aura magnétique, un vampire qui utilise ses atours avant de révéler (trop tard pour sa victime!) ses vices. Un esprit entièrement tourné vers sa vengeance: la destruction d'une famille et de sa lignée. Rendre mille fois le mépris et les humiliations subis. Une partie d'échec jouée comme une tragédie grecque où le roi noir gothique est prêt à tout pour faire tomber sa reine blanche. Quitte à sacrifier son esprit et le laisser se faire hanter par des fantômes. Le décor, cette lande isolée battue par les vents et son climat rude, vient renforcer la violence des mots et des émotions qui transpercent ses habitants. Une histoire au souffle (Hurle, vent!) épique écrit par une jeune femme qui vivait pourtant dans un univers rendu étriqué par un père austère et une éducation religieuse. Mais Emily Brontë lisait beaucoup, nourrissant son imagination de ses lectures classiques mais aussi des faits-divers des journaux. Une brève incursion de cet être dans notre monde et puis s'en va, à 30 ans à peine. Mais en laissant derrière elle le plus grand chef d'œuvre de la littérature anglaise! Thanks Miss Brontë et see you soon pour une prochaine relecture ;)