Les Hauts de Hurle-Vent : Le livre de Emily Brontë

Poche

10 X 18

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Un classique indémodable de la littérature anglo-saxonne du XIXe siècle, enfin chez 10/18.

Le roman d'une passion déchirante et violente qui unit les amants parmi les plus connus de la littérature, Heathcliff et Catherine Earnshaw. Des personnages aussi indomptés et tourmentés que la lande du Yorkshire qui voit naître ces amours contrariées, sources autant d'exaltation que de cruauté.

Traduit par : Frédéric Delebecque
De (auteur) : Emily Brontë

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Expérience de lecture

Avis Babelio

EloiseQuerou

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 6 jours

Je retiens de ce roman la description sublime des hauts battus par les vents, souvent reflets des personnages qui les habitent. Je retiens aussi la cruauté et la noirceur des personnages d'Heathcliffe et Catherine, qui s'expriment dans une relation d'amour, de destruction, et de possession démesurément violentes. J'ai eu l'impression d'un tourbillon oppressant et tragique, qui aboutit pourtant à une lueur d'espoir pour deux personnages descendants de ces relations vicieuses. Une histoire de vengeance plus que d'amour et pourtant, partout, plâne un immense chagrin.

safiyacf

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Bien qu’il m’ait souvent été difficile de le démarrer, après l’avoir terminé je le considère désormais parmi mes livres préférés#8239;! Certes, M. Lockwood sert principalement de narrateur et peut sembler un peu futile, mais j’ai trouvé l’idée originale#8239;: l’histoire nous est racontée à travers lui puis retransmise par Mrs#8239;Dean (Nelly), offrant ainsi deux points de vue complémentaires et enrichissants. Les personnages sont magnifiquement construits#8239;: on s’attache vite à eux, car leurs relations sont à la fois complexes et singulières, ce qui sort vraiment de l’ordinaire. L’intrigue romantico#8209;gothique est intense, avec un souffle surnaturel qui m’a particulièrement plu, notamment à la fin, vraiment marquée par l’atmosphère gothique que j’adore !!! En somme, une fois qu’on entre dans l’histoire, il devient très difficile de s’en détacher. J’ai pris un énorme plaisir à lire ce livre, et je le recommande vivement.

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cossonlionel

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Emily Brontë, elle naît pas, elle émerge, comme une brume suspecte sur une lande anglaise tellement humide qu'elle fait gondoler même les coeurs de pierre. 30 juillet 1818, paf, crac, boum, ouille, coup de tonnerre dans le ciel de Thornton, et apparition d'une cigogne noire qui te livre une môme qui fait une tronche d'enterrement alors qu'elle vient de débarquer dans le monde des vivants. Ambiance. La gosseline, elle grandit pas dans les jupes d'une chouette comtesse ni sur les genoux d'un grand duc aux gros yeux de hibou. Non. Elle pousse dans la poisse et dans un presbytère avec un père qui connaît ses versets bibliques sur le bout des doigts mais qui a oublié de manger un clown. Patrick Brontë, qu'il se nomme ce zigoto, et il est pasteur à Haworth. Et quand la daronne et deux de ses soeurs déposent le bilan, tu te doutes bien que notre crème d'anglaise ne va pas faire une carrière dans la comédie pouet-pouet. Mais les filles Brontë restantes ne sont pas comme les Kennedy : elles ne se laissent pas abattre. Elles trouvent même un bath bouclier contre la déprimante réalité. L'imagination, que ça s'appelle. Pour tromper l'ennui et faire un doigt d'honneur au fatum qui semble s'acharner sur elles, nos frangines nous pondent des mondes fictionnels comme des poules sous LSD : Glass Town, Angria, et surtout Gondal, royaumes beaux et brumeux sortis de cerveaux en ébullition et d'un manque affectif qui a la taille d'une cathédrale gothique. Emily, elle, c'est pas celle qui jacasse, qui ragote ou qui minaude. Ouh là là, surtout pas ! Son truc à cézigue, ça serait plutôt de parler à la lande, au vent, aux corneilles et aux bouquins. le monde réel, elle s'en fout comme d'une pipe sans tabac ou comme d'un thé sans eau chaude. La ville ? Une purge. Les gens ? Des bestioles bruyantes. C'te morpionne grand-britonne, elle a le mutisme hargneux d'un chat noir mal luné et le regard torve d'une chauve-souris que tu viens de réveiller. Une sauvage dans un paysage qui l'est tout autant. Un jour, elle se tire à Bruxelles avec sa frangine Charlotte, histoire de tâter du belge (en tout bien tout honneur) et d'apprendre le français, la musique, et le mal du pays. Là-bas, elle devient pianiste de haut vol, le genre à faire chialer les touches d'ébène et d'ivoire. Mais la môme, elle a le spleen chevillé au bas-ventre et au cortex pré-frontal : la ville la gave, les cours l'ennuient, et les gens lui donnent des envies de meurtre. Elle revient dans sa baraque battue par les vents comme un fantôme qu'on aurait mis en pension chez les vivants. De retour au bercail, elle devient femme de charge au presbytère et femmes de lettres à ses heures pas perdues pour tout le monde. La mélancolique Emily, entre deux tâches ménagères et trois promenades dans la no man's lande, elle écrit, elle plumitive, elle poétise, elle romance. Et en 1847, BOUM, elle balance son unique bombe littéraire. Mais la déflagration de c'te bombe-là, elle résonne encore dans nos esgourdes de pauvres loquedus postmodernes. T'as compris de quel ouvrage je voulais jacter, hein. Des Hauts de Hurlevent, oeuf corse !  Le bouquin ? Une tornade dans une théière victorienne. L'anarchie au Royaume-Désuni. Les critiques, eux, ils en pensent quoi ? Mi-figue, mi-foudroyés. le public, quant à lui, mettra des années à piger qu'il a sous les châsses un diamant noir morphosyntaxique, un trésor de prose fuligineuse. Alors les Ans de Hurlevaut, de quoi ça cause ? Tout commence avec une facétie du daron Earnshaw, un vieux briscard qui aime ramener des souvenirs de ses voyages. Un jour, il revient avec un cadeau vivant et pensant : un gamin tombé du ciel ou d'un caniveau, on sait pas trop. Son blaze ? Heathcliff. Un p'tit sauvage à la tronche aussi fermée qu'un coffre-fort suisse et avec des yeux qui ont vu plus de gifles que de couchers de soleil. Hindley, le fistogomme légitime, il l'a en horreur dès le premier coup de sabord. Normal, Heathcliff, il sent la crasse et le mystère, et le vieux Earnshaw, ben il l'a à la bonne comme pas permis. Résultat : Hindley, il fulmine et il rumine, avant de détester Heathcliff de tout son être. Mais pendant ce temps-là, la Catherine, gamine foutraque et folâtre à la langue acérée et aux cheveux en bataille, elle se prend d'amitié pour le beau petit bohémien. Les deux, ils font les quatre cents coups dans les bruyères comme des garnements qui auraient lu trop de tragédies grecques et pas assez potassé leur catéchisme. de l'amitié à l'amour, y'a qu'un pas, et ils le franchissent à coups de regards brûlants et de silences orageux. Mais la maison Earnshaw, c'est pas le Club Med. Ça pue la tension, la jalousie, la vengeance. Quand le père claque, Hindley hérite de Wuthering Heights (ouais, c'est le nom de la carrée...) et devient plus infect qu'un plat de cantine avarié. Heathcliff et Catherine ? Il les sépare, les torture à petit feu. Quant à Francisca, sa régulière, elle veut faire de notre catherinette une petite lady bien lisse et bien proprette qui boit son tea avec le petit doigt levé. Mais la môme Catherine, elle a du feu dans les veines, et elle continue de voir son Heathcliff en loucedé, un peu comme une nonne qui planquerait une bouteille de gin sous sa cornette. Mais un jour, et sans que rien ne puisse le laisser prévoir, Catherine épouse Edgar Linton, le gendre idéal, c'est-à-dire un mec chiant comme la pluie et les impôts. Il est poli, propre, et il a le charisme d'un flan sans caramel et sans languette sous le pot. C'est le mariage de la raison pour Catherine, mais de la trahison pour Heathcliff, qui a l'impression de se prendre le ciel sur le coin de la margoulette. Résultat ? Heathcliff, ben il se tire. Il claque la porte, le coeur en charpie, les poings dans les poches et de la haine à revendre sur le marché des maléficieux. Trois piges plus tard, il revient blindé de pognon et sapé comme jamais. Personne ne sait où il a trouvé cette joncaille, mais ce qu'on peut subodorer, c'est qu'il est pas revenu pour faire des câlins. Il veut foutre le feu à tout ce qui reste debout. Pour emmerder le monde et ruiner les Linton, il séduit Isabella, la frangine d'Edgar, une oie blanche qui confond l'amour avec les coups de fouet. Elle lui tombe dans les bras comme une sentence tombe dans un tribunal. Après ça, ils se marient et s'installent à Wuthering Heights, avec leur rejeton, le petit Linton, un morveux aussi vigoureux qu'un poisson rouge asthmatique. Et après ? Ben, t'as qu'à lire, feignasse ! Tout ce que je peux te dire, c'est que t'auras pas affaire à une soupe tiède coupé à l'eau de rose, mon coco/ma cocotte. Là, c'est du bouillon noir corbeau, de l'huile essentielle de larmes de vespertilion. Tu le goûtes du bout des lèvres et tu fais emporter la mouille direct, tellement les ingrédients qui le composent déboîtent leur maman : de la vengeance vieilli en fûts, de la trahison coupée au vitriol, et de la passion à faire suer les pierres tombales. Mais surtout, et c'est là que ça pique : de l'amour. Pas l'amour à la guimauve et à la mandoline, hein, non non. L'amour qui tord, détruit et transperce ; l'amour qui s'accroche même quand la Faucheuse a rangé sa faux et éteint la lumière. Et t'avise pas de le boire cul-sec, ce nectar empoisonné : c'est servi sur un lit de ruines gothiques, avec des poutres qui grincent comme les dents des mecs rejetés dans les ténèbres extérieures, des murs qui suintent les souvenirs et les traumas, et un ciel qui te regarde de haut. Bref, tu veux du romantisme ? Tiens, prends ta claque. Mais préviens ton palpitant avant : c'est pas une histoire d'amour, c'est un duel à mort entre les sentiments et les fantômes. Et à la fin, c'est le brouillard qui gagne. Allez, maintenant, on sort nos bésicles de prof structuraliste déstructuré de notre profonde, et on va analyser les thèmes importants de ce bouquin perdu entre la collection Harlequin et les Contes de la Crypte. Premier thème, et pas des moindres : la passion destructrice. Pas la passion à l'eau de rose avec chandelles, roucoulades et soli de saxo sexy. Non, ici, c'est l'amour à l'acide chlorhydrique, celui qui t'enlève le sourire et te laisse des trous dans l'âme. Catherine et Heathcliff ? Des amoureux ? Mon œil ! Ce sont deux volcans qui se font des câlins au lance-flammes. Leur liaison, c'est pas une romance mais un carnage sentimental, un western émotionnel où Cupidon tire à balles réelles et avec du gros calibre. Pas de lettres parfumées, pas de "mon chou" susurrés à l'oreille. Non. On est dans du brut de décoffrage, du qui arrache les volets, du qui soulève les tombes. C'est l'amour sans sucre, sans glaçage, sans cerise et sans gâteau. Juste la pulpe, la bile et le venin. Tu veux des déclarations ? T'auras des cris, des silences qui puent la mort et des regards hyperbares de sous-entendus. Heathcliff, c'est pas un romantique, c'est un bulldozer à sentiments refoulés, et Catherine, elle, c'est un incendie à crinolines qui crame tout sur son passage. Ensemble, c'est pas l'extase, c'est l'apocalypse. Et tu sais quoi ? Ils prennent leur pied dans le chaos. C'est le tango de deux damnés qui préfèrent s'étrangler que se lâcher la main. Bref, ici, l'amour, c'est pas des violons, c'est des sirènes d'alarme. Et quand ça s'embrasse, ça mord. Ensuite, t'as le fameux cocktail explosif de la haine et de la vengeance. Et c'est qui le barman qui te le sert ? Heathcliff, mon bon,/ma louloute ! le genre de mec qu'aurait pu finir facteur ou jardinier s'il avait eu un peu d'amour dans le biberon, mais qui, à force de se prendre des beignes et des piques, s'est transformé en pitbull sentimental et en Machiavel vampire. Ce gars-là, c'est pas un méchant, c'est un survivant qui a mal tourné. Un môme perdu qui voulait juste un peu d'affection et qui s'est pris un Hindley dans les dents. Hindley, c'est le Salopard avec un grand "S", qui distribue les humiliations comme des bonbons au cyanure. Et Heathcliff, à force de mâcher de l'amertume, il s'est dit que le pardon, c'était pour les poules mortes et les perdreaux de l'année. Alors quand Nelly, la bonne âme de service, vient lui susurrer à l'oreille que c'est au bon Dieu de faire la justice, lui il répond que la vengeance, ça sera sa morphine. Qu'en y pensant, il a plus mal. Que c'est sa came, son moteur, son café du matin. Et là, attention, ça part en festival de la perfidie en plein air. le type, il ourdit, il frappe, il manipule, il crache dans la soupe de la morale. Il bousille la vie des autres comme un pyromane dans un magasin d'allumettes. Même les gniards, il les épargne pas. Harreton, le rejeton de Hindley ? Il le transforme en bouseux ignare et l'envoie trimer dans les champs comme une mule sous méthamphétamine. Et son propre fils, Linton, un souffreteux, crachoteux, avec la vigueur d'une limace sous Lexomil ? Ben il le pousse à draguer la jeune Cathy, comme on pousse un veau malade sur le devant de la scène au Salon de l'Agriculture, juste pour piquer l'héritage du beau-père, Edgar Linton, l'autre endive angloise. On le voit même, le pauvre petit Linton, suant comme un porc dans une serre à cactus, obligé de faire du gringue à la Cathy dans la lande alors qu'il devrait être au lit avec un grog et un plaid. Heathcliff, lui, il s'en fout. L'amour, les mômes, la santé ? Il s'en tamponne le coquillard avec une patte d'alligator femelle ! Lui, il veut voir le monde brûler avec orgues, roulements de tambour et rires sardoniques. Et au final ? Il est tellement toxique que la seule paix possible, c'est quand il claque. Là, seulement, la lande respire, les morts se reposent et les vivants relèvent la tête. Heathcliff, c'est pas un salaud ordinaire. C'est une Érinye en costard-cravate et haut-de-forme. Alors ouais, au début tu veux le plaindre, mais, à la fin, tu veux lui coller une pelle trempée dans de l'eau bénite en pleine poire. Enfin, dans Les Hauts de Hurlevent, la mort, c'est pas juste une péripétie : c'est la cheffe d'orchestre avec sa faux en guise de baguette. Elle fait son entrée dès le premier acte comme une star de tragédie grecque, et à chaque fois qu'elle pointe le bout de son blair qu'elle a plus, elle retourne la baraque comme une tortilla espagnole. Le premier à passer à la trappe, c'est le daron Earnshaw, le vieux taulier. Et là, pan ! Plus de patron, plus d'arbitre, Hindley se met à distribuer des baffes en veux-tu en voila et Heathcliff, lui, commence à mijoter sa vengeance comme on mijote un ragoût sur feu vif. Puis v'là que Frances, la dinde de Hindley, claque du bec à son tour. Et Hindley, déjà pas futé, devient aussi aimable qu'un fonctionnaire du Trésor Public. La douleur lui a rongé le cerveau, et il se met à traiter Heathcliff comme une brosse à chiottes mais version hardcore. Et c'est pas fini. Quand Catherine tire sa révérence, là c'est l'effondrement total. Elle tombe, et avec elle, c'est tout un monde qui se pète la gueule dans le ravin de la folie furieuse. C'était elle la colonne vertébrale de tout ce foutoir, et sans elle, Heathcliff devient un zombie en colère, un type qui a remplacé son coeur par un incinérateur. Heathcliff, lui, il a fait un deal avec la mort. Elle peut frapper autour, jouer au bowling avec ses proches, mais lui, il encaisse, il résiste, il crève pas. Il tient debout par pure rage, par refus de lâcher sa colère. C'est pas qu'il vit, c'est qu'il pourrit sur pied, comme un vieux chêne maudit qui refuse l'abattage. Et quand il commence à déterrer Catherine pour lui faire un bécot post-mortem, là on bascule dans le romantisme nécrophile, option chandelle et clair de lune. le mec, il veut pas la laisser partir, même dans la boîte. Il préfère l'embrasser morte que de vivre sans elle. Ça, c'est pas de l'amour, c'est de l'affection putréfiée, du désir en décomposition. Mais le plus fort ? C'est que même une fois clamsé, le Heathcliff, il se permet encore des balades fantomatiques dans les bruyères. Il revient hanter la lande avec sa gueule de métèque, de juif et de pâtre grec d'outre-tombe, comme si la haine l'empêchait de moisir tranquille dans son F1 en sapin. En conclusion, “Les Hauts de Hurlevent”, c'est pas un roman mais un rade littéraire où les cœurs se cassent la gueule sur le comptoir du destin, et où l'amour, au lieu de te caresser dans le sens du poil, te rase le crâne au coupe-chou. On y cause pas de bluettes à l'eau de rose, non, on y sert des sentiments frelatés dans des verres sales, et les âmes y fument comme des moteurs en fin de vie. Heathcliff et Catherine, c'est Roméo et Juliette en mode amour/haine féroces. La mort y est plus fidèle qu'un vieux clebs, elle se pointe à chaque chapitre comme une serveuse épuisée qui vient débarrasser la table avant que t'aies fini ton désespoir. Quant aux fantômes, ils restent squatter mais sans payer leur tournée, parce que faut pas pousser. C'est rude, c'est âpre, c'est magnifique. Un bouquin qui te regarde droit dans les tripes et qui te dit : “T'as cru que l'amour, c'était des violons et des promesses ? ben non, icigo, c'est un synonyme de perdition”. Bref, “Les Hauts de Hurlevent”, c'est un récit pour les teigneux du coeur, pour les atrabilaires de l'éros et de la philia, mais aussi un sacré chef-d'oeuvre. Et si t'en sors pas cabossé, c'est que t'as pas lu la bonne version.

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jade_

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Il était temps pour moi de découvrir ce monument de la littérature anglaise dont on m’avait tant vanté la beauté. Ce roman se présente comme un huis-clos dans une Angleterre sauvage où vit la petite famille des Earnshaws de classe moyenne mais propriétaire de leur domaine. Les personnages évoluent, changent, vivent et meurent, le temps passe mais le lieu, lui, reste le même. L’oeuvre témoigne de relations familiales complexes et montre à quel point l’injustice et le mauvais traitement pousse un humain au comble de la cruauté; chaque personnage des Hauts de Hurlevent possède un caractère fort qui va s’empirer ou s’adoucir selon les différentes fréquentations. Heathcliff en est un exemple type, accueilli par le père Earnshaws, le mystérieux enfant s’épanouit, s’ouvre aux autres et notamment à Catherine de qui il s’éprend. Cependant la mort de son protecteur sera une nouvelle descente aux Enfers pour le personnage qui n’aura que la vengeance en tête suite aux nombreux mauvais traitements dont il a été victime. Catherine, elle, est une jeune femme attachante mais qui aura fait souffrir nombre de personnes et plus particulièrement, ceux qui lui sont le plus attachés. Vous l’aurez compris, les caractères des personnages sont complexes à comprendre et à analyser et chaque chapitre du roman nous donne une nouvelle nuance de la personnalité de chacun. Mais dans ce tableau dressé, un personnage demeure du début à la fin : Hélène, gardienne, nourrice, puis femme à tout faire. Elle suit les protagonistes au plus proche et c’est elle qui nous décrit le mieux leurs attitudes mais souvent elle demeure comme spectatrice et témoigne de son incapacité à faire évoluer le cours des choses. Les habitants des Hauts de Hurlevent oscillent entre drame, vengeance et noirceur dans un lieu où seul le lecteur peut faire la part des choses entre le bien et le mal, une oeuvre poignante qui témoigne de l’impuissance des personnages face à un passé et une histoire familiale qui semble les hanter à chaque instant.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782264073518
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    480
  • Dimensions
    178 x 110 mm

L'auteur

Emily Brontë

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7,80 € Poche 480 pages