Les rois maudits T03 Les poisons de la couronne : Le livre de Maurice Druon

Voir commentaire élogieux sur le tome 1. Cette suite est tout aussi passionnante, d'autant que contrairement au tome 1, je n'en gardais aucun souvenir. Les manigances des uns et des autres sont plus machiavéliques les uns que les autres (Machiavel n'était pas encore né, mais il avait de beaux prédécesseurs). A recommander.

Troisième tome toujours plus passionnant. D'une lecture facile, on est plongés dans l'histoire de France comme dans une série à suspens. Un plaisir qui se lit assez rapidement. ici c'était le règne de Louis X le Hutin, qui passe rapidement l'arme à gauche. Au suivant....

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsiste une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. L'auteur se concentre ici davantage sur les amours de Guccio et Marie ainsi que du Roi Louis et de la Reine Clémence. Les intrigues s'y trouvent moins nombreuses et moins rocambolesques, ce qui fait que j'ai légèrement moins accroché que le tome précédent.

Ce tome 3 des Rois maudits, Les Poisons de la couronne, reste dans la même veine que les deux premiers. Ça commence très fort, avec l’arrivée calamiteuse (sans oublier de rappeler le règne de notre bon roi Louis X le Hutin) de Clémence de Hongrie en France. Ce court règne de Louis X, roi faible et fortement influencé par son oncle Charles de Valois, est marqué par les conséquences de l’exécution de Marigny, qui précipite le conflit avec la Flandre. Cela mène à la convocation de l’ost royal, qui restera dans l’histoire sous le nom d’ost boueux, un épisode où le pouvoir royal perd encore en autorité. Druon met en opposition le roi et son frère, Philippe, comte de Poitiers, plus pragmatique et plus conscient des problèmes du royaume, et finalement beaucoup plus proche de son père. La rivalité entre Robert d’Artois et la comtesse Mahaut bat son plein. Mahaut est présentée comme une redoutable adversaire politique, et Druon nous propose deux factions bien distinctes : celle du roi et celle de son frère. J’ai particulièrement apprécié la mise en avant de Clémence de Hongrie et de Marie de Cressay. Cette dernière, pieuse et fidèle, vient de se marier à notre jeune ami lombard. Mariage par amour ? N’est-ce pas rare à cette époque ?