Les rois maudits T07 Quand un roi perd la france : Le livre de Maurice Druon

Voir commentaire élogieux sur le tome 1. Ce dernier tome est tout aussi passionnant, bien que très différent des 6 précédents. Dans ce 7ème épisode, c'est le Cardinal de Périgord, proche du Pape et de tous les grands de ce monde, qui raconte ce qu'il a vécu, tout en déambulant dans sa litière pour se rendre à un Metz. Sa faconde est unique, il a un humour acerbe, une faculté d'observation et un art de la narration qui sont uniques et bien qu'il s'agisse d'une narration, cet épisode reste passionnant tant il est bien raconté. Le roi Jean n'était pas à ses yeux le meilleur des rois, c'est le moins que l'on puisse dire et le Cardinal ne se gêne pas pour en parler en des termes peu élogieux. La défaite de Poitiers, alors que tout laissait penser à une victoire, en forme les derniers chapitres, dont la lecture n'est moins que délectable. Ces 7 tomes des Rois maudits sont une prouesse, à lire sans faute.

Je dois bien dire que tourner la dernière page d'une telle saga laisse un vide bien difficile à combler.. Avant toute chose, en écho à des nombreuses critiques, ce septième livre n'est pour moi pas le "tome de trop". Certes je lui déplore quelques défauts mais en aucun cas il ne fait pâle figure par rapport à ceux qui l'ont précédé. Il est vrai que Maurice Druon a pris des risques en confiant le soin de narrer la fin de l'histoire à un seul personnage, un "simple" cardinal. C'est par son intermédiaire que l'on découvre comment "un roi perd la France". Ce fameux Jean le Bon apparaît sous un jour qui n'est guère flatteur c'est le moins qu'on puisse dire. On peut toutefois reprocher à ce dernier tome son côté descriptif qui le fait presque passer du roman à la leçon d'histoire. En définitive, malgré un essoufflement relatif amorcé dès le cinquième livre, la série Les Rois maudits est sans conteste une oeuvre littéraire grandiose et magnifiquement réussie.

J’ai eu beaucoup de mal avec ce dernier tome raconté d’un seul point de vue. Beaucoup de noms, de lieux, d’évènements cités trop rapidement, et ma connaissance de l’histoire de France a cette période est pauvre (pour ne pas dire inexistante) donc j’ai vraiment eu beaucoup de mal à suivre. Je suis néanmoins heureuse d’avoir terminé la lecture de cette fantastique épopée qui vaut vraiment chaque minute que je lui ai consacré.

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsiste une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. Me voilà arrivé au bout de cette saga ! Ce tome 7 étonne par sa narration qui change radicalement par rapport aux précédents. Ce n'est pas mauvais, la plume de l'auteur reste un plaisir à lire, cependant le narrateur unique qui relate des faits a l'inconvénient de ne pas plonger le lecteur dans l'action mais seulement de nous en rendre spectateur. Je reste convaincu que le tome 6 était une fin plus appropriée pour cette série et que, d'un point de vue historique, il aurait dû être le dernier tome, celui qui nous fait rentrer dans la guerre. Le tome 7 n'apporte au final par grand chose si ce n'est un nouvel exemple d'un roi incompétent.