L'étrange disparition d'Esme Lennox : Le livre de Maggie O'Farrell

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Depuis soixante ans, le monde l'a oubliée et sa famille ne prononce plus son nom. Esme Lennox n'existe plus. Mais quand ferme l'asile où elle vivait recluse, la vieille femme réapparaît brusquement. Au bras de sa petite nièce, Esme découvre une Écosse moderne peuplée de fantômes... qui réveille, sous le silence des années, les secrets inavouables d'une vie volée.

" À chaque page – jusqu'à l'ultime –, c'est la stupéfaction. [...] Magistral. "
Jeanne de Ménibus - Madame Figaro

Traduit de l'anglais
par Michèle Valencia

De (auteur) : Maggie O'Farrell
Traduit par : Michèle Valencia

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Delicesdelivres

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Iris, jeune femme sans attache, reçoit un jour l’appel d’un asile d’Édimbourg : ce dernier va fermer ses portes et Iris est priée de venir chercher sa grand-tante, Euphémia (Esme) Lennox. Iris n’a pourtant jamais entendu dire que sa grand-mère avait une sœur… Quelle est l’histoire d’Esme ? Pourquoi est-elle enfermée dans cet asile depuis plus de soixante ans ? Alternant les voix et les époques, Maggie O’Farrell tisse un récit tendu et cruel, en traversant tout le XXème siècle, jusqu’à la fin, parfaite. --- Avis : Un livre court, impossible à lâcher, et qui en dit tellement avec peu… La terrible histoire d’une vie volée, lorsque les victimes d’atrocités étaient considérées comme coupables… L’un des meilleurs livres de la grande romancière irlandaise et un coup de cœur !

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Anne_Litt_

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Qu’a fait Esme Lennon, alors qu’elle n’a que 16 ans pour que sa famille demande à ce qu’elle soit enfermée dans un asile d’aliénées. Elle y passera plus de 60 ans, oubliée de tous, y compris de sa sœur Kitty. À sa sortie, elle est confiée à Iris, sa petite nièce. Toutes deux ne savent rien de l’existence de l’autre. À travers les souvenirs Esme et la parole difficile de Kitty atteinte de la maladie d’Alzheimer, le puzzle se met petit à petit en place. L’autrice nous fait passer d’une période à une autre, d’une femme à une autre, d’un souvenir à l’autre et l’on comprend l’horreur de ce qui s’est joué dans ce passé lointain. C’est un beau et émouvant roman sur les secrets de famille, l’enfermement forcé, et en particulier celui des femmes, les traumatismes ignorés. Traduction Michèle Valencia

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GrenouilleDePluie

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Alors que rien ne vient gêner la routine d'Iris, une lettre étrange lui arrive : il faut s'occuper d'une certaine Euphemia Lennox, car l'hôpital psychiatrique dans lequel elle est admise va bientôt fermer. Le problème est qu'Iris ne connaît ni cette personne, ni pourquoi elle est enfermée dans cet établissement depuis plus de soixante ans... L'étrange disparition d'Esme Lennox m'a d'abord dérouté pour son simple manque de chapitrage, je ne pense pas être lae seul·e lecteur·rice qui arrête sa lecture de manière très rigoureuse à la fin d'un chapitre, alors j'avais parfois du mal à juger à quel moment m'arrêter, qu'est-ce qui marquait une fin de paragraphe propice pour reprendre ma lecture plus tard sans avoir l'impression d'arriver au milieu d'une scène. Mais très vite, l'on s'habitue et l'on peut apprécier la lecture ; de toute manière, cela n'est que pinaillage. Le mystère autour d'Esme est bien mené, entre petites révélations par-ci par-là et les ruminations d'une sœur atteinte de la maladie d’Alzheimer, c'est à nous de reconstruite un puzzle qui prend tout son sens à la fin. La vie d'Esme est d'une telle injustice qu'on ne peut oublier cette lecture, qu'il est impossible de ne pas ressentir de l'empathie pour cette femme qui a vécu bien trop longtemps coupée du monde. D'ailleurs, son attitude parfois un peu enfantine montre à quel point elle n'a pas pu s'épanouir ni vivre assez d'expériences pour grandir en tant qu'adulte, et c'est absolument tragique. J'ai un peu moins apprécié les relations d'Iris, que j'ai trouvé trop peu développées pour être réellement intéressantes. Outre la relation avec Luke, qui en dit juste assez et dont les révélations permettent une meilleure caractérisation d'Iris, j'ai trouvé que le personnage d'Alex hors sujet. J'ai eu du mal à trouver sa place dans le récit, tant finalement la narration est presque monopolisée par Esme ; ainsi, sa relation avec Iris et leurs griefs ne sont pas assez développés pour être sincèrement dignes d'intérêt. Malgré cela, la narration offerte par Maggie O'Farrell est fluide et prenante, et il est dur de lâcher le roman. Elle sait tenir ses lecteur·rices dans le mystère jusqu'à la dernière minute, sans que cela soit frustrant. J'ai franchement apprécié ma lecture et j'ai très envie d'en lire davantage de cette autrice. L'étrange disparition d'Esme Lennox est un roman qui m'a marqué et qui restera en moi, je pense, longtemps.

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Tachan

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Singulière autrice que Maggie O’Farrell qui dans chacun de ses récits adopte une narration très particulière qui colle merveilleusement aux couleurs de ses histoires. Mais si j’ai été emportée par les précédents, je me suis parfois un peu perdue ici. Plus court et plus ancien texte de l’autrice que j’ai lu, L’étrange disparition d’Esme Lennox se propose cette fois d’interroger ces anciens temps où les hommes d’une famille pouvaient fort facilement faire enfermer une femme ou une fille de leur entourage qui les dérangeait. Ici, en l’occurrence Esme, que sa petite nièce découvre avec que l’institution où elle est enfermée depuis plus de 60 ans va fermer. Est-elle folle ou enfermée à tort ? Pour nous conter ce dur récit, Maggie O’Farrell adopte une narration décousue, sans chapitrage, où se mélangent sans prévenir les voix des trois femmes survivantes de la famille : Iris, la plus jeune, qui vit une relation adultérine avec un homme marié mais a un homme dans son passé qu’elle n’oublie pas ; Kitty, sa grand-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer qui a parfois des flashs, souvent désordonnés, de sa vie d’avant et ses regrets, ses secrets et ses mensonges ; et enfin Esme, enfermée depuis plus de 60 ans dont on va tenter de découvrir l’histoire. Le récit se veut ainsi alambiqué, plein de moments brefs sortant de la mémoire de chacune, mais n’oublions pas que l’une perd la tête et que l’autre a été internée sous ce prétexte ! Il est donc parfois difficile de suivre et d’y voir clair. On se perd et se détache du récit avant des revenir, ne saisissant pas toujours l’importance des moments et leur sens. C’est très confusant. Je comprends les raisons de l’autrice. Cela donne des airs de récit très immersif au plus près de ses personnages en déroute, mais on sombre aussi peu à peu. Du coup, ce qui a fait la force du récit, plus que sa plume étrange cette fois, c’est ce qu’il dénonce. Il revient sur l’internement forcé par les familles sans preuve ou avec fausse preuve médicale ; sur la gestion nocive de la différence, avec ces personnes pleine de joie de vivre qu’on éteint et enferme ; il est bien sûr par là question des droits de la femme et des violences sexuelles subies ; mais aussi de la place de la femme dans le couple et des mariages arrangés ; et d’encore bien d’autres sujets féminins très intimes. Comme toujours avec Maggie O’Farrell c’est âpre mais plein de pudeur, essentiel et délicat à la fois. Elle semble écrire ses histoires comme ses héroïnes brodent une pièce. C’est extrêmement touchant et bouleversant. Je reste cependant un peu frustrée par ce texte-ci où tout est resté en éphémérité et non-dits, survolant un peu son sujet pour ne pas trop y toucher, laissant des portes ouvertes là où j’aurais aimé les ouvrir et fouiller. Il y a une forme de beauté dans ces choix et je les comprends, mais ce ne sont pas forcément les miens. Nouvelle histoire de femme malmenée par les hommes, ce nouveau texte de Maggie O’Farrell me confirme quelle conteuse atmosphérique elle est. Faisant reposer son récit sur un jeu d’ambiance et de narration osé, elle frappe fort sur le destin cruel connu par les femmes de cette famille. Ce n’est pourtant jamais mélodramatique mais toujours cru et sincère, tranchant et réaliste, ce qui nous touche d’autant plus. J’aurais juste aimé me laisser prendre au jeu de la forme mais je n’y ai pas réussi.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782264048561
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    240
  • Dimensions
    179 x 109 mm

L'auteur

Maggie O'Farrell

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8,90 € Poche 240 pages