L'étrange histoire de Benjamin Button / The Curious Case of Benjamin Button : Le livre de Francis Scott Fitzgerald

Un récit court, porté par une idée novatrice. Fitzgerald maîtrise son texte, vif et précis. S Malgré tout, l'ambiance d'une réelle intrigue, d'un enjeu et l'absence de profondeur empêche le lecteur de réellement s'impliquer dans l'histoire. On voit tout venir et on glisse à la surface de ce livre sans jamais s'en imprégner complètement.

Très heureuse d’avoir enfin découvert cette nouvelle qui se cache derrière l’un de mes films préférés. Lire l’œuvre originale après avoir adoré l’adaptation était une évidence pour moi. J’ai été étonnée de voir à quel point le film a pris des libertés et développé certains aspects. Ici, Fitzgerald va droit au but et nous offre une histoire beaucoup plus concise, mais tout aussi marquante. J’ai été surprise par la brièveté du texte : à peine une cinquantaine de pages. On suit avec fascination Benjamin, cet homme qui naît vieux et rajeunit au fil du temps, une idée à la fois simple et bouleversante. C’est une lecture que j’ai adoré et savouré. Elle a le mérite d’être accessible à tous et de nous faire passer un agréable moment.

Fitzgerald tranche : naître vieux, mourir enfant, humour noir et cruel. Le film de Fincher lisse tout, transforme le cauchemar en mélodrame hollywoodien. Moi, je garde le texte : brut, ironique, sombre, presque un riff de Queens of the Stone Age à lire comme un polar psychologique.

Court roman de Fitzgerald, à la croisée entre le fantastique et la critique sociétale. Né vieux, Benjamin va en rajeunissant, à rebours de ce que nous connaissons. Ca ne l'empêche pas de vivre sa vie, de se marier et d'enfanter, mais il sentira un décalage constant dans cette vie "monstrueuse", n'étant jamais tel que la société l'attend. Le film de Fincher s'inspire de ce roman mais l'adapte beaucoup, et a beaucoup mis l'accent sur le côté fantastique, délaissant le regard social que pose l'auteur. C'est ce regard que j'ai apprécié dans ce texte : le thème de la différence et de l'acceptation de soi et des autres est pour moi inattendu à cette époque (années 20). J'ai également apprécié les jolis mots de Fitzgerald - un petit bonbon.