Loin des îles mauves - Livre I La Sans-Étoiles : Le livre de Chloé Chevalier

Grand format

Robert Laffont

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La nouvelle saga fantasy de l'autrice du cycle Récits du Demi-Loups.

Yvanel est un Héros. Née femme, elle doit, comme ses congénères du Peuple des Bruyères, bander ses seins et cacher son identité aux yeux des Leifa – le peuple dominant des Îles Mauves.
Mais au-delà des querelles qui opposent ces deux peuples depuis la nuit des temps, un danger menace les îles de famine : l'Empire et ses navires qui s'accaparent les baleines.
Bravant les lois de leur archipel, Yvanel et cinq de ses compagnons embarquent à bord d'un voilier pour un périple à haut risque. Leur mission ? Négocier leur avenir.

" Une fantasy belle et âpre, où le souffle iodé de la grande aventure se mêle à une méditation poétique sur l'identité, la civilisation et le progrès. "
Victor Dixen, auteur des sagas Phobos et Vampyria

De (auteur) : Chloé Chevalier

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Expérience de lecture

Avis Babelio

CaptainNisaka

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

En commençant ce livre, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je n’avais jamais lu l’autrice et le résumé avait l’air assez complexe. Et en effet, résumé ce livre s’avère difficile tellement ils se passent de choses ! Je préfère ne pas trop faire de résumé tant c’est compliqué de ne pas trop dévoiler les nombreux sujets abordés. Pour le plus simplement, on va suivre Yvanel, née femme mais se faisant passer pour un homme, et cinq de ses amis, du même âge, qui vont partir en quête de réponses et de changement puisque leur île est menacée de famine et qu’ils doivent trouver une solution pour régler cela. Ils se passent tellement de choses, l’univers est si riche, c’est assez impressionnant. Le récit est un vrai voyage initiatique à travers les îles, les villages, les peuples et les cultures. Yvanel et ses amis vont faire la rencontre de beaucoup de gens très différents et se rendre compte que leur île n’est qu’un grain de sable dans un vaste désert. Mais aussi que les réponses à leurs questions ne sont pas forcément celles qu’ils s’imaginaient trouver. L’histoire fait 416 pages et elles sont bien remplies ! On a toute une première partie d’introduction qui se passe sur les îles mauves, avant de partir en voyage et qui posent les bases des traditions et environnement dans lequel se déroulent l’histoire. Sur les îles mauves, il y a deux peuples. Le peuple des Leifa, composé essentiellement d'hommes car ils n’engendre que des hommes, ils sont d'une taille imposante et d'une apparence particulière. Et le deuxième est le peuple des bruyères. Des anciens esclaves qui ont obtenu un accord avec les Leifa. Pour qu’ils puissent continuer à conserver leur lignée, les femmes des bruyères se reproduisent avec eux, mais aussi avec leur propre peuple pour engendrer des filles. On appelle ces femmes là des Mères. Mais le peuple des bruyères cachent un secret, ils mentent sur leur nombre de femmes et certaines sont élevés comme des hommes et le peuple des bruyères nomment ces gens-là des Héros. Et c’est le cas d'Yvanel,. Il y a donc tout pleins de sujets abordés rien qu’avec ce début : sexisme mais aussi plus clairement misogynie, esclavage et le rapport de force même quand il n’y est plus sensé en avoir, l’identité de genre mais aussi transidentité (à forcent les Héros sont-ils des hommes ou des femmes ?), tradition (sont-elles toujours bonnes ?), violences sexuelles, famille (structure de la famille complexe), les menstruations (et la méconnaissance parfois par rapport à ça) ou encore le plaisir féminin. Et concernant les Héros, on en a trois dès le début : Yvanel, Véli et Granite. Et les trois ont un rapport avec leur corps, leur genre et leur vie en tant que Héros très différent et qui sera très bien développé tout le long. J’ai beaucoup aimé cette pluralité de visions sur la façon dont ils ont été élevés tous les trois et de comment ils ressentent par rapport à ça. L’histoire se passent à plusieurs endroits différents, de quoi aborder encore des sujets variés comme le racisme, les croyances, des sujets plus écologiques comme la pêche aussi, la lutte des classes, l’homosexualité, les différences culturelles, de langues. Mais ce n’est pas qu’un riche voyage initiatique avec un univers très développé (ce qui est déjà génial à lire). Il reste un but à ce voyage, des réponses à trouver. Le peuples des îles mauves se meurt et l’Empire coule leur navire quand ils essaient de pêcher des baleines. Yvanel et ses amis, aussi bien leifa que du peuple des bruyères, vont faire de leur mieux pour trouver un accord avec l’Empire ou si ça ne fonctionne pas, trouver une autre solution absolument. Et loin de leur île, c’est le moment aussi de remettre en question beaucoup de choses, sur la façon dont ils sont élevés (notamment les Héros) mais aussi sur certains tabous dans leur société et des impacts de celle-ci sur leur peuple et leur santé mentale ou physique. J’ai adoré la multitude de personnages. J’ai beaucoup accroché à Véli et Granite mais aussi beaucoup à Trésor. Même le personnage de Manik, que je trouvais un poil trop cliché au début, me plaît beaucoup et j’ai hâte de le voir encore plus développé. Globalement j’ai adoré l’ambiance, c’était super immersif. Faut dire que j’ai trouvé que c’était vraiment bien écrit, décrit et imagé. J’étais vraiment plongé dedans. J’ai vraiment très hâte de lire la suite et je suis curieux de savoir si ça sera une duologie ou une trilogie.

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Yuyine

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

Publié en octobre 2022 aux éditions Robert Laffont, La sans-étoiles est le premier tome de la nouvelle saga de Chloé Chevalier intitulée Loin des îles mauves. N’ayant jamais lu les Récits du Demi-loup de l’autrice, j’avais cependant envie de découvrir plus son écriture depuis le petit coup de cœur pour sa nouvelle Trois poneys morts dans Nos futurs. Et voici ce que j’en ai pensé… Avec Loin des îles mauves, Chloé Chevalier nous propose une fantasy intéressante où l’on découvre le mode de vie particulier dans des îles isolées où deux peuples résident: les Leifa, forts et puissants mais vouées à disparaître puisque n’engendrant que des mâles entre eux, et le peuple des bruyères héritier de rapts à l’étranger pour faire perdurer la race des Leifa. Un mode de vie qui cache plusieurs mystères, noyé dans des coutumes et des règles stricts et un ressentiment qui perdure. Mais quand l’avenir de toustes est incertain, une jeunesse peut s’unir pour braver les lois et tenter de sauver leurs deux peuples. C’est le départ d’une aventure compliquée, semée de nombreuses embûches où ces cultures se heurteront à d’autres plus inégalitaires encore. Questionnant le genre, le racisme aussi, c’est un roman qui a beaucoup à dire entre les lignes et qui interroge avec subtilité le poids de l’histoire passée sur les héritiers. Sur vent de lutte sociale, l’issue du premier tome prend une autre tournure très intéressante en confrontant les modes de vie et en questionnant ainsi le nôtre, tout en poursuivant le fil rouge d’une expédition compliquée mais porteuse d’espoir. Malgré quelques rebondissements, ce premier volume prend le temps d’installer longuement l’univers et les personnages dans un rythme assez lent qui m’a personnellement un peu lassée. Bien que la plume est parfois très belle, notamment sur quelques instants fort poétiques, l’ensemble manque un peu de souffle pour réussir à me convaincre tout à fait. J’ai un peu peiné, une fois les premières découvertes passées, n’arrivant pas vraiment à m’immerger dans une ambiance qui manque d’intensité, ni à m’accrocher vraiment aux personnages. Iels sont cependant assez bien écrits mais leurs querelles et amourettes m’ont laissé de côté en chemin. Je regrette que ce tome 1 soit si introductif parce que l’univers a pas mal de choses à offrir mais qu’on ne nous en donne pas assez dans ce premier volume pour me donner envie de lire la suite. En bref, ce tome 1 de Loin des îles mauves propose un univers de fantasy intéressant où la confrontation des cultures fait prendre conscience des inégalités ou du poids de l’héritage par les descendants d’un peuple. Un peu trop introductif, ce premier volume prend le temps de poser le cadre dans un rythme un peu trop lent pour moi. J’ai ainsi peiné à lire cette histoire malgré quelques éclats poétiques et un vent de lutte sociale passionnant.

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Artemissia

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

J’admets avoir eu assez peur avant de commencer ce roman, parce que les premiers avis que j’y ai vu passer dessus étaient mitigés. Du coup, je suis partie à reculons avec cette lecture. Eh bien. Pour tout vous dire, ce voyage des Îles Mauves, bien mouvementé, vers l’Empire (et l’émancipation) m’a plu#8201;! Alors certes, ce n’est pas de l’héroïc fantasy ni une épopée pleine d’action et de rebondissements. Ici, on y découvre deux peuples vivants en reclus sur plusieurs îles. Les Leifa restent un peuple plutôt mystérieux et des descriptions qu’en fait, Yvanel, un «#8201;Héros#8201;» né femme, ils pourraient s’apparenter (en quelque sorte) aux elfes de Tolkien. Ces derniers sont incapables de concevoir des filles et du coup, en échange de la paix, et de leur force, ils ont proposé aux humains (qui vivent cachés d’eux, car ils les craignent) une sorte de compromis. Ainsi, chez les humains, les femmes deviennent des mères et sont choisies pour porter leurs enfants — pour que leur peuple ne s’éteigne pas. Mais, plus le temps passe et moins de mères leur sont proposées. Dans cette histoire, je n’ai pu m’empêcher de faire un parallèle avec ce qu’il se passe dans notre monde actuel. Avec l’Iran et ses femmes qui se révoltent contre un patriarcat assassin. Puis, il y a également l’allégorie de la caverne. En vivant reclus, Leifs et humains des Îles Mauves ne connaissent rien d’autre que leurs récits et légendes, déformés au fil de temps et des besoins. Ils survivent au détriment du reste : le savoir. Yvanel et les siens, dépendants de leur matriarche, qui est la gardienne des lois. Tout le début de l’intrigue tourne autour de leur façon de vivre, leur quotidien, jusqu’à ce qu’un drame survienne et qu’Yvanel et plusieurs des siens partent en voyage avec deux Leifa, Manik et Peiders. Bon, je ne vais pas tout vous raconter, mais concrètement, ce premier tome, La Sans-étoiles, est une sorte de quête de soi, de la vérité et plus largement de la connaissance. En partant, nos protagonistes s’émancipent des carcans de leur village respectif. Ils vont affronter autant la liberté que découvrir et déterrer certains secrets qu’ils vont devoir apprivoiser. Il y a certes quelques longueurs, mais rien qui m’a donné envie de décrocher. J’ai beaucoup aimé la plume de l’autrice et sa vision d’un monde imaginaire qui peut déstabiliser les lecteur.ice. s, car incroyablement terre à terre et sombre. Ici, il n’y a rien qui nous fasse rêver, mais plutôt qui nous pousse à la réflexion. Les personnages sont bien esquissés. Même si certains le sont plus que d’autres. Après nous sommes du point de vue d’Yvanel (le récit est à la première personne). Une femme avec sa force et ses faiblesses qui va apprendre la dure loi de la vie en dehors de son clan. Je ressors de cette lecture satisfaite et, en tout cas, la fin me donne envie de connaitre la suite et savoir si la situation d’Yvanel et de ses comparses va s’améliorer. Ce que je leur souhaite de tout cœur.

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AleraElwing

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

J'étais très intriguée par le résumé de ce roman. En particulier par l'aspect peuple de femmes et peuple d'hommes, qui m'attire toujours beaucoup, surtout dans la façon où cela sera traité. C'est un thème, les inégalités homme/femme, qui me tient toujours autant à cœur. Puis j'ai vu baleine, donc ça veut dire pour moi océan, mer... Mon élément. Par contre, j'ai un gros souci avec la couverture, j'ai lu beaucoup d'engouement là-dessus, mais je ne sais pas pourquoi, mais elle ne me plaît pas du tout. Heureusement, ma sœur est là, c'est grâce à elle que je me suis intéressée à ce livre, car sinon je n'aurais même pas lu le résumé alors que j'adore la collection R. L'inégalité entre les deux sexes est encore plus dessinée que ce que je pensais. C'est même plutôt sombre, les femmes sont limites réduites à l'esclavage, on parle d'abus sexuels... Et bien d'autres choses qui réduisent le sexe féminin à seulement concevoir des enfants. Mais ce n'est pas tout, plusieurs thèmes sont aussi abordés dans ce roman. L'écologie a une très grande importance dans ce roman. J'ai beaucoup apprécié cet aspect. Après Avatar 2, je baigne dans l'écologie apparemment en ce moment. Par contre, j'ai trouvé la lecture un peu difficile parfois, il y a quelques longueurs, les thèmes abordés sont beaux et méritent d'être abordés, mais l'univers est riche et lourd. Ce n'est pas toujours facile à lire et à suivre.  J'ai aussi eu un peu de mal à m'attacher aux personnages même s'ils sont intéressants et que j'ai aimé voir leur relation évoluer. Et voir que même les différences de chacun peut les lier et faire évoluer leur vision de la société.  En conclusion, j'ai passé un bon moment avec ce livre, même si j'ai mis un peu de temps à le lire, au vu des longueurs qu'il y avait. L'univers est riche et les thèmes abordés sont intéressants et me tiennent à cœur.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Ado & Young Adults , Romans adolescents 13+
  • EAN
    9782221260883
  • Collection ou Série
    Collection R
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    416
  • Dimensions
    216 x 137 mm

L'auteur

Chloé Chevalier

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18,50 € Grand format 416 pages