À l'ombre de Winnicott : Le livre de Christian Niemiec, Ludovic Manchette

J’avais adoré Alabama 1963 des auteurs alors je n’avais qu’une hâte lire celui-là et je n’ai absolument pas été déçue. Malgré quelques lenteurs, j’ai savouré chaque page, la lecture étant particulièrement agréable, je ne me suis pas ennuyée une seule fois. Le rythme, collant parfaitement à l’intrigue, est bien mené. Je me suis laissée porter par la plume fluide et très visuelle des auteurs dans un manoir à l’ambiance bien mystérieuse et oppressante. J’aurais aimé quand même un peu plus de frissons mais cela n’a en rien entaché ma lecture. Nous rencontrons Viviane, une préceptrice française qui prend son poste au manoir de Winnicott dans le Sussex. Elle va y faire la rencontre de son élève George et apprendre que le manoir, selon les rumeurs, est hanté. Grâce aux descriptions, les personnages ont pris vie sous mes yeux, les décors se sont matérialisés face à moi et j’avais vraiment l’impression d’assister à tous les événements et de les vivre aux côtés de Viviane. George est un petit garçon adorable, attachant, qui malgré le handicap ne se laisse pas abattre et a toujours le sourire. D’ailleurs les échanges entre Viviane et lui sont exquis et j’ai adoré voir la répartie de ce jeune garçon qui m’a fait sourire plus d’une fois. Ce livre ne porte pas que sur les faits surnaturels mais il est bien plus que cela. On y découvre les thématiques du handicap, de l'acceptation, de la mort, du deuil et des relations humaines. Tous les personnages sont attachants et nous délivrent au fur et à mesure leur craintes. Chacun à sa manière tente de trouver sa place, parfois maladroitement mais c’est ce qui les rend humains. Chaque personne est indispensable à l’intrigue. J’ai vraiment eu l’impression de faire partie le temps de quelques heures de cette famille, de vivre et de frissonner avec eux. Un roman où le monde des morts côtoie celui des vivants nous invitant à la découverte de cet univers nous poussant à nous interroger sur ce monde invisible. Une lecture envoûtante où je suis passée par toutes sortes d’émotions, je te le recommande chaudement.

Le commentaire de Lynda : #9829; Coup de cœur #9829; Malgré le nombre élevé de pages, j'ai lu ce roman assez rapidement, et ce, tout simplement que je me délecte des histoires de fantômes, je n'en ai jamais assez. Nous sommes en Angleterre en 1934, plus précisément dans les Sussex. Les Montgomery, Archibald et Lucille viennent d'emménager dans un manoir, le manoir de Winnicott avec leurs enfants. Ils vont engager une préceptrice, une Française pour s'occuper de l'éducation du jeune Georges, leur fils de 6 ans qui est aveugle. Ce n'est pas trop long que nous, tout comme les gens du manoir, résidents et personnel se rendent compte de choses pas très ordinaires. Et bien sûr, il n'en fallait pas plus pour m'accrocher assez solidement. Et s'il y avait des esprits ou encore des fantômes, plus on avance et plus nos doutes se confirment. Comme des montagnes, on passe du suspense, du mystère, de l'humour, tout est parfaitement bien dosé pour capter et conserver notre attention tout au long de l'histoire. Je peux vous dire une chose, tout au long de la lecture, un petit sourire, des points d'interrogation. J'ai adoré la préceptrice, Viviane, une femme guindée, un peu austère, mais qui sait ce qu'elle fait, et une des premières à ressentir les vibrations étranges, peut-être dans les murs. Les deux auteurs prennent un malin plaisir à nous mêler, je crois, et à plusieurs reprises alors que je croyais certaines choses, et bien, j'ai eu l'impression d'être tournée en bourrique. Mystère et humour alternent, au point que l'on se retrouve avec un petit sourire tout au long de l'histoire. Je vous recommande ce titre qui m'a offert quelques heures de divertissement total, une ambiance que j'ai adoré, des personnages presque théâtraux, on se serait cru à la télévision ou bien dans une pièce de théâtre. L'accent anglais y est bien présent, aucune difficulté à le sentir. Les auteures nous offrent un petit bijou, rempli de mystères, de fantômes et d'humour, n'hésitez pas, je vous souhaite un petit coup de cœur comme ce fut le cas pour moi!

coup de cœur ! Une histoire passionnante et mystérieuse. Un fabuleux voyage dans le Sussex des années 30 où nous séjournons à Winnicott Hall parmi Archie, Lucille et leur petit garçon Georges. Un enfant gentil, intelligent et dévoué, atteint de cécité qui accueille sa nouvelle préceptrice, Viviane. Sans oublier le personnel de maison qui égaye, par diverses situations cocasses, chaque journée au manoir. Et effet, il y a une présence surnaturelle qui préoccupe et bouscule le quotidien des occupants. C’est un véritable roman d’ambiance, réconfortant et apaisant. Une histoire captivante et prenante. Les moments entre Georges et Viviane sont attendrissants et semés de belles réflexions sur la vie. L’écriture est visuelle, très immersive. La lecture ce de roman m’a totalement dépossédé de mon environnement dans lequel je vis. Je me suis immiscé dès les premières pages entre les murs de ce manoir. De plus, je ne m’attendais pas à m’attacher autant à Georges et à Viviane, en vérité, j’en ai pris conscience à leur « dernière rencontre », sur ce banc … cette scène m’a profondément émue et je n’ai pas su contenir mes larmes. Je conclus en affirmant que ce roman fait partie de mes plus belles lectures.

Ce n'est pas le meilleur livre "maison hantée" que j'ai lu. Et il en existe tellement que c'est tentant de comparer... En soit j'ai passé un bon moment de lecture grâce au style d'écriture mais je ne suis pas conquise. J’ai aimé la relation entre George, le jeune aveugle, et sa préceptrice au caractère bien trempé. J'ai aussi beaucoup aimé les clins d'œil directs aux lecteurices ! Par contre j'ai trouvé que le rythme était un peu lent. Si les personnages réagissaient directement le dénouement pourrait avoir lieu immédiatement. Il n'y a pas vraiment de mystère. Les fantômes ne sont pas très effrayants et je n'ai pas eu de frissons… dommage. L'histoire se passe en 1934 et il y a des références à la montée du fascisme mais ce n'est pas développé. Je ne sais pas pourquoi les auteurs ont choisi cette période. En fait je crois que la vraie histoire ce n'est pas la maison hantée. C'est l'évolution de Georges et sa préceptrice. Et j'aurais peut-être aimé que ce soit vraiment centré sur cette histoire, sans fantôme. C'était une bonne lecture, mais qui ne me marquera pas autant que Alabam 1963 (un coup de cœur #x2764)