L'orage qui vient : Le livre de Louise Mey

Déception et lourdeur malgré un court roman … #x1f615 Après avoir lu et apprécié Les Oubliés de l’amas de Floriane Soulas, j’ai voulu essayer une autre « pépite » d’une étoile montante de l’imaginaire. Et j’ai été particulièrement déçu. Le livre est pourtant court (environ 170 pages), mais il m’a fallu me forcer pour le terminer… Premièrement, l’écriture ne m’a pas plu : on ne rentre ni dans l’histoire, ni dans la peau de la protagoniste. Deuxièmement, l’intrigue manque cruellement de fondement, d’explications, de sens. On ne sait pas trop ce qu’on fait là, ni pourquoi. Enfin, le plot twist — littéralement spoilé sur la couverture du bouquin — laisse perplexe. Franchement, dès le premier chapitre, j’aurais pu écrire la fin sans trop me triturer les méninges. J’avoue avoir du mal à comprendre l’engouement autour de ce livre… Est-ce parce qu’il est « féministe » ? Je n’arrive pas à me l’expliquer. Ce que je sais en revanche, c’est que je ne retournerai pas vers cette autrice.

J'ai eu un vrai coup de cœur pour ce récit rempli d'une défiance qui se transforme peu à peu en rage, mais aussi d'une sororité puissante et indéniable. L'orage qui vient est un roman féministe à n'en pas douter, mais qui interroge aussi nos modes de vies effrénée à travers une atmosphère post-apocalyptique. Il nous offre le point de vue de Mila, habitante du Hameau, et la plume de l'autrice est parfaite pour rendre compte des pensées de cette jeune fille de quinze ans. Si la première partie ressemble à un slice of life où l'on découvre le Hameau et ses habitantes, la seconde monte progressivement en intensité, à mesure que la tempête approche. C'est une histoire prenante que je recommande de lire en une seule fois pour profiter au mieux de la tension progressive et du final aussi satisfaisant qu'émouvant.

Le Hameau est un endroit paisible et hors du temps. Mila, 15 ans, y vit depuis toujours, et surtout depuis la grande Rétractation. Elle y a grandi entourée de femmes, du pouvoir des Eaux et du secret à préserver. Mais l’arrivée d’un homme va perturber cet équilibre, et la quiétude et le calme qui régnaient alors vont devenir menaces. L’orage approche… Un roman post-apocalyptique court mais intense, qui mêle dystopie, écologie et féminisme. Après un début un peu copieux en personnages, je me suis complètement laissé happer par le récit. Toute l’histoire est relatée du point de vue de Mila. On découvre et on vit ses inquiétudes, ses doutes, son hostilité instinctive envers cet homme étranger. L’atmosphère du roman est à la fois enveloppante, avec cette société féminine, et angoissante avec cette tension qui monte à mesure que l'orage approche. #x1f4cc Ce que j’ai aimé : #x31 La communauté du Hameau, construite autour des valeurs de sororité, de respect de la nature, d’autosuffisance, et qui s’éloigne autant que possible du monde capitaliste et consumériste.   #x32 Le personnage de Mila et sa dualité, mi-douce mi-louve, ainsi que son pouvoir ancestral qu’elle découvre et peine à apprivoiser. #x33 L’écriture de Louise Mey. L’orage s’approche et couve tout au long du roman, l’écriture de Louise Mey nous fait ressentir cette menace qui plane mais ne se dévoile pas réellement. Et quand l’orage explose, le récit devient rapide, presque sauvage.

J’avais commencé ce roman cet été mais ce n’était pas le bon moment pour moi de le lire et je l’avais abandonné. J’ai donc profité de l’ambiance d’automne et d’Halloween pour tenter de le lire de nouveau et j’ai vraiment bien fait ! C’est un roman empreint de sororité et de connection profonde avec la nature. J’ai beaucoup aimé le personnage de Mila, oscillant entre la compréhension de soi d’une adolescente unique et le besoin de protéger le Hameau. Un roman court qui nous donne une leçon de féminisme !