Louve noire : Le livre de Juan Gómez-Jurado

J'avais beaucoup apprécié 'Reine rouge', téléchargé les autres romans de Juan Gomez-Jurado dans la foulée, mais il a fallu attendre qu'un de mes challenges de lecture demande un livre d'un auteur dont la nationalité commence par la lettre E pour que je me plonge enfin dans ce second opus. J'ai retrouvé avec plaisir Jon Gutiérrez et Antonia Scott qui cette fois sont envoyés par Mentor à Malaga pour assister la police locale dans l'enquête sur l'assassinat d'un mafieux russe, et surtout sur la disparition de sa femme soupçonnée d'en savoir beaucoup sur les réseaux de blanchiment. Une enquête tortueuse, où les fausses pistes se multiplient dans un rythme effréné ( à quand les films ?)  Des personnages attachants, un suspense distillé habilement et suffisamment d'indices alélchants vont me faire me plonger rapidement dans la suite. A suivre, donc, bientôt !   

Numéro 2 de la trilogie. J'ai adoré chacun des 3 livres de la trilogie passionnant, haletant, des rebondissements. J'adore ce duo extravagant qui vont très bien ensemble pour résoudre des affaires. J'ai lu ce livre de 500 pages environ en 10 jours (très rapide pour moi normalement c'est 1 mois) Je recommande totalement cette trilogie, vous y passerez un bon moment , en tout cas je l'espère

Louve noire, c’est un riff sombre qui résonne longtemps après la dernière page. Juan Gómez-Jurado pousse ses personnages dans leurs retranchements et ça brûle. Scott, la tueuse insaisissable, est une énigme : froide, chirurgicale, mais avec des fissures intimes qu’on devine entre les lignes. Elle ne cherche ni excuses ni rédemption. Elle avance, point. Face à elle, l’inspecteur Gutiérrez. Madrilène massif, ironique, cabossé. Un flic qui ne coche aucune case du héros classique, mais qui se traîne avec son humanité brute comme seul bouclier. L’intrigue ? Un enlèvement, des manipulations, un jeu de pouvoir où personne n’est net et où chaque pas rapproche du gouffre. Gómez-Jurado gère ses chapitres comme des riffs de guitare : secs, rapides, tendus. Pas de gras, pas de pause. Juste l’urgence. Et derrière le polar haletant, c’est un duel psychologique. Deux personnages fissurés, deux solitudes qui s’affrontent et s’aimantent dans une Espagne où la violence et la politique s’entrecroisent. Ça sonne comme du rock, ça s’enchaîne comme une série Netflix, et ça laisse des échos sombres longtemps après. Un thriller espagnol qui claque, sans concession, où les héros sont trop humains pour être beaux, et trop vivants pour être oubliés.

C'est avec plaisir qu'on retrouve ici Antonia Scott et Jon Gutiérrez, nos deux enquêteurs découverts dans Reine rouge. Évidemment, comme dans toutes les séries ou les trilogies, on craint d'être déçu après un premier volume décapant. Or, il n'en est rien. Le rythme est toujours soutenu, le suspense ne faiblit pas et les petites touches d'humour sont toujours présentes au détour d'une phrase d'apparence anodine. Décidément, j'aime le style de Juan Gomez-Jurado, les paysages ensoleillés de l'Andalousie et la manière dont il nous décrit la mafia russe.