Méfiez-vous des femmes qui marchent : Le livre de Annabel Abbs

Un essai à lire absolument, si on est passionné de plein-air, de randonnés et qu’on souhaite être inspiré par des femmes fortes. Dans cet essai, Annabel Abs retrace les parcours de marche de 6 femmes plus ou moins connues du grand public : Frieda Lawrence, Gwen John, Clara Vyvyan, Nan Shepherd, Simone de Beauvoir et Georgia O’Keefe. En foulant les pas de ces autrices et artistes, l’autrice se plonge dans les parcours de vie de ces femmes subversives, qui ont choisi la marche comme moyen de s’inspirer, de se ré-inventer, de prendre leur place dans un monde où la nature est souvent réservée aux hommes. Cette lecture m’a tout simplement enchanté, c’est un grand bol d’air frais. En suivant ces aventurières longer la Garonne, traverser les Alpes ou sonder les forêts de l’Écosse, on découvre certains paysages, mais surtout on en apprend davantage sur ces artistes dont la passion pour la marche est plutôt méconnue. Comment trouver un logis quand on est une femme seule qui randonne? Quels sont les risques de se faire harceler? Ces différents récits nous permettent de mieux appréhender les certaines difficultés liées à la randonnée au féminin, mais surtout de saisir l’immense joie et paix que peut procurer la marche en nature. On comprend rapidement que la marche est bien plus qu’un loisir ou qu’un moyen de locomotion pour ces femmes, c’est un acte libérateur. Parfois une catharsis, parfois un refuge pour trouver la sérénité. Loin de décourager les amateurs et amatrices, cet ouvrage ne donne qu’une envie : chausser ses bottes de randonnée et partir à l’aventure.

Ce fut une très belle découverte ! Dans cet ouvrages, j’ai pu apprendre le nom et une partie de vie de femmes époustouflantes. Des femmes qui nous poussent aujourd’hui à marcher, à conquérir et à ne pas avoir peur. Ces femmes nous montrent qu’est la vraie vie, le retour aux sources, à la nature, à la verdure et aux sommets. J’ai voyage à travers ce livre et il me tarde de retrouver les montagnes pour vadrouiller. Je dirai même que c’est ouvrage m’a donné le cran pour enfin tenter le bivouac ! Plusieurs citations m’ont fait sens. « La marche dans des paysages vides nous propulse vers une sorte de vérité intérieure » Le seul bémol, c’est que je ne m’y retrouvais entre l’histoire de l’auteur et des autres femmes. La séparation entre les deux n’était pas assez visible pour moi. Dès lors, je me perdais un peu dans cette lecture.