Mort au premier regard : Le livre de Peter James

Visiblement, je suis à nouveau tombée sur une série, en tous cas sur un enquêteur récurent. C'est une habitude, mais cela n'a pas impacté cette lecture, passionnante. Au début, j'étais craintive car il y a tant et tant de personnages que je m'y perdais, peu importe. J'ai dévoré ce bouquin autour d'un thème intéressant, parfois triste, dangereux, mais d'actualité. Je ne peux prétendre avoir retenu beaucoup de noms, mais ce fut un excellent moment c'est le principal. Petit bémol qui est un clin d'oeil, je hais le régime alimentaire du personnage principal (j'ai déjà oublié son nom après 24h, une honte), beurk et beurk, et franchement se faire un petit resto italien pour manger du poisson, c'est scandaleux :-)

Internet n'a pas manqué d'amener un nouveau mode de criminalité, avec ses arnaques en tous genres. Et notamment les arnaques sur les sites de rencontre ou quelques uns se font passer pour qui ils ne sont pas pour arnaquer des personnes seules à la recherche d'un bonheur idéal. Peter James s'est attaqué à ce sujet très contemporain dans son nouveau polar qui met en scène Roy Grace, son enquêteur fétiche. J'ai eu un peu de mal au début, noyé sous l'abondance de noms et de situations. Passé les cents premières pages, le scénario se déroule habilement et Peter James, comme à son habitude, nous offre une histoire originale et bien ficelée, avec un rythme soutenu. Un bon polar, d'un auteur qui mériterait un peu plus de notoriété. Au passage, merci à Babelio pour l'envoi de cet ouvrage qui méritait le détour.

Polar sur un sujet de société qui fait couler beaucoup d'encre : Les brouteurs. Ces arnaqueurs du cœur qui vous contactent sur les réseaux sociaux et qui profitent des âmes en peine, de leur générosité, et de l'illusion d'être aimé pour leur soutirer des sommes conséquentes. Ici l'histoire démarre sur le meurtre odieux d'une jeune femme. L'enquête va très vite commencer, et bien commencer. Pas de fausse piste. Tout s'enchaîne. Peu de suspens. Je n'ai pas eu de surprise. Roy Grace, le flic de cette affaire est un personnage qui se retrouve dans les romans précédents de l'auteur. Alors on suit son évolution et comme je n'ai pas lu de romans précédents en dehors de "Comme une tombe", j'ai vite compris avoir loupé des épisodes de sa vie, notamment le fait de retrouver son fils de 10 ans... mais cela ne gêne pas au suivi de cette enquête. Je pense que les fans de cet auteur apprécieront ce roman. Pour ma part je suis un peu déçue du manque de suspens même si je reconnaîs qu'il se lit bien. Je remercie les éditions Pocket et Babelio.com pour la lecture de ce roman dans le cadre de masse critique "mauvais genre" #x1f603

Quel rapport peut-il y avoir entre une femme assassinée et mutilée à Munich, un ancien militaire anglais, un flic new yorkais retiré en Floride, un crime déguisé en suicide à Brighton, un homme sauvagement amputé d’une main et une femme qui se prépare pour un week-end en amoureux ? C’est ce que doit démêler le commissaire Roy Grace qui découvre, stupéfait, l’étendue d’un mal moderne : les arnaques à l’amour sur internet. Profitant de la naïveté de certaines âmes solitaires, les brouteurs se font des millions sur le dos de leurs victimes, souvent des personnes d’un certain âge, rendues vulnérables par un veuvage ou un divorce, et qui y laissent toutes leurs économies. Si Roy Grace sait bien que l’argent est définitivement perdu, il va tout mettre en œuvre pour arrêter les deux hommes qui ont ajouté le meurtre à la liste de leurs méfaits, en l’occurrence deux citoyens ghanéens, aussi insaisissables que dangereux. Et la tâche est ardue. Son supérieur, l’insupportable Cassian Pewe lui met des bâtons dans les roues, des victimes semblent vouloir se faire justice elles-mêmes et M. Tooth, un tueur à gages américain est de retour à Brighton. Pour le quinzième tome des enquêtes de son commissaire, Peter James se saisit d’un sujet de société pour en faire un polar nerveux, moderne et rythmé. Dénonçant le phénomène des arnaques à l’amour qui font les beaux jours des brouteurs en Afrique ou en Europe de l’Est, l’auteur analyse le cynisme des escrocs et la naïveté des proies, souvent des gens seuls, désespérés, cibles faciles pour qui maîtrise l’art de jouer sur la corde sensible. Certaines victimes se font entièrement dépouillées de leurs économies, certaines autres s’endettent et toutes, après une phase de déni, ressentent la honte d’avoir été assez stupides pour s’être laissées abuser. Ces victimes étant occidentales, certains justifient les arnaques par un juste retour des choses après le dépouillement de l’Afrique par la colonisation. C’est un point de vue que Peter James est loin de défendre puisque ce sont des innocents qui paient les crimes du passé. Voilà donc un polar bien dans la veine des autres tomes. Roy Grace se donne à fond, sacrifiant sommeil et vie de famille, soutenu par une équipe de bons flics et contrarié par son ennemi de toujours, Cassian Pewe dont il aime se payer la tête. Côté vie privée de son héros, Peter James fait traîner les choses au sujet de Bruno, le fils de Roy. Tous les signaux d’alerte sont au rouge et on attend les développements à venir à propos de ce garçon de dix ans dont l’ambition est de devenir le dictateur d’un pays d’Amérique du Sud quand il sera grand. Ça promet ! Un bon tome qui se lit d’une traite.