Pour ne rien regretter : Le livre de Henri Loevenbruck, Charlotte Campana

Il y a des romans qui bouleversent sans grands effets, juste avec la vérité d’une voix. Celle de Véra, fragile et forte à la fois, m’a profondément touchée. Henri Loevenbruck signe ici un texte d’une humanité rare, plein de poésie, de colère et d’amour. Dans cette petite ville oubliée, Véra devient un symbole : celui de la résistance du cœur, de la dignité des simples, de l’espoir qui refuse de mourir. On entend la pluie tomber, on sent la terre, la peine, mais aussi la lumière. C’est un roman qui parle de combat, de tendresse, de beauté dans la douleur. Et quand on le referme, on comprend que même au milieu des ruines, il y a toujours des fleurs qui poussent. #x1f338

Je ne connaissais pas cet auteur et je suis heureuse d’avoir lu ce livre. Une belle découverte. Au départ, j’ai été un peu surprise par le style d’écriture mais, j’ai très vite été emportée par l’histoire. Vera nous livre un témoignage coup de poing. Cette jeune fille, un peu différente des autres va se rebeller contre le monde dans lequel elle vit. Un monde où tout devient laideur, un monde dirigé par Goliath, un géant capitaliste. Avec ses 3 amis, elle va tenter de changer les choses, ce qui va lui valoir d’être emprisonnée durant 28 ans. Et puis, un jour, sa cellule s’ouvre et elle va redécouvrir le monde tel qu’elle espérait qu’il devienne : le géant a perdu son pouvoir et la nature et l’humain ont repris leurs droits. Un livre qui fait allusion à ce que nous vivons actuellement. Un livre pour éveiller les consciences

Je me souviendrai toujours de ma première lecture de Nous rêvions juste de liberté, et des larmes qui ont coulé à la fin de celle-ci. Je le considère aujourd'hui comme un de mes romans préférés, et c'est sûrement celui que j'ai le plus prêté autour de moi. Dans ces conditions, pas facile de faire de la place pour une suite, non ? Et puis finalement, cela s'est fait naturellement. C'est d'abord le personnage de Véra qui m'a fait rentrer dans le récit. Elle est touchante, et très attachante. Ses incompréhensions, sa vision toute particulière des choses, et les noms qu'elle leur donne, son envie de liberté et sa détermination. Il y a surement quelque chose d'un peu naïf au récit, un côté "comment faire la révolution pour les nuls ?" qui m'a fait dire que tout n'était pas vraiment très crédible. Et puis en même temps j'ai bien marché, j'étais dans le récit, et j'ai encore une fois été ému à la fin de celui-ci. Je crois que je préfère largement quelque chose d'un peu naïf mais engagé et porteur d'espoir, qu'un récit complètement nihiliste, apolitique, ou bien qui ne cherche pas à raconter quelque chose. Moi aussi j'ai envie de croire que la révolution est possible.

Bonjour je referme " pour ne rien regretter" d'Henri Loevenbruck. Je ne vais pas vous mentir, je ne serai pas objective dans cette chronique, il est depuis longtemps mon auteur préféré. Une ode à l'amitié, à la différence, à la liberté. C'est parfois un peu moralisateur mais ce ton sarcastique, j'adore ! Les temps ont changé, les pétarades des motos de Bohem et de sa bande se sont tues. Vera, jeune femme que l'on traite de "gogole" mais qui est brillante toujours juchée sur son vélo surnommé "la petite princesse" livre de nouvelles batailles aux côtés de sa bande. C'est différent, l'époque a changé mais le combat reste le même, David contre Goliath. David peut-il gagner ? " La calomnie ,c'est une arme bien plus redoutable que la vérité " est une phrase qui exprime bien que le combat contre Goliath est biaisé. L'écologie tient une part importante dans le roman, le constat est sombre et guère optimiste mais là où il y a de la vie il y a de l'espoir. Ce roman prend aux tripes , je l'ai lu d'une traite comme une urgence, une évidence. J'ai pleuré aux côtés de Vera, je me suis indignée, résignée mais j'ai surtout ressenti un sentiment d'espoir et de liberté à ses côtés. Je vous souhaite de belles lectures