Propre : Le livre de Alia Trabucco Zerán
" Je m'appelle Estela, vous m'entendez ? Es-te-la Gar-cí-a. "
La fillette meurt. Voici le fait par lequel Estela commence son récit. Estela, qui a quitté sa famille dans le sud du Chili pour la capitale où elle travaille comme employée de maison. Estela, qui s'est occupée pendant sept ans de la jeune victime, l'a bercée, nourrie, rassurée, grondée aussi. Qui connaît chaque étape ayant mené au drame : la chienne, les rats, les aveux, le poison, le pistolet. Chaque étape jusqu'à l'inéluctable.
Un roman psychologique haletant, angoissant et addictif, à travers lequel notre époque se dessine – une société fracturée par les rapports de domination et d'argent, où les uns vivent dans l'ombre des autres.
------------------
" "Propre", un formidable roman [...], âpre et sans concession "
Clémentine Goldszal
" Page après page, un suspens virtuose prend le lecteur. On veut savoir. Extraordinaire. "
Sophie Delaporte, lectrice du grand prix des lectrices de Elle
" L'une des voix les plus puissantes de la littérature chilienne actuelle. Délicieusement angoissant et addictif. "
El País
" Époustouflant, tragique et essentiel. "
El Mundo
" Un roman sans échappatoire. Acide, intelligent, bien construit et authentique. "
El Diario
" Alia Trabucco Zerán a écrit un cauchemar envoûtant. Un portrait mordant et addictif de la pourriture que cachent les "bonnes familles". "
Fernanda Melchor
De (auteur) : Alia Trabucco Zerán
Traduit par : Anne Plantagenet
Expérience de lecture
Avis Babelio
Dellesur
• Il y a 2 mois
Lecture du jour "Propre" de Alia Trabucco Zeran Un livre angoissant qui se passe dans un chili moderne mais très clivé socialement parlant. Estela quitte son Chili du Nord natal et sa mère pour aller travailler dans la capitale. Une annonce indique qu’un couple recherche une bonne; elle y postule et est engagée sur le champ par ce couple moderne qui va bientôt avoir un enfant. Pendant 7 ans, Estela s’occupera de tout à la maison en silence, en discrétion et sans s’impliquer; Car comme le dit sa mère, il ne faut pas s’attacher. S’attacher à ses patrons, à l’enfant, à la maison, au travail. Mais Estella est humaine, elle s’est occupée de la petite depuis que celle-ci est née. La fillette va mourir. On l’apprend dès le début et lors de ce long monologue qu’est ce récit, toute l’histoire et l’enchainement des évènements nous sont racontés. Un récit très bien conté avec du suspense, des personnages bien typés, on a hâte de tourner les pages pour lire la suite…
lesmilleetunepageslm
• Il y a 2 mois
Le commentaire de Lynda : Cette histoire va vous marquer et vous amenez à réfléchir. Ce roman est un monologue ou encore une confession, celle d'Estela Garcia alors qu'elle nous raconte ce qui est arrivé pour elle. L'histoire commence assez raide avec l'affirmation ''l'enfant est morte'' et à partir de ce moment, on veut savoir. Nous sommes dans une famille Chilienne, Estela a été engagée 1 semaine avant la naissance de la petite fille. Elle s'en est occupée pendant sept ans, sur tous les plans, et ce, jusqu'à ce qu'elle meure. C'est une description complète, on pourrait même dire une autopsie de cette histoire. On constate facilement comment Estela a été traitée. C'est une analyse de cette société, des rapports entre les classes tellement évidente, trop évidente. On ne sait pas vraiment, mais une chose est certaine, Estalla souffre d'une certaine folie, a-t-elle tué ? Est-elle responsable ? On avance tout doucement et on se fait notre propre idée. Que puis-je vous dire d'autres, c'est un roman intéressant, il faut se faire à cette forme de rédaction, où il n'y a personne d'autre qu'Estela, c'est elle qui parle, qui raconte, qui juge, qui analyse. Malgré une plume anxiogène, j'ai trouvé certaines longueurs. Mais le récit est assez solide pour nous pousser à vouloir terminer et aller jusqu'au bout de l'affaire. Une histoire triste, poignante qui nous pousse à réfléchir et à nous demander !
nevodovsky
• Il y a 2 mois
Quel livre étonnant ! L'histoire d'une bonne en Amérique du Sud qui raconte son expérience de travailler à demeure 7 années chez un couple riche au moment où leur fillette va naître. Elle va faire le ménage de vraie professionnelle et beaucoup contribuer à l'éducation de l'étrange petite fille. C'est une description édifiante de la solitude, d'une zone de liberté réduite à une minuscule chambre, à une amitié avec une chienne errante et à un lien ténu mais solide avec un jeune pompiste. Coupé du lien avec sa mère restée au loin, elle en recevra néanmoins son véritable amour maternel. Son quotidien est frappé par les soucis du couple, qui retentissent sur la santé mentale de la fillette. C'est intense magnifiquement écrit, c'est un magnifique témoignage de la misère humaine et des ressources à saisir.
miel07
• Il y a 2 mois
La fillette meurt. Voici le fait par lequel Estela commence son récit, seule dans une pièce sans fenêtre, face au miroir sans tain qui abrite des interlocuteurs invisibles. Estela, qui a quitté sa famille dans le sud du Chili pour la capitale où elle a travaillé jusqu'ici, Estela qui s'est occupée pendant sept ans de la jeune victime de sa naissance jusqu'à sa mort. Que s'est-il passé ? Ah, voilà un roman psychologique comme je les aime ! Prix Fémina étranger en 2024 aux éditions Robert Lafont. Le quatrième de couverture promet un roman haletant, c’est réussi, on ne peut le lâcher ! Dans un monologue amer et révolté, isolée dans cette salle d’interrogatoire, Estela parle, parle comme si personne ne pouvait l'arrêter. Elle n’a d’autre arme que la parole pour rapporter aux oreilles condamnées à l’écouter son existence faite de répétitions et de solitude. Elle nous somme de regarder et d'écouter son récit débité avec amertume et sarcasme. Elle pointe du doigt l'indécence qu'est l'intimité entre patrons et employée alors qu'elle est au service de monsieur et madame, couple exigeant et condescendant de la classe moyenne aisée dont elle lave à la main les petites culottes. Des employeurs qui sont de nature ni perverse ni sadique, mais dont la domination est simplement construite sur leur réussite sociale. Vivre au service des autres, c’est échanger sa vie contre la leur. Page après page, un suspens virtuose prend le lecteur. On veut savoir ce qui est arrivé à cette fillette, nous voilà pris sous le joug de ce rapport implacable du mépris de classe. D’autant plus que face à cette personnalité difficile à cerner, on éprouve par moments de sérieux doutes sur la santé mentale de la nourrice et l’on pense tout de suite au roman de Leïla Slimani, « chanson douce ». En fait, ce que raconte Propre, c'est tout autre chose. L'écriture est remarquable, souple, incisive et remuante. Une auteure chilienne qui manque ni de talent ni de mordant. Un roman choc sur les ravages des rapports de classe. Ça se dévore comme une enquête, ça se réfléchit comme un essai.
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Romans , Roman Étranger
-
- EAN
- 9782221266878
-
- Collection ou Série
- Pavillons
-
- Format
- Grand format
-
- Nombre de pages
- 272
-
- Dimensions
- 216 x 137 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
20,90 € Grand format 272 pages