Un homme, un vrai : Le livre de Tom Wolfe

Excellent roman dans la veine du Bûcher des Vanités. Entre Balzac et Zola, dans une Amérique des années 2000, plus précisément en Géorgie, Atlanta, on découvre une multitude de personnages, de milieux sociaux et multiculturels divers et variés. L'histoire est prenante, on plonge dans un univers géographique et culturel passionnant. On ne lâche pas ce roman de plus de mille pages et on regrette quand il se termine.

Un magnat de l’immobilier, mâle alpha, blanc, viril, égocentrique à qui tout réussit et qui chancelle…Un homme qui ne connait pas la défaite car il ne la reconnait pas. Ça ne vous rappelle pas quelqu’un… La comparaison s’arrête là. Des parents défaillants, une éducation sommaire, Charlie Croker s’est fait tout seul et les valeurs morales ont encore quelque sens à ses yeux. Tom Wolfe nous offre là une magistrale fresque sociale de l’Atlanta de la fin des années 90, une société dysfonctionnelle et gangrenée par le racisme. L’équilibre est très fragile entre l’establishment des ultra-riches blancs, héritiers des colons du Sud ségrégationniste ou de grands empires financiers, et les ghettos noirs misérables qui voient émerger au milieu de la drogue, quelques figures emblématiques, comme la star du football Fareek Fanon. Pour maintenir cet équilibre, une classe moyenne aisée de « gris » et de « marrons » tentent de faire l’interface. Toutes les facettes du racisme sont explorées: le racisme historique du Sud (celui du roman Racines) bien sûr, mais aussi le racisme plus récent entre noirs et « demi-frères beiges » ou encore celui des origines sociales entre petits blancs (Conrad) et l’ordre public. Au delà du racisme, c’est aussi la détresse d’une jeunesse paumée qui m’interpelle; que la jeunesse soit dorée ou misérable, l’ennui et le je-m’en-foutisme la caractérisent. Enfin, autre thématique, Tom Wolfe passe au crible les ravages du capitalisme outrancier avec méthode et humour: le népotisme est roi. J’ai beaucoup apprécié ce roman de Tom Wolfe tout comme son Bûcher des Vanités. Sa façon de nous faire connaître Atlanta et ce pays de planteurs qu’est la Georgie est d’une grande force et de réalisme. Le parcours de Charlie Crocker, le personnage principal, est plus amusant que dramatique: la description de sa vie haute en couleurs est savoureusement mise en scène avec le destin des autres personnages dans un palpitant affrontement. Un régal, un vrai!

Un magnat de l’immobilier, mâle alpha, blanc, viril, égocentrique à qui tout réussit et qui chancelle…Un homme qui ne connait pas la défaite car il ne la reconnait pas. Ça ne vous rappelle pas quelqu’un… La comparaison s’arrête là. Des parents défaillants, une éducation sommaire, Charlie Croker s’est fait tout seul et les valeurs morales ont encore quelque sens à ses yeux. Tom Wolfe nous offre là une magistrale fresque sociale de l’Atlanta de la fin des années 90, une société dysfonctionnelle et gangrenée par le racisme. L’équilibre est très fragile entre l’establishment des ultra-riches blancs, héritiers des colons du Sud ségrégationniste ou de grands empires financiers, et les ghettos noirs misérables qui voient émerger au milieu de la drogue, quelques figures emblématiques, comme la star du football Fareek Fanon. Pour maintenir cet équilibre, une classe moyenne aisée de « gris » et de « marrons » tentent de faire l’interface. Toutes les facettes du racisme sont explorées: le racisme historique du Sud (celui du roman Racines) bien sûr, mais aussi le racisme plus récent entre noirs et « demi-frères beiges » ou encore celui des origines sociales entre petits blancs (Conrad) et l’ordre public. Au delà du racisme, c’est aussi la détresse d’une jeunesse paumée qui m’interpelle; que la jeunesse soit dorée ou misérable, l’ennui et le je-m’en-foutisme la caractérisent. Enfin, autre thématique, Tom Wolfe passe au crible les ravages du capitalisme outrancier avec méthode et humour: le népotisme est roi. J’ai beaucoup apprécié ce roman de Tom Wolfe tout comme son Bûcher des Vanités. Sa façon de nous faire connaître Atlanta et ce pays de planteurs qu’est la Georgie est d’une grande force et de réalisme. Le parcours de Charlie Crocker, le personnage principal, est plus amusant que dramatique: la description de sa vie haute en couleurs est savoureusement mise en scène avec le destin des autres personnages dans un palpitant affrontement. Un régal, un vrai!