Wilder Girls : Le livre de Rory Power

Chronique de Diana : Ce roman est très différent de tout ce que j’ai pu lire en catégorie jeunesse. L’atmosphère est pesante et tout se passe dans un huit clos parfois étouffant alors que l’intrigue se fait dans une ile à proximité des côtés américaines. Le monde extérieur parait avoir oublié complètement ces jeunes filles. Une épidémie semble avoir débutée sur l’île et les élèves résidentes ont toutes subi des altérations physiques ou perdu la vie pendant les crises que provoquent la Tox. Cette ile qui à la base devait permettre à ces jeunes filles de grandir, de s’ouvrir au monde par l’éducation va devenir une véritable prison où la survie est une épreuve de chaque instant. Hetty, Byatt et Reese forme un trio soudé où chacune malgré ses différences est présente pour les autres dans les moments clés. Ce récit fait le choix de nous conter l’histoire sous différents point de vue et de mieux appréhender cet univers apocalyptique. J’ai aimé la plume de l’auteure, ce qui s’en dégage, il y a beaucoup de douceur et de poésie dans le choix des mots et des descriptions alors que soyons honnêtes le contexte est véritablement très sombre. J’ai trouvé l’intrigue prenante avec des rebondissements amenés juste au bon moment pour redonner un souffle et du rythme à ce récit. Seul bémol pour moi, le fait qu’il y ait encore beaucoup de zones d’ombres et que trop de choses restent ouvertes à notre imagination. J’aurais voulu tellement plus sur les liens qui se tissent entre les héroïnes. Hetty, Byatt et Reese sont totalement différentes et leur façon d’agir est dans la dynamique que les opposés s’attirent et se complètent à merveille. Une très jolie plume et une histoire atypique, l’intrigue est prenante et laisse le lecteur à bout de souffle au point final. Ce roman est définitivement à lire pour les sujets abordés et les questions qu’ils laissent à l’interprétation libre du lecteur.

#8234;Une dystopie féministe entre The Walking Dead et Lost qui ne tient pas forcément ses promesses. L’auteure maîtrise parfaitement l’art de créer une ambiance glauque et pesante mais pas celui de répondre à toutes les questions qui découlent de son intrigue. La fin est trop abrupte. Passable.#8236;

Merci à NetGalley et Robert Laffont pour l'envoi de ce ebook. Je l'avais déjà vu passer plusieurs fois en VO et il était déjà en wishlist grâce aux bons avis et surtout à cette superbe couverture. Quelle magnifique idée de l'avoir traduit et d'avoir conservé cette couverture. Je ne savais pas complètement de quoi parlait le roman parce que j'adore me lancer sans trop en savoir. On m'avait promis du huis-clôt queer et féministe, on ne m'a pas menti. J'ai beaucoup aimé cette lecture. Je n'étais clairement pas prête pour le côté horrifique. Si le gore et surtout les plaies vous rebutent, passez votre chemin. On a de délicieuses descriptions de la maladie étrange qui touche les habitantes de Raxter. Un joli mélange de Cat Clark et de Stephen King pour un thriller que vous aurez du mal à lâcher. Il y a un côté page-turner addictif qui me poussait à vouloir connaître la fin et surtout le dénouement. L'ambiance est pesante, suffocante même. Je voulais des explications, du retournement de situation de folie. Même si les rebondissements m'ont surprise, j'ai été déçue par la fin. On est sur de la fin ouverte que je n'ai limite pas comprise… Plusieurs fois je me suis perdue dans l'intrigue, notamment dans la time line. J'ai eu du mal à distinguer les souvenirs du présent. Un effet brouillon qui n'allait pas en s'arrangeant parce que j'ai eu du mal à distinguer les personnages pendant un long moment. Heureusement les descriptions et le contexte m'aidaient même si ça n'allait pas toujours de soi. En bref, c'est original, c'est addictif mais malheureusement le quart final m'a moins convaincue et j'ai eu un petit effet de confusion à plusieurs reprises.

Puissant et captivant ! Hetty, Byatt et Reese sont trois amies qui survivent, cloîtrées dans leur pensionnat depuis qu’un mal étrange a touché l’île de Raxter. La Tox est arrivé un jour, sans que l’on sache comment, ni pourquoi, aucun remède n’a été trouvé. Elle touche aussi bien les humains, que la faune et la flore. Elle arrive sous forme de crise, modifiant, abîmant le corps ou l’esprit. Beaucoup de jeunes filles succombent. Celles qui survivent, s’organisent comme elles peuvent, rythmées par les tours de garde de la vigie et par les sorties de l’équipe de ravito, seule autorisée à sortir de l’enceinte de l’école pour aller chercher le maigre approvisionnement qu’on leur envoie en attendant l’arrivée du vaccin. Un huit clos palpitant, on entre vite dans le sujet, spectateur d’une société qui doit s’organiser et se batailler pour ne pas périr, soumise à la discipline et à la loi du plus fort. Le style de l’auteur est vraiment très agréable, faisant ressortir une atmosphère pesante sans être étouffante, on se laisse porter par le mystère qui entoure cette île sans voir défiler les pages. L’autrice a su mettre en évidence au cœur de cet univers angoissant et morbide, l’amitié très forte entre les 3 amies. Un sentiment indestructible pour braver les désillusions… Je me suis posée beaucoup de questions pendant cette lecture, certaines sont restées sans réponse, un sentiment d’inachevé qui flotte tout de même à la fin, mais qui reste fidèle à l’atmosphère du roman. Merci aux Editions Robert Laffont et à Netgalley pour cette lecture palpitante. Les adolescents apprécieront cette fiction (et les adultes aussi #61514;….). Petite note au passage : la couverture est magnifique.