Wilder Girls : Le livre de Rory Power

Dans ce roman nous suivons Hetty et Byatt au sein du pensionnat pour filles situé sur l’île de Raxter qui est notamment frappé par un mal mystérieux depuis une année : la Tox. Coupées du reste du monde depuis, les pensionnaires sont contraintes de survivre par elles-mêmes tout en étant encerclées par des bêtes mutantes. De plus, chacune se voit marquée par des stigmates sur leurs chairs, avant de mourir les unes après les autres. J’ai beaucoup apprécié ce one-shot qui nous plonge dans un univers sombre, mystérieux, glauque et pour lequel il faut avoir le cœur bien accroché. Certaines descriptions peuvent gêner le lecteur, notamment quand l’auteure nous décrit les changements physiques qui surviennent sur les filles à cause de la Tox. Les détails ne nous sont pas épargnés, on assiste à la mutation de ce virus. L’ambiance est sombre et on ressent une sorte de tension pendant la lecture. J’ai facilement réussi à visualiser les événements décrits, surtout au niveau du paysage. L’ambiance globale du récit le rend addictif même si en effet il peut y avoir quelques longueurs. Le rythme est lent, il faut attendre la moitié avant d’avoir un enchaînement d’actions mais on a envie de savoir la suite. Il est intéressant aussi de suivre uniquement des personnages féminins. Ces jeunes filles ne sont pas simplement des victimes, l’apparition du virus et le fait d’être coupée du monde permet l’apparition de comportements humains cruels, bestiaux. Le but est de survivre, elles se battent littéralement entre elles pour de la nourriture. L’auteure nous les dépeint ni en victimes, ni en innocentes ni en personnes barbares. Elles sont nuancées, la notion d’amitié est aussi très présente. Petit bémol, la fin est beaucoup trop ouverte. On finit le récit avec pleins de nouvelles questions, je ressors avec un goût d’inachevé. J’aurais aimé aussi plus d'explications sur la Tox, son apparition, pourquoi elle n’est présente que sur cette île,... Pour conclure, je conseille cette lecture mais attention, certaines descriptions sont immondes à lire, elles peuvent mettre mal à l’aise et il faut en avoir conscience. Mais l’ambiance générale, l’univers et les thèmes abordés valent le détour #10024;

Pour moi, ce livre demande une grande concentration pendant la lecture, car il y a une multitude de détails de la première page à la dernière qui méritent toute notre attention... C'est pourquoi je pense que pour apprécier et comprendre toute l'histoire, il faut lire, et relire encore ce roman, qui, je tiens à le préciser est vraiment très bien écrit et est très intéressant. Sinon, c'est un excellent livre qui, je dirais convient à des ados ou à de jeunes adultes, qui aiment les histoires un peu fantastiques mais pas tant que ça si on y réfléchit bien... #129300;#128527; Voilà !

J'avais grave craqué sur le visuel magnifique de Wilder girls. L'histoire aussi avait titillé mon intérêt. Des jeunes filles isolées sur une île à cause d'un virus qui les fait muter, des militaires qui ne leur fournissent qu'à peine de quoi survivre... Et puis j'ai lu des retours mitigés sur le livre. Alors je l'ai un peu laissé traîner dans ma pal. Peut-être que j'en attendais moins, parce que du coup j'ai passé un très bon moment avec ce livre. On suit principalement un groupe de trois filles. On voit comment leur relation amicale s'est transformée en quelque chose de plus profond et sombre pour survivre. On comprend la douleur qu'elle subissent et leur impuissance face à l'horreur. On se demande pourquoi l'armée les met dans cette situation et si elles peuvent avoir un happy end. L'histoire se déroule sur un court laps de temps. Au moment où tout va changer sur l'île. On a juste assez de réponses pour comprendre ce qu'il se passe par rapport au virus. Le livre, au final, se concentre plus sur les sentiments des 3 jeunes filles, et non sur la raison de la maladie. Dans ce sens ce n'est pas un young adult d'action, mais un roman plus calme, plus introverti. J'ai trouvé que l'écriture reprenait tous les codes d'un page turner.

On ne sait pas comment la Tox a débarqué. Simplement que petit à petit, elle a grignoté la faune, la flore et surtout, le pensionnat de jeune fille de Raxter. Transformant ici les membres, là un organe. Répandant infection et douleur partout où elle passe. Toute l'île est en quarantaine, et la survie des résidentes ne repose que sur les maigres livraisons orchestrées par l'armée. Livraisons qui les protègent certes de la faim, et encore, mais pas de ce qui rode dans la forêt... Survie, transformation, loyauté et amitiés sont les principales problématiques abordées et entremêlées dans cette histoire. Je suis agréablement surprise d'y avoir trouvé une ambiance relativement pesante et plutôt réussie. Je ne m'y attendais pas. Je n'irais pas jusqu'à dire comme d'autres qu'on est sur un récit horrifique, mais on a de beaux moments de tension et de glauque. Ne vous laissez pas tromper par la couverture, c'est assez lourd et vous n'aurez que peu d'espoir pour les personnages qui sont dans une situation inextricable. C'est d'ailleurs pour moi ce qui fait qu'il vaut le coup, mais ça pourrait aussi en opresser plus d'un, surtout si vous y êtes sensible. J'y ai retrouvé un petit peu du Roi des Fauves de Wellenstein qui ne m'a pas déplu. De plus pour une fois, on a des ados qui se comportent comme des ados. On ne comprend pas toujours leur réaction, mais eh ça, ça a du sens ! La narration reste simple, quelques instants sont un peu longuets mais j'imagine qu'ils sont sensés servir la tension qui s'instaure. De toute façon on les passe vite puisqu'on veut savoir où tout ça va nous mener. Et c'est là où le bât blesse puisqu'on n'aura pas vraiment de réponse. Je ne sais d'ailleurs toujours pas si j'aime cette fin ou pas. Ouverte ou trop ouverte ? On en rediscute. En tout cas, voilà un premier roman à mon sens très prometteur pour la suite de l'œuvre de l'auteure !