Girls Bazaar : Le livre de Ruchira Gupta

Heera vit en Inde, dans un quartier défavorisé et sous le contrôle d’un homme qui cherche à la vendre en tant que prostituée. Son seul refuge se trouvera dans le kung-fu, qui lui offrira bien plus que la sécurité. Ce n’est clairement pas une histoire facile à lire, étant donné les TW. Il n’y a pas forcément de détails, mais l’histoire est basée sur des faits réels que l’autrice a vus lorsqu’elle était journaliste et dans le cadre de son association. En elle-même, l’histoire est très prenante et, comme on peut s’en douter, très engagée. On y évoque le trafic d’êtres humains, et plus particulièrement celui des jeunes femmes. Je pense que la première partie est la plus difficile à lire (même si cela reste un livre « jeunesse »). Les sujets traités sont assez sensibles et, outre le sujet principal, on y décrit également la pauvreté, la discrimination, la corruption et le harcèlement que subissent les femmes et les personnes des castes « inférieures ». Dès que le kung-fu arrive dans la vie de Heera, il y a beaucoup plus de lumière et d’optimisme. La voir se battre et dépasser ses limites est vraiment très encourageant et beau. Je ne suis pas forcément très fan des discours de ce genre (« je découvre une discipline sportive et ma vie change »), mais je dois admettre qu’ici, c’est plutôt parfait. Au-delà de la sécurité que lui confère le kung-fu (c’est vendu aux jeunes filles comme de l’auto-défense), il lui apporte également la confiance et la sororité. La sororité fait partie intégrante du discours de l’autrice. On a un soutien qui se met en place autour de l’héroïne, ce qui fait plutôt plaisir à voir. Les figures féminines sont marquantes, que ce soit sa mère, qui tient tête au père de la jeune fille, Rini pour son caractère inébranlable, ou Mira pour la vie qu’elle essaie d’offrir à sa cousine. Le seul point négatif que j’ai trouvé à ce roman est la seconde partie, que j’ai un peu moins aimée. Je l’ai trouvée un peu moins crédible et moins puissante. On a des personnages féminins très forts et marquants, ce qui, pour ma part, change un peu. Aucun des personnages n’est naïf, et pour être honnête, ça fait du bien. Heera est plaisante à suivre, elle est à la fois forte et faible, pleine de courage et de peur. Elle a une force de caractère sans pareille, ce qui, personnellement, m’a fait tout de suite m’attacher à elle. Pour conclure, un roman jeunesse puissant, qui se base sur la sororité et sur la lutte contre le trafic d’êtres humains, avec des personnages féminins puissants. La deuxième partie est, à mon sens, moins crédible.

Girls Bazaar de Ruchira Gupta m'a donné des sentiments partagés. D'un côté, une vraie satisfaction de découvrir la culture indienne à travers cette histoire, de l'autre, une certaine difficulté à me plonger complètement dans le récit malgré ses qualités indéniables. Ce qui m'a immédiatement séduit, c'est cette immersion dans un univers que je rencontre bien trop rarement dans mes lectures. Ruchira Gupta nous emmène dans l'Inde contemporaine avec une authenticité qui fait du bien. On découvre des traditions, des codes sociaux, une façon de vivre qui sortent complètement de mes références habituelles. Et c'est entièrement de ma faute si je ne me dirige pas assez vers ce type de littérature. L'héroïne, Heera, m'a vraiment touchée. Suivre cette jeune fille qui refuse de subir son destin, qui se bat pour tracer sa propre voie malgré les pressions familiales et sociales, c'est bouleversant. Ruchira Gupta arrive à nous faire ressentir toute la force de caractère de son personnage, sa détermination face à un système qui voudrait la broyer. Cette dimension féministe du récit, ancrée dans une réalité culturelle spécifique, donne une vraie puissance au roman. Le portrait de la condition féminine en Inde est saisissant. On sent qu'il y a une vraie volonté de sensibilisation derrière ce récit, mais sans que ça devienne didactique ou lourd. Pourtant, malgré toutes ces qualités, j'ai eu du mal à me plonger pleinement dans l'histoire. Je n'arrive pas vraiment à identifier pourquoi exactement. Peut-être une question de rythme, ou simplement un style qui ne correspondait pas totalement à mes attentes. Ce n'est pas que le livre soit mauvais, loin de là, mais je n'ai jamais réussi à être complètement happée par le récit. Girls Bazaar est tout de même un livre important qui mérite d'être lu, ne serait-ce que pour découvrir cette réalité indienne et suivre le parcours inspirant de Heera. Ma lecture un peu mitigée n'enlève rien à la valeur du propos ni au courage de l'héroïne.

Un roman qui, au début, je trouvais un peu trop "tout est bien qui finit bien", et donc pour moi plutôt destiné à un jeune public. Mais, j'ai ensuite appris que l'autrice est une ancienne journaliste, activiste, qui a créé ce refuge et ce programme d'arts martiaux pour aider les jeunes filles indiennes issues de minorités à échapper à la prostitution. Je suis impressionnée !

Girls bazaar Un véritable coup de cœur ! Dans ma PAL depuis sa sortie au printemps 2024, étant une mood reader, j'attendais l'été pour le lire. Et je regrette de ne pas l'avoir lu l'été dernier, ce livre est génial. Ce roman raconte une histoire fictive mais inspiré de faits réels et des expériences vécues par l'autrice en tant que fondatrice d'une ONG en Inde. Ce texte m'a beaucoup touché, il parle de la condition des jeunes filles/femmes issues de minorités ethniques et/ou en situation de pauvreté qui sont exploitées dans des réseaux de prostitution. On suit une jeune fille de 14 ans qui essaie de sortir de ce système. L'écriture est belle et simple, on a pas l'important de suivre les pensées d'une ado de moins de 15 ans. Je n'ai pas ressenti de longueurs, j'ai dévoré le livre quasiment d'une traite. Ce livre parle de sujets très sérieux mais il contient une note d'espoir. Je ne peux que recommander ce livre et encourager les gens à lire également la note de l'autrice à la fin du roman.