Rosaces et Dragons : Le livre de Ielenna

Je suis Ielenna depuis ses débuts avec "fleurs d'opale", donc forcément que j'ai aussi été tentée par sa cosy fantasy avec des dragons. Univers totalement différent, doudou avec beaucoup d'humour et de l'action. J'ai passé un très bon moment ! Je me suis tout de suite attachée à Carl et Brodeverre (Brodie pour les intimes). J'ai trouvé ce duo hyper attachant et surtout très drôle dans leurs échanges. Et oserais-je dire que Brodie est en fait le personnage principal de ce roman avec son caractère et son bavardage incessant et drôle ? Tout à fait ! Le roman n'aurait clairement pas été le même sans elle ! Parlons de l'intrigue, maintenant. J'ai aimé le fait que les dragons puissent parler mais ne soient compréhensibles que par l'humain auquel ils sont liés (et dans un sens, heureusement, parce que sinon, Brodie et Carl auraient été dans le caca à plusieurs reprises haha). C'est une cosy fantasy qu'on prend plaisir à découvrir pour la douceur de l'intrigue et les quelques passages d'action. En résumé, une cosy fantasy très agréable, avec des personnages attachants, une intrigue mignonne et en même temps intrigante et une plume toujours aussi chouette à lire ! Bref, pour cet automne, n'hésitez pas à raquer pour ce roman.

S’il y a un genre de roman qui m’attire systématiquement, c’est la cosy fantasy. Monde imaginaire, personnages attachants et lumineux, nuances et douceur, Rosaces Dragons a un mélange de tout ça et tellement plus encore. Tout dans ce livre est parfait, jusqu’à même la pointe de frustration qu’elle a réussi à me provoquer à un moment du récit. L’univers est extrêmement bien décrit et construit, et je rêvais, en lisant, de pouvoir m’y promener moi aussi. Imaginer Arc-en-Flamme, où humains et dragons vivent liés par un lien fort et tissé dès l’enfance, où les bâtiments sont ornés de vitraux qui illuminent et réfractent la lumière en un arc-en-ciel de couleur, où les odeurs de viennoiserie, de chouquettes et de bretzel se mélangent avec gourmandise et réconfort, était un véritable délice pour mon esprit. Bien que le cadre soit propice à la douceur et à la beauté, le récit n’en est pas moins engagé, bousculant les aprioris et les discriminations, nuançant le pouvoir et l’image que l’on renvoie, prônant la bienveillance et la tolérance, montrant que l’on peut devenir qui l’on veut. Les personnages restent encore une fois le plus gros point fort de ce roman et défendent corps et âme les sujets forts évoqués ci-dessus. Carl est attachant, sa solitude le pèse, le harcèlement de ses camarades l’use, la pression que lui met son père sans en reconnaître la valeur l’écrase. Pourtant c’est un être intelligent, empli de compassion et d’empathie, doux et serviable, et prenant toujours la défense des personnes qu’il aime. Brodeverre, sa petite dragonne, est un soleil à elle toute seule. Rayonnante, drôle, bavarde, elle a toujours les mots pour détendre l’atmosphère, parfois sans même le vouloir. Ces deux personnages seront la principale raison pour laquelle vous tournerez les pages, les unes après les autres, sans vouloir vous arrêter. Mais vous aimerez aussi Iseline et son dragon Perleroi. Portés par des rêves, des ambitions, une ouverture d’esprit et une intelligence extrême, elle surprend et nous touche. Ielenna démontre, une fois de plus, sa capacité à transmettre des messages forts et bienveillants à travers des personnages nuancés et touchants. Certains choix m’ont troublée mais le recul m’a permis de les comprendre et je ressors de ce récit, grandie et inspirée. La plume est toujours aussi plaisante à lire et je ne peux que recommander cette pépite colorée ! Merci encore Ielenna pour cette beauté !

A Arc en flammes, Carl Bernstein, dix-sept ans, est lié à sa dragonne, Brodeverre dite Brodie dont il est le Hütter. Son père Heinrich, apparié à Souffleverre, est un artisan du vitrail et a réalisé la plupart des grandes baies de la cathédrale et des édifices publics mais aussi des demeures de la bourgeoisie. Il est divorcé et s'est remarié avec Edwige, appariée à une petite dragonne, Mimepousse et ils viennent d'avoir une petite fille, Sophia. Carl voit régulièrement sa mère, Gretchen Gutenberg, dite Gretcha, une grande cantatrice, elle est appariée à son dragon Sifflenacre. Carl est le plus maladroit des garçons et il provoque catastrophe sur catastrophe. Néanmoins, il réussit enfin le montage d'un vitrail chez Mme Blum mais le jour suivant, le vitrail explose et le dragon représenté dans l'œuvre, Bellegarance, prend vie et attaque l'école supérieure, l'Académie Nahrungeist. Carl décide de mener l'enquête et il croise la princesse du royaume qui a encore fugué, la princesse Iseline de Lichtstern, duchesse de Sombrebois, gardienne des Sept sceaux, héritière de la Flamme blanche et protectrice de la capitale et son dragon Perleroi. --- --- --- “Je suis née en Normandie dans le début des années 90, j'ai grandi dans un milieu propice à la créativité et à l'expression de mes passions, entre autres ma soif insatiable de connaissances et de découvertes. Le monde de l'Internet me connaît sous le pseudonyme de Ielenna (avec un "i" majuscule !), où j'officie en tant qu'autrice depuis 2006. Je n'ai plus assez de doigts pour compter les histoires que j'ai écrites ou les projets que je compte développer (à moins que mes mains ne commencent à muter). Dans le genre très active et polyvalente, ma vie se départage entre l'écriture, le voyage, la musique, le dessin, la cuisine, la création sous toutes ses formes… Au quotidien, je travaille comme ergothérapeute et j'ai monté mon propre cabinet en 2014, dans lequel je reçois mes vict..., mes patients. De par mes responsabilités professionnelles et mes multiples gestions de projets, j'ai acquis des capacités d'endormissement quasi-instantanées le soir au coucher, ou même dans n'importe quelle situation (chacun son talent, hein. Non vrai. Je m'endors pendant les mariages et en boîte de nuit). Par ailleurs, mes fonctions de fondatrice et présidente dans une association de jeunes auteurs (Génération Ecriture) depuis 2010 m’ont permis de fréquenter de près le milieu de l’édition et des salons. J'ai quitté l'association en 2016 pour laisser les rênes à de jeunes auteurices talentueuseux et mener à bien mes projets littéraires.” source : Ielenna.fr/biographie Elle a publié chez Hachette la série Persona, le tome 1, La capitale de la lumière puis le tome 2, La citadelle sainte. Dans le premier tome, à Faos, capitale du Royaume d'argent, les enfants qui ont été touchés par la Lumière monnayent leur don au plus offrant jusqu'à leurs dix-huit ans, où ils peuvent choisir entre se marier et l'abandonner ou rejoindre le culte de la Lumière. A quelques mois de son dilemme, Andrea refuse ces deux options. C'est alors qu'une cliente l'embauche pour une mission qui change le cours de sa vie. Dans le second tome, Andrea et ses amis parcourent les contrées de Lux. Ils découvrent alors que leur amie Pax a été emmenée à Pyxis, la citadelle sainte du culte de la lumière, interdite d'accès aux humains. Andrea, Evander et Thisbé doivent faire des choix cruciaux pour réchapper de cette cité dangereuse. --- --- --- Une charmante cosy fantasy. Ielenna invente un monde dans lequel les humains sont liés à un dragon de la même manière que les daemons dans les Royaumes du Nord de Philip Pullman. L’originalité tient à ce que le héros soit un anti-héros, il est petit, maigre, maladroit et surtout, il est apparié à une petite dragonne rose toute bavarde, ce qui lui vaut des quolibets, des moqueries et un certain harcèlement scolaire tant et si bien qu’il n’a pas d’amis. Il va devoir s’affirmer dans ses différences qui sont aussi des qualités. En ce sens, Ielenna célèbre les différences et propose un roman prescriptif avec un message féministe et inclusif. En effet, l’héroïne, la princesse du royaume refuse le rôle qui lui est assignée, se marier et donner une descendance à la famille royale, elle est extrêmement intelligente et rêve de devenir ingénieure ; sa soeur aînée est lesbienne, ce qui l’empêche de devenir la prétendante au trône selon son père. Enfin, la meilleure amie du héros est sourde et communique en langue des signes. Nous suivons donc l’enquête des deux héros et leur double romance, celle du jeune Carl et la princesse Iseline et celle de leur dragon respectif, Brodie et Perleroi. Le charme tient beaucoup au caractère de la petite dragonne rose, Brodie ; elle est extrêmement bavarde, elle est drôle et elle s’enflamme pour un beau dragon bleu. Elle va faire fondre beaucoup de cœurs de lecteurs avec sa mignonnerie ! L’intrigue est classique et la poursuite d’un dragon destructeur de vitraux quelque peu chaotique. Enfin, le monde imaginaire ne nous a pas semblé toujours cohérent, notamment sur les moyens de locomotion ou les moyens de communication, Ielenna invente en effet une ville alsacienne qui semble ancrée dans une sorte du début du 20ème siècle. Enfin, le dénouement risque de surprendre voire décevoir certains lecteurs mais reste cohérent avec le message féministe… Il suscite néanmoins quelques regrets pour un cœur romantique !

Une cosy fantasy douce aux personnages attachants qui saura toucher votre cœur. L’ambiance générale est fraîche et colorée et apporte vraiment une certaine joie à la lecture. Je rejoins l’avis de pas mal de monde en disant qu’un dessin animé, ou même un roman graphique sur cette histoire, serait génial afin de donner vie à toutes ces couleurs ! Même si, franchement, c’est un roman qui pourra se lire toute l’année, je le trouve particulièrement parfait pour le printemps. Une fois de plus, on découvre l’incroyable capacité d’Ielenna à créer des personnages variés et profondément attachants, même pour du jeunesse/YA. Carl, notre protagoniste, est un jeune homme très maladroit mais avec un cœur rempli d’amour et de bienveillance. Une personne qui essaie de trouver sa place dans une société dans laquelle il n’arrive pas à correspondre aux cases. Il est profondément touchant dans son histoire mais surtout dans ses valeurs. Il y a tout un aspect féministe dans le roman qui est, paradoxalement, amené par ce jeune homme qu’est Carl, et j’ai trouvé cette approche très intéressante et enrichissante, nous montrant une autre facette de ce combat bien réel de notre quotidien. En ce qui concerne l’intrigue, elle prend presque l’apparence d’un léger thriller avec tout cet aspect enquête autour de vandalismes aux causes mystérieuses et improbables. À cela se mêle une petite histoire d’amitié et d’amour très touchante, des problématiques familiales qui parleront à beaucoup de monde et, évidemment, des histoires de dragons. Et j’ai adoré les dragons ! Tous différents les uns des autres — que ce soit en aspect ou en magie — colorés, très humains et totalement intégrés à la société. J’ai trouvé le lien qui les unit à leurs humains infiniment beau, presque comme des âmes sœurs, deux moitiés d’une pièce pour qui il est douloureux d’être séparées. Broddie est tout simplement adorable et a fait fondre mon cœur de multiples façons presque à chaque page. Il y a une morale à la fin de l’histoire. Un dénouement qui nous montre que même si les choses ne se passent pas exactement comme on l’aurait espéré, cela ne signifie pas forcément la fin, mais plutôt le début d’autre chose, un aspect seconde chance qui redonne de l’espoir face à un futur qui peut souvent être effrayant. Une fin qui m’a agréablement surprise, car je l’ai peu vue dans mes lectures. Avec cette cosy fantasy, Ielenna nous offre une œuvre délicate et lumineuse, où chaque page respire la bienveillance.