Les Astres brilleront toujours : Le livre de Pauline Bilisari

#9888;#65039; Attention, ceci n’est pas une histoire d’amour. Enfin, pas tout à fait #129323; L’histoire de Côme et Céleste, c’est l’histoire de deux jeunes blessés par la vie qui s’apprivoisent, qui cherchent à se reconstruire et comprendre qui ils sont. Ecrit en vers libre, d’une douceur et d’une poésie infinis, ce roman plonge dans la détresse adolescente pour donner une lueur d’espoir : celle des bonnes rencontres, faites au bon moment (et Côme ou l’amour ne sont d’ailleurs peut-être pas ce qui va sauver Céleste in fine). #10084;#65039;#8205;#129657; J’ai adoré la manière dont Pauline Bilisari crée des personnes émouvants, vrais, avec des émotions sincères et une authenticité rare. Dans chacun de ces personnages, il y a quelque part un peu de nous, de nos colères, de nos contradictions, de notre humour aussi parfois. Deux personnages m’ont particulièrement touchée, et ce ne sont clairement pas les personnages principaux ! Et finalement, dans cette aventure, ce qui est le plus mis en avant, c’est une histoire d’amour avec soi-même, se comprendre à nouveau, s’aimer, se retrouver pour chercher le contre-pied de cet amour de l’autre, cet amour sauveur tel qu’il est souvent représenté en littérature. C’est un livre magnifique, à mettre entre les mains de tous les adolescents (mais pas trop jeunes, attention aux Trigger Warnings !). Le savais-tu ? - Pauline Bilisari a d’abord écrit ce roman en prose, avant de le réécrire en vers libres ! - Dans le roman, le personnage de Céleste écrit elle-même des poèmes qui sont intercalés entre deux chapitres. Il s’agit en réalité de poèmes écrits par l’autrice au même âge (quelque peu retravaillés pour l’occasion).

Coup de cœur absolu pour ce roman ado. Un texte écrit en vers libre qui va droit au but, livre les sentiments des deux personnages principaux avec justesse et une histoire touchante. Il y est question de l’abandon par un parent, de la santé mentale des adolescents, des violences conjugales, de l’anxiété et des pensées suicidaires. Alors oui dit comme ça, ça peut plomber l’ambiance mais l’écriture de l’autrice est tellement juste, rythmée et avec un texte très bien construit et mis en page que c’est un vrai page-turner.

J’ai toujours un faible pour les romans en vers qui abordent des sujets forts. Celui-ci avait donc tout pour me séduire. Pourtant, ce ne fut pas un coup de cœur. L’écriture est belle, riche en citations marquantes, et les personnages sont attachants (surtout Côme, dont l’histoire et l’empathie m’ont particulièrement émue). Mais l’intrigue m’a semblé parfois trop longue. En définitive, une lecture que j’ai appréciée, mais qui ne laissera sans doute pas une empreinte durable.

J’ai une relation un peu compliqué avec les romans en vers. Il n’y a jamais d’entre deux : soit j’adore, soit c’est le flop. Et ici, aussi étonnant que ça puisse paraître… Ben je suis entre les deux. Sans doute parce qu’un personnage m’a touchée, et l’autre non. Côme et Céleste se rencontrent lors de leur dernière année de lycée. L’une est en complet décrochage scolaire, l’autre subit un père violent et une mère qui n’arrive pas à le quitter. Arriveront-ils à trouver un peu d’espoir et d’apaisement en se côtoyant ? L’histoire est belle, comme l’écriture, malheureusement, je n’ai pas réussi à accrocher au personnage de Céleste. Je n’ai pas vraiment su comprendre son mal-être, moi qui suit pourtant une grande stressée de la vie, qui a fini plusieurs années sous anxiolytiques. Pourtant, j’ai juste eu l’impression qu’elle profitait de ceux qui l’entourait, et qu’elle se laissait juste aller à l’auto destruction sans faire réellement d’effort. Je ne sais pas si c’est ce que j’ai vécu qui m’a rendue beaucoup plus dure et sévère, ou si je suis juste passée à côté du personnage et qui m’a enlevé toute empathie envers elle… Mais c’est dommage. Car, à l’inverse, le personnage de Côme m’a beaucoup plus touchée, et c’est vraiment lui que j’avais envie de suivre. Ce livre a au moins le mérite de nous parler de maladies mentales, des violences conjugales et de tout ce qui peut en découler, et la prose reste belle. Malheureusement, je suis passée à côté de la moitié du livre, donc je reste assez mitigée. Le livre se lit très vite, donc je vous conseille d’y jeter un coup d’œil malgré tout !