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Par Lisez, publié le 11/03/2024

15 titres pour célébrer le printemps des Poètes

Le Printemps des Poètes célèbre, cette année, ses 25 ans. Du 9 au 25 mars, l'événement met la Grâce à l'honneur à travers différentes activités : rencontres, expositions, lectures à voix haute, mises en scène, etc. À cette occasion, découvrez une sélection de nos plus beaux recueils de poèmes.

 
Le Louvre, espace de l'alphabet à venir, Adonis
Le Louvre, espace de l'alphabet à venir
Considéré comme « l’homme qui a renouvelé la poésie arabe » (The New Yorker), Adonis est un des grands modernisateurs de la langue arabe et de la poésie dans son ensemble. Il entretient avec le concept même de musée une relation ambiguë, tant il cherche à porter l’art vers le futur. Pour la première fois, il consacre une œuvre intégralement à l’un d’entre eux : Le Louvre, espace de l’alphabet à venir, poème en sept tableaux, publié ici dans une édition bilingue.
 
Cheminant dans le département des antiquités orientales du Louvre, Adonis associe les œuvres à ses propres connaissances et à son imagination pour offrir dans ce texte une extraordinaire plongée en Mésopotamie, au coeur des cités légendaires de Babylone ou de Palmyre.
 
Le poète y donne voix aux mythes, Gilgamesh et Enkidu, et fait revenir au présent les figures historiques d’Alexandre le Grand et de Nefertiti. Son regard ample, profond, relie en permanence le passé le plus ancien avec notre présent – qui est aussi celui de l’œuvre d’art – donnant naissance à autant de visions.
 
Poésie du Louvre
Poésie du Louvre
De Malherbe à Baudelaire, les poètes n’ont cessé de fréquenter le Louvre et d’y trouver une source de contemplation et d’inspiration.
 
Pour la première fois, le musée a invité plus de cent figures, du monde entier, à concevoir un poème sur et avec la matière du Louvre. Œuvres, lieux, rêves, expériences, souvenirs, visions surgissent en mots dans Poésie du Louvre, comme autant d’invocations des pouvoirs de l’art.
 
***

« Leurs créations manifestent que le Louvre est multiple, fourmillement, réinvention en permanence, dialogue avec les temps qu’il traverse, mais aussi manifestation du “long et visible cheminement de l’humanité”, lieu d’un rassemblement, d’une communauté humaine – celle de la vie en poésie. »
 
Extrait de la préface de Laurence des Cars
 
J'avais oublié que c'était beau, Hadrien du compte Instagram @crottinsverbaux
J'avais oublié que c'était beau
« J'avais oublié qu'on pouvait consoler les vagues
qui s'échouent, lister les mots qui pétillent,
les choses sans odeur et les raisons de se
transformer en fleur. J'avais oublié qu'on pouvait
déplacer les nuages pour laisser le soleil
briller. J’avais oublié qu'il suffisait d'ouvrir
son regard pour éclairer la réalité. Peut-être
que toi aussi ? Regarde, pas besoin d’aller très
loin : je prends tes rêves par la main. »

Avec ce carnet d’écriture, mettez vos pas dans les mots
d'Hadrien, l’auteur-poète du compte @crottinsverbaux,
pour vous ouvrir à l’émerveillement, saisir la beauté
et faire jaillir la poésie du quotidien.
 
Tous mes hasards se ressemblent, Déborah Garcia
Tous mes hasards se ressemblent
Comment puiser en soi la force de s’aimer ?
La poésie de Déborah est un cri, une question, et mille tentatives de réponses. Ecrit de façon poétique pour toucher chaque lectrice ou chaque lecteur au plus profond de sa propre sensibilité, ce recueil est un guide pour mieux se comprendre et s’aimer soi-même.
 
L’amour de soi me paraît illusoire.
Comment pourrais-je m’aimer
avec tout ce que je connais de moi ?
Comment aimer mes fêlures ?
Comment pardonner mes cassures ?
Comment accepter d’être celle que je suis
en espérant être une autre ?
En voulant être une autre ?
En croyant même être une autre parfois ?
 
Sarajevo Blues, Semezdin Mehmedinovic
Sarajevo Blues
Dans cette puissante succession de poèmes en prose, Semezdin Mehmedinović relate son expérience du siège de Sarajevo et partage ainsi avec le lecteur une vision intime et sensible de la guerre. Arpentant les rues populaires désormais désertées et épiées par des snipers, l’auteur erre dans une ville congelée vive, dont les arbres ont été coupés pour produire du bois de chauffage. Il décrit le conflit à échelle humaine, qu’il s’agisse d’un membre de son équipe de football qui se transforme en nationaliste radical cagoulé et armé, ou d’un écrivain pour enfants devenu criminel de guerre. De la mort de son père à laquelle il n’a pu assister à celle de la perte de l’innocence de son fils, Semezdin Mehmedinović révèle l’effroyable condition universelle des êtres prisonniers de la guerre.
 
Le Déversoir, Arthur Teboul
Le Déversoir
« Que trouverez-vous dans ce livre ?
98 poèmes minute.
Qu'est-ce qu'un poème minute ?
C'est un poème instantané (comme une photographie
ou une soupe), souvent en prose, écrit en
un temps compté, entre cinq et sept minutes.
Écrit à toute vitesse pour subjuguer la conscience
de soi et l'étourdir, afin de laisser libre cours
à ce qui traverse l'esprit. C'est une divagation,
sans volonté, sans technique ni logique,
hors de toute préoccupation esthétique et morale.
Si on ne se laisse pas intimider par cette langue de l'enfance
et de l'inconnu, le réel s'offre dans une profondeur nouvelle.
La vitalité du geste délivre une vérité.
Un poème minute est toujours vrai. D'une vérité, peut-être, qu'on ne voudrait pas connaître. D'une vérité qui nous rend – comme toutes les vérités, au fond – vulnérables. »
 
L'Adresse, Arthur Teboul
L'Adresse
« J’ai longtemps rêvé l’existence, au cœur de nos villes et de nos vies, d’un endroit protégé de la clameur du monde, du bruit et de la fureur, où l’on pourrait faire halte un instant. Un endroit au coin de la rue où nous attendrait, derrière son bureau, un poète. On passerait sa porte pour s’asseoir un moment face à lui, le temps qu’il nous écrive un poème. Nul n’aurait besoin de parler, notre seule présence suffirait. On irait là-bas comme on va chez le fleuriste, le coiffeur ou le cordonnier, entre midi et deux ou après le travail. Dans les grandes et les petites occasions. »
Le rêve a pris forme. Le 12 mars 2023, au 127, rue de Turenne, à Paris, Arthur Teboul a ouvert un cabinet de poèmes minute, le Déversoir. Pendant une semaine, du matin au soir, il y a accueilli près de 250 visiteurs. Pour chacun d’entre eux, il a écrit un poème, exerçant ce nouveau métier de déverseur, lui donnant sa toute première adresse. L’ensemble de ces poèmes compose la majeure partie de cet ouvrage. Arthur Teboul y poursuit son exploration de l’écriture automatique, mais, cette fois, en présence d’autrui. C’est une des raisons pour lesquelles L’Adresse, qui donne aussi la parole à ceux qui sont venus au Déversoir, invite à vivre la poésie comme une expérience collective.
 
« Tant qu’une chose en laquelle vous croyez n’existe pas, tout vous pousse à l’abandonner au néant. Une fois qu’elle a vu le jour ? Rien ne peut lui résister. »
Parce que la poésie manque dans notre vie quotidienne, Arthur Teboul a inventé un métier : déverseur. Et son cadre : le Déversoir. Quatre murs, une adresse postale, une plaque en étain devant l’entrée, un bureau, deux chaises, des feuilles, un stylo. Et des rendez-vous. Chaque consultation, d’une quinzaine de minutes, a donné lieu à l’écriture d’un poème. Après une semaine et 236 rencontres, une évidence s’est imposée : un tel métier et un tel endroit méritaient d’exister. De ces 236 rencontres sont nés les 236 poèmes minute réunis ici. Aux visiteurs, quelques mois plus tard, Arthur Teboul a envoyé un message accompagné de vingt-et-une questions.
Les réponses se trouvent dans la dernière partie de ce livre. Une voix collective s’y élève qui atteste que ce besoin de poésie est partagé. Une voix qui confirme que quelque chose s’est passé et veut se poursuivre. Décrire cet échange, vous ouvrir la porte du Déversoir et vous y faire entrer, c’est l’enjeu de ce livre.
 
Les Rubâ'iyât, Omar Khayyâm
Les Rubâ'iyât
Né vers 1048 à Nichapur, dans l’actuel Iran, le grand savant et philosophe Omar Khayyâm fut découvert en Occident pour son œuvre poétique après la traduction anglaise des Rubâ’iyât en 1868. Il deviendra alors le poète persan le plus lu au monde.
 
Les Rubâ’iyât, ou quatrains, sont de courts poèmes comme autant de méditations, préceptes, questions posées, réponses suggérées, où les jeux de langage, les échos entre les mots, le non-conformisme, l’inventivité des images concourent à la célébration de la vie et de ses plaisirs, à la défense de la liberté de penser.
 
Pierre Seghers, poète, éditeur et amateur passionné des Rubâ’iyât, s’est attaché, dans une traduction qui fait autorité, à refléter au plus près la présence, le mouvement, les inflexions et le naturel du texte original. Il a également écrit une longue présentation qui évoque la vie de Khayyâm dans la Perse des XIe et XIIe siècles et retrace, de leur transmission orale à leur retranscription tardive, l’histoire des Rubâ’iyât, soulignant leur destin exceptionnel et leur modernité jamais démentie.
 
Édition bilingue enrichie de calligraphies en couleurs
 
Le dérèglement joyeux de la métrique amoureuse, Mathias Malzieu e Daria Nelson
Le dérèglement joyeux de la métrique amoureuse
C’est l’histoire d’une fée qui enlève ses ailes avant d’aller se coucher et d’un apprenti poète qui fait la vaisselle. Cela ressemble à un rêve et pourtant tout est vrai. C’est l’histoire d’un coup de foudre, quand tout est surprise et métamorphose. Quand le corps redevient un parc d’attractions, quand le coeur se transforme en Rubik’s Cube.

Inclus une chanson inédite de Mathias Malzieu et Daria Nelson. Mis en musique par Olivier Daviaud et Mathias Malzieu.
 
 
La poésie érotique, Marcel Bealu et Louise Bourgoin
La poésie érotique
Par cette anthologie, Marcel Béalu nous convie à six siècles de poésie érotique de langue française. De Guillaume Coquillard à René de Obaldia, des dizains licencieux de Clément Marot à l’obscénité débridée de Théophile Gautier, des facéties grivoises de Claude Le Petit, brûlé vif à vingt-trois ans en place de Grève, aux Poésies libres d’Apollinaire, de la grande Louise Labé à la surréaliste Joyce Mansour, plus de cent vingt poètes, hommes et femmes, y célèbrent la volupté.

Classique maintes fois réédité, La Poésie érotique de Marcel Béalu paraît pour la première fois dans une édition illustrée. À travers ses dessins, Louise Bourgoin donne corps aux visions qu’offrent ces vers. Sous son crayon, l’éros est solaire et spirituel : désir rime avec joie, plaisir avec partage, impudeur avec liberté. Dans un écrin rose comme la chair, l’enfer des bibliothèques prend des allures de paradis.
 
Un message de trop, Charlotte Bousquet et Joseph Kai
Un message de trop - PoesTrip - BD tout public
Maeva, 15 ans, est amoureuse. Très amoureuse. Timide, aussi, très timide.
Bourrée de complexes, pour ne rien arranger. L’élu de son cœur ? Sanjay, aussi mystérieux que son prénom, un garçon solitaire qui fréquente le même établissement qu’elle, côté lycée. Maeva s’arrange pour le croiser « par hasard » sur le chemin du collège et au parc, où elle traîne avec ses copines Lou et Nora. Elle espère qu’il la remarque et en même temps, redoute ce moment. Un après-midi, le miracle se produit. Sanjay s’assied à côté d’elle dans le bus. De fil en aiguille, Maeva apprend que Sanjay a une passion, les danses de salon et plus particulièrement le tango. Il l’invite à assister à un cours mercredi après-midi, à l'école de danse. L'adolescente arrive très en avance ; elle a peur qu'il se soit moqué d’elle. Mais Sanjay est ravi qu'elle soit venue. Il profite du cours pour inviter la jeune fille à danser. Une rude épreuve pour Maeva.

Histoire inspirée du poème Je vis, je meurs de Louise Labé.
 
Tu es la plus belle chose que j'ai faite pour moi, Elvira Sastre
Tu es la plus belle chose que j'ai faite pour moi
Les gens, au lieu de me dire « l'amour te retourne comme un gant » déclarent à présent « l'amour te va comme un gant blanc, fait sur mesure ». Et moi je leur réponds : « L'amour est une balle unidirectionnelle et notre poitrine un point fixe : ce qui détermine le choc, le tremblement, l'effondrement de fondations ou la récupération du jardin, c'est le creux qui accompagne ta main lors de l'impact. »

En comptant les jours qui s'écoulent après une rupture, la jeune auteure espagnole Elvira Sastre nous invite à un voyage intime à travers l'amour, la perte et la guérison.
 
 
Homebody, Rupi Kaur
Homebody
après s’être sentis déconnectés
pendant si longtemps
mon esprit et mon corps finissent
par se retrouver

– home body 
 
Ma Maison en fleurs, Pauline Bilisari
Ma Maison en fleurs
La seule personne avec laquelle on vivra tout au long de notre vie, c’est nous.

Ma maison en fleurs, c’est l’intimité et la difficulté d’être au monde parfois. C’est l’idée que l’on reste sa propre maison, même dans l’incendie. Pauline Bilisari y parle du rapport à soi, au corps, et à tout ce que l’on est. Elle écrit la santé mentale, la souffrance de vivre, et la force que l’on porte en soi, même lorsqu’on l’oublie. Elle y conte la puissance avec laquelle on peut se haïr, mais surtout la façon dont on peut apprendre à se connaître, s’accepter, et peut-être même finir par s’aimer, un jour.

"Le chemin est long, semé d’embûches, je le parcours moi-même encore, mais je vous confie mon cœur, dans sa vulnérabilité, sa sensibilité à fleur de peau, et sa résilience."
 
L'ivre d'images, Claude Nougaro
L'ivre d'images, nouvelle édition
C’est à une lecture en totale liberté que nous convie Claude Nougaro dans ce livre au charme flamboyant. Ivre d’images, de sons et de mots, ce poète de la scène, ce chanteur habité par le rythme, est aussi un merveilleux conteur, aussi brèves ses « histoires » puissent-elles être. Totale liberté d’écriture aussi : poèmes en prose, aphorismes, exclamations, fables, journal, portraits, lettres, « petits mots », comme il les désignait lui-même… « Sans les nuages, le ciel serait accablant.»
Il y a tout cela chez ce vagabond en poésie, et bien plus encore : une tendresse, une authenticité, un émerveillement, et surtout, la saveur des mots.
 
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