Lisez! icon: Search engine
Par Robert Laffont, publié le 09/10/2023

Sept questions à Alain Decker

Rencontrez le lauréat du Grand Prix des enquêteurs 2023, Alain Decker et son premier roman « Jours de ténèbres ». 

Le printemps s’installe à San Diego, en Californie, mais un brouillard opaque s’est emparé de la ville. Le corps d’une jeune Suédoise fraîchement débarquée à l’université internationale est retrouvé sauvagement mutilé, première pièce d’un puzzle obscur et sanglant. Avec l’aide d’Alex Craddock, son coéquipier, et de Sue Baker, sa compagne journaliste, le lieutenant Elvis Cochran se lance dans une course contre la montre à la poursuite de Fog, un tueur en série féru d’histoire des États-Unis, qui semble avoir toujours une longueur d’avance. C’est le début d’un jeu de piste aussi dangereux que haletant, dans un brouillard de plus en plus épais…

  1. Comment est né ce roman ? 

Je suis avant tout un grand lecteur en général et de polars en particulier. J'avais en tête l'idée d'un scénario que je ne trouvais pas les livres que je lisais... Et comme je rêvais d'écrire moi-même et d'être un jour publié, je me suis mis à l'écriture, tout naturellement. 

  1. Pourquoi avoir choisi la ville de San Diego ? 

Je suis arrivé à San Diego, en Californie, à 19 ans. Ma grand-mère paternelle étant originaire du New Jersey, j'avais baigné depuis mon plus jeune âge dans une forme de culture américaine et j'ai donc voulu très vite découvrir ce pays. Contrairement à ses « célèbres voisines » Los Angeles, San Francisco ou encore Las Vegas, San Diego est une ville à la fois méconnue et discrète. J'ai trouvé qu'en faire le théâtre d'une série de meurtres sanglants y mettrait... un peu de piment ! 

  1. Trois mots pour décrire votre roman ?

Puzzle : j'ai voulu que l'intrigue soit un véritable puzzle, dont l'on découvre les différentes pièces au fil des pages et qui finissent par s'assembler à la toute fin du livre, pour révéler l'identité de l'assassin.

Musique : J'ai souhaité ajouter une "bande-son" à mon polar, en quelque sorte, du nom des personnages (Cochran, Craddock, Di Mucci...) en passant par la musique qu'écoutent les deux enquêteurs. Je suis moi-même un grand fan de la musique américaine, des années 50 aux années 70, et j'ai voulu qu'elle transparaisse au fil des pages de mon roman.

Humour : Pour moi, écrire un polar uniquement sanglant et macabre était impossible : j'ai donc souhaité "soupoudrer" mon livre d'une pincée d'humour (parfois noir, certes !) pour contrebalancer certains passages plus sombres et offrir d'autres émotions au lecteur.

 

  1. Quelle est votre source d’inspiration pour vos personnages ?

J'ai voulu un peu "casser" l'image du policier américain qu'on croise trop souvent dans certains films, séries ou roman, à savoir le type blasé qui a tout vu, qui a tout vécu et qui n'est plus étonné de rien. J'ai donc créé un duo d'enquêteurs assez improbable, deux flics désabusés qui surnagent tant bien que mal face à l'ampleur de la mission qui leur est confiée, qui ont envie de tout... sauf de traquer un tueur en série !

 

  1. Pourquoi avoir choisi d'écrire une intrigue aux Etats-Unis ? 

Ma grand-mère était d'origine américaine (du New Jersey, plus précisément) et ayant moi-même vécu à San Diego pour mes études, j'ai naturellement voulu y placer mon intrigue. Qui plus est, San Diego est une ville d'un calme olympien, très loin de l'agitation de ses "voisines" Los Angeles et Las Vegas, par exemple. J'ai donc eu envie de "mettre un coup de pied dans la fourmilière", en quelque sorte et d'y placer mon intrigue.

 

  1. Quelles sont vos inspirations en littérature et au cinéma ?

En littérature, le spectre est très large : Conan Doyle, James Ellroy, Ellery Queen, Michael Connelly, James Lee Burke, RJ Ellory... sans oublier les Français : Jean-Claude Izzo, Serge Brussolo... 

Côté cinéma, je suis un fan absolu de Quentin Tarantino et des frères Coen : réussir à marier humour et noirceur, c'est tout simplement extraordinaire ! 

 

  1. Quel est votre rêve absolu, en tant qu'auteur ?

J'adorerais que mon polar soit traduit en anglais et distribué sur le marché américain : je suis certain que de nombreux habitants de San Diego redécouvriraient leur ville sous un œil différent ! 

Robert Laffont