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En attendant minuit
Collection : L'École de Brive
Date de parution : 28/10/2010
Éditeurs :
Robert Laffont

En attendant minuit

Collection : L'École de Brive
Date de parution : 28/10/2010

La Grande Guerre, la peur et la réalité… avec les mots les plus simples et l'humanité de Claude Michelet.

Mercredi 20 décembre 1916, 22 heures. Jean est de garde dans la boue de sa tranchée, il sera relevé à minuit. Marthe, dans leur ferme près de Brive, tricote en...

Mercredi 20 décembre 1916, 22 heures. Jean est de garde dans la boue de sa tranchée, il sera relevé à minuit. Marthe, dans leur ferme près de Brive, tricote en attendant minuit: elle sait qu'elle ne pourra s'endormir avant… Voici 872 jours que Jean est parti pour la guerre; 872...

Mercredi 20 décembre 1916, 22 heures. Jean est de garde dans la boue de sa tranchée, il sera relevé à minuit. Marthe, dans leur ferme près de Brive, tricote en attendant minuit: elle sait qu'elle ne pourra s'endormir avant… Voici 872 jours que Jean est parti pour la guerre; 872 jours qu'elle est seule à tenir l'exploitation et que l'angoisse l'étreint. Ils sont là, à sept cents kilomètres l'un de l'autre, dans cette nuit d'hiver, et c'est comme s'ils se parlaient. Autour d'eux vivent d'autres personnages ? ici, les copains exténués et pouilleux; là, les enfants, la belle-mère, les gens du village. La vie dans sa rudesse, dans l'obsession de la mort ? la peur. Il était minuit et cinq minutes et l'on entendait arriver les gars de la relève quand un tir de mortier se déclencha sur la tranchée des Revenants…Pour aborder cette part tragique de notre Histoire, devenu mythe et légende, Claude Michelet a pris le parti de la sobriété, comme dans une tragédie classique. Durée: deux heures; décors: une tranchée et une salle de ferme; personnages: une femme, un homme. On est, alternativement, avec l'un et avec l'autre. La guerre, avec toutes ses horreurs; la ferme, avec tous ses travaux. Ici comme là, il n'y a pas à discuter: il faut agir ? et Marthe est ici l'exemple de toutes ces femmes qui, presque seules, ont fait vivre la terre.

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EAN : 9782221120576
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782221120576
Façonnage normé : EPUB2
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • SylvainFT 29/02/2024
    Un style simple, une écriture limpide et un déroulé très classique pour nous conter la vie d’un poilu et de sa femme restée à la ferme. Dur car très réaliste, poignant mais aussi parfois drôle et, très souvent, touchant. Une œuvre de fiction certes, mais tellement bien documentée qu’elle fait office de formidable témoignage. À lire, vraiment!
  • Polomarco 14/07/2022
    20 décembre 1916, 22 heures. En attendant minuit, se déroule un roman à deux voix, qui respecte -presque- la règle des trois unités du théâtre classique : Unité de temps : deux heures, entre vingt-deux heures et minuit. Unité d'action : l'attente de la relève. Unité de lieu : en réalité, il y a deux lieux. Lui, dans la tranchée des revenants, sur le front de la Somme. Elle, à la ferme des Combettes, en Corrèze. Lui, c'est Jean, qui vit l'enfer des combats, des obus, des gaz et des baïonnettes. Terré dans sa tranchée, il attend la relève prévue à minuit. Elle, c'est Marthe : cela fait huit-cent-soixante-et-onze jours que son mari a été mobilisé et qu'elle assure seule les travaux de la ferme. Elle sait que la relève est à minuit et elle attend que Jean soit relevé pour aller se coucher. Pour les deux, la solitude, l'attente de la relève, la peur, la lutte contre le sommeil, qu'ils mènent à coups de souvenirs. Son quotidien à lui : la guerre, la mort, les intempéries, les rats. Son quotidien à elle : la ferme, les moissons, l'extrême fatigue due à des tâches trop lourdes pour elle. Entre les deux, des lettres qui n'arrivent pas toujours. Quelques rares permissions. Et surtout, la belle-mère, Octavine, qui n'a pour Marthe que des propos durs. Hommage aux combattants du front, qui vécurent l'enfer, et aux combattantes de l'arrière qui les remplacèrent aux champs ou à l’usine, En attendant minuit est un hymne à l'amour conjugal. Il ne s'y passe rien, mais il s'en dégage une réelle émotion.20 décembre 1916, 22 heures. En attendant minuit, se déroule un roman à deux voix, qui respecte -presque- la règle des trois unités du théâtre classique : Unité de temps : deux heures, entre vingt-deux heures et minuit. Unité d'action : l'attente de la relève. Unité de lieu : en réalité, il y a deux lieux. Lui, dans la tranchée des revenants, sur le front de la Somme. Elle, à la ferme des Combettes, en Corrèze. Lui, c'est Jean, qui vit l'enfer des combats, des obus, des gaz et des baïonnettes. Terré dans sa tranchée, il attend la relève prévue à minuit. Elle, c'est Marthe : cela fait huit-cent-soixante-et-onze jours que son mari a été mobilisé et qu'elle assure seule les travaux de la ferme. Elle sait que la relève est à minuit et elle attend que Jean soit relevé pour aller se coucher. Pour les deux, la solitude, l'attente de la relève, la peur, la lutte contre le sommeil, qu'ils mènent à coups de souvenirs. Son quotidien à lui : la guerre, la mort, les intempéries, les rats. Son quotidien à elle : la ferme, les moissons, l'extrême fatigue due à des tâches trop lourdes pour elle. Entre les deux, des lettres qui...
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  • MozartLisa 26/11/2020
    Ce court roman est une pépite!
  • Herve39 24/10/2020
    Très beau roman mêlant roman de terroir au plus beau sens du terme, roman de guerre, roman d'amour, un amour simple de gens simples. Tout se passe en une nuit, où chacun de leur côté, Jean et Marthe vont nous raconter leur vie depuis le début de la première guerre mondiale, elle à la ferme et lui dans sa tranchée. Des épisodes qui se recoupent dans leurs récits. Ils vivent chacun pour l'autre malgré la distance. Récit qui nous permet de vivre à la fois des moments de cette guerre et des travaux de la ferme où les femmes ont dû remplacer les hommes et se débrouiller pour maintenir les exploitations agricoles.
  • RChris 14/12/2019
    Michelet nous avait habitués à des sagas traversant plusieurs générations de paysans de Corrèze (4 tomes pour «Des grives aux loups»). Ici, le parti-pris est de dérouler le roman sur deux heures que nous partageons intensément, le 20 décembre 1916 de 22 heures à 0 heure. Deux heures avec des flashs back comme autant de souvenirs qui permettent de tenir en attendant minuit. De la terre, il y en a beaucoup : celle de la boue de la tranchée des Revenants dans laquelle Jean monte la garde et celle cultivée par Marthe après la mobilisation de son mari. Le point de vue du mari au front et celui de sa femme dans la ferme des Combettes en Corrèze sont mis en regard de manière parallèle. L'auteur rend hommage de manière convaincante aux femmes qui ont relayé les travaux agricoles jusqu'alors apanage des hommes qui les réalisaient avant guerre : le labour, le semis, l'hersage, la fenaison, la moisson... C'est grâce à ce travail nourricier et à tous les métiers tenus par les femmes que la guerre fut gagnée...
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