Avril enchanté : Le livre de Elizabeth von Arnim
Deux jeunes Londonniennes, Mrs. Wilkins et Mrs. Arbuthnot, décident, un jour de pluie trop sale et d'autobus trop bondés, de répondre à une petite annonce du Times proposant un château à louer pour le mois d'avril sur la Riviera. En cachette de leurs maris, elles cassent leurs tirelires et trouvent deux autres partenaires pour partager les frais du séjour : l'aristocratique et très belle Lady Caroline Dester, qui veut fuir ses trop nombreux soupirants, et la vieille Mrs. Fisher, à la recherche d'un lieu paisible.
De (auteur) : Elizabeth von Arnim
Traduit par : François Dupuigrenet-Desroussilles
Expérience de lecture
Avis Babelio
MadameAnne
• Il y a 2 semaines
Ce livre était dans ma PAL, j’attendais juste le bon moment pour le commencer, c’est à dire début Avril. Et je dirais que ce roman porte très bien son titre et nous fait vivre un avril enchanté. J’avais un peu de craintes d’être encore déçue par un classique de la littérature anglaise du début du siècle dernier mais cette fois ça passe, forcément sous le soleil de l’Italie. Ces quatre femmes sont finalement très contemporaines, et dans leur aventures me rappelle mes amies et moi, qu’âtres caractères où chacun es à quelque chose a apporter au groupe et que le groupe lui apporte. Je me suis même retrouvé à faire le parallèle avec les quatrehéroïnes de Sex and the city c’est dire ! Bonne lecture !
spleen
• Il y a 2 semaines
Un château médiéval avec quatre personnes en dehors du jardinier , de la cuisinière et de quelques aides : et bien non , il n'y a ni mort subite, ni fantômes ni esprits , pas de tempête de neige ni de catastrophe venant bloquer les hôtes ... Nous sommes dans un registre bien différent ! Lottie Wilkings et Rose A, deux femmes jeunes, fréquentent le même club à Londres mais ne se sont jamais vraiment parlées . Elles tombent en arrêt devant la même annonce du journal proposant la location d'un château médiéval en Avril sur la Riviera italienne, et là, elles sortent de leur réserve habituelle et commencent à échafauder des plans de séjours sans maris . Pour partager le loyer, elles trouvent deux autres femmes intéressées : Mrs Fischer, une dame âgée qui ne vit que dans le passé et Lady Caroline, une jeune femme de l'aristocratie . Ces deux dernières s'arrangent pour arriver avant la date prévue et choisissent les plus belles chambres tout en privatisant salons et jardins, drôle de façon de se comporter pour ces dames qui ont l'habitude d'être servies et qui laisse présager une atmosphère déplaisante pour ce séjour... Pour Lottie et Rose, ce séjour loin de leurs maris est une grande première et elles sont éblouies par le lieu, les jardins parfaitement entretenus et le merveilleux panorama sur la baie . Peu importe que leurs chambres soient petites et passés les moments où Lottie culpabilise d'avoir laissé son mari seul et Rose d'avoir abandonné "ses pauvres ", c'est chaque jour un émerveillement qui agit sur leur humeur , elles se détendent oubliant les carcans dans lesquels elles sont enfermées à Londres. L'atmosphère de beauté et de calme va également agir sur les deux autres femmes et un parfum suave va imprégner non seulement les jardins où les sublimes floraisons se succèdent mais aussi le comportement de toutes ... Le bonheur simple ! Celui -ci va t'il durer lorsque arriveront maris, prétendants et autres ? Ce roman est agréablement désuet , les descriptions de la généreuse nature embellissant les jardins font rêver et on se plait à voir la transformation de ces femmes même si cela peut faire sourire . lu en Janvier 2025
Katsika
• Il y a 3 semaines
Au début du roman, les Londoniennes, Mrs Wilkins et Mrs Arbuthnot, en quête de beau temps et de liberté, semblent se lancer dans une aventure tout à fait extraordinaire : alors qu’elles se connaissent à peine, elles s’organisent pour partir ensemble un long mois en Italie sans leurs maris à qui elles racontent des fadaises. C’est un comportement hors du commun à l’époque dans la société corsetée qui est la leur. Fines mouches elles recrutent deux autres femmes pour partager la location du château qui les fait rêver : l’aristocrate lady Caroline Dester et Mrs Fisher, une respectable veuve un tantinet acariâtre, nettement plus âgée que les trois autres. Cela va-t-il être l’occasion pour les deux premières d’affirmer leur besoin de liberté et de prendre des distances avec leur vie d’épouses dévouées dans lesquelles elles ne baignent pas dans le bonheur pour le moins ? Pas encore. Chacune découvre les lieux avec une sensibilité propre, mais leur arrivée à San Salvatore permet surtout à la romancière de décrire un jardin somptueux dans un paysage magnifique et elle y prend manifestement un grand plaisir. C’est aussi l’occasion de montrer le discret mépris de classe de Mrs Fisher et Lady Caroline pour leurs compagnes de vacances ; arrivées en avance elles choisissent sans vergogne les meilleures chambres et mettent les deux autres devant le fait accompli. Se succèdent alors des épisodes concernant l’organisation des repas, et autres considérations tout aussi triviales. Cela pourrait être ennuyeux si cela n’était traité avec un humour dont la romancière est manifestement friande et rédigée dans une langue d’une grande élégance. Les quatre femmes, même si elles sont très sociables, sont peintes sans indulgence. Chacune d’elles se livre cependant à une introspection assez fine, ainsi la très belle lady Caroline, toujours agacée d’être entourée d’admirateurs éblouis se soupçonne-t-elle d’ être un peu « toc ». Mais cela n’occupe pas toute la journée et ce petit monde semble bientôt destiné à se contenter d’une admiration pour leur lieu de villégiature quelque peu répétitive. C’est sans compter avec une initiative de Lotty Wilkins et qui surprend tout le monde, puisque l’envie lui prend de proposer à son mari de partager cet éden dans lequel elle se sent s’épanouir et devenir plus forte de jour en jour. A partir de ce moment, le ton change. L’arrivée successive de trois messieurs est d’abord l’occasion de faire des deux maris des portraits à charge : l’un comme l’autre n’est là qu’attiré par la présence de la très belle Lady Caroline. Les scènes loufoques se succèdent, alimentées aussi par la présence de Mr Briggs et on tombe alors dans une atmosphère inattendue. Loin d’être l’aventure d’une émancipation, le séjour à San Salvatore tourne au manuel du savoir faire revivre l’amour au sein de son mariage pour Lotty et Rose. Quant à Lady Caroline, il est grand temps qu’elle songe à se marier avec un gentil garçon qui a vécu privé de l’affection d’une famille et même Mrs Fisher découvre qu’on trouve beaucoup de bonheur à savoir aimer les autres. Un peu « feel good » avec un siècle d’avance !
SachaDesromans
• Il y a 3 semaines
Je découvre Elizabeth von Arnim avec ce roman à la plume virevoltante et chatoyante. Et c'est un régal ! Bourré d'humour et d'ironie sur la situation des femmes, ce texte est très léger en apparence mais plus profond qu'il n'y paraît. Une fort belle parenthèse enchantée dont la fin n'est certes pas tout à fait crédible mais charmante et cohérente avec le reste du récit. Une lecture parfaite pour le printemps !
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782264054364
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 368
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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8,90 € Poche 368 pages