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Le Bleu du Ciel
Collection : Domaine Français
Date de parution : 01/04/1985
Éditeurs :
10/18

Le Bleu du Ciel

Collection : Domaine Français
Date de parution : 01/04/1985

« J'ai voulu m'exprimer lourdement. Mais je n'insinue pas qu'un sursaut de rage ou que l'épreuve de la souffrance assurent seuls aux récits leur pouvoir de révélation. J'en ai parlé...

« J'ai voulu m'exprimer lourdement. Mais je n'insinue pas qu'un sursaut de rage ou que l'épreuve de la souffrance assurent seuls aux récits leur pouvoir de révélation. J'en ai parlé ici pour arriver à dire qu'un tourment qui me ravageait est seul à l'origine des monstrueuses anomalies du Bleu du...

« J'ai voulu m'exprimer lourdement. Mais je n'insinue pas qu'un sursaut de rage ou que l'épreuve de la souffrance assurent seuls aux récits leur pouvoir de révélation. J'en ai parlé ici pour arriver à dire qu'un tourment qui me ravageait est seul à l'origine des monstrueuses anomalies du Bleu du Ciel.

Mais je suis si éloigné de penser que ce fondement suffit à la valeur que j'avais renoncé à publier ce livre, écrit en 1935. Aujourd'hui, en 1957, des amis qu'avait émus la lecture du manuscrit m'ont incité à sa publication. Je m'en suis à la fin remis à leur jugement. »

      Georges Bataille

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EAN : 9782264000972
Code sériel : 465
Façonnage normé : POCHE
Format : 177 x 108 mm
EAN : 9782264000972
Code sériel : 465
Façonnage normé : POCHE
Format : 177 x 108 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Manyoth 08/01/2024
    ~ Eros Thanatos ~ « Un peu plus, un peu moins, tout homme est suspendu aux récits, aux romans, qui lui révèlent la vérité multiple de la vie. Seuls ces récits, lus parfois dans les transe, le situent devant le destin. Nous devons donc chercher passionnément ce que peuvent être des récits - comment orienter l'effort par lequel le roman se renouvelle, ou mieux se perpétue » Avant-propos Ne vous fiez pas au titre, ce livre est un ciel en dépression, il nous entraîne avec lui de manière vertigineuse ! Un homme fuit tout le monde et surtout lui-même à travers une Europe qui gronde entre deux guerres, tourmenté de ses pulsions perverses ses pulsions de mort, Troppman fréquente trois femmes qui suscitent en lui tantôt, l'amour et le désir, tantôt la répulsion et l'écoeurement. Bataille a un style très maîtrisé, aucun mot n'est laissé au hasard, paradoxalement poétique en dépit de l'ambiance macabre qui y règne ! Transgressif, vertigineux, moite violent ! Force est de constater que l'œuvre Bataillienne est Beaucoup plus faite pour les alcôves que pour les bibliothèques.
  • Tyresias 27/06/2023
    Avec ce genre de texte, on ne se pose plus la question de savoir si c'est bien écrit... C'est écrit ! C'est-à-dire que c'est risqué, je suis du même avis que Bataille en ce qui concerne les œuvres méritant d'être lues et les autres.. La différence est affaire de nécessité, d'urgence ; si l'on s'assoupit (à la lecture ou pendant l'écriture..), c'est raté !
  • Lou_Knox 30/06/2022
    Georges Bataille met quasiment 20 ans à publier le bleu du ciel, et c'est une chose qu'on peut comprendre une fois le livre terminé. le personnage principal, Troppman est ce qu'on appellerait aujourd'hui un véritable sadique, un paranoïaque, un manipulateur obscène. Mais l'est-il complètement, comparé au décor du roman qui gronde derrière les lignes ? On le suit à travers toute cette Europe pré Seconde Guerre Mondiale, à chaque fois entouré de femmes (dont la sienne) avec qui il ne cherche qu'à se détruire tout en les détruisant à leur tour psychologiquement. De Paris aux bars malsains londoniens, des insurrections communistes de Barcelone aux rues d'Allemagne peuplées d'enfants nazis, on suit toute cette histoire comme un cauchemar moite, un lendemain de cuite sans alka seltzer, et pourtant. Pourtant. C'est un regard lucide sur ce à quoi peut ressembler la crasse de cette époque ; les personnages sont perdus et tentent par tous les moyens de réduire leur vie face aux dégoûts des horreurs de la réalité. On ne pourrait pas offrir le bleu du ciel à n'importe qui à part à soi-même, disons pour les moments de désespoir et c'est beaucoup trop beau et nihiliste pour l'échanger. C'est exactement ce petit éclat d'encre noir, que j'aime par dessus tout !Georges Bataille met quasiment 20 ans à publier le bleu du ciel, et c'est une chose qu'on peut comprendre une fois le livre terminé. le personnage principal, Troppman est ce qu'on appellerait aujourd'hui un véritable sadique, un paranoïaque, un manipulateur obscène. Mais l'est-il complètement, comparé au décor du roman qui gronde derrière les lignes ? On le suit à travers toute cette Europe pré Seconde Guerre Mondiale, à chaque fois entouré de femmes (dont la sienne) avec qui il ne cherche qu'à se détruire tout en les détruisant à leur tour psychologiquement. De Paris aux bars malsains londoniens, des insurrections communistes de Barcelone aux rues d'Allemagne peuplées d'enfants nazis, on suit toute cette histoire comme un cauchemar moite, un lendemain de cuite sans alka seltzer, et pourtant. Pourtant. C'est un regard lucide sur ce à quoi peut ressembler la crasse de cette époque ; les personnages sont perdus et tentent par tous les moyens de réduire leur vie face aux dégoûts des horreurs de la réalité. On ne pourrait pas offrir le bleu du ciel à n'importe qui à part à soi-même, disons pour les moments de désespoir et c'est beaucoup trop beau et nihiliste pour l'échanger. C'est exactement ce petit éclat d'encre noir,...
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  • Tricape 23/09/2020
    Encore un auteur dont le nom m'était revenu plusieurs fois aux oreilles et sous les yeux, mais dont je n'avais rien lu. Dans sa préface, Bataille avance que "seule l'épreuve suffocante, impossible, donne à l'auteur le moyen d'atteindre la vision lointaine attendue par un lecteur las des proches limites imposées par les conventions". Il justifie les "monstrueuses anomalies" qu'il nous donne à lire par le "tourment" qui le ravageait lors de l'écriture de ce livre. Il faut reconnaître qu'en matière de conventions, Bataille ne se sent guère contraint ! Le personnage principal est peu sympathique. Entre Londres, Paris et Barcelone, en 1936, il titube entre trois femmes dont l'une (Dirty) est sa belle épouse délaissée et souvent saoule, l'autre, Lazare, froide révolutionnaire qui le dépasse dans l'action et la troisième, Xénie, une gentille fille qui lui veut du bien. Lui, pleure sans cesse et cultive un goût morbide pour les danses érotiques et macabres. La décadence n'est pas le terme qui convient pour donner une idée du climat de ce livre. Ce serait plutôt la déchéance, la descente aux Enfers, l'oscillation au bord du vide. Par le cauchemar des beuveries et orgies décrites avec réalisme, Bataille fait sans cesse vomir son personnage. Il n'est pas loin de réussir à entraîner le lecteur à sa suite. L'être humain ne serait-il guidé que par le seul désir de tout brûler, de se brûler et de brûler les autres ? Je pressens le danger de porter un jugement personnel sur l’œuvre de Georges Bataille à partir de la lecture de ce seul livre (qu'il avait lui-même tardé plus de vingt ans à publier avant de le faire sous la pression de ses amis). Mais l'impression de malaise laissée par cette lecture ne m'encourage guère à poursuivre pour l'instant la découverte de cet auteur. Encore un auteur dont le nom m'était revenu plusieurs fois aux oreilles et sous les yeux, mais dont je n'avais rien lu. Dans sa préface, Bataille avance que "seule l'épreuve suffocante, impossible, donne à l'auteur le moyen d'atteindre la vision lointaine attendue par un lecteur las des proches limites imposées par les conventions". Il justifie les "monstrueuses anomalies" qu'il nous donne à lire par le "tourment" qui le ravageait lors de l'écriture de ce livre. Il faut reconnaître qu'en matière de conventions, Bataille ne se sent guère contraint ! Le personnage principal est peu sympathique. Entre Londres, Paris et Barcelone, en 1936, il titube entre trois femmes dont l'une (Dirty) est sa belle épouse délaissée et souvent saoule, l'autre, Lazare, froide révolutionnaire qui le dépasse dans l'action et la troisième, Xénie, une gentille fille qui lui veut du bien. Lui, pleure sans cesse et cultive un goût morbide pour les danses érotiques et macabres. La décadence n'est pas le terme qui convient pour donner une idée du climat de ce livre. Ce serait plutôt la déchéance, la descente aux Enfers, l'oscillation au bord du vide. ...
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  • StCyr 15/10/2018
    Le bleu du ciel s'ouvre en pleine soûlographie. Le narrateur, Henri Troppmann sillonne l'Europe, en être dissolu, déchaîné, oscillant entre beuveries obscènes et crises de larmes irrépressibles. A l'exception d'une juive à la laideur fascinante, révolutionnaire à la petite semaine, les autres femmes du récit sont du même tonneau, vivant de manière dissolue,sombrant dans un même maelstrom de dépravation. De l'orgiaque en veux-tu en voilà. Le seul intérêt de l'oeuvre est d'avoir sentit les prodromes du déchaînement de la barbarie fasciste en Europe. Les amis de Bataille l'ont encouragé vivement à publier cette oeuvre qu'il avait mis au rebut, ils furent de mauvais conseil.. Le roman peut se lire aisément en une journée, çà n'engage à rien, si vous faites dans la licence, amusez vous. Très peu pour moi.
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