Le Manoir d'Alderney : Le livre de Anne Perry

Le manoir d’Alderney est le deuxième tome de la série Daniel Pitt d’Anne Perry. Ce tome comme le premier, et les livres d’Anne Perry en général, est très « sérieux » : pas d’humour ou de personnage secondaire qui allège l’atmosphère. En général, ça ne me dérange pas car le charme de ses romans est ailleurs mais la particularité de cette série est les très longues digressions plus ou moins morale qui tournent un peu en rond, se répètent et parfois on a même un peu de mal à comprendre où veulent aboutir certains dialogues. J’ai trouvé que toute la première partie du roman était une répétition incessante des mêmes éléments jusqu’à la page 292 (sur 399!) où d’un coup l’enquête prend une nouvelle tournure et devient intéressante. Cependant, cette dernière partie, essentielle et centrale, est capillotractée, traitée de façon ultra rapide avec le dénouement sortit du chapeau alors que cette fin était intéressante et aurait mérité plus de développement, ce qui aurait rendu le roman plus intéressant. Autant j’ai été déçu par l’histoire autant j’ai bien aimé retrouvé certains personnages comme Kitteridge et surtout Myriam, personnage qui gagne en profondeur dans ce deuxième opus.

Ce livre nous plonge dans l"Angleterre des années 1900 à travers le procès d'un homme qui se trouve impliqué dans une intrigue diplomatique internationale. L'auteur tisse petit à petit la toile de fond de l'histoire qui nous fait découvrir jusqu' où les intérêts d'un pays peuvent conduire a privilégier le collectif sur le personnel basé sur les sentiments passionnels, de pouvoir et de trahison.

Ce tome 2 est agréable, une plume divertissante même si il y a quelques longueurs, Daniel n’hésitera pas à quitté Londres pour Alderney afin de trouver les réponses. Le début d’une romance entre Daniel et Myriam. Une belle intrigue à tiroir. Chaque tome peuvent se lire indépendamment.