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Les choses
Collection : Domaine Français
Date de parution : 24/01/2005
Éditeurs :
10/18

Les choses

Collection : Domaine Français
Date de parution : 24/01/2005

Dans ce classique de la littérature contemporaine, Georges Perec dresse avec une redoutable justesse le portrait d’une génération prise dans le balbutiement des années 1960. Sylvie et Jérôme, jeunes psychosociologues...

Dans ce classique de la littérature contemporaine, Georges Perec dresse avec une redoutable justesse le portrait d’une génération prise dans le balbutiement des années 1960. Sylvie et Jérôme, jeunes psychosociologues de classe moyenne, cultivent une idée matérialiste du bonheur, à laquelle ils s’asservissent… au risque de se laisser happer par...

Dans ce classique de la littérature contemporaine, Georges Perec dresse avec une redoutable justesse le portrait d’une génération prise dans le balbutiement des années 1960. Sylvie et Jérôme, jeunes psychosociologues de classe moyenne, cultivent une idée matérialiste du bonheur, à laquelle ils s’asservissent… au risque de se laisser happer par le vertige des choses.

« Perec croyait décrire son époque alors qu’il annonçait notre mode de vie jusqu’à la fin du monde. » Frédéric Begbeider, Premier bilan après l’apocalypse

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EAN : 9782264041289
Code sériel : 1426
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 192
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264041289
Code sériel : 1426
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 192
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Khalil_Livres 22/03/2024
    "De nos jours et sous nos climats, de plus en plus de gens ne sont ni riches ni pauvres : ils rêvent de richesse et pourraient s'enrichir: c'est ici que leurs malheurs commencen" Jérôme et Sylvie forment un jeune couple issu des milieux populaires mais dont des études en psychosociologie et un boulot dans la publicité ont projeté dans un monde parisien agité et plein de possibilités. Possibilité notamment de s'enrichir, de posséder des choses et de se morfondre dans un confort matériel synonyme certain de bonheur et d'accomplissement. Au delà d'une simple critique d'une société de consommation en plein essor dès les années 60, George Perec s'intéresse surtout à la question du bonheur et son rapport à l'avoir. Martelé de publicité dans les magazines, la radio, la télé, les panneaux publicitaires, peut on simplement dénigrer les aspirations materielles d'un citoyen ordinaire dans un élan de supériorité morale? Quand les déterminismes sociaux pèsent de tout leur poids, suffit il de dire que l'argent ne fait pas le bonheur? Comment bifurquer avec conviction et détachement vers une sobriété heureuse ? "Les choses" tente de transposer les études sociologiques du 20 ème siecle à cette courte fiction pour répondre à ces questions et embrasser cette deconstruction d'identité chez les citadins de classe moyenne. Ces individus en perdition, tantôt tentés par l'enrichissement, tantôt rêvant d'amour, de liberté et de passion. Ces individus à qui on a promis des choses mais ôté les moyens de les avoir. Individus passifs devant le temps qui passe et baignant dans l'illusion de maitriser un destin inmaitrisable. Jeunes esprits qui s'indignent de l'état du monde mais incapables d'engager leurs corps et leurs âmes dans une lutte réelle. Un livre original, d'actualité, une écriture simple mais belle, à lire et à méditer. "De nos jours et sous nos climats, de plus en plus de gens ne sont ni riches ni pauvres : ils rêvent de richesse et pourraient s'enrichir: c'est ici que leurs malheurs commencen" Jérôme et Sylvie forment un jeune couple issu des milieux populaires mais dont des études en psychosociologie et un boulot dans la publicité ont projeté dans un monde parisien agité et plein de possibilités. Possibilité notamment de s'enrichir, de posséder des choses et de se morfondre dans un confort matériel synonyme certain de bonheur et d'accomplissement. Au delà d'une simple critique d'une société de consommation en plein essor dès les années 60, George Perec s'intéresse surtout à la question du bonheur et son rapport à l'avoir. Martelé de publicité dans les magazines, la radio, la télé, les panneaux publicitaires, peut on simplement dénigrer les aspirations materielles d'un citoyen ordinaire dans un élan de supériorité morale? Quand les déterminismes sociaux pèsent de tout leur poids, suffit il de dire que l'argent ne fait pas le bonheur? Comment bifurquer avec conviction et détachement vers une sobriété heureuse ? "Les choses" tente de transposer les études sociologiques du 20 ème siecle à cette courte fiction pour répondre à ces questions...
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  • disch 05/03/2024
    L’accumulation des mots, des descriptions, des détails insignifiants ou non finit au fil des pages par nous rendre presque palpable cette accumulation des choses qui nous domine tous. Il n’est question de rien à travers ce couple qui erre à travers ses désirs qui ne pourront jamais être assouvis, il n’est même pas question d’eux, il reste cette étrange pesanteur face a un destin qui se délite à Paris comme à Sfax. « Les choses » c’est notre époque et notre incapacité à s’en saisir en 150 pages, c’est cet arbre dans une cour, qui retrouve tout son charme le jour où l’on doit le quitter et qui nous serre les tripes. Bref c’est une expérience.
  • hOUMUS 10/02/2024
    Ce livre me rappelle ma jeunesse. Ces moments où l'on n'est pas tout à fait dans le monde du travail et plus du tout à l'école. L'école justement qui nous farci le crâne de belles promesses. Au final, si vous ne bénéficiez pas d'un coup de pouce, si la chance ne vous est pas tombée dessus, si vous n'êtes pas au bon endroit, au bon moment, si papa ne travaille pas dans une grosse boîte, cette période risque de durer longtemps, très très longtemps. Et vos rêves sont toujours là. Tout ce qu'on vous a mis dans la tête, une maison confortable, de beaux habits, des loisirs, une place dans la société... et bien ça y tourne toujours. Qu'est-ce qui peut bien clocher ? Rassurez-vous , dans cette histoire, "ça finit bien" si vous voulez savoir. Peut-être pas de la meilleur façon et pas pour toujours, mais ce n'est pas un livre qui vous plombe. C'est déjà ça :-D
  • Arimbo 29/12/2023
    Être ou avoir ( sans être). C’est ce qu’évoque ce récit du génial Georges Perec, récit distancié au point d’être, je trouve, presque glaçant, car ce sont « les choses », ces « obscurs objets du désir » qui en sont les personnages principaux, elles qui qui absorbent, aspirent, phagocytent la vie désincarnée de jeunes du début des années 60. De façon tout à fait originale, le récit commence par une visite d’un petit appartement de 35 m2, encombré d’objets dont il nous est fait une description détaillée dont Perec est passé maître. Puis, nous suivons la vie du couple qui l’occupe (ou le rêve?, on ne sait), Jérôme et Sylvie. Ils ont arrêté leurs études universitaires, sont devenus « psychosociologues », et enquêtent en « free-lance » pour le compte d’agences de publicité, afin de connaître les goûts, préférences des français de ce début des « sixties ». Une vie faite d’un travail pas trop éreintant, un peu bohème, avec des week-ends entre amis, dans lesquels on parle, boit, fume, beaucoup, l’une des préoccupations étant le thème de la Guerre d'Algérie, dont la fin s’annonce. Mais la préoccupation majeure de Jérôme et Sylvie, ce sont, dans ce Paris où les sollicitations sont si nombreuses, l’infinité des choses qui tentent le consommateur dont le désir est inassouvi, car les choses sont le plus souvent inaccessibles aux finances du jeune couple. Un désir aussi de consommer « comme il faut », guidé en cela par ces journaux réputés pour leur « bon goût », et décortiqués par ce couple « bobo » qui prétend préférer sa liberté dans le choix de ses missions professionnelles, avec comme conséquence des emplois précaires et peu rémunérés. Cette frénésie consumériste insatisfaite, c’est sans nul doute le thème central du récit, qui anticipe la révolte de mai 68. : « Dans le monde qui était le leur, il était presque de règle de désirer toujours plus qu’on ne pouvait acquérir », nous dit Georges Perec. Et les deux personnages principaux ne semblent pas rechercher le bonheur dans une certaine façon d’être, mais n’existent que dans la recherche et la possession d’objets, même inutiles. Et cette vie où chacune et chacun est préoccupé par la satisfaction de ses propres besoins et désirs, est une vie faite de frustration et de solitude. Conscients néanmoins de ce vide, et refusant aussi de se « ranger » dans un travail stable, ce que font beaucoup de leurs amis, Jérôme et Sylvie, postulent pour un travail de coopérants, très en vogue à cette époque post-coloniale du début des années soixante. L’expérience sera affreuse, d’autant plus que Jérôme ne trouvera pas d’emploi, suite à son absence de diplômes, alors que Sylvie avait été recrutée comme institutrice. Milieu hostile ou indifférent, très peu d’amis et de vie sociale, et un appartement délabré et comble du désespoir, très peu de choses, très peu de meubles, d’objets. De retour à Paris après une année scolaire, le couple se résigne à se ranger comme les autres dans un emploi stable, et, avec l’aide de leurs amis, ils trouveront un poste de directrice et directeur d’Agence de publicité à Bordeaux. Et, à nouveau, se mettent à rêver d’une vie d’opulence. Mais le repas insipide servi dans le train ne présage rien de bon, en tout cas un bonheur incertain. Dans cette histoire en apparence toute simple, Perec réussit à nous faire saisir, à la fois par la nature désincarnée des protagonistes du couple, dont on ne saura rien des caractéristiques physiques, des origines, etc.., par une narration sans émotion, sans pathos, par l’accumulation de la description des « choses », la quasi-aliénation à laquelle mène la société de consommation où les individus ne se définissent que par les objets qu’ils possèdent, et non par leurs sentiments, engagements, expériences, etc.. Une critique d’une société dans laquelle ce que vous étalez de vos « richesses » (maintenant sur les réseaux sociaux) suffit à dire qui vous êtes, ça reste d’actualité, n’est-ce pas? Être ou avoir ( sans être). C’est ce qu’évoque ce récit du génial Georges Perec, récit distancié au point d’être, je trouve, presque glaçant, car ce sont « les choses », ces « obscurs objets du désir » qui en sont les personnages principaux, elles qui qui absorbent, aspirent, phagocytent la vie désincarnée de jeunes du début des années 60. De façon tout à fait originale, le récit commence par une visite d’un petit appartement de 35 m2, encombré d’objets dont il nous est fait une description détaillée dont Perec est passé maître. Puis, nous suivons la vie du couple qui l’occupe (ou le rêve?, on ne sait), Jérôme et Sylvie. Ils ont arrêté leurs études universitaires, sont devenus « psychosociologues », et enquêtent en « free-lance » pour le compte d’agences de publicité, afin de connaître les goûts, préférences des français de ce début des « sixties ». Une vie faite d’un travail pas trop éreintant, un peu bohème, avec des week-ends entre amis, dans lesquels on parle, boit, fume, beaucoup, l’une des préoccupations étant le thème de la Guerre d'Algérie, dont la fin s’annonce. Mais la préoccupation majeure de Jérôme et Sylvie, ce sont, dans ce Paris où les sollicitations sont si...
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  • ClaudeC80 29/09/2023
    L’auteur dresse le portrait d’un couple de jeunes étudiants entrant dans la vie d’adulte ainsi que leur accession au royaume de la consommation. Une description brillante mais un peu simpliste. Les contingences extérieures réduites au minimum. Une jeunesse peut être un peu trop dorée.
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