Les larmes du Reich - poche

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• nanouche 15/02/2023
  1951. Dans la Drôme, un couple de paysans a été assassiné, leur fille de onze ans, Juliette, a disparu. L'inspecteur Michel de la police criminelle de Lyon arrive à bicyclette pour mener l'enquête. Ce qui l'intéresse ce n'est pas le meurtre mais la disparition de la petite fille. Petit à petit on découvre qu'il est bien sombre et perturbé cet inspecteur Michel. Il a des choses à cacher aussi. D'ailleurs il n'est pas le seul personnage dans ce roman qui n'est pas tout à fait ce qu'il prétend être. Difficile d'en dire plus sans divulgâcher. Que vient faire le Reich dans cette affaire ? On est peu après la seconde guerre mondiale et il est question de conséquence des crimes nazis. Je trouve que la forme colle parfaitement au contenu. C'est écrit dans un style sec, les phrases sont courtes avec parfois des détails très précis dans les descriptions. Je ne suis pas sûre que l'intrigue soit vraiment crédible néanmoins j'ai été prise par ce roman que j'ai lu en deux jours. Un policier efficace.
• Wyoming 30/01/2023
  A la seule vision de son titre, on comprend que derrière un prétendu livre policier se cache une autre histoire qui ne sera développée que dans la dernière partie de celui-ci. Le propos de l'auteur est donc original en débutant par une classique enquête autour du meurtre d'un couple dans une ferme de la Drôme avec en filigrane la disparition de leur fillette. Mais, dommage, il s'enlise assez vite dans les arcanes et les invraisemblances d'un scénario chaotique qui effleure l'histoire, la déportation des juifs, les quelques justes qui les ont cachés, sauvés, au péril de leur vie bien souvent. On suit donc les recherches du héros principal du livre, que l'auteur désigne comme l'inspecteur, mais dont le comportement laisse vite pressentir une autre personnalité. Son enquête se déroule en 1951, donc peu de temps après la fin de la guerre, au moment où toutes les plaies sont encore ouvertes et la méfiance entre les survivants toujours réelle. Cet homme a un objectif qui se dessine peu à peu, à mesure que les pages se tournent, dévoilant des découvertes bien éloignées d'une simple enquête de police. Il ne devient jamais un personnage attachant pour le lecteur qui peut mettre du temps à découvrir... A la seule vision de son titre, on comprend que derrière un prétendu livre policier se cache une autre histoire qui ne sera développée que dans la dernière partie de celui-ci. Le propos de l'auteur est donc original en débutant par une classique enquête autour du meurtre d'un couple dans une ferme de la Drôme avec en filigrane la disparition de leur fillette. Mais, dommage, il s'enlise assez vite dans les arcanes et les invraisemblances d'un scénario chaotique qui effleure l'histoire, la déportation des juifs, les quelques justes qui les ont cachés, sauvés, au péril de leur vie bien souvent. On suit donc les recherches du héros principal du livre, que l'auteur désigne comme l'inspecteur, mais dont le comportement laisse vite pressentir une autre personnalité. Son enquête se déroule en 1951, donc peu de temps après la fin de la guerre, au moment où toutes les plaies sont encore ouvertes et la méfiance entre les survivants toujours réelle. Cet homme a un objectif qui se dessine peu à peu, à mesure que les pages se tournent, dévoilant des découvertes bien éloignées d'une simple enquête de police. Il ne devient jamais un personnage attachant pour le lecteur qui peut mettre du temps à découvrir sa vraie nature. De ce point de vue, François Médéline a réalisé une construction correcte d'anti-héros, mais son roman pèche sur plusieurs aspects. Il est écrit sans style, dans un récit presque parlé et les dialogues eux-mêmes ne rachètent pas cette perception de carence dans l'art littéraire. S'il cite de nombreux lieux de la Drôme et du Vercors, il s'abstient de toute description de l'environnement, des villages, et de tout ce qui fait l'âme d'une région. Quant à la partie sur l'univers concentrationnaire nazi, même si elle comporte quelques faits exacts, elle sombre dans un mélo que je trouve manquer de dignité à l'égard des déportés juifs. Je n'imagine pas de nazi, officiant au coeur de l'univers d'extermination d'Auschwitz, avoir un sentiment pour un juif au point de lui retirer son étoile. Bon, c'est du roman, mais lorsqu'on insère un sujet ayant trait à la Shoah dans une histoire, il me semble qu'il convient d'être aussi proche que possible du plausible et de l'Histoire elle-même.

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• RomansNoirsEtPlus 18/11/2022
  François Médéline revient une fois de plus sur les malheurs qui ont été déclenchés par la Deuxième Guerre mondiale , bien qu’elle soit dans ce nouveau roman terminée depuis quelques années. Une histoire qui mêle amour, vengeance et de terribles faits historiques longtemps restés cachés aux yeux du monde. En ce printemps 1951 pluvieux , on fait connaissance avec cet inspecteur-cycliste à moins que ce ne soit l’inverse. L’inspecteur Michel mène une enquête au long cours la plupart du temps à vélo qui va dans un premier temps l’amener sur les lieux d’un double-crime situé dans un village de la Drôme . Celui d’un couple retraité , les Delhomme , alors que la fillette vivant avec eux , une certaine Juliette, a mystérieusement disparu. Rapidement, les découvertes faites sur place ainsi que les quelques témoignages patiemment récoltés vont lui permettre d’établir un scénario criminel plus complexe et plus trouble. L’inspecteur va également progressivement montrer un autre visage plus sombre dont les futurs actes vont apporter plus de questions que de réponses. Des réponses qui se trouvent peut être dans le passé , pendant cette guerre où toutes les horreurs ont été commises, dans le milieu de la prostitution où les... François Médéline revient une fois de plus sur les malheurs qui ont été déclenchés par la Deuxième Guerre mondiale , bien qu’elle soit dans ce nouveau roman terminée depuis quelques années. Une histoire qui mêle amour, vengeance et de terribles faits historiques longtemps restés cachés aux yeux du monde. En ce printemps 1951 pluvieux , on fait connaissance avec cet inspecteur-cycliste à moins que ce ne soit l’inverse. L’inspecteur Michel mène une enquête au long cours la plupart du temps à vélo qui va dans un premier temps l’amener sur les lieux d’un double-crime situé dans un village de la Drôme . Celui d’un couple retraité , les Delhomme , alors que la fillette vivant avec eux , une certaine Juliette, a mystérieusement disparu. Rapidement, les découvertes faites sur place ainsi que les quelques témoignages patiemment récoltés vont lui permettre d’établir un scénario criminel plus complexe et plus trouble. L’inspecteur va également progressivement montrer un autre visage plus sombre dont les futurs actes vont apporter plus de questions que de réponses. Des réponses qui se trouvent peut être dans le passé , pendant cette guerre où toutes les horreurs ont été commises, dans le milieu de la prostitution où les corps des femmes qu’elles soient d’origine juive ou non se monnaient comme les autres, sauf si elles ont la malchance de se faire cueillir et d’atterir dans un camp de la mort… J’ai eu l’occasion de croiser l’auteur aux derniers Quais du Polar à Lyon en avril dernier. Le livre a atterri comme tant d’autres dans cette PAL et je n’ai eu le loisir de l’en déterrer qu’il n’y a que quelques jours en rangeant ma bibliothèque . Bien m’en a pris. Aussi passionnant que son précédent ouvrage, l’auteur, à travers de nombreux documents historiques qu'il a pris la peine de déterrer et de témoignages plus récents , a tissé une terrible histoire où un mélange de sentiments contradictoires se mélangent pour le pire. Le scénario parfaitement construit ne nous laisse aucun répit , suivant comme son ombre le chemin tortueux emprunté sur son deux roues par cet inspecteur atypique qui cache bien son jeu et ses véritables motivations. Une échappée funeste qui va nous dévoiler peu à peu sa terrible vérité. Une histoire d’autant plus poignante qu’elle se base sur des faits réels. Celle de Juliette, de sa mère et de cet homme à leur trousse. Une fiction en forme de roman (très)noir, hommage à ce passé qu’il ne faut surtout pas oublier ni travestir.

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• Nastie92 17/11/2022
  Un double meurtre et une disparition. Un couple de retraités apparemment sans histoires a été sauvagement assassiné tandis que leur fille s'est volatilisée sans laisser de traces. L'inspecteur Michel va enquêter. Voilà le point de départ de ce polar bien construit et intrigant. D'emblée, le lecteur sent de façon diffuse que les personnages ne sont pas tout à fait ce qu'ils ont l'air d'être, que les apparences sont trompeuses, qu'il y a une vérité cachée derrière tout cela. Oui, mais quoi ? François Médéline a écrit un texte sacrément addictif qui, sans être exempt de défauts, tient le lecteur en haleine et le pousse à tourner les pages. C'est ce qu'on demande à un roman policier, non ? Sur fond d'après seconde guerre mondiale, le récit est court et efficace. La fin ne m'a pas totalement convaincue mais j'ai bien apprécié le chapitre supplémentaire baptisé "Rétrospection" qui éclaire complètement le contexte historique. Un livre dont j'ai trouvé l'écriture inégale, mais dont l'intrigue a été agréable à suivre. Merci à Babelio pour son opération Masse critique et aux éditions 10/18 pour leur envoi.
• prune42 16/11/2022
  En 1951, dans une ferme du Vercors, l'inspecteur Michel arrive pour enquêter sur le meurtre d'Henri et Louise Delhomme. Juliette, leur fille de 11 ans, a disparu. Qui pourrait en vouloir à ces paysans ? En enquêtant, l'inspecteur s'aperçoit qu'Henri Delhomme ne correspond pas au profil de l'agriculteur classique. Et si Juliette n'était pas leur fille ? Il remonte jusqu'à la trace de Rachel Schwarg, une prostituée juive qui aurait confié sa fille à un couvent. Rachel aurait-elle cherché à récupérer son enfant après la guerre ? Mais la rumeur la dit morte à Auschwitz. Et l'inspecteur Michel, pourquoi répand-il la mort autour de lui ? Que cherche-t-il à cacher ? Je remercie Babelio et la maison d'éditions 10-18 pour m'avoir donné l'opportunité de découvrir ce roman qui se passe après-guerre et qui cherche à reconstituer l'identité floue de certaines personnes qui ont profité de la guerre pour se racheter. J'avais noté le premier roman de François Médéline La sacrifiée du Vercors dans mes pense bête à sa sortie. J'ai été plusieurs fois surprise au cours de ma lecture car l'auteur nous réserve des surprises pour moi vraiment inattendues. On n'est pas simplement dans un roman policier classique mais dans quelque... En 1951, dans une ferme du Vercors, l'inspecteur Michel arrive pour enquêter sur le meurtre d'Henri et Louise Delhomme. Juliette, leur fille de 11 ans, a disparu. Qui pourrait en vouloir à ces paysans ? En enquêtant, l'inspecteur s'aperçoit qu'Henri Delhomme ne correspond pas au profil de l'agriculteur classique. Et si Juliette n'était pas leur fille ? Il remonte jusqu'à la trace de Rachel Schwarg, une prostituée juive qui aurait confié sa fille à un couvent. Rachel aurait-elle cherché à récupérer son enfant après la guerre ? Mais la rumeur la dit morte à Auschwitz. Et l'inspecteur Michel, pourquoi répand-il la mort autour de lui ? Que cherche-t-il à cacher ? Je remercie Babelio et la maison d'éditions 10-18 pour m'avoir donné l'opportunité de découvrir ce roman qui se passe après-guerre et qui cherche à reconstituer l'identité floue de certaines personnes qui ont profité de la guerre pour se racheter. J'avais noté le premier roman de François Médéline La sacrifiée du Vercors dans mes pense bête à sa sortie. J'ai été plusieurs fois surprise au cours de ma lecture car l'auteur nous réserve des surprises pour moi vraiment inattendues. On n'est pas simplement dans un roman policier classique mais dans quelque chose de plus étonnant et travaillé qui dépasse les codes du roman policier. J'ai apprécié le changement de lieu entre le Vercors où se passent les premières scènes puis Paris ainsi que les changements d'époque entre l'Occupation et les années après-guerre. L'évocation des camps de concentration et notamment du Sonderbau m'a intéressée, c'est un aspect qui est peu évoqué dans les romans consacrés aux camps. La fin du livre permet vraiment de comprendre l'histoire de Rachel, de sa fille et de l'inspecteur Michel, ce dernier chapitre est indispensable. J'ai donc pris plaisir à lire ce roman auquel je ne m'attendais pas vraiment et qui m'a surprise à plusieurs reprises.

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