Nourrir la planète sans assécher les sols, polluer les cours d’eau ou mettre en péril la santé des hommes, c’est possible grâce à l’agroécologie. Pour mettre à bas les arguments de certains industriels et politiques qui ne jurent que par les grandes exploitations gorgées de pesticides, Marie-Monique Robin a fait un tour du monde des initiatives les plus réussies, s’appuyant sur les témoignages d’experts et d’agriculteurs. Du Kenya au Japon, de l’Allemagne au Mexique, la réalisatrice du Monde selon Monsanto raconte le push-pull au Kenya, le système de circuits courts des teikei au Japon, les techniques culturales simplifiées et, dans leur sillage, le retour de la souveraineté alimentaire, de la sérénité économique et du bonheur d’être paysan.
Karine Le Loët / Terra Eco
Un livre très bien écrit, passionnant, montrant que les alternatives existent d'ores et déjà. Il faut lire ce livre !
L'Ecologiste
Peut-on nourrir les milliards de Terriens avec une agriculture plus écologique et sans engrais chimiques ? Après des enquêtes à charge sur Monsanto ou les pesticides, la journaliste militante Marie-Monique Robin, originaire des Deux-Sèvres, a parcouru les continents pour témoigner des réussites de l'agroécologie. Les Moissons du futur, dont la version écrite paraît demain et la version filmée sera diffusée le 16 octobre sur Arte, clôt la trilogie «alimentaire» de l'auteur du Monde selon Monsanto (2008) et Notre poison quotidien (2010).
Charente Libre
Marie-Monique Robin nous a accoutumés à sa plume « trempée dans la plaie » : la journaliste et réalisatrice s’est fait une spécialité de la dénonciation des turpitudes de ce monde. Dans son dernier ouvrage, elle monte certes au créneau contre les vilains de l’agriculture chimique et biotechnologique, mais en contrepoint seulement : Les Moissons du futur se déroule comme une ode jubilatoire à l'agroécologie, ce monde passionnant des champs dont sont exclus les pesticides, les monocultures, les grosses machines, les OGM, etc.
Patrick Piro / Politis
Après Le Monde selon Monsanto et Notre poison quotidien, vibrionnants réquisitoires contre les OGM et l'utilisation des produits chimiques, voici le dernier volet de la trilogie agricole de Marie-Monique Robin. Et cette fois, la dénonciation laisse place aux propositions. Dans cette nouvelle enquête, la journaliste primée une trentaine de fois dans le monde, livre ses solutions pour résoudre la crise alimentaire tout en renonçant aux méthodes productivistes actuelles. Selon elle, le recours à une agriculture plus "artisanale", héritée de méthodes traditionnelles constituerait la voie à suivre. Mais attention, prévient-elle, il ne s'agit pas de "retourner à l'âge de pierre". Cette agriculture est "savante" et ne peut être mise en oeuvre qu'au prix d'une véritable révolution technique et culturelle. Il faut le reconnaître, les exemples de bonnes pratiques mis en avant dans une dizaine de pays se révèlent convaincants : au Mexique, le système de la "Milpa" et au Kenya celui du "push-pull" montrent qu'il est possible de cultiver du maïs bio dans de bonnes conditions en l'associant avec d'autres cultures. En Allemagne, les performances des Techniques culturales simplifiées (dites "TCS") dans lesquels l'exploitant ne laboure plus sa terre, semblent tout aussi étonnantes. Ceux qui connaissent le travail de Marie-Monique Robin retrouveront les ingrédients qui ont fait son succès : récit à la première personne, interlocuteurs nombreux, démonstration puissamment argumentée...
Séverin Husson / La Croix
A force d'entendre demander, dans les débats qui la conduisent aux quatre coins de la planète, comment sortir de ce modèle agro-industriel dont ses enquêtes dénoncent l'emprise et les méfaits (Le Monde selon Monsanto, Notre poison quotidien, etc.), Marie-Monique Robin a décidé de se consacrer, pour une fois, moins aux problèmes qu'aux solutions. « Tout a commencé en février 2011, se souvient-elle, sur le plateau du magazine Mots croisés où je me suis trouvée face au ministre Bruno Le Maire et à Jean-René Buisson, président de l'Association nationale de l'industrie agroalimentaire qui affirmait, chiffres à l'appui, qu'on ne pourrait jamais nourrir le monde sans pesticides. Deux semaines plus tard, je filmais à Genève Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, qui m'expliquait tout le contraire. Selon lui, seule l'agro-écologie peut aujourd'hui résoudre le problème de la faim. Les Moissons du futur est né de cette contradiction. ».
François Ekchajzer / Télérama
Malnutrition et malbouffe avancent d’un même pas. Près d’un milliard d’individus souffrent de la faim tandis que d’autres développent des affections liées à l’obésité, des diabètes, des cancers, des maladies coronariennes… La journaliste Marie-Monique Robin s’est penchée avec deux documentaires sur une des sources de ces maux : l’agriculture industrielle. Le Monde selon Monsanto exposait les pratiques de cette multinationale de l’agroalimentaire spécialisée dans les pesticides, engrais et OGM. Notre poison quotidien s’interrogeait sur ce qui reste dans nos assiettes des produits toxiques utilisés. Elle clôt son enquête avec Les Moissons du futur, où elle montre, au cours d’une convaincante balade planétaire ponctuée d’expertises, que des initiatives nombreuses et concordantes sont déjà à l’œuvre pour redonner à l’agriculture sa place et sa fonction nourricière en tournant résolument le dos aux méthodes et produits industriels.
Jean-Luc Bertet / Le Journal du Dimanche
Près de 900 millions de personnes dans le monde ne mangent pas à leur faim, selon le dernier rapport de la FAO, l’organisation de l’ONU pour l’alimentation. Toutes les cinq secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. Un fléau que, selon leurs défenseurs, seule l’utilisation des OGM et des pesticides peut enrayer. «Si on fait des produits absolument sans pesticides aujourd’hui, c’est 40% de production en moins, 50% de coûts en plus», prévient Jean-René Buisson, le président de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania). C’est cette doxa martelée qui a incité Marie-Monique Robin, l’auteure du Monde selon Monsanto (2008) et de Notre Poison quotidien (2010) à aller voir si, réellement, on ne peut pas faire autrement. A l’origine du documentaire de ce soir, et du livre du même titre publié aux éditions La Découverte, la volonté de vérifier sur le terrain le potentiel de l’agroécologie, ces méthodes fondées sur le renouvellement des sols, sur l’agronomie et exemptes d’intrants chimiques. Durant un an et demi, la journaliste est allée à la rencontre de fermiers et de paysans qui ne sont pas intégrés au système agroalimentaire «conventionnel», mais développent des pratiques agricoles alternatives.
Eliane Patriarca / Libération