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Martin Eden
Francis Lacassin (préface de), Claude Cendrée (traduit par)
Date de parution : 14/02/1997
Éditeurs :
10/18

Martin Eden

Francis Lacassin (préface de), Claude Cendrée (traduit par)
Date de parution : 14/02/1997

Martin Eden, le chef-d'œuvre de Jack London, passe pour son autobiographie romancée. Il s'en est défendu. Pourtant, entre l'auteur et le héros, il y a plus d'une ressemblance : Martin...

Martin Eden, le chef-d'œuvre de Jack London, passe pour son autobiographie romancée. Il s'en est défendu. Pourtant, entre l'auteur et le héros, il y a plus d'une ressemblance : Martin Eden, bourlingueur et bagarreur issu des bas-fonds, troque l’aventure pour la littérature, par amour et par génie. Mais sa chute...

Martin Eden, le chef-d'œuvre de Jack London, passe pour son autobiographie romancée. Il s'en est défendu. Pourtant, entre l'auteur et le héros, il y a plus d'une ressemblance : Martin Eden, bourlingueur et bagarreur issu des bas-fonds, troque l’aventure pour la littérature, par amour et par génie. Mais sa chute sera à la mesure de son ascension vers le succès : vertigineuse et tragique…

« Jack London fait toujours rêver. »
Christophe Mercier, Le Point

Traduit de l'anglais (États-Unis)
par Claude Cendrée

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EAN : 9782264024848
Code sériel : 776
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 448
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264024848
Code sériel : 776
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 448
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • JG55 25/03/2024
    Roman lu à plusieurs moments de ma vie. À l'adolescence (dans une édition light) puis jeune adulte dans l'édition des récits autobiographiques de Jack London (Bouquins). J'ai régulièrement éprouvé le besoin de relire ce livre assez fondamental dans l'œuvre de London Comme tout le monde sait, c'est l'histoire d'un jeune homme, Martin Eden, qui n'ignore rien de la vie et de la façon de gagner son pain – avec ses poings et ses muscles - mais qui ignore tout d'une vie dominée par la culture et l'esprit. Soudain présenté à la famille bourgeoise de son nouvel ami, Arthur Morse, qu'il avait défendu lors d'une bagarre contre des voyous, Martin découvre et mesure l'écart entre ce monde et lui. Il n'a ni l'allure, ni la démarche, ni le style vestimentaire, ni la bonne façon de s'exprimer. Sa présence dans les salons de la famille Morse attise la curiosité des gens présents. Une curiosité qui cache un certain amusement mais qui devient mépris poli voire condescendance certaine. Mais Martin, subjugué par le savoir de ces gens, "entrevoit des horizons de science infinis, illimités" que son cerveau enregistre, bousculant son intelligence en sommeil. Quant à Ruth, la sœur d'Arthur, fascinée par cette force brute aux épaules et au cou puissants, elle décide de s'intéresser à Martin. Découvrant une nouvelle aventure vers un monde encore inconnu mais prometteur, il devine quelle direction sa vie doit désormais prendre afin de devenir "digne d'elle et de la conquérir". Les premiers chapitres sont un véritable chemin d'apprentissage passionnant où Martin Eden évolue d'abord maladroitement puis de façon beaucoup plus structurée jusqu'à se métamorphoser progressivement en un personnage hybride à la fois compatible avec sa classe qu'il ne renie pas et la bourgeoisie où il ne fait plus trop tache. Le style est incisif et sans concession. Jack London ne nous épargne aucune des difficultés auxquelles se heurte le jeune Martin d'autant plus facilement qu'il n'a qu'à puiser dans les souvenirs de sa propre vie. Le travail dans lequel se lance Martin est inhumain, harassant. Les ressources s'épuisent, les dettes s'accumulent et il ne lui reste guère que le recours au Mont-de-piété. Il doit subir le mépris de sa famille ou de ses proches qui ne conçoivent pas l'utilité de la culture, et encore moins l'intérêt d'écrire des livres sans oublier l'incompréhension navrée de Ruth. Mais le roman de Jack London est bien plus qu'un parcours initiatique de formation ou d'apprentissage. C'est surtout la critique d'une société qui détient les cordons du pouvoir, qui vit sur des idées reçues et des préjugés et dont l'étroitesse d'esprit n'admet pas les idées innovantes ou les personnes qui sortent d'un cadre très formaté. Quand il s'agit de publier ses premières œuvres, Martin se heurte à un monde de l'édition timoré et pas forcément honnête qui ne sait pas miser sur l'originalité et encore moins sur un écrivain inconnu. Cette fameuse éducation, qui faisait tant défaut à Martin, finalement assez dogmatique, n'est que taillée pour les besoins d'un certain cadre bourgeois, pour permettre le bon fonctionnement de cette même classe. Mais dès que le succès littéraire s'amorce, on change de logique et la société brusquement le découvre et l'adule. La reconnaissance de la société est proportionnelle à la fortune de l'écrivain. "Et pourtant je suis le même, et pourtant je n'ai pas changé" clamera Martin Eden, plein de dépit. Du personnage hybride compatible à sa classe d'origine et à la bourgeoisie, Martin Eden, incompris, tombe dans le piège de l'individualisme où, s'estimant plus fort que les autres, il ne se reconnait plus ni dans une classe ni dans l'autre. À travers le personnage de Brissenden, le seul véritable ami de Martin Eden, Jack London désavoue le choix de son personnage qui se complait dans ce culte de la puissance ou de la force au détriment du combat social, seul capable de conjuguer utilement activité littéraire et progrès de la société. La fin du roman est dans la logique de ce désaveu. D'ailleurs, je citerai bien volontiers Jack London lui-même lorsqu'il répond à un certain révérend Brown qui l'apostrophe publiquement (Introduction de Francis Lacassin) : "Martin Eden a échoué et il est mort, dans ma parabole, non pas à cause de son manque de foi en Dieu mais à cause de son manque de foi en l'homme" Lorsqu'en 1916, Jack London perdra lui aussi cette foi, il choisira lui aussi la voie de Martin Eden, faisant dire à Francis Lacassin : "Jack London n'était pas Martin Eden mais il le devint"Roman lu à plusieurs moments de ma vie. À l'adolescence (dans une édition light) puis jeune adulte dans l'édition des récits autobiographiques de Jack London (Bouquins). J'ai régulièrement éprouvé le besoin de relire ce livre assez fondamental dans l'œuvre de London Comme tout le monde sait, c'est l'histoire d'un jeune homme, Martin Eden, qui n'ignore rien de la vie et de la façon de gagner son pain – avec ses poings et ses muscles - mais qui ignore tout d'une vie dominée par la culture et l'esprit. Soudain présenté à la famille bourgeoise de son nouvel ami, Arthur Morse, qu'il avait défendu lors d'une bagarre contre des voyous, Martin découvre et mesure l'écart entre ce monde et lui. Il n'a ni l'allure, ni la démarche, ni le style vestimentaire, ni la bonne façon de s'exprimer. Sa présence dans les salons de la famille Morse attise la curiosité des gens présents. Une curiosité qui cache un certain amusement mais qui devient mépris poli voire condescendance certaine. Mais Martin, subjugué par le savoir de ces gens, "entrevoit des horizons de science infinis, illimités" que son cerveau enregistre, bousculant son intelligence en sommeil. Quant à Ruth, la sœur d'Arthur, fascinée par cette force brute aux...
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  • annec44 22/03/2024
    Grâce à la magnifique plume de Jack London, j’ai plongé dans l’histoire de Martin Eden sans retenue. L’écriture est belle, sincère, drôle, sans fioritures. Peu importe ce que j’ai pu penser du personnage, j’avais envie de lui pardonner ses comportements parce que London me le demandait. Ce roman dresse un portrait de la pauvreté sans concession. Martin Eden se bat pour survivre sans perdre de vue ses rêves : séduire une belle bourgeoise, hors de sa portée et pour cela, devenir écrivain. Le roman entremêle l’amour du protagoniste pour sa belle à celui qu’il porte aux mots et à la langue. Les deux font partie de sa vie. On pense au départ que la littérature a pour objectif de servir la cause de son amour. On se rendra compte rapidement que c’est l’amour qui sert son amour de la littérature. J’ai vécu ces quelques 600 pages au rythme de Martin Eden, priant pour sa survie, écrivant quand il écrivait, crevant de faim quand il n’avait plus rien dans son assiette et grelottant quand il ne pouvait plus se vêtir ou se chauffer. Il ne fait pas ses choix par pragmatisme mais parce qu’il croît en lui et en ses rêves. Combien d’entre nous peuvent prétendre en faire autant ? Bien sûr, c’est un roman. Martin Eden trouvera le succès au détour du chemin, au détriment de l’amour aussi. Je suis convaincue que le roman aurait été tout aussi beau si ça n’avait pas été le cas et s’il avait péri dans la misère. En bref, j’ai été cueillie. De la belle littérature d’un grand auteur Américain !Grâce à la magnifique plume de Jack London, j’ai plongé dans l’histoire de Martin Eden sans retenue. L’écriture est belle, sincère, drôle, sans fioritures. Peu importe ce que j’ai pu penser du personnage, j’avais envie de lui pardonner ses comportements parce que London me le demandait. Ce roman dresse un portrait de la pauvreté sans concession. Martin Eden se bat pour survivre sans perdre de vue ses rêves : séduire une belle bourgeoise, hors de sa portée et pour cela, devenir écrivain. Le roman entremêle l’amour du protagoniste pour sa belle à celui qu’il porte aux mots et à la langue. Les deux font partie de sa vie. On pense au départ que la littérature a pour objectif de servir la cause de son amour. On se rendra compte rapidement que c’est l’amour qui sert son amour de la littérature. J’ai vécu ces quelques 600 pages au rythme de Martin Eden, priant pour sa survie, écrivant quand il écrivait, crevant de faim quand il n’avait plus rien dans son assiette et grelottant quand il ne pouvait plus se vêtir ou se chauffer. Il ne fait pas ses choix par pragmatisme mais parce qu’il croît en lui et en ses rêves....
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  • Mina76 09/03/2024
    Un livre qui pour moi, a frôlé le coup de cœur. On y suis Martin, un marin issu d’une classe défavorisée, qui s’efforce de s’élever socialement, d’abord pour les beaux yeux de Ruth, une enfant de la société bourgeoise. Mais à mesure que l’histoire progresse, cette ambition évolue vers son propre bien-être. En somme, l’histoire de l’élévation d’un homme à travers le développement de son esprit. (Non pas que Martin fut un tant soit peu dénudé de toutes formes d’intelligences au départ). C’est un livre que j’ai découvert grâce à ma prof de français dans le cadre des lectures cursives pour le bac. J’ai rarement vu un personnage aussi attachant et dès le début ! C’est également un personnage que j’ai admiré pour son raisonnement, la manière avec laquelle il n’a pas peur d’exposer ses idées, sa détermination. Grande quantité de passages d’une beauté à couper le souffle durant l’entièreté du roman. Les nombreuses références à des philosophes et à des romanciers britanniques et américains ont éveillé une certaine curiosité à leurs égards. Leurs présences n’étaient en rien dérangeantes, je trouve au contraire qu’elles saillaient bien au récit. Un passage que j’ai apprécié montre un Martin qui s’émerveille devant la beauté des choses qui l’entoure, et l’explique à travers les idées de Herbert Spencer. Une tragédie qui montre les désillusions d’un homme confronté à une société qui le rejette. Un style magnifique ponctué de nombreuses phrases percutantes. Je trouve d’ailleurs dommage que l’on ne voit les œuvres de London que par le prisme de ses romans jeunesses. Le fait qu’il n’atteigne pas les cinq étoiles s’expliquerait par quelques petites longueurs un peu après la moitié du livre ; mais surtout par le retardement de ma lecture. Un livre qui pour moi, a frôlé le coup de cœur. On y suis Martin, un marin issu d’une classe défavorisée, qui s’efforce de s’élever socialement, d’abord pour les beaux yeux de Ruth, une enfant de la société bourgeoise. Mais à mesure que l’histoire progresse, cette ambition évolue vers son propre bien-être. En somme, l’histoire de l’élévation d’un homme à travers le développement de son esprit. (Non pas que Martin fut un tant soit peu dénudé de toutes formes d’intelligences au départ). C’est un livre que j’ai découvert grâce à ma prof de français dans le cadre des lectures cursives pour le bac. J’ai rarement vu un personnage aussi attachant et dès le début ! C’est également un personnage que j’ai admiré pour son raisonnement, la manière avec laquelle il n’a pas peur d’exposer ses idées, sa détermination. Grande quantité de passages d’une beauté à couper le souffle durant l’entièreté du roman. Les nombreuses références à des philosophes et à des romanciers britanniques et américains ont éveillé une certaine curiosité à leurs égards. Leurs présences n’étaient en rien dérangeantes, je trouve au contraire qu’elles saillaient bien au récit. Un passage que j’ai apprécié montre un Martin qui s’émerveille devant la...
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  • Philip07 07/03/2024
    Formidable roman d’apprentissage d’inspiration autobiographique illustrant l’ascension sociale d’un homme au risque de tout perdre, voire de se perdre. Ce livre décrit bien la réussite de l’oeuvre au détriment parfois de la perte d’identité d’un homme. Quelques petites longueurs ou répétitions, mais globalement une très bonne lecture. Un livre phare d’un auteur aux œuvres multiples et qui a vécu mille vies...malgré une disparition à un âge relativement jeune.
  • berryluvaffair 26/02/2024
    Quelle claque ! Cette œuvre m'a été prêtée par une amie. Le lecteur assiste à l'évolution de Martin, il passe de marin, à un ouvrier puis à un écrivain célèbre. Pour moi, ce livre est moderne et raisonnant avec notre société ! Il dépeint les difficultés à être reconnu pour être un auteur. Mais aussi les obstacles pour que le métier soit reconnu comme un vrai travail. De même, Martin devient plus intelligent que les bourgeois notamment la famille de Ruth, il les dépasse par son intellectuel et ses lectures acharnées. Son expérience au travail et sa personnalité en sont aussi le résultat. Il est humain, il aime les connaissances du savoir. Il crée lui-même sa propre chute en raison de ses choix.
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