Martin Eden : Le livre de Jack London
Martin Eden, le chef-d'œuvre de Jack London, passe pour son autobiographie romancée. Il s'en est défendu. Pourtant, entre l'auteur et le héros, il y a plus d'une ressemblance : Martin Eden, bourlingueur et bagarreur issu des bas-fonds, troque l'aventure pour la littérature, par amour et par génie. Mais sa chute sera à la mesure de son ascension vers le succès : vertigineuse et tragique...
" Jack London fait toujours rêver. "
Christophe Mercier, Le Point
Traduit de l'anglais (États-Unis)
par Claude Cendrée
De (auteur) : Jack London
Préface de : Francis Lacassin
Traduit par : Claude Cendrée
Expérience de lecture
Avis Babelio
Soliza_
• Il y a 1 semaine
Je suis sincèrement contente que ma première critique soit sur Martin Eden. Je veux dire, c'est un beau livre. Il y a sûrement plus d'un beau livre pour tout le monde, et heureusement à mon goût. Sa lecture a été laborieuse, car voilà que j'enchaînais d'autres livres à côté pour d'autres intérêts, mais l'idée de sa qualité ne m'a jamais quittée. Je savais que ce serait un bon livre, parce que le début lui même me proposait des phrases pleines, riches, et on sentait la vie d'un homme, sa foi dans un écrit qui ne faiblit pas et qui lui même, constitue une vie. Une partie de la vie de Martin Eden, dont les expériences sont innombrables, les images, les rêves, les possibilités et dont la volonté est celle de mille. On sent tout le feu de la vie qui le gagne, qui l'entraîne. Au début, j'avais vraiment un sentiment de naïveté, de fantaisie brûlant, parce que peu importe ce qui pouvait lui arriver, il continuait, il s'accrochait comme si sa volonté était inépuisable. Une volonté pure, qui plus est. Il voulait juste se rendre à la hauteur de Ruth ! Ruth, qui parlait de lui comme un chien, qui était prise entre ses chiquenaudes puérils, ses valeurs bien trop établies pour ne pas l'emporter avec elle jusqu'à leurs fondements. Très vite j'ai eu l'idée que ce ne serait pas un amour sain. Pour autant Martin est resté fidèle à lui même malgré le mal de la réalité qui hurle son existence avec fierté, pour Maria, ses sœurs, Joe, et d'autres. Je ne dévoilerais rien de l'intrigue mais elle m'a emportée dans ses 250 dernières pages. Martin est affamé de connaissances, bourré de capacités et d'un espoir qui n'a pas d'équivalent. Et je pense alors à Comte Sponville qui parlait du fait qu'il vaut mieux vivre une vie lucide qu'une vie pleine d'illusion par l'espoir. Mais la connaissance n'achève t elle pas la vie en même temps qu'elle se relève lourde sur les hommes mais précaire comme nulle autre chose ? L'illusion aussi, quand elle se dissipe. La réalité telle qu'on la perçoit finit toujours par nous écraser. J'ai suivi Martin jusqu'à la fin. J'ai partagé une faible comparaison de ses sentiments, mais je ne devais pas encore assez bien le comprendre parce que je me suis laissée avoir par mes propres illusions. Mes propres espoirs face à la beauté d'un tel homme, le tragique du monde qui se révèle et qui fracasse les siens jusqu'à son cœur. J'ai pensé comme lui, mais je n'ai pas pensé qu'il le ferait comme lui l'a fait. Comme s'il n'y avait que sa vie d'éternelle, malgré la fange que la réalité laissait déborder pour faire pourrir le moindre reste. Le plus important semble être de rester à soi même, et de ne se sacrifier pour personne. Autrement, on prend le risque de ne plus pouvoir retrouver son reflet, ou au moins, un sens à l'incarner, perdu dans des limbes ou plus aucun espoir ne respire. Il y a tout à vivre mais rien pour quoi mourir, autrement que lorsque rien ne paraît digne d'être vécu.
audma3
• Il y a 1 semaine
J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Jack London aborde un thème universel et toujours actuel : la quête de soi, le besoin de reconnaissance et la place que l’on cherche à trouver dans la société. J’ai trouvé le personnage principal à la fois fascinant et complexe, et c’est ce qui rend le roman si prenant. Le style est puissant, direct, et nous entraîne dans une réflexion profonde sans jamais être ennuyeux. Une lecture marquante, que je recommande.
mandarinebkk
• Il y a 2 semaines
On suit le jeune Martin Eden et sa rencontre avec la littérature. Pour lui, elle est un moyen d’accéder à un autre monde et une autre classe sociale en ce San Fransisco de la fin du XIXe. J’ai beaucoup apprécié les différentes péripéties et le style impeccable et précis de London. J’ai beaucoup aimé avoir une vision de la vie des marins de cette époque. J’ai imaginé retrouver de parties autobiographiques, expliquées dans le dossier final. Malheureusement, de nombreuses références littéraires américaines et britanniques m’étaient inconnues. En revanche, j’ai regretté d’avoir lu la quatrième de couverture avant d’avoir lu le livre, car elle en dévoilait beaucoup trop selon moi.
CLOU5426
• Il y a 2 semaines
J'ai entamé ce livre sans savoir du tout à quoi m'attendre, n'en connaissant même pas le sujet, et je ne regrette vraiment pas. Non seulement le style de London est d'une parfaite maitrise, donc plaisir de lecture, mais c'est un livre qui porte à réfléchir. Mine de rien plusieurs sujets philosophiques sont abordés et on ne peut pas ne pas se projeter dedans : qu'est-ce qu'on connais de la vie, qu'est-ce qu'on en attends, est-on libre de nos pensées ? de nos actes ? A-T-on le courage de nos aspirations ? (La réponse est souvent non). Tout cela mis en miroir avec ce qu'en fait ou pense Martin Eden. Il y a de nombreuses répèt quand même, de dialogues et surtout de situations, qui font penser que le livre aurait plus être plus court, mais je pense finalement que c'est voulu pour faire ressentir la volonté, l'obstination, la persévérance de Eden qui, contre vents et marées continue dans son idée, seul à croire en son choix. Et ça prend d'autant plus aux tripes à la fin, [masquer] lorsqu'il aboutit mais trop tard. Victime d'une sorte de dépression qui lui fait perdre tout goût à la vie, tout intérêt même pour ses réussites dans ce pour quoi il avait tant luté [/masquer]. Et la fin est mémorable. Grand moment de littérature.[masquer] jamais je n'avait lu une noyade du point de vue du noyé. J'ai été immergé avec lui dans l'immensité profonde et noir, sans espoir de remonter... Poignant [/masquer]. Et la dernière phrase... Et il y a ses réflexions politiques tellement justes sur "les nouveaux esclaves" se croyant tellement libres, sur les illusions qu'on porte sur la république du peuple qui ne fait que réinstaller les mêmes schémas que l'ancien régimes, en moins bien puisque dirigée par de vulgaires gens du commun à la place de l'élite aristocratique d'antan. J'ai même été troublé de partager son discours, si convaincant sur la dégénération d'une société dirigée par des médiocres, sur l'importance des "plus forts" dans l'évolution (d'une espèce comme d'une société), troublé car j'ai lu des propos très semblables dans Mein Kampf. Adolf avait-il lu London ou les Philosophes qui s'y rattachent ? Comme quoi des idées justes mal interprétées, ou digérées par de mauvaises personnes, peuvent amener des désastres. Jack London Est un grand écrivain. Je l'ai encore peu lu mais je vais y remédier.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782264024848
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 448
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- Dimensions
- 179 x 111 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
8,30 € Poche 448 pages