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Une minute de silence
Odile Demange (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 21/04/2016
Éditeurs :
Robert Laffont

Une minute de silence

Odile Demange (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 21/04/2016

Dans une petite ville de la Baltique bercée par le rythme incessant des vagues, Christian assiste à la minute de silence observée dans son lycée en mémoire de Stella Petersen,...

Dans une petite ville de la Baltique bercée par le rythme incessant des vagues, Christian assiste à la minute de silence observée dans son lycée en mémoire de Stella Petersen, professeur d’anglais morte en mer. Stella fut le grand amour de Christian, un amour volé aux conventions qui régissent les...

Dans une petite ville de la Baltique bercée par le rythme incessant des vagues, Christian assiste à la minute de silence observée dans son lycée en mémoire de Stella Petersen, professeur d’anglais morte en mer. Stella fut le grand amour de Christian, un amour volé aux conventions qui régissent les relations entre professeurs et élèves, un amour fait de silences et d’interrogations, de découvertes fragiles et de beauté.
Dans une prose lumineuse, toute de tendresse et de retenue, Siegfried Lenz nous offre un roman intimiste, presque onirique, sur l’éblouissement d’un premier amour et sur la douleur de l’inachèvement.

« Ce roman est à la fois une leçon d’écriture et une histoire bouleversante. » Le Monde

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EAN : 9782221192863
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 144
Format : 1 x 182 mm
EAN : 9782221192863
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 144
Format : 1 x 182 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • HordeDuContrevent 28/02/2024
    « Peut-être faut-il que ce qui nous rend heureux repose et soit préservé en silence ». Que ce court roman est beau, empli d'une douceur que le cadre maritime vient amplifier…Les landes sépia des côtes de la mer Baltique, l'île aux oiseaux léchée par les vagues, l'odeur âcre du varech, le village de pêcheurs dominé par le bruit des oiseaux, ces étendues immenses de la mer du nord, aquarelles aux couleurs évanescentes se moirant au gré des nuages, du vent et des marées, la digue offrant une grande étendue verte le long de la mer, seul trait de couleur dans ce paysage monochrome, sertissent de leur écrin sauvage une histoire d'amour entre un étudiant de dix-huit ans et sa jeune professeure d'anglais. Le roman débute par un moment bien singulier : les élèves et les professeurs du lycée se recueillent. C'est précisément cette professeure d'anglais, Stella Petersen, qui a péri en mer, dans une tempête. Son jeune amant, Christian, est totalement affligé, il fait pour la première fois l'expérience de la perte et du deuil. Ses pensées, pendant cette minute de silence, virevoltent entre le recueillement face à la photo de la femme tant aimée qui fut son premier amour et les souvenirs de leur trop courte idylle où se mêlaient découverte du plaisir et angoisse de l'interdit. Un tel amour, même s'il a dix-huit, est en effet mal accepté dans les sociétés. La plume feutrée de l'allemand Siegfried Lenz est pudique, délicate, gracieuse, sobre. Beaucoup de sentiments se devinent dans les silences, ces non-dits lourds de sens. le lecteur n'a aucune envie de connaitre leur intimité, elle se suppose, comme si nous regardions ce couple un peu en retrait, presque sur la pointe des pieds, évocation discrète qui la rend d'autant plus belle et profonde, à l'image de ces paysages austères dont l'incroyable beauté n'a rien de tapageuse. « Je lui ai retiré son maillot de bain, elle m'a laissé faire, elle m'a aidé, et nous nous sommes aimés là, dans le creux, près des pins ». Cette plume singulière a le rythme du ressac avec ce va-et-vient incessant entre le présent lors de la cérémonie d'hommage et le passé avec les souvenirs qui assaillent le jeune homme, avec cette alternance entre le « elle » et le « tu », mettant en lumière la façon dont le jeune homme ressasse cette histoire fondatrice qui a le gout amer de l'inachevé. Pourtant, il faut avouer que cette idylle de quelques semaines entre un étudiant et sa professeure était particulièrement fragile, voire vouée à l'échec. Je me suis demandée à plusieurs reprises si Stella ne jouait pas avec Christian et comment une professeure, aussi jeune et aussi belle soit-elle, pouvait aussi « facilement » succomber ainsi à son étudiant, mesurait-elle l'impact sur la psychologie de celui-ci, les conséquences ? Il faut dire que le jeu de Stella est beaucoup moins clair que celui de Christian, dédié lui entièrement et naïvement à sa passion. Cette femme est belle, énigmatique, insaisissable et a gardé un côté enfant. Sa chaleur le dispute à sa froideur. Mais l'auteur n'est pas à ce niveau de lecture, cela ne l'importe pas, il ne juge pas, ne cherche pas de causes ou de conséquences, il met en valeur uniquement le sentiment amoureux du garçon puis le chagrin de la perte avec délicatesse et pudeur et ne franchit jamais la limite du trivial. La mort tragique de Stella viendra rendre cette histoire d'autant plus pure et éternelle, la transformer en légende à cet âge des sentiments absolus. « Ce qui est passé a existé et durera, accompagné de la douleur et de la peur qui lui appartient, je chercherai à trouver ce qui est perdu sans retour ». Une minute de silence est un délicat et touchant roman d'initiation, initiation à l'amour, initiation à la mort, lumière et tragédie tressées de façon indissociable, un roman mélancolique empreint de poésie. L'art de cet auteur, âgé de 82 ans au moment de la rédaction de ce livre, est de toucher un thème délicat sans voyeurisme, sans exubérance, mais avec pudeur et grâce. Avec beaucoup de retenue. C'est un roman qui ne se raconte pas vraiment mais qui se ressent. Surtout si l'on a déjà perdu un amour, un jour… « Peut-être faut-il que ce qui nous rend heureux repose et soit préservé en silence ». Que ce court roman est beau, empli d'une douceur que le cadre maritime vient amplifier…Les landes sépia des côtes de la mer Baltique, l'île aux oiseaux léchée par les vagues, l'odeur âcre du varech, le village de pêcheurs dominé par le bruit des oiseaux, ces étendues immenses de la mer du nord, aquarelles aux couleurs évanescentes se moirant au gré des nuages, du vent et des marées, la digue offrant une grande étendue verte le long de la mer, seul trait de couleur dans ce paysage monochrome, sertissent de leur écrin sauvage une histoire d'amour entre un étudiant de dix-huit ans et sa jeune professeure d'anglais. Le roman débute par un moment bien singulier : les élèves et les professeurs du lycée se recueillent. C'est précisément cette professeure d'anglais, Stella Petersen, qui a péri en mer, dans une tempête. Son jeune amant, Christian, est totalement affligé, il fait pour la première fois l'expérience de la perte et du deuil. Ses pensées, pendant cette minute de silence, virevoltent entre le recueillement face à la photo de la femme tant aimée qui fut son premier amour et les...
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  • Nicolosette 31/01/2024
    Un premier amour ne s'oublie jamais ! et ce jeune étudiant, amoureux de sa professeur d'anglais, ne l'oubliera sans doute pas.Un amour encore mal accepté par la société , même si le jeune homme vient d'avoir 18 ans . Ce récit m'a d'ailleurs rappelé le film "Mourir d'aimer" qui raconte le suicide de Gabrielle Russier dans les années 70 , en prison pour avoir aimé un de ses élèves. Dans ce roman d'apprentissage le jeune homme côtoie lui aussi la mort et fait pour la première fois l'expérience de la perte et du deuil . Un roman mélancolique .d'une grande poésie , la mer Baltique étant un des personnages principaux.
  • Dandine 15/06/2023
    Lisant la derniere critique d'Afriqueah sur Annie Ernaux, je me suis demande si cette auteure avait un coeur. Triste pour elle. Heureusement, ce petit livre de Siegfried Lenz vient a point pour me reconcilier avec le genre humain. Lenz a un grand coeur. Il lui sert a ecrire avec une reelle emotion la beaute et l'illusion d'un amour aux circonstances difficiles, un amour impossible, ainsi que la peine, le desarroi, la desesperance d'un brusque deuil. C’est la relation d’un amour entre un jeune homme, un etudiant de 18 ans, et sa maitresse d'anglais, pas beaucoup plus agee que lui. L'amour d'un ete. Sa fin avec un tragique accident en mer. Et la detresse du jeune homme. Je suis epate par la sensibilite, l'infinie delicatesse de Lenz pour traiter tout cela. Pas seulement l'amour, sans frelateries grivoises ou malseantes; pas seulement le deuil, sans elancements criards; mais aussi un certain passage a l'age adulte, qui se fait en deux temps, un temps de bonheur, de projets, un temps de detresse, de silence. Le titre renvoie a la minute de silence observee pendant la ceremonie commemorative organisee par l'ecole, mais le silence eplore du jeune homme dure de nombreux jours, s'etend sur de nombreuses pages. J’ai ressenti pour lui une grande pitie mais je sais qu'il a 18 ans, et j'ai espere pour lui qu'il s'en remette vite, meme s'il garde toute sa vie le souvenir de cet ete beau et tragique. En fait je sais que le processus de remission a eu lieu, parce que c'est lui le narrateur, qu'il a donc trouve la force de raconter, ou au moins qu'il est en cours, vu que cette narration est entrecoupee de phrases dirigees directement a son aimee, en un tutoiement encore endolori. Lenz ne fait pas que marier le je, le tu et le on dans son texte, en une narration duelle qui permet au narrateur de nous livrer directement ses sentiments. Lenz entremele aussi les temps, le passe et le present, passant sans arret des rencontres des amants a la ceremonie funeraire celebree a l'ecole, pour mieux transmettre les etats-d'ame differents, opposes, du jeune homme. Une prouesse. Qui s'ajoute a ce ou a toujours excelle cet auteur: les descriptions de la cote allemande de la Baltique, sa luminosite et sa grisaille, des vents qui la balayent, de la mer et de ceux pour qui elle sert de lieu de travail. Tout un paysage physique et humain. Une minute de silence est un livre emouvant. Un livre plein d’amour et de vie. L'amour et la vie reveles justement dans le silence par lequel il commence. Le livre d'un auteur au grand coeur. Lisant la derniere critique d'Afriqueah sur Annie Ernaux, je me suis demande si cette auteure avait un coeur. Triste pour elle. Heureusement, ce petit livre de Siegfried Lenz vient a point pour me reconcilier avec le genre humain. Lenz a un grand coeur. Il lui sert a ecrire avec une reelle emotion la beaute et l'illusion d'un amour aux circonstances difficiles, un amour impossible, ainsi que la peine, le desarroi, la desesperance d'un brusque deuil. C’est la relation d’un amour entre un jeune homme, un etudiant de 18 ans, et sa maitresse d'anglais, pas beaucoup plus agee que lui. L'amour d'un ete. Sa fin avec un tragique accident en mer. Et la detresse du jeune homme. Je suis epate par la sensibilite, l'infinie delicatesse de Lenz pour traiter tout cela. Pas seulement l'amour, sans frelateries grivoises ou malseantes; pas seulement le deuil, sans elancements criards; mais aussi un certain passage a l'age adulte, qui se fait en deux temps, un temps de bonheur, de projets, un temps de detresse, de silence. Le titre renvoie a la minute de silence observee pendant la ceremonie commemorative organisee par l'ecole, mais le silence eplore du jeune homme dure de nombreux jours, s'etend sur...
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  • DONZEL 19/09/2021
    LENZ, l'auteur de référence à juste titre plébiscité mais injustement passé" à la trappe" durant toute une période Comment il parvient à nous réconcilier par le biais de son écriture d'un esthétisme visionnaire - comme le sont les poètes- avec la BEAUTÉ simple pure de moments présents fixés à jamais dans l'éternité Car au-delà de la fuite angoissante du TEMPS il nous offre là des moyens de n' en rien gâcher des cadeaux, même fugaces de la vie telle qu'elle se déroule jusqu'à son évanouissement la Mort le TEMPS MAIS en son coeur les souvenirs gravés en vue de lutter contre l'oubli imbécile même l'absurdité de se dire que tout peut prendre fin La poésie comme seule arme contre les attaques mordantes du temps qui passe, veut nous emporter Mais Lenz au-delà de sa mort vient nous convaincre de la vraie vie
  • Pirouette0001 18/08/2019
    Une minute de silence pour commémorer le décès d'un professeur d'anglais , narrée par Christian, un de ses élèves, son amant le temps de l'été où elle trouve la mort. Emotions, sentiments, sensualité toujours voilée mais présente. Ce court roman se lit d'une traite, sans désemparer. On en sort le souffle plus court qu'avant de l'avoir entamé, mais en étant sûr d'avoir croisé un de ces rares moments de littérature dans la production contemporaine.
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