À bord des géants des mers

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• Bill 05/11/2023

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  Complémentaire de Flux de Mathieu Quet, cet essai de Claire Flécher nous décrit les conditions de vie à bord des navires de la Marine Marchande qui convoient marchandises en vrac et produits manufacturés d'un bout à l'autre de la planète. Equipages composés de multiples nationalités (russes, estoniens, philippins, chinois) mais officiers le plus souvent français, elle décrit la vie à bord entre passerelle et machines, l'attente parfois imposée entre deux chargements qui prolongent la vie à bord au-delà de la durée fixée des embarquements. Elle montre comment la nationalité influe sur le niveau des salaires, comment les armateurs passent désormais par des officines de gestion des emplois, limitant ainsi leur masse salariale et accroissant la flexibilité des équipes. Cette enquête ethnographique et sociologique menée à bord de différents navires au travers d'entretiens avec les différents types de personnel va au fond des choses pour nous éclairer sur les réelles conditions de vie à bord. Passionnant et glaçant à la fois !  A lire !    
• marcbali 20/05/2023

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  Aujourd’hui je vais évoquer A bord des géants des mers essai sociologique très instructif de Claire Flécher. Le texte est sous-titré Ethnographie embarquée de la logistique globalisée. Une fois de plus les éditions de La Découverte proposent un ouvrage fort intéressant. L’auteur, Claire Flécher, dans le cadre de ses recherches a eu quatre fois l’occasion d’embarquer à bord de navires marchands et de partager plusieurs semaines du quotidien des équipages. Ses questions sont ainsi formulées : « que se passe-t-il donc sur les navires de commerce ? Qui y travaille, comment, et à quel prix ? Sous quels statuts ? Comment s’organisent concrètement ces flux de marchandises et quelle est leur matérialité ? Comment les marins détournent-ils, voire contestent-ils, le flux de la pression commerciale ? » Elle explique en racontant une anecdote que ses origines familiales ont aidé son acceptation à bord, cette région côtière étant dans l’imaginaire synonyme de pied marin. Au fil des chapitres elle répond aux différentes questions. La sociologue cherche à comprendre les conditions de travail des marins et aussi des donneurs d’ordre à terre, l’organisation à bord, la hiérarchie et le rôle et la place de chacun. Il faut préciser que les pavillons purement français ou européens sont de plus en plus rares ; les navires sont immatriculés fréquemment sous pavillon dit de complaisance (Malte, Panama, Singapour) ce qui a pour conséquence une mixité de nationalité dans la composition des équipages et une application variable des règles et exigences. Les postes à responsabilité et prestige sont plutôt pour les français, tandis que les boscos, les hommes de rang, les mécaniciens ou les cuisiniers sont philippins, indiens, roumains ou ukrainiens. Avec cet ouvrage le lecteur apprend comment l’économie est au cœur du dispositif de la marine marchande, comment la mise en place d’un équipage peut être complexe, comment des navires attendent des jours (l’évolution des cours du marché) en mer avant de décharger leur cargaison. Les conditions de travail et de rémunération pour les marins sont inégalitaires et pourtant malgré des salaires peu valorisés ils sont nombreux à chercher à embarquer par le biais des agences de placement. Claire Flécher explique qu’: « une fermeture d’entreprise, un licenciement, autrement dit la perte d’un emploi à terre sont les principales incitations à rejoindre la mer pour des gains plus prometteurs. » Elle aborde la question des syndicats et expose les dispositifs en place au niveau international pour effectuer des contrôles. A travers quelques exemples elle documente les libertés prises avec les règles pour les vidanges ou les réparations à bord. On apprend que pour faire face à la rouille sous l’effet de l’eau de mer, des travaux de grattage et de peinture sont permanents. En conclusion à son immersion l’auteur indique : « je suis partie à la recherche des navires et des marins de commerce pour mieux comprendre l’univers économique et social de ce transport de marchandises et mieux cerner les travailleurs qui alimentent, dans un flux continu et de plus en plus massif, les entrepôts du monde entier. » Cet ouvrage montre le rôle fondamental du secteur dans la mondialisation et la globalisation. Ce témoignage est passionnant et peut contribuer à la meilleure connaissance de la réalité de ce monde indispensable pour le maintien des exigences des consommateurs mondialisés. Voilà, je vous ai donc parlé d’A bord des géants des mers de Claire Flécher paru aux éditions de la Découverte. Aujourd’hui je vais évoquer A bord des géants des mers essai sociologique très instructif de Claire Flécher. Le texte est sous-titré Ethnographie embarquée de la logistique globalisée. Une fois de plus les éditions de La Découverte proposent un ouvrage fort intéressant. L’auteur, Claire Flécher, dans le cadre de ses recherches a eu quatre fois l’occasion d’embarquer à bord de navires marchands et de partager plusieurs semaines du quotidien des équipages. Ses questions sont ainsi formulées : « que se passe-t-il donc sur les navires de commerce ? Qui y travaille, comment, et à quel prix ? Sous quels statuts ? Comment s’organisent concrètement ces flux de marchandises et quelle est leur matérialité ? Comment les marins détournent-ils, voire contestent-ils, le flux de la pression commerciale ? » Elle explique en racontant une anecdote que ses origines familiales ont aidé son acceptation à bord, cette région côtière étant dans l’imaginaire synonyme de pied marin. Au fil des chapitres elle répond aux différentes questions. La sociologue cherche à comprendre les conditions de travail des marins et aussi des donneurs d’ordre à terre, l’organisation à bord, la hiérarchie et le rôle et la place de chacun. Il faut préciser que les pavillons purement français...

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