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Accélération
Une critique sociale du temps
Didier Renault (traduit par)
Collection : Théorie critique
Date de parution : 01/04/2010
Éditeurs :
La Découverte

Accélération

Une critique sociale du temps

Didier Renault (traduit par)
Collection : Théorie critique
Date de parution : 01/04/2010

Ce maître-livre propose une théorie systématique de l'accélération sociale au XXe siècle, permettant de penser ensemble l'accélération technique (celle des transports, de la communication, etc.), l'accélération des transformations sociales (des styles de vie, des structures familiales, des affiliations politiques et religieuses), et l'accélération du rythme de vie.

L'expérience majeure de la modernité est celle de l'accélération. Nous le savons et l'éprouvons chaque jour : dans la société moderne, « tout devient toujours plus rapide ». Or le...

L'expérience majeure de la modernité est celle de l'accélération. Nous le savons et l'éprouvons chaque jour : dans la société moderne, « tout devient toujours plus rapide ». Or le temps a longtemps été négligé dans les analyses des sciences sociales sur la modernité au profit des processus de rationalisation...

L'expérience majeure de la modernité est celle de l'accélération. Nous le savons et l'éprouvons chaque jour : dans la société moderne, « tout devient toujours plus rapide ». Or le temps a longtemps été négligé dans les analyses des sciences sociales sur la modernité au profit des processus de rationalisation ou d'individualisation. C'est pourtant le temps et son accélération qui, aux yeux de Hartmut Rosa, permet de comprendre la dynamique de la modernité.
Pour ce faire, il livre dans cet ouvrage une théorie de l'accélération sociale, susceptible de penser ensemble l'accélération technique (celle des transports, de la communication, etc.), l'accélération du changement social (des styles de vie, des structures familiales, des affiliations politiques et religieuses) et l'accélération du rythme de vie, qui se manifeste par une expérience de stress et de manque de temps. La modernité tardive, à partir des années 1970, connaît une formidable poussée d'accélération dans ces trois dimensions. Au point qu'elle en vient à menacer le projet même de la modernité : dissolution des attentes et des identités, sentiment d'impuissance, « détemporalisation » de l'histoire et de la vie, etc. L'auteur montre que la désynchronisation des évolutions socioéconomiques et la dissolution de l'action politique font peser une grave menace sur la possibilité même du progrès social.
Marx et Engels affirmaient ainsi que le capitalisme contient intrinsèquement une tendance à « dissiper tout ce qui est stable et stagne ». Dans ce livre magistral, Hartmut Rosa prend toute la mesure de cette analyse pour construire une véritable « critique sociale du temps » susceptible de penser ensemble les transformations du temps, les changements sociaux et le devenir de l'individu et de son rapport au monde.

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EAN : 9782707154828
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 480
Format : 135 x 220 mm
EAN : 9782707154828
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 480
Format : 135 x 220 mm

Ils en parlent

L’ouvrage offre une réflexion passionnante sur les rapports entre modernité, structures temporelles et conséquences sociales de l’accélération. L’auteur conclut sur l’identité de l’idée d’histoire individuelle et collective et du temps qui serait compris comme tel. Il s’agit bien, pour l’auteur, de marquer ce qui serait à l’origine des différents phénomènes de la modernité : différenciation fonctionnelle et spécialisation des forces productives, domestication de la nature, rationalisation de la pensée et des pratiques, individualisation choisie et contrainte, force du temps. Rosa postule que l’accélération est le fait majeur de notre modernité ; selon lui, elle en consacre la disparition dans une fulgurance qui l’immobilise. Cette accélération constitue, selon l’auteur, une fuite devant la mort et devant les conséquences de notre disparition.
Antoine Chollet / Espaces Temps.net

« Aujourd'hui, tout va trop vite: on voyage plus vite, on travaille plus vite en chevauchant les tâches, on mange plus vite, on séduit plus vite... Pourtant ces gains apparents de temps vont de pair avec le sentiment de ne plus avoir une minute à soi. Dans la lignée de la théorie critique allemande - représenté par Axel Honneth -, le sociologue Hartmut Rosa voit dans "l'accélération" la logique même de la "postmodernité". Mondialisation, Internet, dogme du temps réel, tout converge pour faire de la vitesse un nouvel impératif catégorique. Or l'accélération tous azimuts affecte les rapports sociaux et les individus, sommés d'être flexible et up to date, entraînant des pathologies comme le stress ou la dépression. Le pendant de cet effet d'urgence est la "pétrification". Le vertige du temps qui fuse finit par immobiliser l'homme, à la fois surmené et désoeuvré sur le plan existentiel. Prenons donc le temps de lire cet ouvrage à vocation critique et éthique. »

Martin Duru / Philosophie Magazine

L'époque n'est pas si lointaine où certains espéraient que l'évolution technique permette d'alléger le travail et de libérer du temps libre. Puissante en Occident durant les années de croissance de l'après-guerre, cette promesse n'a pas été réalisée. C'est même l'inverse qui s'est produit. Nous avons le sentiment de manquer de temps, tout en étant équipés de toujours plus d'appareils qui effectuent des tâches à notre place. Dans une grande ville, la possession d'une voiture entraîne automatiquement une augmentation du temps de transport. De façon surprenante, les nouvelles technologies exigent en réalité du temps supplémentaire. De cette manière, elles accroissent aussi le rythme de la vie. Au coeur de cette logique paradoxale, il y a le processus d'accélération. C'est la thèse du sociologue et philosophe allemand Hartmut Rosa. Il en a défini les dimensions, les causes et les conséquences dans Accélération, un grand livre de théorie sociale qui contient une foule de données intrigantes sur les évolutions de notre rapport au temps. Selon lui, l'accélération définit l'essence de la modernité mieux que la rationalisation, l'individualisation, la division du travail ou la domestication de l'homme et de la nature. Libératrice pendant plus de deux siècles, elle mettrait aujourd'hui en péril la conduite de nos existences et, plus grave encore, la possibilité même d'une action politique capable de transformer le cours de l'histoire. L'accélération a "pétrifié" le temps.

Laurent Jeanpierre / Le Monde des Livres
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