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Angel of Greenwood - Amour - Histoire - Humanité
Marie Chuvin (traduit par)
Collection : Émotions
Date de parution : 25/01/2024
Éditeurs :
Slalom

Angel of Greenwood - Amour - Histoire - Humanité

Marie Chuvin (traduit par)
Collection : Émotions
Date de parution : 25/01/2024
Une histoire d’amour digne des plus grands classiques au cœur d’une tragédie historique 
En 1921, Greenwood fait figure d’utopie. Ce quartier de Tulsa, dans l’Oklahoma, est un lieu unique dans lequel, en pleine ségrégation, une communauté noire vit en paix et prospère depuis... En 1921, Greenwood fait figure d’utopie. Ce quartier de Tulsa, dans l’Oklahoma, est un lieu unique dans lequel, en pleine ségrégation, une communauté noire vit en paix et prospère depuis plusieurs années. Parmi ses habitants, Isaiah, 17 ans, dissimule son amour pour la poésie derrière une image de fauteur de... En 1921, Greenwood fait figure d’utopie. Ce quartier de Tulsa, dans l’Oklahoma, est un lieu unique dans lequel, en pleine ségrégation, une communauté noire vit en paix et prospère depuis plusieurs années. Parmi ses habitants, Isaiah, 17 ans, dissimule son amour pour la poésie derrière une image de fauteur de troubles. Angel, 16 ans, n’a pas beaucoup d’amis mais est toujours volontaire pour aider son entourage. Rien ne semble les réunir… jusqu’au jour où leur professeure d’anglais leur confie la mission de créer une bibliothèque mobile pour les familles défavorisées. Une menace plane néanmoins sur leurs sentiments naissants. La violence est aux portes de Greenwood et il lui suffit d’une nuit pour tout dévaster. 

Un roman basé sur des faits réels, longtemps passés sous silence par l’histoire et la justice américaines.
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EAN : 9782375543344
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 304
Format : 145 x 225 mm
EAN : 9782375543344
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 304
Format : 145 x 225 mm

Ils en parlent

Un livre fort et engagé !
Je Bouquine

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • calybook 29/08/2024
    un récit à mettre entre les mains de tous ! en presque 300 pages, l'autrice nous fait passer par d'innombrables émotions à travers cette histoire et surtout ces personnages. comment ne pas succomber à la douce Angel Hill ? jeune fille noire de 16 ans, d'où la gentillesse et la bonté font partie de sa personnalité ; mais qui n'hésite pas une seule seconde à remettre les gens à leur place quand ils dépassent les bornes. j'ai tout de suite eu beaucoup d'empathie envers ce personnage et j'ai aimé la voir s'ouvrir petit à petit, au fil des pages, jusqu'à devenir une jeune fille courageuse et déterminée. quand à Isahia, il m'a fallu quelques chapitres pour le cerner, le comprendre et l'apprécier. sous ces airs de jeune homme suiveur et fauteur de troubles se cachent en réalité un garçon empli de sensibilité, où les mots et les livres lui sont vitales. j'ai aimé cette partie de lui, cette sensibilité brute et touchante. la dynamique qui se met doucement en place entre Angel et Isahia est vraiment touchante par leurs maladresses. j'avoue avoir souri niaisement plus d'une fois... mais si le roman se veut être une simple histoire d'amour entre deux jeunes adolescents noirs dans les années 20, le contexte dans lequel cela évolue est lourd malgré tout. on le ressent en avançant dans les pages, on sait que quelque chose va arriver, mais quoi? parce qu'encore une fois, l'Histoire a préféré oublier ce drame, car c'est plus facile de faire croire que rien n'est arrivé plutôt que d'assumer ses actes racistes. une histoire bouleversante, qui dénonce mais qui n'oublie pas d'être rempli d'espoir.un récit à mettre entre les mains de tous ! en presque 300 pages, l'autrice nous fait passer par d'innombrables émotions à travers cette histoire et surtout ces personnages. comment ne pas succomber à la douce Angel Hill ? jeune fille noire de 16 ans, d'où la gentillesse et la bonté font partie de sa personnalité ; mais qui n'hésite pas une seule seconde à remettre les gens à leur place quand ils dépassent les bornes. j'ai tout de suite eu beaucoup d'empathie envers ce personnage et j'ai aimé la voir s'ouvrir petit à petit, au fil des pages, jusqu'à devenir une jeune fille courageuse et déterminée. quand à Isahia, il m'a fallu quelques chapitres pour le cerner, le comprendre et l'apprécier. sous ces airs de jeune homme suiveur et fauteur de troubles se cachent en réalité un garçon empli de sensibilité, où les mots et les livres lui sont vitales. j'ai aimé cette partie de lui, cette sensibilité brute et touchante. la dynamique qui se met doucement en place entre Angel et Isahia est vraiment touchante par leurs maladresses. j'avoue avoir souri niaisement plus d'une fois... mais si le roman se veut être une simple histoire d'amour entre deux jeunes adolescents noirs...
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  • Marilyn_summariesbooks 14/08/2024
    Angel of Greenwood nous plonge dans le Greenwood de 1921, un quartier prospère de Tulsa dirigé par des Afro-Américains. Ce lieu et cette réussite font figure d’exception dans cette Amérique gouvernée par les lois ségrégationnistes. Isaiah, 17 ans, et Angel, 16 ans, vivent dans ce quartier. Ils n’ont rien en commun et ne s’apprécient pas. Pourtant, ils vont devoir collaborer autour d’un projet ce qui va les pousser à changer les regards qu’ils se portent. La moitié de ce roman se concentre sur la rencontre entre Angel et Isaiah qui n’étaient pas destinés à s’apprecier. Angel est altruiste et généreuse tandis qu’Isaiah se laisse facilement contaminer par certaines relations toxiques et aime jouer le bad boy. Pourtant, derrière les façades, une même passion pour la littérature les anime ainsi que des interrogations essentielles autour des discriminations des personnes noires et la façon de faire changer les choses. Comme dans This place is still beautifull, l’autrice nous questionne sur la “bonne” façon de faire évoluer les mentalités : chercher à rentrer dans le moule pour donner le moins de prises possibles à nos détracteurs ou au contraire, militer et lutter face à chaque situation discriminante ? Évidemment, la question n’est pas tranchée et donne de quoi nourrir la réflexion du lecteur à travers l'expérience de ces 2 personnages. Mais ces questions sont totalement réinterrogées dans la seconde partie du roman quand on découvre  les événements qui se sont produits en mai 1921. Le quartier de Greenwood a réellement existé et on lit avec horreur comment il a été détruit dans la plus grande impunité. Je n’avais jamais rien lu à ce sujet et j’ai été horrifiée par la découverte de ce fait historique et comment l'État américain a détourné les yeux pendant des décennies sur la réalité de cet évènement. Rien que pour le devoir de mémoire, ce roman est à lire absolument. Angel of Greenwood nous plonge dans le Greenwood de 1921, un quartier prospère de Tulsa dirigé par des Afro-Américains. Ce lieu et cette réussite font figure d’exception dans cette Amérique gouvernée par les lois ségrégationnistes. Isaiah, 17 ans, et Angel, 16 ans, vivent dans ce quartier. Ils n’ont rien en commun et ne s’apprécient pas. Pourtant, ils vont devoir collaborer autour d’un projet ce qui va les pousser à changer les regards qu’ils se portent. La moitié de ce roman se concentre sur la rencontre entre Angel et Isaiah qui n’étaient pas destinés à s’apprecier. Angel est altruiste et généreuse tandis qu’Isaiah se laisse facilement contaminer par certaines relations toxiques et aime jouer le bad boy. Pourtant, derrière les façades, une même passion pour la littérature les anime ainsi que des interrogations essentielles autour des discriminations des personnes noires et la façon de faire changer les choses. Comme dans This place is still beautifull, l’autrice nous questionne sur la “bonne” façon de faire évoluer les mentalités : chercher à rentrer dans le moule pour donner le moins de prises possibles à nos détracteurs ou au contraire, militer et lutter face à chaque situation discriminante ? Évidemment, la question n’est pas tranchée et...
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  • MaxSco 21/06/2024
    @Angel of Greenwood est une œuvre frappée par la grâce. La luminosité de ce roman est juste magique et nous touche intensément. Mais attention, cette lumière n’a d’égale que l’obscurité qui nous plonge dans une tristesse abyssale. Force de vie. Force de destruction. Lumière et noirceur. @Randi Pink aborde des sujets complexes avec beaucoup de subtilité, de douceur et sous la douceur, la force. @Angel of Greenwood porte la puissance de l’amour qui peut nous rendre capables de nous surpasser pour donner le meilleur de nous-mêmes. @Randi Pink nous permet de côtoyer au plus près le « statut », en pleine ségrégation, des Afro-Américains, à l’aube des années 1920 et en miroir, nous imaginons très bien les « petits Blancs » frustrés, jaloux ,ne voulant pas entendre le moindre mot concernant des droits pour la population noire, qu’ils rendent responsable de la médiocrité et pauvreté de leur vie. La puissance d’@Angel of Greenwood réside aussi dans la volonté de son auteure de porter à la connaissance de tous cette atmosphère délétère précédant le tragique massacre de masse commis envers la population noire de Tulsa. @Angel of Greenwood est un roman d’autant plus puissant que la plume de son auteure est fine, délicate. @Randi Pink a le talent de nous plonger dans le sentiment universel de l’amour et particulièrement dans ce bouleversement profond qui signe nos premières amours, une étape nous marquant pour toujours. Nous avons tous été, peu ou prou, ces ados-là. Et l’auteure réussit à lier, littérairement parlant, ce qu’il peut y avoir de pire en l’être humain à la générosité et la pureté de deux êtres qui s’aiment. @Angel of Greenwood, sous la plume de la talentueuse @Randi Pink, nous emporte très loin dans sa réflexion sur l’histoire. Nous sommes le 19 mai 1921. @Randi Pink commence son compte à rebours. J – 12. Tic-tac, tic-tac. Nous, lecteurs, savons précisément ce qui se passera le jour J. L’histoire d’@Angel of Greenwood aurait pu commencer par « Il était une fois ». De fait, il était une fois, dans l’Etat d’Oklahoma en Amérique, une ville nommée Tulsa. A cette époque de la ségrégation, Greenwood, le quartier des Afro-Américains ressemblait davantage à une petite ville prospère dans une ville. L’un des écrivains contemporains, militant activiste Afro-Américain en parlait comme du « Wall Street noir » de l’Amérique. Deux jeunes gens, aussi différents que possible, s’aimaient à la folie. Ils s’aimèrent à la folie. Vous voulez savoir s’ils furent heureux ? C’est normal, leur amour est si beau. Une seule solution : lisez @Angel of Greenwood. A Greenwood, les Afro-Américains prospéraient. C’était une lueur d’espoir. Pour tout, les habitants noirs de Greenwood étaient bien moins dotés que les Blancs. Pour tout, il y avait moins de moyens. Cependant, les enfants allaient à l’école et les habitants de Greenwood, même s’ils devaient travailler deux fois plus que ceux de l’autre côté de la voie ferrée, pouvaient faire la preuve de leur excellence. Isaiah, un adolescent de 17 ans, remerciait le ciel de vivre dans un tel endroit. Angel, une adolescente également, se montrait, elle, consciente du traitement réservé à son peuple dans d’autres Etats, comme la Floride où vivait sa grand-mère et de la fragilité de leur Greenwood privilégié. Isaiah, poète dissimulé sous une peau de mauvais garçon et Angel, avec son allure de grenouille de bénitier, n’étaient pas censés se rencontrer. Or, ils se rencontrèrent, apprirent à se connaître, réussirent à ôter tous les oripeaux qui sonnaient faux en eux. Ils se montrèrent tels qu’ils étaient. Et ce fut alors un grand amour, un amour fou. L’amour d’une vie. Un amour qui les guida pour ne pas sombrer dans la désespérance le jour J, avec ces Blancs envieux, ignorants, prêts à s’emparer de tout par la force et leurs femmes qui n’étaient pas en reste. Isaiah et Angel s’aimait et c’est dans cet amour qu’ils puisèrent leur force. Le compte à rebours, c’est comme le « tic-tac », « tic-tac » avant une explosion. Angel gardait toujours à l’esprit les paroles de son père, les nuages qui envahissent le ciel et puis les sirènes. Isaiah est un poète mais son auteur se battant pour les droits civiques des Afro-Américains prône l’action et il est son préféré. Pour Angel, c’en est un autre. J’ai aimé leurs discussions. J’ai vu l’air tourbillonner, les fleurs apparaissant sous un autre prisme ; tout ce qui change dès lors que l’on laisse derrière soi ses rêves d’enfant et que nos perspectives changent. J’ai aimé le vent soulever la poussière rouge du sol et la délicatesse avec laquelle, via Angel, @Randi Pink aborde des sujets douloureux. Un élément absolument essentiel de @Angel of Greenwood est le thème de la culture, du savoir dont on a éloigné la population des Noirs autant qu’on le pouvait. Comment lutter sans lire et sans savoir ? Blue est comme un personnage. Elle a une importance cruciale, surtout à la périphérie de Greenwood, l’endroit le plus démuni, comme un peu partout dans les villes. Tout cela ne fait que renforcer les liens entre Angel et Isaiah. Ce dernier s’affirme. Il se fait confiance. Il a confiance en Angel. Elle a confiance en lui. L’écriture de @Randi Pink nous fait réfléchir et l’humour n’est pas absent de sa prose. Les enfants sont des enfants, les enfants sont drôles et spontanés. Qui peut donc se soucier de race ? @Randi Pink a un talent fou pour nous transmettre tant de connaissances sur la complexité du problème afro-américain. Les noirs qui ont combattu et sont rentrés au pays, recevant uniquement des crachats sur leur visage. Ces tensions, cette atmosphère, @Randi Pink nous la fait connaître. La lutte promettait d’être longue. Elle sera longue. N’est-elle jamais terminée ? Je suis reconnaissante envers l’auteure de m’avoir fait découvrir une multitude de faits que je ne connaissais pas. J’ai aimé poser mes pas dans ce Greenwood qui n’existe plus. J’ai aimé la figure féministe d’Angel et j’ai aimé apprendre qu’en ces années-là, d’autres femmes noires se battaient contre le racisme et le sexisme que l’on perçoit dans le roman de @Randi Pink. J’ai aimé apprendre et me renseigner sur Du Bois et Washington. A travers l’histoire d’Angel et d’Isaiah, c’est toute une époque qui nous est contée. Tout est sourcé. Non seulement j’ai aimé la façon d’écrire de @Randi Pink, sa poésie, via Isaiah, sa légèreté qui n’est que l’écume du tragique. J’ai aimé la construction de son roman… et j’ai été impressionnée par tout le travail que ce livre a nécessité. Et comment elle réussissait à nous faire toucher du doigt toute la complexité du problème, « la ligne de partage des couleurs ». @Randi Pink nous ouvre l’esprit. Un grand merci pour cela. L’amour victorieux de tout ? Comment ne pas instiller de l’espoir dans des cœurs encore tendres ? En revanche, je me suis demandée comment il était possible que cette horreur ait été passée sous silence en France ? Sur les sites éducatifs, une ville détruite, 300 morts pour cause de racisme et rien n’est dit ? Sinon, j’ai pensé que ce magnifique roman n’avait pas sa place dans la section « Romance » mais peut-être ne suis-je plus à la page ?! J’ai littéralement dévoré ce livre qui va rayonner autour de moi. Il y a quelques semaines, j’ai emmené ma petite-fille voir la comédie musicale, Black Legends. Extraordinaire. Ma petite petite-fille en connaissait beaucoup sur les luttes raciales aux Etats-Unis. C’est en musique qu’elle apprend tout cela. @Angel of Greenwood est pour elle. Il sera ensuite commandé au CDI dans lequel je travaille. Un roman à recommander, sans aucune hésitation. @Angel of Greenwood est une œuvre frappée par la grâce. La luminosité de ce roman est juste magique et nous touche intensément. Mais attention, cette lumière n’a d’égale que l’obscurité qui nous plonge dans une tristesse abyssale. Force de vie. Force de destruction. Lumière et noirceur. @Randi Pink aborde des sujets complexes avec beaucoup de subtilité, de douceur et sous la douceur, la force. @Angel of Greenwood porte la puissance de l’amour qui peut nous rendre capables de nous surpasser pour donner le meilleur de nous-mêmes. @Randi Pink nous permet de côtoyer au plus près le « statut », en pleine ségrégation, des Afro-Américains, à l’aube des années 1920 et en miroir, nous imaginons très bien les « petits Blancs » frustrés, jaloux ,ne voulant pas entendre le moindre mot concernant des droits pour la population noire, qu’ils rendent responsable de la médiocrité et pauvreté de leur vie. La puissance d’@Angel of Greenwood réside aussi dans la volonté de son auteure de porter à la connaissance de tous cette atmosphère délétère précédant le tragique massacre de masse commis envers la population noire de Tulsa. @Angel of Greenwood est un roman d’autant plus puissant que la plume de son auteure est...
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  • Vivrelivre 16/06/2024
    Tout d'abord, un grand merci à Masse Critique et aux Editions Slalom de m'avoir permis de découvrir et lire ce roman. Au début du XXe siècle, dans la ville de Tulsa en Oklahoma, de l'autre côté de rails, se trouvait un quartier florissant et prospère, où les habitants vivaient en solidarité et autonomie. Ce quartier était surnommé le "black Wall Street" car y vivaient uniquement des Noirs. Une réalité utopique qui bravait la ségrégation. Mais au printemps 1921, et suite à une déclaration d'agression d'une Blanche par un Noir dans un ascenseur de Tulsa, Greenwood fut rayé de la carte dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1921. Entre 100 et 300 personnes perdirent la vie selon une récente estimation issue d'une commission de l'Oklahoma de 2001 qui réétudia ce massacre de Tulsa. Des milliers d'autres furent blessés, meurtris et quittèrent ce lieu, enterrant dans leur exil cette histoire, finalement peu connue et donc peu transmise... Jusqu'à 1995, puis 2001 et enfin 2020 avec l'inauguration d'un parc mémoriel. Randi Pink n'a pas choisi de nous narrer ces tragiques événements et ce qui s'en est suivi. Elle a préféré nous emmener dans ce quartier incroyable et calme, dans ses rues fleuries, auprès de ses habitants soudés, entre solidarité et ragots, auprès de sa jeunesse aussi impétueuse, rebelle que rêveuse. Et surtout, auprès d'Isaiah, 17 ans, qui vit seul avec sa mère, depuis que son père a été tué au combat, et dont le souvenir lui est douloureux. D'un naturel plutôt doux, il aime écrire des poèmes dans son journal, son refuge. Il est pourtant ami avec Muggly Jr avec qui il accumule troubles, moqueries et coups bas. Et nous sommes aussi aux côtés d'Angel, 16 ans, jeune fille très pieuse, persuadée d'être venue sur Terre pour aider son prochain. Studieuse et volontaire, elle est profondément altruiste. Elle aide sa mère dans la gestion du foyer, pour s'occuper de son père dont l'état de santé s'est considérablement détérioré, aide la communauté dès qu'elle le peut, offrant à chacun temps, paroles et réconfort. Isaiah et Angel sont aussi dissemblables que possible, et jusque dans leurs lectures et convictions politiques, grâce à la lecture de W.E.B. Du Bois pour le premier et de Booker T. Washington. Pourtant, une initiative de leur professeur, Mlle Ferris, va les rapprocher bien plus qu'ils ne croient. Ce roman, choral, cochait toutes les cases pour me plaire: Histoire issue de faits réels mais méconnue; Amérique ségrégationniste; raconter un "Avant" au lieu d'une violence présente et de ses suites; différentes conceptions politiques qui oscillent entre résilience du passé esclavagiste et conscientisation des attitudes face à la ségrégation ou bien se révolter, constamment, sans aucun accort ou compromis possible. Pourtant, outre les faits historiques et de reconstruction (résumés à la fin dans une note), j'ai trouvé ce roman long, souvent ennuyeux et surtout manichéen, des personnages principaux, au quartier puis à la ville entière (voire le pays même). Comme des ronds dans l'eau qui ne cessent de s'agrandir, ce manichéisme se retrouve dans tous les aspects (caractère, attitudes, convictions, croyances). La romance est mignonne et comme elle est annoncée sur la quatrième de couverture, elle ne crée aucune surprise. Je suis contente d'avoir appris un nouveau pan de l'histoire ségrégationniste américaine, bien que tragique, mais je suis déçue de n'avoir pas été embarquée par ce récit.Tout d'abord, un grand merci à Masse Critique et aux Editions Slalom de m'avoir permis de découvrir et lire ce roman. Au début du XXe siècle, dans la ville de Tulsa en Oklahoma, de l'autre côté de rails, se trouvait un quartier florissant et prospère, où les habitants vivaient en solidarité et autonomie. Ce quartier était surnommé le "black Wall Street" car y vivaient uniquement des Noirs. Une réalité utopique qui bravait la ségrégation. Mais au printemps 1921, et suite à une déclaration d'agression d'une Blanche par un Noir dans un ascenseur de Tulsa, Greenwood fut rayé de la carte dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1921. Entre 100 et 300 personnes perdirent la vie selon une récente estimation issue d'une commission de l'Oklahoma de 2001 qui réétudia ce massacre de Tulsa. Des milliers d'autres furent blessés, meurtris et quittèrent ce lieu, enterrant dans leur exil cette histoire, finalement peu connue et donc peu transmise... Jusqu'à 1995, puis 2001 et enfin 2020 avec l'inauguration d'un parc mémoriel. Randi Pink n'a pas choisi de nous narrer ces tragiques événements et ce qui s'en est suivi. Elle a préféré nous emmener dans ce quartier incroyable et calme, dans ses rues fleuries, auprès de ses habitants soudés, entre...
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  • ameliero 02/06/2024
    Je remercie @babelio_ et @editions_slalom pour ce roman gagné à la masse critique jeunesse #x1f970 De moi-même, je ne serais pas allée vers ce roman écrit par @randi_pink en librairie, mais je l'ai sélectionné parce que j'ai décidé de faire une confiance aveugle à cette maison d'édition devenue l'une de mes préférées. Et je ne le regrette pas ! L'histoire se passe à Greenwood en 1921. On suit Angel et Isaiah, deux adolescents de la communauté noire, pendant une semaine, avant le massacre de la nuit du 31 mai au 1er juin. Angel privilégie les autres et s'oublie elle-même, Isaiah cache sa passion pour l'écriture. Ils vont tous deux être choisis pour créer une bibliothèque itinérante. Le résumé m'avait séduite avec cette idée de bibliothèque itinérante, mais elle n'existe que durant un petit passage. Cela ne m'a pas vraiment déçue parce que j'ai trop aimé les personnages et l'histoire pour m'en soucier ! Mais je vous préviens tout de même qu'on suit surtout sa préparation. J'ai beaucoup aimé le personnage d'Isaiah. Il fréquente Muggy, une sacrée racaille, et ça lui donne un mauvais genre. Durant l'histoire, il arrive à se détacher de Muggy et à devenir lui-même, à être quelqu'un de bien. C'est la plus belle évolution du roman. Angel est incroyablement courageuse, très soucieuse pour ses proches et les gens qui l'entourent. On découvre Greenwood à travers ses yeux. Tout le monde se connaît, tout le monde s'entraide. Le roman n'est pas historique même s'il aborde un fait réel marquant. Je ne connaissais pas du tout le massacre de Greenwood, la fin du roman était poignante à lire... ! Le contexte et les œuvres citées sont expliquées à la fin du livre. Il s'agit donc surtout d'une romance durant une période de peur et de ségrégation. Cette romance est fortement cultivée par des références littéraires et les passions de chacun envers leurs auteurs favoris. Ils débattent beaucoup sur des sujets qui leur sont actuels en 1921. En résumé, j'ai passé un très bon moment avec cette lecture !Je remercie @babelio_ et @editions_slalom pour ce roman gagné à la masse critique jeunesse #x1f970 De moi-même, je ne serais pas allée vers ce roman écrit par @randi_pink en librairie, mais je l'ai sélectionné parce que j'ai décidé de faire une confiance aveugle à cette maison d'édition devenue l'une de mes préférées. Et je ne le regrette pas ! L'histoire se passe à Greenwood en 1921. On suit Angel et Isaiah, deux adolescents de la communauté noire, pendant une semaine, avant le massacre de la nuit du 31 mai au 1er juin. Angel privilégie les autres et s'oublie elle-même, Isaiah cache sa passion pour l'écriture. Ils vont tous deux être choisis pour créer une bibliothèque itinérante. Le résumé m'avait séduite avec cette idée de bibliothèque itinérante, mais elle n'existe que durant un petit passage. Cela ne m'a pas vraiment déçue parce que j'ai trop aimé les personnages et l'histoire pour m'en soucier ! Mais je vous préviens tout de même qu'on suit surtout sa préparation. J'ai beaucoup aimé le personnage d'Isaiah. Il fréquente Muggy, une sacrée racaille, et ça lui donne un mauvais genre. Durant l'histoire, il arrive à se détacher de Muggy et à devenir lui-même, à être quelqu'un de bien. C'est...
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