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Basculer
Date de parution : 19/08/2021
Éditeurs :
Belfond

Basculer

Date de parution : 19/08/2021
Depuis le fond d’une crevasse dans le massif des Ecrins, un haut fonctionnaire convoque sa mémoire fracturée. Une plongée hypnotique dans les arcanes de l’Etat, par un fin observateur de notre époque.
« Je ne peux pas m’arracher à l’impression que c’est enfin arrivé. Je suis de l’autre côté du temps. »
Depuis le fond d’une crevasse dans le massif des Ecrins, un haut fonctionnaire...
« Je ne peux pas m’arracher à l’impression que c’est enfin arrivé. Je suis de l’autre côté du temps. »
Depuis le fond d’une crevasse dans le massif des Ecrins, un haut fonctionnaire convoque sa mémoire fracturée. Alors que le monde ferme ses frontières, qu’un ministre remplace l’autre, une association menée par un...
« Je ne peux pas m’arracher à l’impression que c’est enfin arrivé. Je suis de l’autre côté du temps. »
Depuis le fond d’une crevasse dans le massif des Ecrins, un haut fonctionnaire convoque sa mémoire fracturée. Alors que le monde ferme ses frontières, qu’un ministre remplace l’autre, une association menée par un mathématicien superstar tente d’alerter sur les risques d’un effondrement. Une plongée hypnotique dans les arcanes de l’Etat, par un fin observateur de notre époque.
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EAN : 9782714495785
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 336
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782714495785
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 336
Format : 140 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • nasoub 12/01/2024
    Je viens de finir « Basculer » de Florian Forestier. Livre source de menues exceptions pour ma part : l’acheter sans attendre de pouvoir l’emprunter en médiathèque, en lire plus de la moitié entre minuit et cinq heures du matin, enfin le lire malgré qu’au départ je connaissais (vraiment peu mais pour moi déjà trop) son auteur. Je n’ai pas d’explication, à part que je pressentais, devinais, et peut-être espérais une surprise. C’en fut une de taille, pleine, immédiate, je veux dire directement saisissante, que d’entrer dans l’histoire de Daniel Fresse. Haletante et qui doit une massive part de sa force à la plume somptueusement habitée de l’auteur (je ne sais pas si lui-même s’en rend compte). Une plume ? Mieux que dire la barre de Florian Forestier en tous points placée haut, dont participe son exceptionnelle liaison tentée, et merveilleusement réussie, entre intelligence et tendresse/poésie (en 317 pages renfermant son propos, son à-propos, son découpage/rythme, et son choix de citations en exergue de nombreux chapitres), dire sa façon de verbaliser le terrain comme le fleuve et aussi la gadoue des comportements, pensées, remous intérieurs de ses personnages dans une explosion continue de détails et observations développés à leur sujet dans une profusion que je qualifie d’atypique, extraordinairement sensible et empathique, au service de son histoire : d’effondrement, ou pas, mais effondrement qui dors-et-déjà nous menace, flotte, existe, et déclenche des sons de craquements dans nos corps. Chez Florian Forestier tout le corps est le cerveau. Et ce cerveau est autant une affaire de rigueur que de rêve. Entre l’auteur et tous ses personnages, comme entre des virtuoses affranchis des harnais des écoles et de la poisse du cynisme, c’est du jazz qui se produit. Une merveille je vous dis, de conversations menées tambour battant des quatre coins et recoins de l’Élysée à ceux des antipodes, là où des gens loin des lustres et tapis de « l’élite » se démènent eux aussi pour résoudre si possible les enjeux de ce siècle. Hommes et lieux entre lesquels et grâce auxquels l’avenir ne mourra peut-être pas. Ne s’écroulera peut-être pas sur nos têtes d’ahuris, pour ne pas dire d’abrutis stupéfaits d’être si vite, si rudement et pour de vrai pris de court. J’espère que vous avez tous bien compris qu’il faut lire « Basculer » de Florian Forestier. Pour ma part, parce que c’est rare et précieux d’être sonnée, embarquée, convaincue à ce point qu’à la fin j’en ressors éblouie et émue et marquée durablement autant par le sujet que par l'ampleur du plongeon dans les mots de l’auteur. La dernière fois que ça m’était arrivée c’était, en 2017 en ouvrant « Le seigneur des porcheries », de Tristan Egolf. Un chef d’œuvre. Je viens de finir « Basculer » de Florian Forestier. Livre source de menues exceptions pour ma part : l’acheter sans attendre de pouvoir l’emprunter en médiathèque, en lire plus de la moitié entre minuit et cinq heures du matin, enfin le lire malgré qu’au départ je connaissais (vraiment peu mais pour moi déjà trop) son auteur. Je n’ai pas d’explication, à part que je pressentais, devinais, et peut-être espérais une surprise. C’en fut une de taille, pleine, immédiate, je veux dire directement saisissante, que d’entrer dans l’histoire de Daniel Fresse. Haletante et qui doit une massive part de sa force à la plume somptueusement habitée de l’auteur (je ne sais pas si lui-même s’en rend compte). Une plume ? Mieux que dire la barre de Florian Forestier en tous points placée haut, dont participe son exceptionnelle liaison tentée, et merveilleusement réussie, entre intelligence et tendresse/poésie (en 317 pages renfermant son propos, son à-propos, son découpage/rythme, et son choix de citations en exergue de nombreux chapitres), dire sa façon de verbaliser le terrain comme le fleuve et aussi la gadoue des comportements, pensées, remous intérieurs de ses personnages dans une explosion continue de détails et observations développés à leur sujet dans...
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  • Fanny1980 03/06/2022
    Basculer, c’est un roman sur le fait que tout peut basculer. Basculer d’une vie bien remplie dans le calme et la solitude d’une crevasse en montagne. Basculer des coulisses du pouvoir à Bercy vers l’ostracisme. Basculer d’une vie personnelle épanouie à la rupture après l’arrivée d’un enfant handicapé. Basculer pour la société dans son entier avec la théorie de l’effondrement. Basculer de la vie parisienne trépidante à celle d’une communauté en forêt assimilable à une secte. Basculer quand un mathématicien activiste meurt de manière suspecte. Basculer quand une femme haut-fonctionnaire se suicide par défenestration. Basculer de tous les côtés pour faire réagir et bousculer. Basculer, souhaiterez-vous en faire l’expérience ?
  • voyagesdek 08/10/2021
    Il s’agit du premier roman de Florian Forestier, un cadre de la fonction publique qui travaille depuis plusieurs années sur les enjeux de transitions numérique et écologique. C’est un roman qui traite de politique, de la « haute » fonction publique et de ses coulisses, de la technocratie, et qui peut inciter le lecteur à une réflexion sur notre société française, qui est peut-être sur le point de s’effondrer, de se fissurer, de « basculer » … Le lecteur est transporté au Ministère, mais également en Bourgogne et à la montagne. L’auteur y parle d’épidémie, de masques ou d’attestations « à la con », de confinement. Le lecteur participe aux réunions au ministère et peut ainsi s’interroger sur le rôle de la société civile, des associations. On y rencontre Daniel, Julie, Stanislas, Guillaume, Alicia, Bruno, Léa, et Mathilde. J’ai particulièrement apprécié le côté décalé de ce dernier personnage. Les thématiques abordées ne manquent pas d’intérêt, avec entre autres la difficulté d’être parent, les grandes écoles, la technocratie, ou le rôle des médias. Jalousies, trahisons, tensions, conflits sont presque devenus le quotidien des différents personnages. Le milieu politique est ici décrié. On ne sait pas où s’arrête la fiction, car il y a de nombreuses références à notre vécu lors du confinement de l’an dernier, et un certain nombre d’anecdotes qui peuvent nous faire penser à de réels personnages politiques. On attend surtout le jour où tout va basculer, où la société va se déliter. On ressent le catastrophisme de certains personnages clés. En tête de chaque chapitre, une citation évoque l’effondrement à venir, qu’il soit climatique, écologique, ou économique, par exemple. C’est comme une obsession, cela tourne en boucle. J’ai trouvé des longueurs à ce roman, j’ai eu du mal à voir où l’auteur voulait en venir, au point que j’ai failli abandonner. Mais j’ai finalement poursuivi ma lecture, et je n’ai pas regretté car j’ai trouvé la suite, et notamment la deuxième moitié, assez intéressante. C’est un étonnant roman, qui m’a un peu laissé sur ma faim. Il est bien écrit et bien construit, mais il m’a manqué quelque chose. J’ai beaucoup aimé le côté politique et grandes écoles, le phénomène de réseaux, et ce que ce roman semble dénoncer. Je remercie les éditions Belfond et NetGalley pour leur confiance renouvelée.Il s’agit du premier roman de Florian Forestier, un cadre de la fonction publique qui travaille depuis plusieurs années sur les enjeux de transitions numérique et écologique. C’est un roman qui traite de politique, de la « haute » fonction publique et de ses coulisses, de la technocratie, et qui peut inciter le lecteur à une réflexion sur notre société française, qui est peut-être sur le point de s’effondrer, de se fissurer, de « basculer » … Le lecteur est transporté au Ministère, mais également en Bourgogne et à la montagne. L’auteur y parle d’épidémie, de masques ou d’attestations « à la con », de confinement. Le lecteur participe aux réunions au ministère et peut ainsi s’interroger sur le rôle de la société civile, des associations. On y rencontre Daniel, Julie, Stanislas, Guillaume, Alicia, Bruno, Léa, et Mathilde. J’ai particulièrement apprécié le côté décalé de ce dernier personnage. Les thématiques abordées ne manquent pas d’intérêt, avec entre autres la difficulté d’être parent, les grandes écoles, la technocratie, ou le rôle des médias. Jalousies, trahisons, tensions, conflits sont presque devenus le quotidien des différents personnages. Le milieu politique est ici décrié. On ne sait pas où s’arrête la fiction, car il y a...
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  • EtiennePinat 07/09/2021
    Le premier roman de Florian Forestier est une belle réussite. L’actualité du propos et l’humour très présent où été largement soulignés dans les autres critiques. Ce qui l’a moins été, c’est la qualité du style de l’auteur qui relève souvent de la prose poétique. En effet, l’auteur a déjà publié en 2008 « La boîte », poésie, préfacé par le philosophe disparu récemment Jean-Luc Nancy, et un ensemble de poèmes en 2010 dans l’importante revue des éditions Verdier, « Le Diable probablement ». Le texte d’ouverture, lente description à la première personne de ce que vit Daniel, le personnage principal du roman, au fond du gouffre dans lequel il est tombé, laisse le lecteur attentif découvrir un rare souci de la musicalité de la langue, par tout un jeu d’allitérations et d’assonances qui tiennent du poème en prose. Ainsi des « masses bleues béantes, le soir déjà agité d’étoiles, sa lumière qui coule sur moi », et « là-haut, les lueurs qui tremblent et se démultiplient en cercles éclatants », ou encore le « j’ai battu des bras dans le blanc », où ce rythme de sonorités qui reviennent de manières régulières font sentir un battement qui est comme le battement cardiaque de Daniel, le rythme de son pouls. Plus loin, l’auteur use de métaphores hautement poétiques, telles ces « écharpes glacées qui boivent l’obscurité » pour communiquer l’expérience mi-confuse/mi-lucide qui est celle du personnage cloué au sol au fond du gouffre, contemplant le ciel. L’auteur décrit, et on reconnaît là sa formation de phénoménologue, cela a été dit, mais la description est poétique, et peut évoquer les descriptions de paysages d’un Philippe Jaccottet. Ainsi de ces mots qui concluent l’ouverture du livre : « Après, il n’y a plus eu que la brume, le plat désert du glacier, çà et là troué d’ombres noires et de rocs. Le blanc, puis le noir, et maintenant le bleu ». Prosateur, le romancier n’en maîtrise pas moins le vers, et d’authentiques vers poétiques se cachent dans la prose. Nous n’en citerons qu’un, qui ouvre un chapitre du début du roman, un parfait alexandrin avec hémistiche et mesures de trois syllabes, pour dire une fois de plus ce qui apparaît par le recours à la métaphore poétique : « La nuit a étouffé la flambée des couleurs ». Le premier roman de Florian Forestier est une belle réussite. L’actualité du propos et l’humour très présent où été largement soulignés dans les autres critiques. Ce qui l’a moins été, c’est la qualité du style de l’auteur qui relève souvent de la prose poétique. En effet, l’auteur a déjà publié en 2008 « La boîte », poésie, préfacé par le philosophe disparu récemment Jean-Luc Nancy, et un ensemble de poèmes en 2010 dans l’importante revue des éditions Verdier, « Le Diable probablement ». Le texte d’ouverture, lente description à la première personne de ce que vit Daniel, le personnage principal du roman, au fond du gouffre dans lequel il est tombé, laisse le lecteur attentif découvrir un rare souci de la musicalité de la langue, par tout un jeu d’allitérations et d’assonances qui tiennent du poème en prose. Ainsi des « masses bleues béantes, le soir déjà agité d’étoiles, sa lumière qui coule sur moi », et « là-haut, les lueurs qui tremblent et se démultiplient en cercles éclatants », ou encore le « j’ai battu des bras dans le blanc », où ce rythme de sonorités qui reviennent de manières régulières font sentir un battement qui est comme le battement cardiaque de...
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  • Didjmix 01/09/2021
    Voilà un livre pas forcément facile à lire (ce sera mon bémol) mais d'une grande richesse quant aux thèmes abordés. Le premier thème bien-sûr, celui qui nous fait avancer en se demandant où l'auteur veut nous mener : lequel des protagonistes va basculer dans le monde de l'autre, le collapsologue vers le monde de la bien-pensance politique (pour satisfaire qui ? quoi ?), ou le haut fonctionnaire (et l'Etat) vers la révolution écologique inévitable ? Le deuxième sujet moins visible : la place de chacun dans ces enjeux internationaux, ces choix décisifs qui vont engager l'humanité vers l'effondrement programmé, ces guéguerres entre nantis, et de l'autre côté, cette nécessité de vivre "classe moyenne", d'élever ses enfants, etc. comme un ZADiste râleur installé tranquillement dans son fauteuil devant son grand écran, au chaud ! Enfin, toute comparaison avec la réalité contemporaine n'est peut être pas si fortuite : une classe politique assez méprisable qui réfléchie à cet effondrement, et qui pour des raisons (trop) souvent de camaraderie absolument pas basée sur des compétences minimales, refuse de prendre le risque de "basculer" vers le monde de demain qui devrait être inévitablement métamorphosé.
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