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Comment l'Empire romain s'est effondré
Le climat, les maladies et la chute de Rome
Philippe Pignarre (traduit par), Benoît Rossignol (préface de)
Date de parution : 03/01/2019
Éditeurs :
La Découverte

Comment l'Empire romain s'est effondré

Le climat, les maladies et la chute de Rome

Philippe Pignarre (traduit par), Benoît Rossignol (préface de)
Date de parution : 03/01/2019
Ce livre monumental propose un autre récit de la chute de Rome, faisant des puissances de la nature un acteur essentiel de son destin. Changements climatiques, éruptions et bactéries ont largement pesé dans la décimation de l’Empire, marquant la période qui s’étend du VIe au VIIe siècle, comme la plus grande régression de toute l’histoire de l’humanité en matière de population.
Comment Rome est-elle passée d’un million d’habitants à 20 000 (à peine de quoi remplir un angle du Colisée) ? Que s’est-il passé quand 350 000 habitants sur 500 000... Comment Rome est-elle passée d’un million d’habitants à 20 000 (à peine de quoi remplir un angle du Colisée) ? Que s’est-il passé quand 350 000 habitants sur 500 000 sont morts de la peste bubonique à Constantinople ?
On ne peut plus désormais raconter l’histoire de la chute de Rome...
Comment Rome est-elle passée d’un million d’habitants à 20 000 (à peine de quoi remplir un angle du Colisée) ? Que s’est-il passé quand 350 000 habitants sur 500 000 sont morts de la peste bubonique à Constantinople ?
On ne peut plus désormais raconter l’histoire de la chute de Rome en faisant comme si l’environnement (climat, bacilles mortels) était resté stable. L’Empire tardif a été le moment d’un changement décisif : la fin de l’Optimum climatique romain qui, plus humide, avait été une bénédiction pour toute la région méditerranéenne. Les changements climatiques ont favorisé l’évolution des germes, comme Yersinia pestis, le bacille de la peste bubonique. Mais « les Romains ont été aussi les complices de la mise en place d’une écologie des maladies qui ont assuré leur perte ». Les bains publics étaient des bouillons de culture ; les égouts stagnaient sous les villes ; les greniers à blé étaient une bénédiction pour les rats ; les routes commerciales qui reliaient tout l’Empire ont permis la propagation des épidémies de la mer Caspienne au mur d’Hadrien avec une efficacité jusque-là inconnue. Le temps des pandémies était arrivé.
Face à ces catastrophes, les habitants de l’Empire ont cru la fin du monde arrivée. Les religions eschatologiques, le christianisme, puis l’islam, ont alors triomphé des religions païennes.
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EAN : 9782348037146
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 544
Format : 154 x 240 mm
EAN : 9782348037146
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 544
Format : 154 x 240 mm

Ils en parlent

Pourquoi Rome est-elle tombée ? La question a longtemps hanté les nuits des historiens. […] Dans Comment l’Empire romain s’est effondré, Kyle Harper remet tout à plat en introduisant deux acteurs jusqu’ici négligés : le changement climatique conjugué à l’arrivée des premières grandes pandémies. Professeur d’histoire à l’Université d’Oklahoma, Harper reconstitue l’histoire d’un empire invincible en apparence, miné puis anéanti par des facteurs écologiques insurmontables. Passionnante démonstration de ce que la vie et la mort d’une civilisation ne tiennent pas uniquement aux intrigues de palais ou aux affrontements militaires mais tout autant, si ce n’est plus, à des facteurs non humains.
Emmanuel Gehrig / Le Temps

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • DimitriCheval 26/02/2023
    Tous les ingrédients d'un excellent livre d'histoire sont réunis. 1. Renouvellement en profondeur de l'histoire. Grâce aux dernières recherches archéologiques et climatiques, l'interprétation nouvelle et convaincante de la chute de l'empire romain fait frémir. 2. Un style littéraire agréable. Difficile de s'ennuyer dans ce livre grâce à la prose simple de l'auteur. Il nous fait vivre beaucoup d'événements grâce à des descriptions bien dosées. On assiste, à travers les yeux de quelques auteurs contemporains, aux périodes critiques de l'empire romain. 3. Une argumentation claire et nuancée. Tout (ou presque) est bien expliqué dans ce livre. Mais surtout, l'auteur ne cède pas au déterminisme. En plus d'aborder les épidémies et changements climatiques qui ont participé à l'effondrement de l'empire, l'auteur fait la part belle aux actions humaines, aux choix politiques, bref aux hommes qui ont affronté les épreuves. On vit, avec eux, la violence et le désespoir liés à la chute progressive (l'auteur insiste énormément sur le côté "progressif") de l'empire romain.
  • Pralinerie 06/05/2022
    On écrit l'histoire avec ce qu'on est, ce qui occupe notre époque. Il n'est donc pas si étonnant de relire l'histoire romaine à l'aune des changements climatiques et des pandémies aujourd'hui, surtout que le matériel archéologique permet de nouvelles approches de ces périodes. Après l'optimum climatique des débuts de l'empire, qui a favorisé le long règne d'Auguste, les siècles suivants seront moins propices. La peste antonine et les germes qui circulent d'un bout à l'autre de l'empire sont un premier frein. Petit âge glaciaire, peste noire, les plaies s'abattent, faisant baisser la démographie jusqu'au 6e siècle. Cette relecture de la "chute" de l'empire romain, expliquant les mouvements des populations "barbares", les changements monétaires, les troubles militaires avec ces éléments complémentaire, est tout à fait passionnante. C'est clair et facile à lire.
  • JulienL0710 05/10/2021
    L’essai de Kyle Harper, de manière inévitable, agit sur nous comme un miroir face aux temps que nous traversons. Jusqu’à présent la chute de l’Empire romain nous était contée comme la conséquence de la décadence de ses dirigeants et de son goût immodéré pour la luxure. Une vision un peu romancée et certainement moralisatrice de nos vices. Kyle Harper va plus loin que la vision humaine de ce déclin. Il nous l’explique en y intégrant des forces qui nous dépassent et qui pourtant sont le fruit de notre expansion, économique certes mais également territoriale et démographique. Car l’Empire romain s’est étendue jusqu’aux confins du monde connu et a entraîné avec lui l’ensemble de l’humanité, exceptée, cela va de soi, ceux d’Amérique échappant ainsi aux bouleversements provoqués par l’appétit romain. Ces forces sont celles que nous percevons de loin comme un bruit sourd qui nous accompagne dans chacune de nos actions. Ces bruits dérangeants sont les changements climatiques et les maladies pandémiques qui déjà du temps des Romains étaient perceptibles en arrière fond d’un monde de plus en plus interconnecté. Ainsi la peste antonine du IIIème siècle qui a vue éclore, de manière irrévocable, le Christianisme comme réponse religieuse face à un mal qui nous semblait incurable et venu de loin. Nos rapports ont dès lors été bouleversés pour affronter une mort de masse qui n’épargnait personne, pas même nos dirigeants que l’on pensait semi-divins. Seule réponse possible, la fraternité qu’offrait cette religion basée sur l’amour de son prochain. Ainsi, Kyle Harper détourne notre vision humano-centrée sur un événement majeure de notre histoire. Et son essai résonne comme un avertissement ou mieux, comme une préparation face à ce qui va inexorablement se produire. Comme la montée d’un extrémisme religieux pour répondre à des problèmes qui semblent échapper aux hommes. Et comment ne pas voir un préambule à ce qui nous attend quand Kyle Harper nous évoque l’invasion des Huns vus comme les premiers réfugiés climatiques de l’Histoire, poussés vers l’Ouest afin d’échapper au « Dust Bowl », ces fameuses tempêtes de poussière ? Ces « barbares » pour les Romains porteurs de la civilisation sont intervenus dans leurs affaires, non pas uniquement par opportunisme mais avant tout par nécessité afin de fuir la fatalité. Enfin, comment ne pas voir comme un message évident nous étant lancés à la page 403 :« Les hiérarchies bien distinctes caractéristiques de la structure sociale romaine se sont embrouillées, cédant la place à une opposition drastiquement simplifiée entre les possédants et ceux qui n’avaient rien » ? À méditer… L’essai de Kyle Harper, de manière inévitable, agit sur nous comme un miroir face aux temps que nous traversons. Jusqu’à présent la chute de l’Empire romain nous était contée comme la conséquence de la décadence de ses dirigeants et de son goût immodéré pour la luxure. Une vision un peu romancée et certainement moralisatrice de nos vices. Kyle Harper va plus loin que la vision humaine de ce déclin. Il nous l’explique en y intégrant des forces qui nous dépassent et qui pourtant sont le fruit de notre expansion, économique certes mais également territoriale et démographique. Car l’Empire romain s’est étendue jusqu’aux confins du monde connu et a entraîné avec lui l’ensemble de l’humanité, exceptée, cela va de soi, ceux d’Amérique échappant ainsi aux bouleversements provoqués par l’appétit romain. Ces forces sont celles que nous percevons de loin comme un bruit sourd qui nous accompagne dans chacune de nos actions. Ces bruits dérangeants sont les changements climatiques et les maladies pandémiques qui déjà du temps des Romains étaient perceptibles en arrière fond d’un monde de plus en plus interconnecté. Ainsi la peste antonine du IIIème siècle qui a vue éclore, de manière irrévocable, le Christianisme comme réponse religieuse face à...
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  • jusedda 27/08/2021
    Un livre plein d'actualité : changement climatique et pandémie dans un petit empire globalisé ont participés à sa chute... Un travail universitaire parfaitement chiffré et documenté, qui prend toutes les pincettes nécessaires afin de rappelé qu'il existe encore des coins d'incertitudes pour la discipline
  • sebito 27/04/2021
    Une synthèse dense de plusieurs données historiques et scientifiques, d'interprétations, qui couvre plusieurs siècles pour expliquer que la fin de l'Empire romain est due à un concours de circonstances humaines mais aussi environnementales. Un livre intéressant, bien écrit, bien documenté. Seuls les détails historiques un peu trop poussés quelques fois font qu'on peut décrocher de temps en temps pendant la lecture. Intéressant.

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