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La fabrique des pandémies
Préserver la biodiversité, un impératif pour la santé planétaire
Serge Morand (avec la collaboration de, préface de), Serge Morand (avec la collaboration de, préface de)
Collection : Cahiers libres
Date de parution : 04/02/2021
Éditeurs :
La Découverte

La fabrique des pandémies

Préserver la biodiversité, un impératif pour la santé planétaire

Serge Morand (avec la collaboration de, préface de), Serge Morand (avec la collaboration de, préface de)
Collection : Cahiers libres
Date de parution : 04/02/2021
« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la covid-19 relève du surréalisme, pas de la science ! », affirmait Luc Ferry en mars 2020, accusant... « Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la covid-19 relève du surréalisme, pas de la science ! », affirmait Luc Ferry en mars 2020, accusant les écologistes de « récupération politique ». Voilà un philosophe bien mal informé. Car, depuis les années 2000, des centaines... « Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la covid-19 relève du surréalisme, pas de la science ! », affirmait Luc Ferry en mars 2020, accusant les écologistes de « récupération politique ». Voilà un philosophe bien mal informé. Car, depuis les années 2000, des centaines de scientifiques tirent la sonnette d’alarme : les activités humaines, en précipitant l’effondrement de la biodiversité, ont créé les conditions d’une « épidémie de pandémies ».
C’est ce que montre cet essai, mobilisant de nombreux travaux et des entretiens inédits avec plus de soixante chercheurs du monde entier. En apportant enfin une vision d’ensemble, accessible à tous, Marie-Monique Robin contribue à dissiper le grand aveuglement collectif qui empêchait d’agir. Le constat est sans appel : la destruction des écosystèmes par la déforestation, l’urbanisation, l’agriculture industrielle et la globalisation économique menace directement la santé planétaire.
Cette destruction est à l’origine des « zoonoses », transmises par des animaux aux humains : d’Ébola à la covid-19, elles font partie des « nouvelles maladies émergentes » qui se multiplient, par des mécanismes clairement expliqués dans ce livre. Où on verra aussi comment, si rien n’est fait, d’autres pandémies, pires encore, suivront. Et pourquoi, plutôt que la course vaine aux vaccins ou le confinement chronique de la population, le seul antidote est la préservation de la biodiversité, impliquant d’en finir avec l’emprise délétère du modèle économique dominant sur les écosystèmes.
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EAN : 9782348054877
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 352
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782348054877
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 352
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

Fidèle à son objectif de rendre accessible au grand public des travaux universitaires méconnus, difficiles et importants pour l’avenir de la planète, la journaliste et réalisatrice Marie-Monique Robin a interrogé 62 scientifiques pour comprendre les causes profondes de la multiplication des pathologies infectieuses depuis le début du XXIème siècle. Car le constat est là : dans les années 1970, on en découvrait une tous les dix-quinze ans ; aujourd’hui au moins cinq par an. Tout le livre le démontre : ce sont nous, les humains, qui en sommes la cause.
Christian Chavagneux / Alternatives Économiques

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • gombishort 23/06/2023
    Sommes-nous entrés dans l’ère des « épidémies d’épidémies » ? Et si oui, comment en sortir ? C’est la question que pose Marie-Monique Robin à une soixante de chercheurs, épidémiologistes, virologues, écologues, anthropologues, au lendemain de la pandémie de Covid-19. Les réponses qu’elle obtiendra seront quasi unanimes : la multiplication des événements infectieux, et pour particulièrement des zoonoses (maladies issues des espèces animales), est due à l’activité humaine sur la biodiversité. Déforestation, fragmentation des habitats naturels par les routes, les barrages, pollution de l’eau ou de l’air, agriculture intensive… Ces phénomènes exercent une pression insoutenable sur les écosystèmes. Or, si la biodiversité représente un véritable réservoir de pathogènes, elle permet également d’assurer un effet dilution : du fait de la présence d’hôtes aux profils génétiques diversifiés, le passage de la barrière des espèces s’interrompt, ne se fait pas. Plus cette biodiversité s’érode, plus le risque d’exposer l’homme à de nouveaux pathogènes, à ce jour inconnu, augmente. Le pire, c’est qu’on savait : c’est ce que tous les chercheurs décrivent. Ce phénomène, cette interdépendance de la santé humaine, animale et environnementale, est documentée, prouvée depuis plusieurs décennies. Au cœur de cette inaction collective, il y a la marginalisation de l’écologie au sein des sciences, celle-ci étant considérée comme un sous-discipline alors qu’elle permet justement de bâtir les ponts nécessaires entre sciences fondamentales et sciences humaines. Il y a aussi le refus de remettre en question le modèle économique qui justifie la mise en danger des écosystèmes et sur lequel nos sociétés reposent. Et enfin, une croyance bien enracinée : celle que les technologies biomédicales et la recherche scientifique permettra de lutter contre les nouveaux risques infectieux. C’est une révolution totale qui est nécessaire, si l’on souhaite en finir avec cette épidémie d’épidémies. Et ça fait tout bizarre d’entendre des scientifiques appeler de leurs vœux cette révolution, se désespérer de la voir advenir et enfin parler d’effondrement. C’est un livre nécessaire, immensément éclairant, et qui invite l’humanité à se replacer à sa juste place, une espèce parmi les espèces dont la survie dépend du respect des équilibres miraculeux qui ont permis à la vie d’apparaître sur ce caillou perdu dans l’espace. Sommes-nous entrés dans l’ère des « épidémies d’épidémies » ? Et si oui, comment en sortir ? C’est la question que pose Marie-Monique Robin à une soixante de chercheurs, épidémiologistes, virologues, écologues, anthropologues, au lendemain de la pandémie de Covid-19. Les réponses qu’elle obtiendra seront quasi unanimes : la multiplication des événements infectieux, et pour particulièrement des zoonoses (maladies issues des espèces animales), est due à l’activité humaine sur la biodiversité. Déforestation, fragmentation des habitats naturels par les routes, les barrages, pollution de l’eau ou de l’air, agriculture intensive… Ces phénomènes exercent une pression insoutenable sur les écosystèmes. Or, si la biodiversité représente un véritable réservoir de pathogènes, elle permet également d’assurer un effet dilution : du fait de la présence d’hôtes aux profils génétiques diversifiés, le passage de la barrière des espèces s’interrompt, ne se fait pas. Plus cette biodiversité s’érode, plus le risque d’exposer l’homme à de nouveaux pathogènes, à ce jour inconnu, augmente. Le pire, c’est qu’on savait : c’est ce que tous les chercheurs décrivent. Ce phénomène, cette interdépendance de la santé humaine, animale et environnementale, est documentée, prouvée depuis plusieurs décennies. Au cœur de cette inaction collective, il y a la marginalisation de l’écologie au sein...
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  • chboun 09/06/2023
    Ces interviews avec plus de 60 chercheurs mis à l'écrit par la plume efficace de madame Robin est fascinant. Le discours est clair, limpide, les questions sont pertinentes et l'enjeu est colossal. On en ressors plus conscient que jamais, lucide, sur le monde d'aujourd'hui. La politique et l'économie vont faire sombrer et même si rien ne change, on ne pourra pas dire qu'on ne savait pas.
  • gerardmuller 22/05/2023
    La fabrique des pandémies / Marie-Monique Robin Cet essai de plus de 300 pages tend à démontrer de façon drastique que les activités humaines en précipitant l’effondrement de la biodiversité ont créé les conditions d’une épidémie de pandémies. Depuis plus de vingt ans, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme afin que l’humanité prenne conscience que la planète et par là-même l’humanité sont en danger. Un ouvrage extrêmement bien documenté avec la mise en évidence des travaux de centaines de scientifiques et des entretiens avec plus de soixante chercheurs du monde entier. Le constat est sans appel : la déforestation, avec pour corollaire la destruction des écosystèmes , l’urbanisation, l’agriculture industrielle et la mondialisation économique menacent dangereusement la santé planétaire. Cette destruction est à l’origine des zoonoses transmises par les animaux aux humains, avec pour exemple la fièvre EBOLA et la COVID 19 qui font partie des nouvelles maladies émergentes. Le meilleur remède : la préservation de la biodiversité impliquant d’en finir avec l’emprise délétère du modèle économique actuel. D’entrée l’auteure met l’accent sur le rôle des élevages intensifs, notamment dans des mégafermes d’animaux sauvages en Chine qui est la source majeure de sélection et d’amplification d’agents pathogènes à potentiel pandémique. Les exemples bien connus sont ceux de la fièvre aphteuse, de la grippe aviaire et de la grippe porcine. Les émergences croissantes de nouvelles maladie infectieuses sont associées en majorité aux interfaces entre animaux domestiques et faune sauvage. Ainsi il apparait que la pression qu’exercent les activités humaines sur la biodiversité crée les conditions d’une épidémie de pandémies. La destruction d’habitats naturels avec la déforestation en premier lieu favorise l’émergence de maladies virales, les autres facteurs étant la croissance démographique et l’urbanisation, le commerce et les voyages internationaux, et sans doute aussi le changement climatique. Sans oublier les monocultures intensives remplaçant les forêts disparues. Quand on détruit une forêt, on bouleverse profondément la diversité et le comportement des communautés animales qui y habitent créant en cela des territoires d’émergence. Il y a indubitablement un lien entre l’environnement, la santé animale et la santé humaine. Pour ce qui concerne le coronavirus, le réservoir naturel est une chauve-souris rhinolophe. Elle l’a transmis ensuite à un hôte intermédiaire avant qu’il ne touche l’homme. On a pensé comme hôte intermédiaire au porc, à la civette, au pangolin, au chat, à la vache…etc. le porc paraît le plus probable. Aujourd’hui, le virus de la Covid 19 est présent partout dans le monde, y compris chez nos animaux domestiques. Nous ne pourrons jamais nous en débarrasser. À ce jour on a identifié chez la chauve-souris, qui a un système exceptionnel, environ deux cents virus dont soixante pathogènes pour l’homme. Dans un autre ordre d’idée, l’auteure estime que les engrais et les pesticides chimiques favorisent les maladies infectieuses. Il faut savoir aussi que des milliers de virus et bactéries dorment sous le manteau de glace du permafrost de Sibérie depuis des millions d’années, contre lesquels l’humanité n’a aucune immunité. Et le climat se réchauffe… ! L’auteure dans sa conclusion affirme que si l’on ne change pas de paradigme économique en réduisant notamment l’industrialisation de l’élevage, on court à la catastrophe. Un ouvrage fort intéressant et très riche même si le style de l’auteure laisse se répéter des locutions lexicales peu orthodoxes. Je citerai les « du coup » à répétition, et les « au final », que l’académie ne reconnait pas. Quelques hors-sujet également à mon sens. Mais ce n’est pas le plus important bien évidemment. A lire assurément et facile à lire. La fabrique des pandémies / Marie-Monique Robin Cet essai de plus de 300 pages tend à démontrer de façon drastique que les activités humaines en précipitant l’effondrement de la biodiversité ont créé les conditions d’une épidémie de pandémies. Depuis plus de vingt ans, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme afin que l’humanité prenne conscience que la planète et par là-même l’humanité sont en danger. Un ouvrage extrêmement bien documenté avec la mise en évidence des travaux de centaines de scientifiques et des entretiens avec plus de soixante chercheurs du monde entier. Le constat est sans appel : la déforestation, avec pour corollaire la destruction des écosystèmes , l’urbanisation, l’agriculture industrielle et la mondialisation économique menacent dangereusement la santé planétaire. Cette destruction est à l’origine des zoonoses transmises par les animaux aux humains, avec pour exemple la fièvre EBOLA et la COVID 19 qui font partie des nouvelles maladies émergentes. Le meilleur remède : la préservation de la biodiversité impliquant d’en finir avec l’emprise délétère du modèle économique actuel. D’entrée l’auteure met l’accent sur le rôle des élevages intensifs, notamment dans des mégafermes d’animaux sauvages en Chine qui...
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  • Lolochoco 19/11/2022
    Livre passionnant. L'approche pluridisciplinaire dont nous entendons parler depuis longtemps est une voie pour sortir de l'impasse environnementale. Nous cloisonnons, exploitons la nature plutôt que de la préserver. Les équilibres sont rompus. Quand arrêterons nous de nous croire tout-puissant? Le meilleur reste à venir.
  • ladauphinette 08/10/2022
    ce livre peut paraître ardu de prime abord mais il se lit comme une enquête, avec des interviews et des scientifiques qui vulgarisent juste ce qu’il faut. j’ai enfin compris ce qu’était vraiment la biodiversité et son importance pour que l’on puisse continuer à habiter notre unique maison : la terre.
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