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C’est en 1954 qu’il commence sa carrière comme critique littéraire, puis devient rédacteur à la revue littéraire soviétique Novy Mir qui publiera en 1961 son premier texte Le Grand Filon, tragédie d'une vie ordinaire, qui lui vaut une presse importante. Le livre paraît dès 1963 chez Gallimard, chaudement recommandé par Louis Aragon. En 1969, paraît Trois minutes de silence, roman social sur la solidarité du monde des marins (Gallimard, 1978). Son ouvrage le plus connu, Le Fidèle Rouslan, tableau édifiant de l'univers concentrationnaire soviétique vu par un chien de garde, écrit au début des années 1960 ne sera pas publié en URSS avant la perestroïka. Il paraîtra en France en 1978 au Seuil qui publiera en 1986, Ne faites pas attention, maestro, roman satirique qui ironise sur la rivalité persistante entre le KGB et la police. Gueorgui Vladimov obtient le Booker Prize russe en 1995 pour Le Général et son armée, un roman sur la reconquête de Kiev après la Seconde Guerre mondiale (éditions de l’Aube, 2008). Lors du 4e congrès de l'Union des écrivains en 1967, il défend la liberté artistique et demande de débattre de la Lettre d'Alexandre Soljenitsyne sur les droits de l'écrivain. En 1977, il prend la tête de la section moscovite d'Amnesty International, qui était alors interdite en URSS. Constamment surveillé, menacé d’arrestation, il émigre en 1983 en Allemagne de l’Ouest. Revenu s'installer en Russie en 2000, Gueorgui Vladimov, ami de l'académicien Andreï Sakharov, connu pour être l'un des écrivains les plus courageux de sa génération, décède en Allemagne, à l'âge de 72 ans. Rapatrié à Moscou, il est inhumé au cimetière de Peredelkino.