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Le fidèle Rouslan
François Cornillot (traduit par)
Collection : Belfond Vintage
Date de parution : 12/01/2023
Éditeurs :
Belfond

Le fidèle Rouslan

François Cornillot (traduit par)
Collection : Belfond Vintage
Date de parution : 12/01/2023
La redécouverte d’un roman emblématique, de l’un des plus grands écrivains dissidents russes, injustement méconnu. Un texte qui n’a perdu ni de sa force ni de sa modernité. Ni, tragiquement, de son actualité.
« Sommes-nous une nation de chuchoteurs, d’ordures et de mouchards, ou sommes-nous un grand peuple ? »
 
À travers le portrait de Rouslan, chien de garde dans un goulag, Gueorgui Vladimov livrait un brûlot,...
« Sommes-nous une nation de chuchoteurs, d’ordures et de mouchards, ou sommes-nous un grand peuple ? »
 
À travers le portrait de Rouslan, chien de garde dans un goulag, Gueorgui Vladimov livrait un brûlot, description aussi fascinante que glaçante de l’enfer concentrationnaire et, au-delà, de l’atroce absurdité du système soviétique. Écrit au début des...
« Sommes-nous une nation de chuchoteurs, d’ordures et de mouchards, ou sommes-nous un grand peuple ? »
 
À travers le portrait de Rouslan, chien de garde dans un goulag, Gueorgui Vladimov livrait un brûlot, description aussi fascinante que glaçante de l’enfer concentrationnaire et, au-delà, de l’atroce absurdité du système soviétique. Écrit au début des années 1960, publié clandestinement en Allemagne en 1975 par une maison d’édition fondée par des réfugiés russes, puis en France en 1978 au Seuil, Le Fidèle Rouslan ne paraîtra en URSS qu’après la perestroïka.
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EAN : 9782714499226
Code sériel : 0007
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782714499226
Code sériel : 0007
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 140 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • JeanLouisBOIS 02/12/2023
    À hauteur de chien de garde. Le Fidèle Rouslan se présente comme un roman où le narrateur possède la faculté d’être à la fois humain et de pouvoir rentrer dans l’esprit d’un chien. On connaît donc l’intrigue par l’intermédiaire de ce que l’animal comprend. Rouslan est un chien de garde modèle de l’univers concentrationnaire soviétique. Contrairement à ce qu’on pourrait attendre, l’histoire se déroule juste à la suite de la sortie des camps et de la déstalinisation. Rouslan sort du camp sans trop comprendre ce qui se passe et continue de vivre au rythme de sa vie antérieure. Il interprète les faits et gestes des « bipèdes humains » en fonctions des directives qu’il a assimilées et fait appliquer par automatisme. On se trouve ainsi devant une vision particulière du goulag par un chien qui voit le monde comme une sorte de grand camp et par un décalage temporel entre le temps de la narration et le temps du camp, décalage qui est parfois à l’origine d’une sorte d’humour glaçant. On y sent aussi l’allégorie qu’on ne sort jamais totalement d’un camp. Cependant, on peut déceler un second thème étroitement lié au premier : celui de l’appel de la vie sauvage. En effet, en dehors du camp et sans la tutelle du maître, Rouslan ressent l’appel de la forêt, l’appel d’une vie axée sur la recherche de nourriture et de proies, de la lutte pour se les approprier, l’appel de la liberté. Alors, se fait jour un combat intérieur entre le besoin de répondre à ses instincts et l’orgueil de « rester fidèle au nécessités du Service », entre l’inconnu palpitant mais déstabilisant et les habitudes ennuyantes mais sécurisantes. Quel sera son choix ? On tient avec Le Fidèle Rouslan, un roman original, bien construit, qui demande à être lu jusqu’à la fin et dont la force se manifeste davantage par sa capacité d’évocation que par la description d’images ou de faits cruels, horribles ou monstrueux qui sont le lot de bien des romans de littérature concentrationnaire. À hauteur de chien de garde. Le Fidèle Rouslan se présente comme un roman où le narrateur possède la faculté d’être à la fois humain et de pouvoir rentrer dans l’esprit d’un chien. On connaît donc l’intrigue par l’intermédiaire de ce que l’animal comprend. Rouslan est un chien de garde modèle de l’univers concentrationnaire soviétique. Contrairement à ce qu’on pourrait attendre, l’histoire se déroule juste à la suite de la sortie des camps et de la déstalinisation. Rouslan sort du camp sans trop comprendre ce qui se passe et continue de vivre au rythme de sa vie antérieure. Il interprète les faits et gestes des « bipèdes humains » en fonctions des directives qu’il a assimilées et fait appliquer par automatisme. On se trouve ainsi devant une vision particulière du goulag par un chien qui voit le monde comme une sorte de grand camp et par un décalage temporel entre le temps de la narration et le temps du camp, décalage qui est parfois à l’origine d’une sorte d’humour glaçant. On y sent aussi l’allégorie qu’on ne sort jamais totalement d’un camp. Cependant, on peut déceler un second thème étroitement lié au premier : celui de l’appel de la vie sauvage. En...
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  • Tempsdelecture 13/02/2023
    Si en évoquant les camps de discipline et autres goulags, il y a bien un aspect auquel on ne pense pas forcément, c'est la présence d'une autre forme de gardiens, ces chiens qui accompagnaient leurs maîtres dans leurs tâches journalières : sélectionnés et élevés dans le but de suppléer leur maître respectif dans le gardiennage des prisonniers. Car si l'homme possède tout un éventail de moyens de dissuasion pour garder son prisonnier sous son joug, le chien possède ses propres qualités qui complètent bien ce tableau de bourreaux, À savoir un sens de la fidélité exceptionnel envers la personne qui lui sert de maître et un odorat développé, très utile lorsqu'il s'agit de débusquer les fuyards. Si l'on en croit l'article du Point de janvier 2013 qui fait état de différents témoignages, l'un d'eux de Sofia dénonce la cruauté de ces gardiens : "Ils nous repoussaient avec les chiens et les crosses de fusil lorsqu'on s'approchait de leur feu", ajoute Sofia. Les chiens ont été là, aux côtés des hommes, menaçants et agressifs et maltraitants, et prendre l'histoire sous le point de l'un de ces animaux, permet un autre point de vue sur les camps, le traitement des prisonniers.  S'il y a bien une chose qui caractérise Rouslan, c'est sa loyauté, inébranlable, à un maître qu'il vénère. À un point tel que non seulement, il ne met jamais aucune de ses décisions et ordre en question, mais il les devine, il les devance, il en est l'applicateur, la main agissante, zélée et sans faille : il ne fait pas bon de tomber dans les crocs du chien, qui n'éprouve aucune pitié. Au contraire, sa haine du zek et du prisonnier, il vit avec elle chaque jour, nourrie par celle de son maître, que l'on devine aussi impitoyable que sa bête, et empreint même d'un plaisir pervers à diriger, dominer et blesser. Par son insertion dans l'esprit du chien, doté d'une conscience à lui, Gueorgui Vladimov montre à quel point ces prisonniers étaient une catégorie de sous-hommes, sur lesquels même un animal avait le dessus. Une plongée encore une fois dans ces camps de Sibérie, une réflexion sous-jacente sur la sujetion du chien, à mi-chemin entre le prisonnier maltraité et le gardien maltraitant. Une dépendance affective à leur maître, pas loin d'être ce syndrome du Stockholm qui fait que les prisonniers s'attachent à leur geôlier, que même ces geôliers s'attachent à une autorité abusive : chacun est frappé d'une sorte d’aliénation qui les empêche de s'échapper et de revenir à leur vie et ce n'est pas le Râpé, ancien prisonnier, qui rate consciencieusement deux de ses trains pour rentrer chez lui, qui va démontrer le contraire. Lorsque la prison n'a plus de barbelés pour la matérialiser physiquement, et a même été détruite, elle peut continuer psychologiquement à enclaver les esprits, annihiler les volontés, effacer les personnalités. Et la liberté devient indésirable, source de craintes, où les individus ne sont plus nommés, mais réduits à des surnoms de Maître, l'instructeur, le Râpé. Une liberté que l'auteur a chèrement gagnée au prix de son exil.  Si la fidélité peut apparaître comme une qualité chez le chien quant à sa relation avec l'homme, l'auteur démonte le processus d’aliénation de Rouslan, depuis les derniers jours du camp jusqu'au sein de sa mère, le moment où il a été sélectionné, par son caractère rétif par rapport à ses sœurs et frères, par l'instructeur qui aura la charge de le dresser et conditionner. S'il y a bien une chose à retenir, c'est de voir à quel point, hommes comme animaux sont formatés. Un lavage de cerveau qui les maintient dans un état de soumission devenu naturel. Ce n'est pas tant à l'homme, son maître, le gardien, que la fidélité du chien va, une fois la trahison digérée, c'est une allégeance à ce qui est appelé le Service, le système idéologique qui maintient l'oppression stalinienne, auquel personne n'ose se rebeller ou a minima remettre en question, chacun des dominants - gardien, surveillant - se contente de jouir de la petite forme de pouvoir, aussi infime soit elle, qui leur ai confié. Comment ne pas voir dans ce roman, de la part d'un écrivain qui s'est ouvertement érigé contre toute forme de censure, une manière de la détourner et de la désamorcer en employant le point de vue d'un canidé.  Les vies de Rouslan et du Râpé, chacun se croyant le maître de l'autre, se rejoignent tragiquement dans l'impossibilité de sortir de leur rôle, des environnements du camp, la volonté propre de l'un et de l'autre ayant été mises à mal par leur vie au camp. Et un constat, de la part du canidé, assez sombre et triste, quoique réaliste, sur la réalité de relations et de la nature humaine qui se révèle à la lumière, et surtout à l'ombre, du camps de travail et de ses structures de domination et d'emprise sur déportés et autre personnel plus faible que soi, de contrôle et de perversion, quelquefois, certains finissent par en jouir de la souffrance, une drogue qui appelle au manque insatiable, jusqu'à en éprouver Rouslan, la plus fidèle des bêtes au Service jusqu'à sa mort. Andrei Sinyavsky dans son article "People and Beasts" (1975) dit ironiquement que Rouslan est l'image d'un héros communiste idéal : son honnêteté, son dévouement, son héroïsme, sa discipline en font un véritable porteur du code moral du bâtisseur du communisme. En même temps, Vladimov montre comment ces qualités idéales sont perverties dans une société communiste. Selon Andreï Gavrilov , il s'agit « d'une image d'un système inhumain qui détruit chez l'animal ce que l'on voudrait humaniser. »Si en évoquant les camps de discipline et autres goulags, il y a bien un aspect auquel on ne pense pas forcément, c'est la présence d'une autre forme de gardiens, ces chiens qui accompagnaient leurs maîtres dans leurs tâches journalières : sélectionnés et élevés dans le but de suppléer leur maître respectif dans le gardiennage des prisonniers. Car si l'homme possède tout un éventail de moyens de dissuasion pour garder son prisonnier sous son joug, le chien possède ses propres qualités qui complètent bien ce tableau de bourreaux, À savoir un sens de la fidélité exceptionnel envers la personne qui lui sert de maître et un odorat développé, très utile lorsqu'il s'agit de débusquer les fuyards. Si l'on en croit l'article du Point de janvier 2013 qui fait état de différents témoignages, l'un d'eux de Sofia dénonce la cruauté de ces gardiens : "Ils nous repoussaient avec les chiens et les crosses de fusil lorsqu'on s'approchait de leur feu", ajoute Sofia. Les chiens ont été là, aux côtés des hommes, menaçants et agressifs et maltraitants, et prendre l'histoire sous le point de l'un de ces animaux, permet un autre point de vue sur les camps, le traitement des prisonniers.  S'il y a bien une chose qui...
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  • Zazaboum 08/02/2023
    C’est à travers Rouslan, chien de gardiens de goulags, que Vladimov va raconter leur fermeture et la déstalinisation en marche ! L’idée est très bonne car malgré toute la délicatesse mise dans la narration du point de vue de Rouslan, celle-ci est glaçante et rend compte de ce qui se passait dans ces camps ! L’auteur n’a pas tenté de faire un humain du chien et ses pensées pourraient réellement être celles d’un être dressé, aimant et fidèle ! La torture a aussi fait partie de sa jeune vie afin qu’il soit tel qu’utile dans son “travail” pour le Service ! Rouslan est l’image du soviétique formaté, cadré, sans état d’âme ni pitié pour les internés ! Tout en étant une critique et une condamnation du régime, ce roman est poignant car la machine a été aussi destructrice avec les animaux utilisés à son strict déroulement et le fait qu’ils soient “jetables” une fois cette utilité disparue ! La signification des propos était très claire et ce livre a été interdit à la publication en URSS. Représentant d’Amnesty International, dissident, l’auteur dut émigrer en Allemagne de l’ouest quelques années plus tard. #LeFidèleRouslan #NetGalleyFrance Challenge Jeux en Foli...ttérature XIV Challenge ABC 2022/2023 Challenge Multi Défis 2023 Challenge Entre Deux volume 2023 Lecture Thématique février 2023 : Un animal C’est à travers Rouslan, chien de gardiens de goulags, que Vladimov va raconter leur fermeture et la déstalinisation en marche ! L’idée est très bonne car malgré toute la délicatesse mise dans la narration du point de vue de Rouslan, celle-ci est glaçante et rend compte de ce qui se passait dans ces camps ! L’auteur n’a pas tenté de faire un humain du chien et ses pensées pourraient réellement être celles d’un être dressé, aimant et fidèle ! La torture a aussi fait partie de sa jeune vie afin qu’il soit tel qu’utile dans son “travail” pour le Service ! Rouslan est l’image du soviétique formaté, cadré, sans état d’âme ni pitié pour les internés ! Tout en étant une critique et une condamnation du régime, ce roman est poignant car la machine a été aussi destructrice avec les animaux utilisés à son strict déroulement et le fait qu’ils soient “jetables” une fois cette utilité disparue ! La signification des propos était très claire et ce livre a été interdit à la publication en URSS. Représentant d’Amnesty International, dissident, l’auteur dut émigrer en Allemagne de l’ouest quelques années plus tard. #LeFidèleRouslan #NetGalleyFrance Challenge Jeux en Foli...ttérature XIV Challenge ABC...
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  • Christlbouquine 07/02/2023
    La mort de Staline a entraîné des changements en Russie et notamment, à partir de 1953, la libération des goulags. De nombreux geôliers se retrouvent donc sans emploi, mais aussi les chiens de garde qui les accompagnaient. C’est à l’histoire de l’un de ces chiens, Rouslan, que Gueorgui Vladimov va s’attacher. Une fois de plus, la collection Vintage des Editions Belfond permet de redécouvrir un incontournable de la littérature. Ce livre, écrit par un auteur dissident russe, n’a été publié dans son pays d’origine qu’en 1989 alors qu’il a été écrit en 1960 et publié en France en 1978. On ne peut qu’une nouvelle fois saluer le travail de réédition et la mise en lumière d’une œuvre qui mérite amplement sa place parmi les classiques de la littérature. Cette histoire russe à hauteur de chien est absolument passionnante. Rouslan est un chien qui a été spécialement dressé pour servir de gardien et pour qui le monde se divise en maîtres et en prisonniers. Quand il se retrouve hors du camp, totalement livré à lui-même et désœuvré, il tente par tous les moyens de revenir à cette configuration en s’attachant aux pas d’un homme dont il se considère être le gardien. Tout au long du récit, Gueorgui Vladimov revient sur les années staliniennes, sur les conditions de détention dans les goulags, sur la vie en Russie durant cette période à travers les yeux de Rouslan et son analyse canine des événements. Rouslan a toujours été un chien dévoué, faisant parfaitement son travail. Il n’a évidemment pas de notion de bien et de mal, il ne porte pas de jugements sur ce qui a été fait dans les camps. Il se contente de faire le travail pour lequel il a été programmé et se retrouve terriblement démuni lorsque son monde s’effondre. Gueorgui Vladimov pose ici un point de vue original, à la fois empreint de naïveté, car le monde des humains reste parfois très hermétique à Rouslan, et d’une grande justesse sur ce qu’ont vécu à la fois les prisonniers et les geôliers et sur l’époque qui a permis la mise en place d’un état totalitaire et l’emprisonnement de milliers de personnes pour des raisons parfois bien obscures. Un livre, et un auteur, à vite mettre dans nos bibliothèques ! La mort de Staline a entraîné des changements en Russie et notamment, à partir de 1953, la libération des goulags. De nombreux geôliers se retrouvent donc sans emploi, mais aussi les chiens de garde qui les accompagnaient. C’est à l’histoire de l’un de ces chiens, Rouslan, que Gueorgui Vladimov va s’attacher. Une fois de plus, la collection Vintage des Editions Belfond permet de redécouvrir un incontournable de la littérature. Ce livre, écrit par un auteur dissident russe, n’a été publié dans son pays d’origine qu’en 1989 alors qu’il a été écrit en 1960 et publié en France en 1978. On ne peut qu’une nouvelle fois saluer le travail de réédition et la mise en lumière d’une œuvre qui mérite amplement sa place parmi les classiques de la littérature. Cette histoire russe à hauteur de chien est absolument passionnante. Rouslan est un chien qui a été spécialement dressé pour servir de gardien et pour qui le monde se divise en maîtres et en prisonniers. Quand il se retrouve hors du camp, totalement livré à lui-même et désœuvré, il tente par tous les moyens de revenir à cette configuration en s’attachant aux pas d’un homme dont il se considère être...
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  • nanouche 19/10/2022
    "Dans ce petit square -tout comme au terrain d'exercice- deux hommes sans vie, couleur gamelle d'aluminium, se tiennent perchés Dieu sait pourquoi sur des socles : l'un, sans bonnet, à le bras tendu en avant, la bouche ouverte, comme s'il venait de jeter sa canne et s'apprêtait à ordonner : "rapporte!"; l'autre, coiffé d'une casquette, ne montre rien du bras mais a la main glissée sous le revers de sa tunique d'uniforme : tout, dans sa personne, laisse entendre que c'est à lui qu'il faut "rapporter"." Ecrit dans les années 1960, Le fidèle Rouslan a circulé en URSS sous forme de samizdat avant de paraître anonymement en Allemagne en 1975. Rouslan est chien de garde dans un camp du goulag. Après la mort de Staline (1953), les camps sont fermés petit à petit et les prisonniers libérés. Du jour au lendemain Rouslan se retrouve sans emploi et sans comprendre ce qui lui arrive. Alors qu'il tente de survivre et de donner un sens aux événements il se souvient de l'époque de son dressage et des années de Service qui ont suivi. A travers le personnage de Rouslan l'auteur nous présente la répression dans un camp du goulag, la mise au pas des prisonniers par la terreur. Le roman montre aussi comment, même après la libération physique, le formatage effectué sur les détenus et leurs gardiens, les violences qu'ils ont subies ou fait subir, les empêchent de s'adapter à une autre vie. L'interprétation personnelle que fait Rouslan des événements permet à l'auteur de jeter un regard sarcastique sur le régime totalitaire soviétique. J'ai apprécié cette lecture."Dans ce petit square -tout comme au terrain d'exercice- deux hommes sans vie, couleur gamelle d'aluminium, se tiennent perchés Dieu sait pourquoi sur des socles : l'un, sans bonnet, à le bras tendu en avant, la bouche ouverte, comme s'il venait de jeter sa canne et s'apprêtait à ordonner : "rapporte!"; l'autre, coiffé d'une casquette, ne montre rien du bras mais a la main glissée sous le revers de sa tunique d'uniforme : tout, dans sa personne, laisse entendre que c'est à lui qu'il faut "rapporter"." Ecrit dans les années 1960, Le fidèle Rouslan a circulé en URSS sous forme de samizdat avant de paraître anonymement en Allemagne en 1975. Rouslan est chien de garde dans un camp du goulag. Après la mort de Staline (1953), les camps sont fermés petit à petit et les prisonniers libérés. Du jour au lendemain Rouslan se retrouve sans emploi et sans comprendre ce qui lui arrive. Alors qu'il tente de survivre et de donner un sens aux événements il se souvient de l'époque de son dressage et des années de Service qui ont suivi. A travers le personnage de Rouslan l'auteur nous présente la répression dans un camp du goulag, la mise au pas des prisonniers...
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