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Les nouvelles solitudes
Date de parution : 25/10/2007
Éditeurs :
La Découverte

Les nouvelles solitudes

Date de parution : 25/10/2007

Crise des rôles masculins et féminins, précarisation des liens intimes, durcissement des relations entre les uns et les autres, reflet de celles du monde du travail. Un vaste panaorama des nouvelles solitudes de notre temps, à partir d'expériences vécues, par l'auteur du Harcèlement moral.

Dans toutes les sociétés développées, la montée de la solitude est devenue un phénomène social majeur. Alors que les interactions entre individus sont permanentes, voire envahissantes, de nombreuses personnes éprouvent...

Dans toutes les sociétés développées, la montée de la solitude est devenue un phénomène social majeur. Alors que les interactions entre individus sont permanentes, voire envahissantes, de nombreuses personnes éprouvent un sentiment douloureux d'isolement. Et, en même temps, beaucoup d'autres font le choix de vivre seules. Dans ce livre riche...

Dans toutes les sociétés développées, la montée de la solitude est devenue un phénomène social majeur. Alors que les interactions entre individus sont permanentes, voire envahissantes, de nombreuses personnes éprouvent un sentiment douloureux d'isolement. Et, en même temps, beaucoup d'autres font le choix de vivre seules. Dans ce livre riche de nombreux cas issus de son expérience clinique, la psychanalyste Marie-France Hirigoyen montre que cette réalité est le fruit d'une mutation profonde des rapports hommes/femmes, encore inaboutie.
Si les femmes ont enfin obtenu une autonomie nouvelle, dans le travail comme dans la sexualité, cette indépendance n'a pas été encore pleinement intégrée dans les mentalités. D'où une crise des rôles masculins et féminins et une précarisation des liens intimes : un mariage sur deux se termine par une rupture, surtout à l'initiative des femmes. On constate un durcissement des relations dans le couple, reflet aussi du durcissement du monde du travail. Et le surinvestissement dans la relation amoureuse s'accompagne d'une pratique croissante du « couple en CDD ».
Les périodes de solitude et d'abstinence sexuelle, souvent durables, conduisent à un recours accru aux sites de rencontres sur Internet ou aux « nouvelles thérapies », qui se révèlent le plus souvent illusoires. Alors que, explique Marie-France Hirigoyen, la solitude peut apporter énergie et inspiration : à tout âge, la solitude choisie, tout en restant disponible à l'autre, est une source de plénitude, un moyen de sortir de la superficialité d'une société dominée par le narcissisme et le culte de la performance.

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EAN : 9782707153289
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 216
Format : 135 x 220 mm
EAN : 9782707153289
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 216
Format : 135 x 220 mm

Ils en parlent

Dans toutes les sociétés développées, la montée de la solitude est devenue un phénomène social majeur. Alors que les interactions entre individus sont permanentes, voire envahissantes, de nombreuses personnes éprouvent un sentiment douloureux d'isolement. Et, en même temps, beaucoup d'autres font le choix de vivre seules. Dans ce livre riche de nombreux cas issus de son expérience clinique, la psychanalyste Marie-France Hirigoyen montre que cette réalité est le fruit d'une mutation profonde des relations hommes/femmes, encore inaboutie.
Le Bien public

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • croquemiette 03/05/2021
    La psychiatre Marie-France Irigoyen se propose de décortiquer la montée de la solitude dans notre société. Paradoxalement, grâce aux nouvelles technologies et notamment aux appli de rencontres, nous avons la possibilité d'être en contact permanent. Cependant, les individus sont ou se sentent de plus en plus seuls. Plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, et c'est une bonne chose, les femmes ont gagné en autonomie et l'institution du mariage est en déclin. Il en va de même pour le culte religieux et le monde syndical, qui contribuaient à créer du lien. Le monde du travail et le marché de l'amour sont devenus extrêmement compétitifs et basés sur la performance, ce qui peut être décourageant et usant. Dans ce contexte individualiste, la solitude est devenue banale. Souvent subie, elle est toujours mal perçue et peut amener une grande détresse à celles et ceux qui la vivent. De même, on peut se sentir «seul.e» en couple. L'auteure propose de se réapproprier ce nouvel espace vacant qui permet de se recentrer sur soi, de stimuler sa créativité et d'accéder à son intériorité. Apprenons à nous retrouver dans une chambre, seul.e.s, à ne rien faire. Les gens vivant seuls ne sont pas forcément les plus solitaires. Ils ont plus de temps et ont souvent une vie sociale plus riche que les gens mariés. La solitude n'est pas synonyme de tristesse et peut devenir une véritable source d'inspiration. Pour lire, pour écrire, pour créer ou simplement ne rien faire ! Riche en témoignages, c'est un essai fort intéressant mais qui nécessiterait une réédition. Il date de 2007 et beaucoup de choses ont changé depuis. Et une analyse post-confinement s'impose. La psychiatre Marie-France Irigoyen se propose de décortiquer la montée de la solitude dans notre société. Paradoxalement, grâce aux nouvelles technologies et notamment aux appli de rencontres, nous avons la possibilité d'être en contact permanent. Cependant, les individus sont ou se sentent de plus en plus seuls. Plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, et c'est une bonne chose, les femmes ont gagné en autonomie et l'institution du mariage est en déclin. Il en va de même pour le culte religieux et le monde syndical, qui contribuaient à créer du lien. Le monde du travail et le marché de l'amour sont devenus extrêmement compétitifs et basés sur la performance, ce qui peut être décourageant et usant. Dans ce contexte individualiste, la solitude est devenue banale. Souvent subie, elle est toujours mal perçue et peut amener une grande détresse à celles et ceux qui la vivent. De même, on peut se sentir «seul.e» en couple. L'auteure propose de se réapproprier ce nouvel espace vacant qui permet de se recentrer sur soi, de stimuler sa créativité et d'accéder à son intériorité. Apprenons à nous retrouver dans une chambre, seul.e.s, à ne rien faire. Les gens vivant seuls ne sont pas forcément les plus solitaires. Ils ont plus de temps...
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  • Kenehan 03/11/2019
    Dans cet ouvrage, Marie-France Hirigoyen fait un tour d'horizon des solitudes. Solitudes au pluriel car il y a plusieurs façon d'être seul. Aussi bien dans la sphère privée que professionnelle ou sociale, l'auteure explore ce qu'est la solitude et notre rapport plus ou moins adapté à celle-ci à travers le genre, la consommation, la sexualité, la communication, etc. Que ce soit par choix, par dépit, par force ou autre, la solitude peut vite être un poids supplémentaire dans nos existences et même une source de souffrance. D'ailleurs, on a communément tendance à concevoir la solitude comme quelque chose de négatif, qu'il faudrait éviter, quitte à se connecter à tout prix aux autres, sur des réseaux sociaux notamment. Si l'analyse progressive de la solitude dans ses diverses formes et origines, illustrée fréquemment par des vignettes de patients, tend à soulever les problématiques liées à la solitude ; Marie-France Hirigoyen rééquilibre la balance en montrant et démontrant à quel point la solitude peut aussi bien être salvatrice que destructrice. Certes, la solitude peut être une source de souffrance, - encore que l'auteure tend à mettre en évidence l'existence d'autres problématiques à l'origine de la souffrance, masquées derrière la solitude - mais comme la nourriture ou l'activité physique, la solitude est nécessaire à une vie saine et épanouie. Un ouvrage intéressant et accessible qui va plus loin que l'aspect négatif souvent accolé à la notion de solitude. Marie-France Hirigoyen s'appuie sur sa pratique clinique pour étayer son propos, un point à la fois positif et négatif dans le sens où les témoignages se concentrent majoritairement autour d'une tranche d'âge restreinte. En effet, il s'agit pour les deux tiers d'hommes et de femmes à l'histoire de vie conséquente et donc dotés d'une expérience pleine des divorces, des carrières, etc. Il en ressort que les constats sur la solitude sont plutôt issus de bilans d'existences, pas forcément heureuses. Challenge MULTI-DÉFIS 2019 : Un essaiDans cet ouvrage, Marie-France Hirigoyen fait un tour d'horizon des solitudes. Solitudes au pluriel car il y a plusieurs façon d'être seul. Aussi bien dans la sphère privée que professionnelle ou sociale, l'auteure explore ce qu'est la solitude et notre rapport plus ou moins adapté à celle-ci à travers le genre, la consommation, la sexualité, la communication, etc. Que ce soit par choix, par dépit, par force ou autre, la solitude peut vite être un poids supplémentaire dans nos existences et même une source de souffrance. D'ailleurs, on a communément tendance à concevoir la solitude comme quelque chose de négatif, qu'il faudrait éviter, quitte à se connecter à tout prix aux autres, sur des réseaux sociaux notamment. Si l'analyse progressive de la solitude dans ses diverses formes et origines, illustrée fréquemment par des vignettes de patients, tend à soulever les problématiques liées à la solitude ; Marie-France Hirigoyen rééquilibre la balance en montrant et démontrant à quel point la solitude peut aussi bien être salvatrice que destructrice. Certes, la solitude peut être une source de souffrance, - encore que l'auteure tend à mettre en évidence l'existence d'autres problématiques à l'origine de la souffrance, masquées derrière la solitude - mais comme la...
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  • Tom_Otium 16/09/2016
    C'est presque un éloge de la solitude qu'écrit ici Marie-France Hirigoyen. La capacité d'être seul, apprise dans l'enfance, serait la clé pour être bien avec soi même. On pourrait ainsi ensuite développer un rapport plus sain avec les autres... ou pas. En effet beaucoup de personnes font aujourd'hui le choix d'une « solitude heureuse ». La solitude serait même une tendance lourde, ou plutôt légère, d'une humanité qui voudrait se libérer de liens pouvant être oppressants. L'auteure de « Le harcèlement moral » en sait quelque chose, les relations humaines sont faites de luttes de pouvoir et d'intérêts (financiers, affectifs, sexuels, reproductifs...). Nombre de nos contemporains seraient fatigués par ces négaciations et autres manipulations au quotidien. Aujourd'hui, avec notre niveau de vie et à l'époque du « sans engagement » on peut très bien vivre une « vie à la carte » et se trouver des amis pour un soir ou un amant pour une nuit. Cela se fait très facilement d'un point de vue pratique sur internet, on n'a que l'embarras du choix. Mais quel embarras ! Le monde du travail et la société de consommation sont à juste titre très critiqués : ils nous encouragent a être performant, exigeant ; critiquer, évaluer, consommer, jeter, zapper autrui, ainsi qu'à nous mettre en scène et en photos sur les réseaux sociaux et autres sites de rencontre où l'apparence et le narcissisme règnent en maître. Las de cette extension du domaine de la lutte, certains font alors le choix de l'ultra-solution radicale : être dans le non-choix, l'asexualité, le désengagement. Dommage que ce fait social total du mode de vie en solo ne soit pas plus développé dans le livre. Il est beaucoup question du couple ou plutôt des couples. Ce qui m'a parût paradoxal car le couple c'est pour moi l'inverse de la solitude mais qui s'explique par le fait que beaucoup de gens, des femmes notamment, se sentent seuls dans leur couple ou leur famille. Les témoignages sont absolumment passionnants. Ils émanent souvent de patients ayant un certain âge et un vécu parfois difficile (divorce, cohabitation, tensions, infidélités etc...) qui les a justement amené à consulter. Toute une génération de jeunes gens ont vu leurs parents divorcer et parfois se déchirer et ne veulent plus vivre ces galères. J'aurais préféré que Marie-France Hirigoyen parle un peu plus de cette jeune génération et de ces nouvelles solitudes à venir.C'est presque un éloge de la solitude qu'écrit ici Marie-France Hirigoyen. La capacité d'être seul, apprise dans l'enfance, serait la clé pour être bien avec soi même. On pourrait ainsi ensuite développer un rapport plus sain avec les autres... ou pas. En effet beaucoup de personnes font aujourd'hui le choix d'une « solitude heureuse ». La solitude serait même une tendance lourde, ou plutôt légère, d'une humanité qui voudrait se libérer de liens pouvant être oppressants. L'auteure de « Le harcèlement moral » en sait quelque chose, les relations humaines sont faites de luttes de pouvoir et d'intérêts (financiers, affectifs, sexuels, reproductifs...). Nombre de nos contemporains seraient fatigués par ces négaciations et autres manipulations au quotidien. Aujourd'hui, avec notre niveau de vie et à l'époque du « sans engagement » on peut très bien vivre une « vie à la carte » et se trouver des amis pour un soir ou un amant pour une nuit. Cela se fait très facilement d'un point de vue pratique sur internet, on n'a que l'embarras du choix. Mais quel embarras ! Le monde du travail et la société de consommation sont à juste titre très critiqués : ils nous encouragent a être performant, exigeant ; critiquer, évaluer, consommer, jeter, zapper autrui, ainsi qu'à nous...
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  • pyrouette 28/12/2010
    J'apprécie ses études et je lis tous ses bouquins. constat de l'individualisme dans notre société d'où ces nouvelles solitudes. Instructif
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    Marie-France Hirigoyen, sur la piste des Narcisse

    Psychiatre et psychothérapeute familiale, Marie-France Hirigoyen s'est fait connaître en tant que spécialiste de la victimologie, et grande pourfendeuse du harcèlement moral sous toutes ses formes. Dans Les Narcisse, elle s'intéresse à la maladie de notre époque, qui touche aussi bien les puissants décideurs que n'importe quel citoyen : l'amour de soi-même, au détriment de l'intérêt pour les autres, d'une nécessaire attention portée à son entourage.

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