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Les Quatre Coins du coeur
Date de parution : 19/09/2019
Éditeurs :
Plon

Les Quatre Coins du coeur

Date de parution : 19/09/2019
Comme bien des femmes de sa génération, Fanny voyait des protecteurs dans ses amants, idée disparue depuis belle lurette. Châteaux, cours, collines, ciel bleu pâle, fin d’été, la Touraine déroulait... Comme bien des femmes de sa génération, Fanny voyait des protecteurs dans ses amants, idée disparue depuis belle lurette. Châteaux, cours, collines, ciel bleu pâle, fin d’été, la Touraine déroulait ses charmes. « Que la France est belle, pensait Fanny, et que mon amour est beau… »
Ludovic était derrière elle,...
Comme bien des femmes de sa génération, Fanny voyait des protecteurs dans ses amants, idée disparue depuis belle lurette. Châteaux, cours, collines, ciel bleu pâle, fin d’été, la Touraine déroulait ses charmes. « Que la France est belle, pensait Fanny, et que mon amour est beau… »
Ludovic était derrière elle, l’avion sentait la bruyère, et le seringa, survolé d’assez près pour qu’on le respire. À un moment, Fanny fut envahie d’un désir si vif, dû à un souvenir si précis de Ludovic, qu’elle se tourna vers lui, et se détourna aussitôt, sans l’avoir même touché du bout des doigts. Cet empêchement, cette impossibilité, serait un des souvenirs les plus sensuels de sa vie amoureuse.
Les Quatre Coins du coeur est le dernier roman de Françoise Sagan. Subtil, résolument libre, empreint de son immense maîtrise, irrigué par sa passion des sentiments et de leur altérité. L’intelligence, le cocasse, cette élégance qui lui permet de passer sur les drames de manière si vive et si concise, tout se rencontre et nous permet de revisiter une vie de Sagan à laquelle rien ne manque dans ce roman inachevé, brut et bouleversant.
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EAN : 9782259278799
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 135 x 210 mm
EAN : 9782259278799
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 135 x 210 mm

Ils en parlent

« Sagan écrit bien entendu avec cet air dégagé, ne-bougez-pas-je-vais-m’en-fumer-une. On reconnaî­tra avec bonheur son humour, son détachement, son élégance et son peu de foi. »
Véronique Ovaldé / Le Monde

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • ludi33 16/12/2023
    Depuis son accident, Ludovic passe pour fou et sa femme le méprise. Emprisonné dans la bulle de sa famille bourgeoise, il voit l'arrivée de Fanny, sa belle-mère comme l'opportunité d'une liberté bienvenue. J'ai découvert Sagan il y a peu avec Des bleus à l'âme. Ici, on retrouve son style précis, direct et prenant qui rend son roman difficile à lâcher. Pourtant, laissé inachevé, il a été mis en forme par son fils. Et c'est là que vient la frustration, car si Denis Westhoff a corrigé le manuscrit de sa mère, il n'y a apporté aucun fin, laissant le lecteur aux portes de la fête, au sens propre, comme au sens figuré. J'aurais vraiment aimé savoir comment Sagan allait sortir de son histoire, ce qu'allaient devenir ses personnages, auxquels ont fini bien évidemment par s'attacher. Malgré cette frustration, je reste heureuse de ma lecture et continuerai à explorer l'oeuvre de Sagan.
  • Gaphanie 27/04/2023
    Quel dommage qu'il soit inachevé ! Je m'étais ennuyée avec Bonjour Tristesse et j'avais peur de m'ennuyer avec Les Quatre Coins du cœur, mais pas du tout ! J'ai fait connaissance avec horreur et plaisir mêlés de ces ordures qui composent la famille cresson, notamment le père, Henry, monstre de cynisme et d'égoïsme, bien concurrencé d'ailleurs par sa belle-fille Marie-Laure, quelle garce ! Ludovic est touchant, et l'histoire d'amour entre lui et Fanny, bien qu'inconvenante, est réellement belle. Quel dommage que Françoise Sagan se soit arrêtée juste avant que le scandale n'éclate ! J'aurais aimé "voir" la tête d'Henry, ça c'est sûr !
  • bdelhausse 24/02/2023
    Dernier roman posthume d'une autrice au style généralement peaufiné et impeccable. On considère que le roman est inachevé. J'ai surtout le sentiment que le roman n'a pas subi les lectures critiques et relectures de la même eau, propres à le faire passer la rampe de la publication. Cela dit, Plon (sentant peut-être l'aubaine financière) n'a pas rechigné à le publier, bien que beaucoup d'autres éditeurs ont décliné. C'est le fils de Françoise Sagan qui nous l'apprend en préface. Il nous apprend également qu'il a remanié le texte en apportant les "corrections qui semblaient nécessaires". Chacun sera juge de l'intérêt de procéder ainsi et du résultat. Le lecteur apprend aussi que l'intrigue a servi de base à un scénario pour un film qui n'a pas été réalisé. En fait dans la préface, tout est dit. Nous avons la principale qualité et le principal défaut du roman. Côté pile, un manque de style et un manque d'homogénéité du propos. Côté face, une intrigue très visuelle, quasi vaudevillesque, très cinématographique, avec des personnages forts et bien campés. Ce qui est nécessaire au cinéma. Je dis vaudevillesque... mais restons sereins... c'est quand même du boulevard huppé, stylé et vieille France, à la mode de Françoise Sagan. De quoi est-il question, alors? Nous sommes en Province. Une province chic (péteuse, pourrait-on dire). Ludovic Cresson revient après un long temps passé dans des cliniques spécialisées et entre les mains de médecins et psys. Accident de voiture, modification du comportement. On le dit fou. Son père, Henri, est une figure établie de la vie locale. Il aime les prostituées. Sandra, sa seconde femme, est de santé fragile et ferme les yeux. Philippe, le frère de Sandra, est de passage. Pique-assiette et dandy notoire, il est un peu sur le retour. Marie-Laure, femme de Ludovic, n'en peut plus de son mari, auquel elle refuse son lit. On fait pas mal chambre à part en province, visiblement. Les apparences doivent être sauves. Arrive alors Fanny, mère de Marie-Laure, pour organiser une party dans la propriété des Cresson. Tout est en place pour une triste comédie de moeurs. On pourrait faire du vrai boulevard, avec les décors de Roger Hart et les costumes de Donald Cardwell, ou l'inverse. On est plutôt dans un film de Jacques Deray ou d'Eric Rohmer. Les frivolités auxquelles certains protagonistes vont se livrer vont laisser un goût amer sur leur corps et leur âme. J'ai parfois retrouvé l'atmosphère des Âmes grises de Claudel. Chez les Cresson, les portes ne claquent pas, elles s'entrouvrent sur une tristesse morale, sur une sorte de désespoir mâtiné d'adultère et d'amour impossible. Tout le monde s'illusionne et essaie de donner à voir autre chose que la vérité. Peinture douce-amère d'une fin de règne bourgeoise. Je rejoins pas mal de commentaires, mais je retiendrai davantage la peinture de moeurs, l'ambiance d'une sordide banalité, les caractères complexes que le style qui laisse effectivement souvent à désirer.Dernier roman posthume d'une autrice au style généralement peaufiné et impeccable. On considère que le roman est inachevé. J'ai surtout le sentiment que le roman n'a pas subi les lectures critiques et relectures de la même eau, propres à le faire passer la rampe de la publication. Cela dit, Plon (sentant peut-être l'aubaine financière) n'a pas rechigné à le publier, bien que beaucoup d'autres éditeurs ont décliné. C'est le fils de Françoise Sagan qui nous l'apprend en préface. Il nous apprend également qu'il a remanié le texte en apportant les "corrections qui semblaient nécessaires". Chacun sera juge de l'intérêt de procéder ainsi et du résultat. Le lecteur apprend aussi que l'intrigue a servi de base à un scénario pour un film qui n'a pas été réalisé. En fait dans la préface, tout est dit. Nous avons la principale qualité et le principal défaut du roman. Côté pile, un manque de style et un manque d'homogénéité du propos. Côté face, une intrigue très visuelle, quasi vaudevillesque, très cinématographique, avec des personnages forts et bien campés. Ce qui est nécessaire au cinéma. Je dis vaudevillesque... mais restons sereins... c'est quand même du boulevard huppé, stylé et vieille France, à la mode de Françoise Sagan. De...
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  • Irisyne 15/10/2021
    J'ai lu "Les Quatre Coins du coeur" de Françoise Sagan Après un grave accident de la route et de lourds traitements psychiatriques, Ludovic s'est reconstruit... De retour chez lui, il réapprend à vivre, mais peine à trouver sa place dans la demeure familiale. Seule sa belle-mère, la lumineuse Fanny, semble lui montrer quelques signes d'intérêt… Ce roman, perdu dans un amas de dossiers, aurait pu ne jamais voir le jour, mais le hasard a du talent comme l'auteure iconique de ce manuscrit retrouvé in extremis, Françoise Sagan. Dans ce huis clos vaudevillesque dépeint avec audace et un humour caustique, on redécouvre le ton délicieusement saganesque de l'auteure. Son écriture lucide dépouille l'enveloppe de cette famille bourgeoise tourangelle dans laquelle évoluent des personnages désoeuvrés, avides de fortune ou d'amour. Elle passe au crible leurs sentiments et décortique avec pertinence les non-dits et les désillusions qui embrument leur coeur. … Un roman tout en délicatesse empreint d'une infinie mélancolie et un léger goût d'inachevé.
  • Bel-Ami 11/11/2020
    Comme toujours, en tombant nez à nez avec la couverture de ce roman, à mesure que je déchiffrais le nom de Sagan, mon esprit m'a suggérée qu'il s'agissait d'une opportunité de passer un excellent moment. En effet, il me semble que pour parler vulgairement, Sagan constitue une "valeur sûre". Il y a ce délicat et doucereux cynisme qui pénètre chacune de ses phrases. J'ai aimé la lâcheté de chacun des personnages. J'ai vu dans chacune de leur lacune, l'expression de notre propre qualité d'être humain. Une lecture que je conseille particulièrement en cette période trouble.
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