Bonjour tristesse : Le livre de Françoise Sagan

C’est mon premier Sagan, vive les boîtes à livres ! Pourtant j’en ai lus des classiques, grosse boulimie à l’aube de ma vingtaine, puis sporadiquement ensuite, mais Françoise ne m’a jamais tentée. Ça raconte la vie dissolue d’un père et sa fille. De manigances envers la dernière élue de monsieur. Un jeu puéril, une lecture peu exigeante. Certes c’est très bien écrit, remarquable même vu l’âge de l’autrice. Mais... c’est tout et je ne comprends pas qu’on en ait fait tout un foin. Ça pique en plus le foin. C’était mon premier Sagan, vive les boîtes à livres ! Je le garderai juste ocazou l’école se prenne l’étrange idée de le mettre au programme. Mais je pense que ce sera mon dernier.

Facile à lire. On entre facilement dans ce huis-clos familiale. L'écriture est rythmée, et on est facilement happé par l'intrigue mise en place par cette gamine de 17 ans. On y découvre plusieurs sentiments dont l'envie, la jalousie, l'amour mais celui-ci est bafoué par la tromperie et la malhonnêté des personnages. Je note finalement peu de morale et de valeur dans cette histoire.

J’ai vraiment adoré ce livre que j’ai lu sur la plage, sous le soleil brûlant de l’Espagne. Ça m’a mis dans une ambiance et téléporte dans la villa de Cécile. La fin m’a énormément surpris, surtout que le fil du livre était calme et plaisant. À RELIRE

En lisant ce roman, je sentais sur ma peau la caresse du soleil, le rythme doux du chant des cigales, et la morsure de la jeunesse capricieuse, désabusée et inconséquente. Le talent d’écrivain de Françoise Sagan s’exprimait dès ce premier roman, déjà immense, alors que l’autrice n’avait que 18 ans. Cécile, indomptable, a 17 ans, est orpheline de mère, et est élevée par son père, animé par le plaisir de vivre, par les femmes qu’il séduit sans jamais s’attacher… sauf à la dernière, qui sort du lot, par son intelligence, sa personnalité bien trempée et sa maturité. Cécile se sent délaissée, Cécile veut attirer l’attention de son père et demeurer le centre de sa vie. L’été devient un terrain de chasse pour cette adolescente. Du haut de ses 18 ans, Sagan décrivait avec une lucidité remarquable des relations aux émotions brutes, les teintant de reflets subtils, déposant adroitement toute la toxicité dont l’humain est capable. Intemporel, universel, ce roman s'est hissé au rang de chef d'oeuvre avec aisance. Juste dingue !