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Lettres d'hiver, lettres d'été
Date de parution : 16/02/2023
Éditeurs :
Belfond

Lettres d'hiver, lettres d'été

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Date de parution : 16/02/2023
Œuvre originale et émouvante, où l’essai emprunte le chemin de la correspondance, de la littérature et de la poésie, où l’intime côtoie le politique, Lettres d’hiver, lettres d’été est le... Œuvre originale et émouvante, où l’essai emprunte le chemin de la correspondance, de la littérature et de la poésie, où l’intime côtoie le politique, Lettres d’hiver, lettres d’été est le témoignage bouleversant de deux jeunes femmes d’aujourd’hui.


Le temps d’un hiver et d’un été, Maaï et Lucille, deux amies autrices, se...
Œuvre originale et émouvante, où l’essai emprunte le chemin de la correspondance, de la littérature et de la poésie, où l’intime côtoie le politique, Lettres d’hiver, lettres d’été est le témoignage bouleversant de deux jeunes femmes d’aujourd’hui.


Le temps d’un hiver et d’un été, Maaï et Lucille, deux amies autrices, se sont écrit pour se raconter leurs joies, leurs peines, leur travail d’écriture ; et pour Maaï, cet enfant qui ne vient pas quand Lucille, elle, a deux jeunes enfants et du mal à retrouver son équilibre.
Bercées par la chaleur de leur amitié, elles cherchent et trouvent les mots afin de comprendre ce qui se joue pour elles dans cette maternité qui se dérobe : la fatigue, les fausses couches, la honte, la solitude, l’envie de s’enfuir, la détresse parfois… Mais la joie aussi, l’amour, la mer Méditerranée si belle et si fantasque, les chansons de Dalida, les livres et ces stratégies de survie qu’on échafaude ensemble.
Ce qui n’était au départ qu’une conversation entre amies devient une quête essentielle et poignante, qui nous invite, toutes et tous, mères et non mères, à (ré)inventer des possibles qui nous soient justes.
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EAN : 9782714499288
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 336
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782714499288
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 336
Format : 140 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • SunsetAvenue 25/06/2023
    Ce livre est défini comme un essai sur la maternité. J'étais donc impatiente de le découvrir, puisque étant maman d'un bébé, le sujet me parle beaucoup. Ces lettres racontent le quotidien, les attentes et les deceptions des deux autrices : l'une est en plein post partum, elle tente de trouver sa place avec deux enfants en bas âge, elle tente de trouver une organisation et l'autre tente d'accepter ses différentes fausses couches et cette maternité qui ne veut pas venir. Cette correspondance qu'elles entament est une sorte de thérapie. Elles couchent sur le papier des maux qu'elles n'arrivent pas forcément à exprimer. Elles sont toutes les deux amies et se connaissent bien mais cela semble plus simple pour elles d'ecrire. A travers ces lettres, on ressent toute l'émotion qui les envahit, on ressent la tristesse, ou encore la joie qu'elles peuvent partager parfois. J'ai trouvé ces lettres très bien écrites, parfois même poétiques. De mon côté, j'ai une préférence pour les lettres d'hiver que j'ai trouvé plus personnelles, plus percutantes. Les lettres d'été s'apparentent plus à des réflexions plus généralistes. On retrouve le côté essai que l'on a un peu moins dans les lettres d'hiver. Elles s'appuient sur des expériences de femme, des podcasts, des témoignages. Parfois, l'équilibre entre le côté personnel de certains passages et le côté réflexion très généraliste est difficile à trouver. Cet essai est un essai intéressant, très bien ecrit, qui nous livre des pistes de réflexion sur la maternité. Ce livre est défini comme un essai sur la maternité. J'étais donc impatiente de le découvrir, puisque étant maman d'un bébé, le sujet me parle beaucoup. Ces lettres racontent le quotidien, les attentes et les deceptions des deux autrices : l'une est en plein post partum, elle tente de trouver sa place avec deux enfants en bas âge, elle tente de trouver une organisation et l'autre tente d'accepter ses différentes fausses couches et cette maternité qui ne veut pas venir. Cette correspondance qu'elles entament est une sorte de thérapie. Elles couchent sur le papier des maux qu'elles n'arrivent pas forcément à exprimer. Elles sont toutes les deux amies et se connaissent bien mais cela semble plus simple pour elles d'ecrire. A travers ces lettres, on ressent toute l'émotion qui les envahit, on ressent la tristesse, ou encore la joie qu'elles peuvent partager parfois. J'ai trouvé ces lettres très bien écrites, parfois même poétiques. De mon côté, j'ai une préférence pour les lettres d'hiver que j'ai trouvé plus personnelles, plus percutantes. Les lettres d'été s'apparentent plus à des réflexions plus généralistes. On retrouve le côté essai que l'on a un peu moins dans les lettres d'hiver. Elles s'appuient sur des expériences de...
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  • LouDeBergh 23/06/2023
    « Je voulais te raconter comment les mères se brisent et puis comment elles se relèvent. » C’est installée sur un banc, au bord d’un petit étang parsemé de nénuphars fushia que j’ai terminé Lettres d’hiver, lettres d’été, écrire la maternité de Lucille Dupré et Maaï Youssef. Je venais de nager une heure, goûtant à la joie de redécouvrir mon corps post-accouchement se déployer dans l’eau turquoise d’une piscine de quartier, et profitais de quelques instants seule – pour la première fois depuis deux mois. La veille, alors que mes joues ne cessaient de se mouiller de larmes et que mon cœur semblait vouloir déborder, j'en lisais d’une traite la deuxième moitié, constatant qu’après les mois d’embelli, je me remettais à vaciller et caressant l’idée qu’une nouvelle dépression du post-partum n’était peut-être pas si loin. Et à chacun de ces instants, je me disais que les mots qui emplissaient ce livre m’étaient adressés. À moi et à toutes les autres femmes qui, un jour où l’autre, avaient été enceintes et étaient devenues mères. Car la maternité est un sujet éminemment politique qui dépasse largement la sphère de l’intime. Et dieu qu’il est bon de le voir discuté, débattu, abordé, raconté, pleuré, hurlé ! Ainsi et seulement ainsi, dans nos cœurs inondés, la plaie pourra commencer à se refermer et la cicatrice à s’atténuer. Les grands textes savent tomber à point nommé. Nous trouver là où nous sommes. Un peu perdues, bouleversées, esseulées. Ils mettent des mots sur ce que nous sentons au plus profond de nous, ils enseignent, expliquent et livrent. Ils sont les cailloux qu’Hansel jette sur le chemin qui l’éloigne de sa maison, la boussole qui guide le marin, la main de l’amant qui attire son aimé·e à lui. C’est cet effet que m’a fait cet essai (découvert un peu par hasard, sur un fil d’actualité instagram), entamé quand tout allait (presque) bien, et terminé alors que le monde semblait s’effondrer autour de moi. Il a ouvert en mon cœur une porte que je croyais fermée et empli mon esprit d’une foultitude d’idées aussi salutaires qu’essentielles. Car comme le dit Lucille, « la maternité est un seuil où coïncident à la fois une force – créatrice, féconde, corporelle – et une zone fragile par excellence, où on est ébranlés, où nos structures profondes, physiques et mentales, bougent. » C’est si vrai, si palpable, si déroutant. Tout est si mouvant après un accouchement. Comme si marcher sur de la mousse était désormais notre quotidien. On peine à savoir à quoi s’accrocher et on nous le reproche, on respire à peine, on survit plus qu’on ne vit. C’est ce moment où « la frontière entre paranoïa, folie, instinct animal, réelle souffrance, devient ultra-fine ». Et c’est pour cette raison qu’il est nécessaire d’écrire à son sujet. Dans sa lettre du 10 juin, Maaï dit : « écrire sur la maternité est une manière de reprendre le pouvoir, de se mettre du côté de l’intensité qui nourrit, plutôt que du côté d’une intensité qui aspire ». Et puis il y a l’accouchement, ce point de bascule, cet instant où pendant quelques secondes/minutes/heures, on est convaincues, au plus profond de notre chair, que l’on va mourir. Là, maintenant. Frôler la mort – du moins dans notre esprit – est un moment fondateur. Rien ne peut plus être pareil ensuite. Les cartes ne peuvent qu’être rebattues. Car on a vu la vie s’échapper avant de réintégrer notre enveloppe. À ce sujet, je me souviens avoir été particulièrement touchée par les mots de la sage-femme française Chantal Birman, dans son livre Au monde, ce qu’accoucher veut dire : « Comme les hommes, les femmes naissent et meurent mais elles vivent en plus ce moment intermédiaire où se concentrent vie et mort. » Que la moitié de l’humanité expérimente cet extrême n’est pas anodin. En parler ne devrait pas l’être plus. Car c’est, au contraire, le fondement de tout. « Je ne vois pas comment on peut penser la maternité sans admettre qu’elle est intimement reliée à la question de la mort et que ça n’a rien de morbide de le dire, c’est juste un fait. Puisque c’est banal de dire des généralités sur le fait que la vie, c’est aussi la mort, et vice versa, pourquoi ça ne l’est pas de dire que l’expérience de la maternité – peu importe la forme qu’elle prend –, c’est une expérience charnière où vie et mort se tiennent proches l’une de l’autre ? Parce qu’il y a toujours un danger pour la mère et l’enfant au moment de l’accouchement, mais aussi parce qu’il est question de vivant et de passage. Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’on rejette cette dimension complexe de l’enfantement, une fois de plus, parce que nos sociétés patriarcales ont peur du pouvoir et de la force des personnes qui enfantent. » Le sujet, si intime soit-il, si personnel, est pourtant absolument politique. Il FAUT en parler. Car « le patriarcat est une force extrêmement efficace qui est parvenue à nous faire considérer tous les sujets « féminins » comme des sujets mineurs, frivoles, accessoires. La maternité en fait évidemment partie, et je trouve ça aussi scandaleux que ridicule, pour une infinité de raisons. Je ne me soucie plus de ces perceptions – je crois profondément à l’importance de ces sujets, et je compte bien les faire entrer l’un après l’autre en littérature. » Lucille Dupré et Maaï Youssef ne cessent de citer des autrices, des poétesses, des artistes qui toutes se sont approprié le sujet. Leur bibliographie, présentée à la fin de l’ouvrage, est exceptionnelle. Rassemblées, ces références constituent un matrimoine aussi grandiose que nécessaire aux femmes, mères, non-mères et militantes que nous sommes. Elles nous fournissent un socle, un appui et une vision. De quoi parvenir à « toucher la terre ferme » comme le dit si bien Julia Kerninon. Je n’ai pu m’empêcher d’être subjuguée par l’intelligence de leurs réflexions, l’immense bienveillance née de leurs échanges et la sublime sororité qu’ils faisaient émerger. Elles m’ont donné la force d’appréhender les mois et années à venir car « ça compte d’envisager l’enfantement et la maternité comme des moments où on découvre en soi de nouvelles forces, de nouvelles capacités. » La maternité nous brise un peu (beaucoup parfois), mais elle nous donne une force jusque là inconnue au bataillon. Une confiance en nos propres moyens, en les femmes que nous sommes. Et puis c’est beau quand un texte résonne avec notre histoire personnelle. À la fin du livre, dans la rubrique « Remerciements », Maaï écrit : « Créer aide à réparer. En fabriquant un livre, parfois on fabrique un enfant. » C’est ce que j’ai moi-même fait, à deux reprises, et croyez-moi, cela répare beaucoup. « Je voulais te raconter comment les mères se brisent et puis comment elles se relèvent. » C’est installée sur un banc, au bord d’un petit étang parsemé de nénuphars fushia que j’ai terminé Lettres d’hiver, lettres d’été, écrire la maternité de Lucille Dupré et Maaï Youssef. Je venais de nager une heure, goûtant à la joie de redécouvrir mon corps post-accouchement se déployer dans l’eau turquoise d’une piscine de quartier, et profitais de quelques instants seule – pour la première fois depuis deux mois. La veille, alors que mes joues ne cessaient de se mouiller de larmes et que mon cœur semblait vouloir déborder, j'en lisais d’une traite la deuxième moitié, constatant qu’après les mois d’embelli, je me remettais à vaciller et caressant l’idée qu’une nouvelle dépression du post-partum n’était peut-être pas si loin. Et à chacun de ces instants, je me disais que les mots qui emplissaient ce livre m’étaient adressés. À moi et à toutes les autres femmes qui, un jour où l’autre, avaient été enceintes et étaient devenues mères. Car la maternité est un sujet éminemment politique qui dépasse largement la sphère de l’intime. Et dieu qu’il est bon de le voir discuté, débattu, abordé, raconté, pleuré,...
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  • Vio_et_laines 12/06/2023
    « Œuvre originale et émouvante, où l’essai emprunte le chemin de la correspondance, de la littérature et de la poésie, où l’intime côtoie le politique, “Lettres d’hiver lettres d’été” est le témoignage bouleversant de deux jeunes femmes d’aujourd’hui » Énorme coup de cœur pour cet essai à deux voix, finaliste pour le Grand Prix des lectrices Elle, qui a failli ne pas voir le jour sous cette forme et que je n’aurais jamais découvert si @librairiemazette n’avait pas organisé cette dédicace avec les deux autrices… Ça fait beaucoup de Si, mais parfois les rencontres les plus inoubliables ne tiennent qu’ à ça justement. Les deux autrices sont amies de longue date, et se sont écrit pendant plusieurs mois. Elles se livrent de façon très intime sur leur maternité, avec ou sans enfants, sur le désir de celui qui ne vient pas, sur les fausses couches, sur la fatigue d’être mère, sur la culpabilité de « fuguer » ou l’acceptation de pouvoir se ressourcer loin de ceux qu’elles aiment, sur leur juste place et leur vulnérabilité etc… Ce qui a pu être vu comme gênant voir malsain pour quelques lecteurs ou lectrices d’être témoins aussi près de cet intime, a été pour moi une révélation sur certains points, un éclairage, je n’ai jamais lu un texte qui a autant fait écho en moi, jusqu’au lieux de vie des deux autrices puisque l’une vit au bord de la Méditerranée et l’autre sur celui du lac léman (ceux qui me connaissent comprendront) L’écriture est fine, le discours est intelligent, sourcé et riche de futures idées de lecture, c’est émouvant, c’est un coup de cœur ! Je le conseille +++ et particulièrement aux @fabuleuses_au_foyer qui s’interrogent et aident quotidiennement des milliers de mères et futures mères « Œuvre originale et émouvante, où l’essai emprunte le chemin de la correspondance, de la littérature et de la poésie, où l’intime côtoie le politique, “Lettres d’hiver lettres d’été” est le témoignage bouleversant de deux jeunes femmes d’aujourd’hui » Énorme coup de cœur pour cet essai à deux voix, finaliste pour le Grand Prix des lectrices Elle, qui a failli ne pas voir le jour sous cette forme et que je n’aurais jamais découvert si @librairiemazette n’avait pas organisé cette dédicace avec les deux autrices… Ça fait beaucoup de Si, mais parfois les rencontres les plus inoubliables ne tiennent qu’ à ça justement. Les deux autrices sont amies de longue date, et se sont écrit pendant plusieurs mois. Elles se livrent de façon très intime sur leur maternité, avec ou sans enfants, sur le désir de celui qui ne vient pas, sur les fausses couches, sur la fatigue d’être mère, sur la culpabilité de « fuguer » ou l’acceptation de pouvoir se ressourcer loin de ceux qu’elles aiment, sur leur juste place et leur vulnérabilité etc… Ce qui a pu être vu comme gênant voir malsain pour quelques lecteurs ou lectrices d’être témoins aussi près de cet intime, a été pour moi une révélation sur certains...
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  • Minouchka_books 16/05/2023
    Cet échange de mails sous forme d'essai traite du rapport à la maternité des deux autrices. Alors que Lucille Dupré la vit en tant que mère de jeunes enfants, son interlocutrice Maaï Youssef la vit à travers des grossesses non finalisées. Derrière deux situations très différente lié au rapport à l'enfant, on découvre des similitudes dans les ressentis et les peurs de ne pas correspondre à l'image de la bonne mère et par extension, de la femme modèle. Le post-partum pour l'une et son absence pour l'autre, permet aux deux autrices de se révéler sans filtres et surtout d'exposer leur ressentie sur cette période taboue. Plus généralement, les deux femmes évoquent leur vie, leur passé et la relation de couple. Cette lecture est très féministe, elle permet de dédramatiser certaines situations et est un exutoire. Le sujet de la maternité est au coeur des écrits mais il est aussi lié à d'autres thèmes, tels que le féminisme, le rapport homme/femme ainsi que le rôle supposé de la "bonne mère". Ces mails interposés sont d'une franchise et d'une justesse que les autrices ont tenu à garder pour montrer que la maternité est plus une situation singulière, propre à chaque femme, qu'un état universel.
  • quandleslivresnousparlent 13/05/2023
    Choisir de s’écrire pour se partager confidences et moments de vie. Se raconter en posant les mots sur papier au lieu de se les confier dans le creux d’une oreille au milieu d’une soirée ou d’une après-midi entre amies. S’écrire deux fois par semaine, c’est ce que deux amies ont décidé de faire pendant l’hiver de l’année dernière. Séparées par la mer, Maaï Youssef et Lucille Dupré se sont envoyées pendant deux mois leurs secrets, réflexions, cris du cœur, douleurs et mots d’amitié. Quand Maaï est à La Ciotat pour deux mois de résidence d’écriture, Lucille vit sur l’île de Porquerolles avec sa famille. Maaï doit faire face au deuil périnatal et à l’enfant qui ne vient pas. Lucille fait face au post-partum et à l’équilibre difficile à trouver avec deux jeunes enfants. Face à leur douleur, elles s’épaulent et se confient. Elles parlent de tout et de rien comme savent le faire les amies. Elles posent des mots bouleversants, sincères et très ancrés dans le quotidien de nombreuses femmes sur la maternité. Elles racontent les choix qu’on demande aux femmes, la difficulté de concilier famille et vie professionnelle, le sentiment de culpabilité, le désir d’écrire, le temps qui file et qu’on tente d’attraper pour trouver un moment à soi, un moment pour se réaliser en tant que femme et non seulement en tant que mère. Les lettres d’hiver sont très touchantes. Dans leurs écrits et confidences, nous ressentons leur sincérité, leur pudeur. Grâce à l’écriture, elles osent se confier, briser leur carapace et faire face à leur douleur. Les échanges se sont prolongés durant le printemps et le début de l’été 2022. Les lettres d’été m’ont moins touché. La douceur et la spontanéité de leurs confidences d’hiver ne se retrouvent plus dans ces échanges d’été. Les lettres évoquent leurs recherches, les auteurs lus. Leur style est plus maîtrisé et dans la retenue. Le rythme s’essouffle et le sujet autour de la maternité tourne en rond. Une deuxième partie qui m’a moins convaincu. Alors je retiendrai de cet essai, les lettres d’hiver, les confidences entre deux amies et leurs mots sincères et bouleversants qui ont résonné en moi. Choisir de s’écrire pour se partager confidences et moments de vie. Se raconter en posant les mots sur papier au lieu de se les confier dans le creux d’une oreille au milieu d’une soirée ou d’une après-midi entre amies. S’écrire deux fois par semaine, c’est ce que deux amies ont décidé de faire pendant l’hiver de l’année dernière. Séparées par la mer, Maaï Youssef et Lucille Dupré se sont envoyées pendant deux mois leurs secrets, réflexions, cris du cœur, douleurs et mots d’amitié. Quand Maaï est à La Ciotat pour deux mois de résidence d’écriture, Lucille vit sur l’île de Porquerolles avec sa famille. Maaï doit faire face au deuil périnatal et à l’enfant qui ne vient pas. Lucille fait face au post-partum et à l’équilibre difficile à trouver avec deux jeunes enfants. Face à leur douleur, elles s’épaulent et se confient. Elles parlent de tout et de rien comme savent le faire les amies. Elles posent des mots bouleversants, sincères et très ancrés dans le quotidien de nombreuses femmes sur la maternité. Elles racontent les choix qu’on demande aux femmes, la difficulté de concilier famille et vie professionnelle, le sentiment de culpabilité, le désir d’écrire, le temps qui file...
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