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L'Homme que vous aimerez haïr
Date de parution : 04/11/2010
Éditeurs :
Belfond

L'Homme que vous aimerez haïr

Date de parution : 04/11/2010

De Vienne la somptueuse, avant que ne sombre l'empire austro-hongrois, au clinquant Hollywood des années 1930, alors que s'amorce le passage du cinéma muet au cinéma parlant et que l'Amérique vit les premières heures de la Grande Dépression, grandeur et décadence d'un usurpateur de légende : le cinéaste Erich von Stroheim. Suspens, rebondissements et burlesque pour un roman sulfureux...

Assis devant ma glace, je me couvre le visage de poudre, comme pour le faire disparaître. Je m'efface derrière mon personnage. C'est lui qui, tous les jours, a le dessus....

Assis devant ma glace, je me couvre le visage de poudre, comme pour le faire disparaître. Je m'efface derrière mon personnage. C'est lui qui, tous les jours, a le dessus. Je souris de me voir ainsi fardé. J'ai toujours prétendu que je ne me maquillais jamais. Or tout le monde...

Assis devant ma glace, je me couvre le visage de poudre, comme pour le faire disparaître. Je m'efface derrière mon personnage. C'est lui qui, tous les jours, a le dessus. Je souris de me voir ainsi fardé. J'ai toujours prétendu que je ne me maquillais jamais. Or tout le monde me voit faire le contraire sans songer à m'objecter cet argument. J'affirme, et nul ne contredit. Ma logique l'emporte sur le bon sens, mon mensonge sur la vérité des autres. Je les fais douter d'eux-mêmes et de leur raison. Je suis un génie de l'apparence. Je ne me serai pas contenté de créer mes scénarios, j'aurai inventé ma propre vie, tel l'oiseau moqueur des contes pour enfants.

Hollywood, 1928. Le tournage du Bourbier réunit Von, Gloria et Jo. Alors que Von, le réalisateur, s'englue dans son scénario et prend un plaisir pervers à épier Gloria, un étrange corbeau amène le cinéaste à dévoiler les mensonges que depuis vingt ans il a tissés sur ses origines modestes et sa judéité. Le beau portrait de Von en aristocrate du défunt empire austro-hongrois pourrait bien se fissurer. Mais l'homme maîtrise son verbe avec autant de virtuosité que son image, et il n'est pas certain qu'en fin de compte se dévoile qui l'on croyait…

Librement inspiré de la rencontre entre Erich von Stroheim, Gloria Swanson et Joseph Kennedy, L'homme que vous aimerez haïr est une fantaisie cinglante portée par une écriture tirée au cordeau. Entre fiction et réalité, mystification et voyeurisme, l'invention d'un cinéaste de génie…

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EAN : 9782714442550
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 264
Format : 140 x 225 mm
EAN : 9782714442550
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 264
Format : 140 x 225 mm

Ils en parlent

"Cynisme et pessimisme pour un roman noir de premier ordre, grandeur et décadence d'un usurpateur fascinant, l'homme au monocle et au crâne rasé n'a pas fini de hanter les mémoires !" Valeurs actuelles

"Un bouquin truffé d'anecdotes... A découvrir." Paris Normandie

 "En parfaite harmonie avec son sujet, Joséphine Dedet se mue en formidable mystificatrice avec ce texte dont on n'est guère sûr qu'il s'agisse d'un roman. Tout y sonne juste, vrai, sincère. " Le Figaro magazine

"Une tragicomédie au parfum suranné parfaitement maîtrisée. " La voix du Nord

"Empruntant les pas de son héros, Joséphine Dedet tisse la toile de sa fiction en trempant sa plume au mythe et à la réalité Un aller retour composé comme un divertissement autour de Von, le démoniaque chef d'orchestre. "La Montagne

"Un roman à clés, "entre fiction et réalité, mystification et voyeurisme", dans la Hollywood de 1928, où l'auteure transpose librement la rencontre entre ces trois personnalités sur le tournage de "Queen Kelly". Une histoire (de corbeau) à la morale cynique : "La raison du plus faux est toujours la meilleure"." La Libre Belgique

 "Joséphine Dedet ressemble à ces footballeurs qui font le bonheur de leur coach car ils peuvent jouer à tous les postes. Elle est parfaitement à l’aise dans la progression narrative, dans l’esquisse des décors, dans les dialogues […] Les allers-retours entre le présent […] et le passé […] finissent par donner le vrai sens de ce roman, qui en acquiert une dimension psychologique fascinante. […] Quelle était la blessure de Von ? Lisez l’analyse du docteur Dedet… " Jeune Afrique

" En tout cas, le pari de Joséphine Dedet est tenu : on a aimé haïr Von. Que dis-je aimé ? adoré…" Jeune Afrique

"Le propos est intéressant et le récit agréablement cocace." La Liberté

"Que ce soient Stroheim, Jo Kennedy ou Gloria Swanson ou même Rose Kennedy, tous se sont perdus dans leurs propres miroirs [...] surtout le réalisateur, décadent et mythomane, seul personnage, au final, aimable, malgré ses provocations et le mépris qu'il porte à ses semblables." amandameyre.com

"L’homme que vous aimerez haïr est un remarquable roman qui, en plus de nous ramener aux origines du cinéma, nous plonge dans une histoire de faux-semblants qui rappelle, par sa perversion et sa mécanique voyeuriste, quelques glorieux huis clos." Fluctuat.net

"Le principal intérêt du roman tient dans ce jeu qui s'installe entre l'existence intime des personnages (Jo, Gloria, d'un côté, Von de l'autre) et leur façade sociale. Le film est un miroir de ces jeux d'images qui se brise quand Von tombe à court de scènes." Fluctuat.net

"Dedet sait donner la charge (tout sauf héroïque) quand il faut, mêlant l'humour pince sans rire, la cruauté et l'acidité des manipulations." Fluctuat.net

"C’est un roman divertissant et ténébreux, noir et plein de strass, amoral, qui est beaucoup plus moderne qu'on ne le pense, nous montre le virtuel de ce monde d'illusions, la décadence non seulement de la MittelEuropa que peut incarner Von, mais aussi d'une entredeux guerres où déjà le juif qu'est Von se cache sous des déguisements psychologiques et physiques." Réforme

"Joséphine Dedet avec L'homme que vous aimeriez haïr, est habitée d'une écriture, vive, pratiquant l'art du dialogue avec célérité, donnant vie à des personnages qui sont doubles, entre jeux et ventes. […] Remarquable et hallucinant." Réforme

"Pur bonheur d’originalité, d'inventivité, de qualité de langage, la mise en scène est toute théâtrale, un huis clos dans l'univers du cinéma des années 30." La Savoie

"On entre en scène, de plain-pied dans la peau du cinéaste (regard plein de justesse d'une femme sur la mécanique intime d'un personnage masculin trouble) et tout s'agite autour de soi. Le tourbillon de ce microcosme que sont le lieu d'un tournage et les relations comédiens, réalisateur, financier se fait piquant, vaudevillesque, subtilement pervers. […]Une belle réussite, bourrée d'énergie et de talent." La Savoie

"Erich Von Stroheim hante cet ouvrage comme il hantait ses films avec son physique et sa personnalité atypiques." Paris Match

"Dissimulateur, menteur, usurpateur, en supplément quelque chose de pervers hérité de Sacher Masoch, sous ces différents aspects est montre Eric Von Stroheim dans ce livre brillant." Service Littéraire

"Un brio infernal, chacun tirant la couverture à soi, pour le meilleur et pour le pire." Service Littéraire

"Joséphine Dedet revendique à la suite de Von Stroheim cette technique d’imbrication du vrai et de la fiction qu’il avait su mettre en scène aussi bien dans ses films que dans sa vie." e-litterature.net

"Joséphine Dedet évoque la rencontre de ces personnages mythiques […] avec une crudité qui surprend puis fascine." Royaliste

"Dialogues ciselé à l’or fin. Hommage à un cinéaste hors du commun." Focus Vif

PRESSE

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Griselda20116 06/03/2019
    Une de mes acquisitions en occasion. J'aime bien les romans se déroulant à Hollywood pendant les années d'avant-guerre.  Ce roman-ci est basé sur la vie d'Erich von Stroheim, un "monstre sacré" de l'époque et de sa relation avec Gloria Swanson et Joseph Kennedy, le père du "clan".  Si le fond de l'histoire est rigoureusement conforme à la réalité biographique, les dialogues sont inventés par l'auteure mais semblent correspondre à la situation telle qu'elle fut.  Le style est bon et pour une fois il n'y a ni fautes ni "coquilles". Le tout se lit aisément et rapidement, le récit étant bien enlevé
  • Lali 08/06/2011
    C’est au hasard des rayons, en ne cherchant rien de particulier qu’un titre, un sujet et un quatrième de couverture ont attiré mon attention. La photo de Gloria Swanson y était pour quelque chose, tout comme celle en médaillon d’Erich von Stroheim. J’ai d’ailleurs tout de suite pensé à Sunset Boulevard (connu en français sous le nom de Boulevard du crépuscule) où l’une interprète le rôle d’une actrice qui a connu la gloire du temps du cinéma muet alors que le second s’est glissé dans la peau d’un serviteur allemand, ironie du sort pour celui qui toute sa vie a bien insisté sur le fait qu’il était Autrichien d’origine et pas Allemand. Or, c’est plutôt à une Gloria Swanson et à un Erich von Stroheim d’une autre époque que nous avons affaire dans ce roman cinématographique, historique, social et psychologique de Joséphine Dedet. Celle où le réalisateur (qui fut aussi acteur et romancier) est connu sous le nom de « l’homme que vous aimerez haïr » alors que les films qu’ils réalisent sont amputés par la censure et qu’il dépasse constamment les budgets par ses extravagances. À l’heure où s’ouvre le roman, nous sommes en plein tournage du Bourbier (nom fictif donné au film pour les besoins d’allusions alors que le film n’avance pas, s’enlise même, tout en engloutissant des montants d’argent faramineux et que les cinéphiles connaissent sous le nom de Queen Kelly) alors que Gloria Swanson est à la fois la productrice du film et son héroïne. Ou plutôt un de deux investisseurs puisque l’autre producteur n’est nul autre que celui qui annonçait à tout venant que son fils aîné serait un jour le président des États-Unis. Joseph Kennedy en personne. Le mari de Rose, la fille du maire de Boston à qui il fit beaucoup d’enfants, dont un président, et qui, selon les rumeurs de l’époque, avait une aventure avec la grande star du cinéma muet qu’était Gloria avant que le cinéma parlant ne vienne changer la donne. Nous sommes donc en plein tournage. Des lettres anonymes circulent. Von Stroheim (qui est le narrateur du roman) improvise des scènes et des dialogues tout en espionnant les allées et venues tout comme les visites et les conversations de Gloria, sa voisine de chambre. Prêtre et putes, chantage, secrets, il y a dans le roman de Joséphine Dedet le climat glauque des films d’Erich Von Stroheim. Mais la censure n’est pas passée par là. Il n’y a donc pas de scènes coupées. Ce qui nous donne un roman irrévérencieux où travers, caprices et mensonges se disputent le haut de l’affiche alors que la carrière de réalisateur de Von Stroheim touche à sa fin. Un roman qui plaira aux cinéphiles, il va sans dire. À ceux qui aiment les romans historiques aussi. Même si la fiction prend ici le pas sur l’Histoire. Et même si tout ça n’a rien à voir avec Bruxelles, vous aurez envie de fredonner « C’était au temps du cinéma muet… »C’est au hasard des rayons, en ne cherchant rien de particulier qu’un titre, un sujet et un quatrième de couverture ont attiré mon attention. La photo de Gloria Swanson y était pour quelque chose, tout comme celle en médaillon d’Erich von Stroheim. J’ai d’ailleurs tout de suite pensé à Sunset Boulevard (connu en français sous le nom de Boulevard du crépuscule) où l’une interprète le rôle d’une actrice qui a connu la gloire du temps du cinéma muet alors que le second s’est glissé dans la peau d’un serviteur allemand, ironie du sort pour celui qui toute sa vie a bien insisté sur le fait qu’il était Autrichien d’origine et pas Allemand. Or, c’est plutôt à une Gloria Swanson et à un Erich von Stroheim d’une autre époque que nous avons affaire dans ce roman cinématographique, historique, social et psychologique de Joséphine Dedet. Celle où le réalisateur (qui fut aussi acteur et romancier) est connu sous le nom de « l’homme que vous aimerez haïr » alors que les films qu’ils réalisent sont amputés par la censure et qu’il dépasse constamment les budgets par ses extravagances. À l’heure où s’ouvre le roman, nous sommes en plein tournage du Bourbier (nom fictif donné...
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