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Maison des rumeurs
Anna Gibson (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 03/01/2019
Éditeurs :
Robert Laffont

Maison des rumeurs

Anna Gibson (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 03/01/2019
Le roman s’empare de la tragédie grecque dans une incarnation bouleversante de Clytemnestre, de sa fille Électre et de son fils Oreste.
 

Après le sacrifice de sa fille, une mère fomente la mise à mort de l’assassin. Enragée, elle crie sa joie de venger son enfant. Puis son fils est enlevé et...

Après le sacrifice de sa fille, une mère fomente la mise à mort de l’assassin. Enragée, elle crie sa joie de venger son enfant. Puis son fils est enlevé et passe des années en exil où, dans un douloureux monologue intérieur, il revit le meurtre de sa soeur. Au foyer,...

Après le sacrifice de sa fille, une mère fomente la mise à mort de l’assassin. Enragée, elle crie sa joie de venger son enfant. Puis son fils est enlevé et passe des années en exil où, dans un douloureux monologue intérieur, il revit le meurtre de sa soeur. Au foyer, il ne reste qu’une fille, obsédée jusqu’à la folie par la place démesurée qu’occupent les disparus dans le coeur de leur mère.
Clytemnestre, Oreste, Électre. Ils mêlent leurs voix en un choeur tragique pour raconter ce drame : l’assassinat d’Iphigénie par son père en échange d’une victoire à la guerre.
Dans des paysages sauvages qui rappellent les contrées isolées d’Irlande, Colm Tóibín donne aux héros et aux héroïnes du mythe grec une humanité bouleversante, inattendue, qui nous hante longtemps.

« Tóibín marie miraculeusement son respect pour les textes anciens à la sensibilité d’aujourd’hui. Une époustouflante modernité… » The Washington Post.
« Le drame intime de l’implosion d’une famille dans ces temps incertains où les dieux abandonnent les humains… » Publishers Weekly.

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EAN : 9782221203613
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 135 x 215 mm
EAN : 9782221203613
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 135 x 215 mm

Ils en parlent

« Colm Tóibín  parvient à faire du nouveau avec de l’antique, surprenant son lecteur plus habitué à ses romans contemporains, quoique chez lui l’histoire ne soit jamais très loin. »
Jean-Claude Perrier / LIVRES HEBDO

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • mamzellepotter 14/12/2020
    J'ai adoré cette immersion au sein de la Grèce antique. Dans ce roman, l’auteur nous plonge dans la découverte du destin des Atrides, qui fut très sombre. Une vraie tragédie grecque que j’ai adoré lire ! Pour avoir les Dieux et les Vents avec lui, Agamemnon sacrifie sa propre fille, Iphigénie, en offrande aux Dieux. Ceci avant de partir pour Troie. Sa femme va alors vouloir se venger avec une toge empoisonnée. Oreste, leur fils, voudra venger son père, à l’aide de sa sœur Électre. Mais ce n’est pas sans compter sur la colère des Dieux...C’est un roman que j’ai vraiment beaucoup aimé : je suis vraiment friande de la mythologie grecque et en plus, la plume contemporaine ici, rend cette lecture agréable. Si vous avez apprécié les romans de Madeline Miller, ce roman vous plaira sûrement ! Une très belle découverte donc, qui permet de découvrir un mythe d’une très agréable façon.
  • Kenehan 05/03/2019
    Des mythes anciens devenus au fil des siècles tragédies classiques au théâtre, Colm Tóibín en restitue l'essence dans ce qui s'apparente presque à un thriller psychologique. Les grandes figures mythologiques que sont Agamemnon, Clytemnestre, Iphigénie, Electre et Oreste, pour ne citer qu'elles, évoluent finalement dans un palais où se multiplient complots et autres stratagèmes politiques sous-tendus par un ardent désir de vengeance. Et bien que d'autres lieux se fassent scène de certains évènements, c'est ce palais qui vient tout à la fois incarner et générer une atmosphère lourde, étouffante, qui ne nous quitte plus jusqu'aux dernières lignes. D'autres murs s'érigent alors pour renforcer cette oppression qui pèse sur les protagonistes avec tous ces non-dits, ces mensonges, ces dénis, comme si cela ne suffisait pas que la rumeur et les oreilles aiguisées viennent déjà alimenter un climat malsain. Le palais est donc une prison dorée où chacun s'isole et s'enferme physiquement et symboliquement derrière des mots et des masques pour se protéger d'un autre diffus, capable du pire. Une menace constante qui, paradoxalement, du fait de l'architecture propice à la surveillance continue, incite à un rapprochement des corps, toujours dans l'ombre et le silence, pour mieux murmurer et comploter. Tout... Des mythes anciens devenus au fil des siècles tragédies classiques au théâtre, Colm Tóibín en restitue l'essence dans ce qui s'apparente presque à un thriller psychologique. Les grandes figures mythologiques que sont Agamemnon, Clytemnestre, Iphigénie, Electre et Oreste, pour ne citer qu'elles, évoluent finalement dans un palais où se multiplient complots et autres stratagèmes politiques sous-tendus par un ardent désir de vengeance. Et bien que d'autres lieux se fassent scène de certains évènements, c'est ce palais qui vient tout à la fois incarner et générer une atmosphère lourde, étouffante, qui ne nous quitte plus jusqu'aux dernières lignes. D'autres murs s'érigent alors pour renforcer cette oppression qui pèse sur les protagonistes avec tous ces non-dits, ces mensonges, ces dénis, comme si cela ne suffisait pas que la rumeur et les oreilles aiguisées viennent déjà alimenter un climat malsain. Le palais est donc une prison dorée où chacun s'isole et s'enferme physiquement et symboliquement derrière des mots et des masques pour se protéger d'un autre diffus, capable du pire. Une menace constante qui, paradoxalement, du fait de l'architecture propice à la surveillance continue, incite à un rapprochement des corps, toujours dans l'ombre et le silence, pour mieux murmurer et comploter. Tout cela dans un état de tension permanent qui frôle parfois le sexuel. Avant d'entamer cette lecture, je me suis lancé dans celle du "Testament de Marie", ouvrage qui patientait depuis un moment dans ma PAL, et qui me semblait nécessaire pour mieux appréhender l'auteur. En définitive, il en ressort sa capacité à capter un discours interne, à plonger dans l'intimité de personnages mythiques pour mieux les réinsérer dans une humanité qui nous est plus proche et qui peut faire défaut au format mythologique. Même le théâtre classique, pour le peu que j'ai pu en lire, me semble perpétuer cette aura particulière qui place ce genre de personnages dans une distanciation, un temps mythique inatteignable. Et j'ai beaucoup aimé cette manière qu'a Colm Tóibín de revenir à un matériau plus brut, l'émotion, la psychologie, et ce sans trahir le récit originel. Au-delà de ses portraits ciselés et de sa réécriture d'un mythe célèbre, "Maison des rumeurs" c'est aussi une mise en scène de la vengeance et de l'inévitable cycle de violence qu'elle induit chez celles et ceux qui la provoquent et/ou la subissent. Chacun y va de sa satisfaction personnelle au détriment d'une justice qui jamais ne peut se réaliser car jamais invoquée. Les uns après les autres, les Atrides tombent que ce soit par l'homicide, l'infanticide ou le matricide dévoilant ainsi la réalité de ce qu'est la vengeance : ni plus ni moins qu'une impasse qui en appelle à toujours plus de violence et de sang. Je remercie les éditions Robert Laffont et Babelio pour ce roman qui m'aura enfin mis le pied à l'étrier en ce qui concerne cet auteur irlandais qui me tentait depuis un petit moment déjà. Challenge MULTI-DÉFIS 2019 : Un roman choral
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  • LadyDoubleH 16/02/2019
    Il y a trois mille ans de ça (ou bien était-ce hier ?). Agamemnon se prépare à faire voile vers Troie avec son armée, pour venger l’honneur de son frère Ménélas et récupérer Hélène. Pour faire souffler le vent, les Dieux réclament le sang d’Iphigénie, la fille ainée d’Agamemnon. « Je te demande de m’épargner. Je demande à mon père ce qu’une fille ne devrait jamais avoir à demander. Père, ne me tue pas ! ». Mais le roi de Mycènes s’incline devant les oracles, et organise le sacrifice. Sa femme, Clytemnestre, ne le lui pardonnera pas. Maison des Rumeurs, c’est la tragédie grecque des Atrides, remise en scène par Colm Toibin. Comme il a fait revivre la mère de Jésus dans Le Testament de Marie (lire ma chronique par là), ici ce sont les voix de Clytemnestre, d’Oreste et Electre qu’il nous donne à entendre. Dans une maison où des gens ont vécu, leurs noms mille fois prononcés, il reste, après le départ de tous, comme un écho de leurs pas, de leurs voix. Des rumeurs. Des souvenirs. Maison des rumeurs en français, House of Names en version originale. Colm Toibin fait ici reprendre corps à ces traces, leur insufflant vie... Il y a trois mille ans de ça (ou bien était-ce hier ?). Agamemnon se prépare à faire voile vers Troie avec son armée, pour venger l’honneur de son frère Ménélas et récupérer Hélène. Pour faire souffler le vent, les Dieux réclament le sang d’Iphigénie, la fille ainée d’Agamemnon. « Je te demande de m’épargner. Je demande à mon père ce qu’une fille ne devrait jamais avoir à demander. Père, ne me tue pas ! ». Mais le roi de Mycènes s’incline devant les oracles, et organise le sacrifice. Sa femme, Clytemnestre, ne le lui pardonnera pas. Maison des Rumeurs, c’est la tragédie grecque des Atrides, remise en scène par Colm Toibin. Comme il a fait revivre la mère de Jésus dans Le Testament de Marie (lire ma chronique par là), ici ce sont les voix de Clytemnestre, d’Oreste et Electre qu’il nous donne à entendre. Dans une maison où des gens ont vécu, leurs noms mille fois prononcés, il reste, après le départ de tous, comme un écho de leurs pas, de leurs voix. Des rumeurs. Des souvenirs. Maison des rumeurs en français, House of Names en version originale. Colm Toibin fait ici reprendre corps à ces traces, leur insufflant vie et humanité. Les différents protagonistes ont à nouveau un coeur, une âme, des peurs, des motivations, des passions. Tout part du sacrifice d’Iphigénie, mais surtout de Clytemnestre, pour qui la douleur d’avoir perdu sa fille, et dans de telles conditions, dessille les yeux : les dieux ne sont plus. Elle décidera seule de se venger, de noyer ses tourments dans le sang de son époux. Quand il reviendra victorieux de Troie, elle l’égorgera. Colm Toibin interroge ce temps où les dieux ont commencé à détourner le regard des hommes – ou bien serait-ce l’inverse ? Comme dans Le Testament de Marie, c’est une mère déchirée qui parle au début de ce livre. « J’ai oublié tant de choses. Cependant l’odeur de la mort s’attarde ». Une mère dont l’enfant vient d’être sacrifié sur l’autel de la religion et de la politique, une femme qui refuse de se soumettre au consensus général. Marie ne dit pas ce qu’on veut entendre d’elle. Clytemnestre invente le libre arbitre. « Parmi les dieux, plus aucun ne m’apporte son secours, plus aucun ne surveille mes actions ni ne connaît mes pensées. Je ne les invoque plus. Je vis seule avec la certitude que le temps des dieux est révolu. ». Etre humain, être conscient, c’est aussi chercher en soi ses propres réponses. Colm Toibin interroge l’humanité profonde des êtres. A-t-on le choix de nos actes ? Par quoi sont dictés nos choix ? Les croyances, la tradition, le carcan de la structure sociale, ou serait-ce le rejet, la vengeance, le besoin de plaire, la peur de la solitude, de la mise au ban, le désir ? Quid de la liberté ? On peut lire aussi Maison des Rumeurs comme un récit d’aventures pittoresque écrit avec précision et fluidité, plein de rebondissements, de drames, de trahison, de manipulations, d’amour, de loyauté et de haines, tissé de personnalités et de sensibilités finement ouvragées, des incarnations bouleversantes dans une composition d’envergure. J’ai énormément aimé cette œuvre, sous toutes ses coutures ! Décidément, Colm Toibin est aussi bon dans tous les registres. Je l’adore. « Je vais mourir, il ne peut en être autrement. Je n’ai pas le droit d’être amoureuse de la vie. Aucun d’entre nous n’a le droit d’être amoureux de la vie. Qu’est-ce qu’une vie ? Il y en a tant. Tant d’autres, semblables à nous, viendront et vivront. »
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  • JeanLouisBOIS 13/02/2019
    Des héros démythifiés. Les Atrides sont connus dans la mythologie grecque antique pour être une famille maudite marquée par un destin tragique. Colm Toibin réalise dans son livre Maison des rumeurs une réécriture de ce mythe en s'appuyant sur quelques faits connus : sacrifice d'Iphigènie, assassinat d'Agamemnon au retour de sa victoire de Troie par sa femme Clytemnestre, meurtre de Cassandre, assassinat de Clytemnestre par son fils Oreste. Ces jalons mythologiques permettent à l'auteur de déployer une histoire romanesque en explorant les caractères des principaux personnages, en se mettant à leur place, en laissant son imagination remplir les vides. Cette démarche littéraire lui permet de forger un récit personnel qui découle de ces prémices et qui lui laisse une liberté suffisante pour une création à la fois rigoureuse et imaginative. On peut y discerner d'abord une réflexion sur le pouvoir. Égisthe et Clytemnestre sont prêts à tout pour y accéder, puis pour le conserver. En général, le pouvoir renforce le caractère dominant du personnage. Mais on s'aperçoit aussi que le personnage qui prend les commandes va modifier son comportement : c'est le cas de Léandre qui se révèle plus intransigeant et moins accommodant. C'est aussi pour l'auteur l'occasion de montrer la destruction... Des héros démythifiés. Les Atrides sont connus dans la mythologie grecque antique pour être une famille maudite marquée par un destin tragique. Colm Toibin réalise dans son livre Maison des rumeurs une réécriture de ce mythe en s'appuyant sur quelques faits connus : sacrifice d'Iphigènie, assassinat d'Agamemnon au retour de sa victoire de Troie par sa femme Clytemnestre, meurtre de Cassandre, assassinat de Clytemnestre par son fils Oreste. Ces jalons mythologiques permettent à l'auteur de déployer une histoire romanesque en explorant les caractères des principaux personnages, en se mettant à leur place, en laissant son imagination remplir les vides. Cette démarche littéraire lui permet de forger un récit personnel qui découle de ces prémices et qui lui laisse une liberté suffisante pour une création à la fois rigoureuse et imaginative. On peut y discerner d'abord une réflexion sur le pouvoir. Égisthe et Clytemnestre sont prêts à tout pour y accéder, puis pour le conserver. En général, le pouvoir renforce le caractère dominant du personnage. Mais on s'aperçoit aussi que le personnage qui prend les commandes va modifier son comportement : c'est le cas de Léandre qui se révèle plus intransigeant et moins accommodant. C'est aussi pour l'auteur l'occasion de montrer la destruction de milliers d'êtres humains, de verser des litres de sang devant nos yeux, de se complaire dans des récits de tortures, en un mot à faire du trash. Ce goût, cette délectation pour ces bas instincts affaiblissent considérablement la portée du livre : trop de sang complaisamment répandu rend peu crédible un roman de fiction et peut même parfois provoquer l'effet inverse de celui recherché. La religion et les dieux représentent le deuxième centre d'intérêt de ce livre. En effet, la plupart des Grecs (les anciens, les citoyens, Agamemnon, Electre, …) font le plus grand cas de ce qu'ils analysent comme étant des signes des dieux (victoires à la guerre, prise de pouvoir politique) beaucoup attachent même une grande valeur à ce qui nous apparaît comme de la superstition. Par exemple, les paroles publiques de malédictions proclamées haut et fort auxquelles ils accordent une efficacité d'autant plus redoutable qu'elle peut être différée. Cependant, pour les héros du roman, la remise en doute de ces dieux et de leur puissance leur permet à la fois leur actions impies et de mieux contrôler, pensent-ils, leurs sujets. Pour donner vie à ces figures de l'antiquité, Colm Toibin n'hésite pas à avoir recours à de nombreux dialogues et de décrire des faits et gestes de façon simple ce qui redonne une certaine « jeunesse », une certaine vitalité à cette histoire. Il conserve cependant une certaine réalité historique des mentalités grecques antiques (telles que nous les supposons plausibles). Ces deux pôles de son écriture ne l'empêchent pas de développer un imaginaire tout personnel. En résumé, un livre qui est un véritable roman à partir d'un fonds historique léger mais solide, un goût du trash discutable même pour les mentalités grecques antiques (infliger la mort sans l'accord des dieux était un acte impie), une réflexion intemporelle sur le pouvoir et les dieux, une écriture agréable et sans surprise ayant pour but d'humaniser et de rendre plus ordinaires ces héros et héroïnes de la Grèce antique et peut-être de les rapprocher de notre époque. On peut y voir une discrète incitation à (re)lire l'Orestie d'Eschyle, l'Electre de Sophocle ou d'Euripide; pourquoi pas ? NB : Lu dans le cadre de Masse Critique, merci aux Editions Robert Laffont.
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  • 0drey62 08/02/2019
    Tout d’abord je remercie la maison d’édition et Babelio, grâce à qui, via la masse critique, j’ai pu obtenir ce livre. Cela faisait longtemps que je voulais découvrir cet auteur en tant que passionnée de l’Irlande depuis un voyage là-bas. La plume de cet auteur est tout simplement magnifique. Le récit est divisé en plusieurs parties centrées sur différents personnages, chaque personnage ayant un style, une plume différente qui lui est attribuée. Le récit de la mère et de la fille se fait à la première personne ce qui nous fait rentrer directement dans leur chagrin, leur tristesse, leur folie… Alors que le récit de Oreste qui ne fait que subir son destin se fait à la troisième personne, comme si lui même voyait son récit de façon aussi détachée que nous la voyons. Clytemnestre, la mère est détruite par l’assassinat de sa fille par son mari, et assoiffée de vengeance. D’abord déterminée, prête à tout, elle s’enfonce ensuite dans sa tragédie, prise à son propre piège. L’auteur nous rend parfaitement sa force mais aussi sa fragilité, ses angoisses. Electre, digne fille de sa mère s’enfonce également dans sa propre folie, son propre monde, sa propre vengeance quand son frère lui ne... Tout d’abord je remercie la maison d’édition et Babelio, grâce à qui, via la masse critique, j’ai pu obtenir ce livre. Cela faisait longtemps que je voulais découvrir cet auteur en tant que passionnée de l’Irlande depuis un voyage là-bas. La plume de cet auteur est tout simplement magnifique. Le récit est divisé en plusieurs parties centrées sur différents personnages, chaque personnage ayant un style, une plume différente qui lui est attribuée. Le récit de la mère et de la fille se fait à la première personne ce qui nous fait rentrer directement dans leur chagrin, leur tristesse, leur folie… Alors que le récit de Oreste qui ne fait que subir son destin se fait à la troisième personne, comme si lui même voyait son récit de façon aussi détachée que nous la voyons. Clytemnestre, la mère est détruite par l’assassinat de sa fille par son mari, et assoiffée de vengeance. D’abord déterminée, prête à tout, elle s’enfonce ensuite dans sa tragédie, prise à son propre piège. L’auteur nous rend parfaitement sa force mais aussi sa fragilité, ses angoisses. Electre, digne fille de sa mère s’enfonce également dans sa propre folie, son propre monde, sa propre vengeance quand son frère lui ne fait que subir et se fait manipuler. Je ne connaissais pas ce mythe avant la lecture de ce livre je l’avoue mais j’ai adoré le découvrir ! Je vais me répéter mais la plume de l’auteur m’a totalement transportée, je l’ai trouvée tout simplement sublime ! Le seul point négatif que je donnerais c’est qu’à cause de la quatrième de couverture « Dans les paysages sauvages qui rappellent les contrées isolées d’Irlande…. » je m’attendais à une réécriture placée en plein milieu d’une Irlande magnifique, hors rien dans le récit ne permet de nous placer en Irlande plutôt qu’en Grèce ou ailleurs…. Bref, j’ai adoré découvrir ce mythe et cette plume, c’est sûr ce n’est que le premier livre d’une longue liste de livres de cet auteur que je découvre !
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