Le Maître : Le livre de Colm Tóibín
En 1895, Henry James est un écrivain établi et reconnu, qui ambitionne d'étendre sa notoriété au théâtre. Mais la première de sa pièce Guy Domville est un désastre... Humilié, il se réfugie en Irlande, fuyant la foule et l'agitation londonienne. L'auteur mondain et recherché choisit dès lors de se couper du monde pour se livrer à une introspection et une analyse minutieuses de ses souvenirs et de l'actualité. Peu à peu, ces réflexions semblent donner à son inspiration et à son style une nouvelle direction... Roman à l'atmosphère troublante, Le Maître est le poignant portrait d'un artiste en pleine réinvention et une fulgurante réflexion sur les mécanismes de la création.
" Portrait d'un mort vivant, d'un fantôme se nourrissant de fantômes, Le Maître donne magnifiquement à comprendre les essences d'une œuvre : c'est de la transformation de la vie en littérature que Tóibín parvient magistralement à restituer les mystères et les nœuds. "
Nelly Kaprièlian, Les Inrockuptibles
De (auteur) : Colm Tóibín
Traduit par : Anna Gibson
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Les libraires et les médias en parlent
Avis Babelio
lefaune
• Il y a 1 semaine
Biographie? Roman? les deux sans doute consacrés à un monstre sacré de la littérature anglo-américaine HENRY JAMES. Construit à la manière de Henry James, avec ses tournures d'esprit, sa lenteur distillée et ses fins jamais simples ou claires, ses angoisses, ses secrets inavouables totalement, ses familles aux rapports humains jamais simples et ses rapports à la société de l'époque, on peut dire que c'est une parfaite réussite. Cela donne envie de reprendre ses Histoires de fantômes ou le tour d'écrou ou ses nouvelles avec un oeil différent sur cet homme que nous connaissons si peu.
anne4
• Il y a 4 mois
Dans la tête du Maître ou Comment raconter une tranche de vie, celle d'un immense écrivain, en s'immisçant dans ses pensées les plus profondes ? C'est le très beau défi que Colm Toibin s'est lancé, écrivain que j'ai découvert récemment, et dont je ne connaissais pas la proximité et l' admiration qu'il avait pour Henry James. Une tranche de vie autour de Henry James, imaginée par Colm Toibin, de 1895 année de l'échec de sa pièce de théâtre Guy Domville, à 1900. Sans se mettre à la place de l'écrivain en utilisant le Je, Toibin suit la vie et les pensées de James à la 3e personne, invite à découvrir le processus de l'écriture du Maitre en imaginant sa vie et ses pensées intimes sur 5 ans ; on découvre un homme complexe, voué à son travail, tiraillé entre son pays d'origine (les Etats Unis) et son pays d'adoption (l'Angleterre), plein de doutes, hanté par le passé, entouré d'amitiés essentiellement féminines, plein de mélancolie avec les pertes de certains d'entre eux qui reviennent régulièrement le hanter. Un écrivain de l'intime qui, dans le récit de Toibin, s'est inspiré de son entourage familiale, amical et social ; son amie et écrivaine Constance Fenimore Woolson s'en émeut d'ailleurs en découvrant que deux amis proches de James ressemblent fortement à deux personnages d'un roman de James : "Vous m'avez présenté deux personnages de vos livres, écrivait elle. Je vous en suis reconnaissante mais je m'interroge : avez vous l'intention de me faire figurer dans le suivant ? " Colm Toibin semble habiter le grand écrivain américain, qui vit alors entre l'Angleterre et l'Irlande ; beaucoup de thèmes abordés dans le détail, très pragmatiques mais touchants (achat de sa maison de Rye, soucis domestiques, inquiétudes financières, passage à la sténotypie…) ou plus sensibles (sa famille, ses amis, ses jalousies, ses lâchetés, ses blessures…). On découvre sa famille bohème, ses 4 frères et soeur, notamment William et Alice, sa tante Kate, sa cousine chérie Milly, son amie romancière Constance etc, mais aussi son attention donnée aux jeunes enfants (qui nourrira entre autres le Tour d'écrou). Toibin nous immerge avec talent dans une époque faite de mille conventions, de correspondances riches d'informations et de sentiments, où les plus aisés voyagent en Europe, reçoivent leurs amis, un monde où amitiés, inimitiés et ragots se mêlent subtilement (ceux sur Oscar Wilde sont à la fois drôles et tragiques). Cette lecture donne les clefs probables de l'inspiration d'Henry James, et éclaire délicatement le mystère de son célibat. Et si cette « biographie fictionnée » s'est inspirée de l'oeuvre de James, de ses correspondances, carnets, essais, je ne peux qu'admirer le travail de Toibin pour rendre hommage au « maitre » de façon si intime, tout en reprenant à son compte le style de Henry James. C'est ici un hommage magnifique fait à un immense écrivain par un grand écrivain, et qui fouille au plus profond de l'âme et de la création de l'artiste : chapeau bas !
Spitfire89
• Il y a 6 mois
Colm Tóibín dans les pas de Henry James durant cinq années, une plongée dans son univers et son époque, on ne manquera pas d’informations sur cet Américain devenu anglais, un géant de la littérature tout ceci grâce a ses lettres et celles de sa famille, grâce à Leon Edel, une écriture romanesque où Tóibín ne montre pas le vieil écrivain à l’agonie. Le roman commence par le portrait d'Henry, personnage public qui se sent humilié de manière inattendue pour se poursuivre a son isolement de la vie publique en achetant une maison à Rye la "Lamb House". James a bel et bien eu une histoire d'amour avec une maison. Une lecture fascinante et intéressante.
Spineur
• Il y a 1 an
Le maître Colm Toibin Dans une langue magnifique et formelle, les événements marquants de la vie d'Henry James sont évoqués dans "Le maître". La relation particulière entre Henry et sa sœur Alice est presque magique sous la prose de Colm Toibin. Le combat entre la vie et la mort de son frère Wilky, grièvement blessé comme lors de l'assaut du fort Sumner au début de la guerre civile, est également très poignant. La courte vie de Minny Temple, sa cousine, qui a inspiré plusieurs héroïnes d'Henry James (Dasy Miller, Isabel Archer) est également bien réalisée. Moins réussie est sa tentative d'évoquer sa sexualité ambiguë qui peut être vraie ou non. La relation entre Henry James et l'écrivain Constance Woolson est également longuement évoquée mais semble presque vide. Il y a des scènes entières qui ne mènent absolument nulle part, un manque qui est amplifié par le ton formel utilisé par l'auteur tout au long du livre. L'auteur fait un effort intéressant pour relier certains des personnages d'Henry James à la personne avec laquelle il a vécu et à son expérience d'enfance. Sinon, cela ne correspond que partiellement à l’image que j’avais de ce merveilleux auteur. Par ailleurs, Henry James avait de nombreux amis parmi ses écrivains contemporains (Hawthorne, Stevenson, Tourgueniev, Zola, Flaubert, Maupassant, Daudet, le Goncourt. Ils ne sont même pas ici. Même si deux des onze chapitres se déroulent en Italie, ils ne sont pas les Le plus réussi. Cependant, la vie d'Henry James en Angleterre est joliment recréée. Au final, "Le maître" n'est pas un livre très passionnant même pour un fan club d'Henry James.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
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- EAN
- 9782264043160
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 432
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- Dimensions
- 179 x 111 mm
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9,50 € Poche 432 pages