L'épaisseur des âmes : Le livre de Colm Tóibín
Promesse trahie, aveux refoulés, abandon ou possession... D'une écriture envoûtante, Colm Tóibín signe avec L'épaisseur des âmes neuf histoires d'une subtilité rare, autour de la relation si singulière unissant les mères et leurs fils. Alcoolisme, remords, homosexualité les ont enfermés dans des silences qu'ils ne savent plus rompre... À travers ces face-à-face, ces dialogues muets d'une force dévastatrice et salvatrice, Tóibín pose l'universelle question des dévoilements et des secrets dont sont constitués ces liens mystérieux du sang.
" Colm Tóibín transforme les destins ordinaires en d'intenses moments de littérature. "
Sandrine Fillipetti, Le Magazine littéraire
Traduit de l'anglais
par Anne Gibson
De (auteur) : Colm Tóibín
Traduit par : Anna Gibson
Avis Babelio
gbert1
• Il y a 2 mois
Très beau recueil dont j’écris cette critique bien des années après l’avoir lu. Car je me souviens de deux nouvelles de ce recueil à travers les années. Et se souvenir de 2 nouvelles dauns un recueil 10 ans après, c’est beaucoup. L’une où un fils retrouve par hasard dans un pub sa mère qui chante là bien après qu’elle l’a abandonné, je ne dévoile pas la fin, qui est en accord avec ce texte d’une grande émotion, une grande sensibilité. Mon deuxième souvenir de ce recueil est encore plus fort, c’est une image dans un de ces fanaux ou phare qu’il y a au bout d’une jetée où un jeune homme, je crois, entend une conversation à propos de lui tenue par des amis. Là aussi sensibilité, émotion, sans doute de cette honte que beaucoup de nous ont connu, de ce désir d’être aimé et de ne pas l’être, de tous ces liens dans lesquels nous vivons et dont nous ne savons pas tant de choses. Je suis retombé sur ce recueil aujourd’hui car le nom de Colm Toibin est associé sur internet à celui de Sally Rooney parmi les écrivains irlandais notables d’aujourd’hui, Sally Rooney qui défend la Palestine.
herve_14
• Il y a 2 ans
Neuf nouvelles centrées sur la relation mère-fils, loin d'être toutes idylliques, à l'image de cette mère qui, en échange de quelques bières, balance à la police des informations sur son malfrat de fils. Toutes les nouvelles ne sont pas de la même qualité, mais certaines sont vraiment excellentes : la dignité d'une mère dont le fils est un prêtre pédophile, ce jeune homme face à la disparition de sa mère alcoolique, ou encore l'histoire de cette veuve endettée. On retrouve dans chacune des dissimulations, des vérités tues, jusqu'au moment où éclate la vérité, le plus souvent douloureusement. La machine est bien huilée - trop presque.
Bellonzo
• Il y a 11 ans
On aura du mal à me convaincre que "L'épaisseur des âmes" transcrit correctement le titre irlandais "Mothers and sons" pour ce très beau recueil de nouvelles de Colm Toibin, dont j’ai lu les, tous excellents, "Le bateau-phare de Blackwater", "Désormais notre exil", "La bruyère incendiée" et "Le maître Cher Maître". Composé de neuf histoires qui opposent une mère et un fils ce livre tisse une trame très fine sur ces rapports passionnels, jamais outrancièrement, plutôt musique de chambre qu'opéra wagnérien. Souvent en quelques phrases vers la fin de la nouvelle, pas à la Tennessee Williams à grand renfort de psychanalyse pesante, mais ponctuant une approche très sobre de la problématique familiale dans une Irlande moderne, pas trop cependant pour oublier la grande Histoire de ce pays. J’en citerai quelques-unes, ce livre confirmant la vitalité et la logique créative de ColmToibin. Un prêtre dans la famille, le terrible désarroi d'une dame âgée dont le fils, prêtre, vient d'avouer les pires perversions. En une vingtaine de pages, un affrontement qui n'en est pas un, et la dignité, au-delà, la dignité... "Famous blue raincoat", revoilà ce vieil imper bleu de Leonard Cohen, pour une variation sur les années folk et un ado qui décide de compiler en CD les vieux enregistrements de sa mère et de sa tante, du côté de Fairport Convention. Bouleversant témoignage sur ces années et les traces des aiguilles. C’est douloureux, sobre et intense. Sept pages suffisent pour faire "Un trajet", une mère ramène son fils dépressif au chevet de son père. Ecrire si bien et si serré laisse rêveur. Et "Une chanson" finit par les presque retrouvailles entre Noël et sa mère, celle-ci chantant une déchirante ballade, dans un pub, peut-être pour lui tout seul. Je vous laisse découvrir ce bien beau recueil dont une ou deux nouvelles m'ont cependant laissé de glace. C’est mieux ainsi, je ne goûte pas trop la perfection.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
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- EAN
- 9782264049124
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 304
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- Dimensions
- 177 x 108 mm
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8,90 € Poche 304 pages