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Nous, les Allemands
Diane Meur (traduit par)
Date de parution : 25/08/2022
Éditeurs :
Belfond
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Nous, les Allemands

Diane Meur (traduit par)
Date de parution : 25/08/2022
Lauréat du Dayton Literary Peace Prize, un court roman stupéfiant d’intensité, un texte riche, souvent dérangeant, sur un passé qui n’en finit pas de résonner.
 
Je n’ai pas été un nazi. Ce que je veux te raconter ne concerne ni des atrocités, ni un génocide. Je n’ai pas vu les camps de la mort et... Je n’ai pas été un nazi. Ce que je veux te raconter ne concerne ni des atrocités, ni un génocide. Je n’ai pas vu les camps de la mort et je ne suis pas qualifié pour en dire un seul mot. J’ai lu le livre de Primo Levi sur ce... Je n’ai pas été un nazi. Ce que je veux te raconter ne concerne ni des atrocités, ni un génocide. Je n’ai pas vu les camps de la mort et je ne suis pas qualifié pour en dire un seul mot. J’ai lu le livre de Primo Levi sur ce sujet, comme tout le monde. Sauf qu’en le lisant, nous, les Allemands, nous sommes obligés de penser : Nous avons commis cela.
 
Longtemps, les questions posées par Callum à son grand-père allemand sur la guerre sont restées sans réponse. Et puis, un jour, Meissner s’est décidé à raconter.
 
Sa vie de soldat sur le front de l’Est, les débuts triomphants, l’esprit de corps, l’ivresse des batailles, et puis le froid, la faim, la misère. Et surtout l’année 1944 quand lui et ses camarades ont compris que la guerre était perdue ; que tout ce en quoi ils avaient cru, tout ce qui les faisait tenir, l’appartenance à une nation, l’espoir d’une guerre rapide, les rêves de retour, tout était en train de s’écrouler ; que dans la déroute, les hommes ne sont plus des hommes ; que le désespoir vous fait accomplir le pire et que rien, jamais, ne permettra d’expier la faute de tout un peuple.
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EAN : 9782714495662
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 208
Format : 140 x 225 mm
Belfond
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EAN : 9782714495662
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 208
Format : 140 x 225 mm

Ils en parlent

"Un texte court, dense, fulgurant. L'hymne d'une nouvelle génération prête à vivre avec les fantômes du nazisme."
Léonard Desbrières / Le Parisien

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Nam 07/03/2023
    Voilà encore un autre pan de la Grande Guerre qui nous est conté et qu’elle bonne idée ! Ici, il n’est pas question de nazisme et d’extermination des juifs. Dans une lettre adressée à son petit-fils, le grand père nous raconte l’époque qu’il a passé sur le front de l’Est, à la conquête de la Russie et la débâcle qui s’en suit. On les suit, lui et ses quatre coéquipiers, dans leur quotidien, presque livrés a eux-mêmes alors que la guerre touche à sa fin et qu’ils se savent encerclés par les américains a l’Ouest et les russes a l’Est. C’est puissant, parfois violent, dérangeant. c’est la guerre. D’une certaine manière, on finit par s’attacher à ces personnages qui, dans toutes les atrocités qu’ils traversent, restent des hommes avec leurs doutes, leurs peurs, leurs certitudes et leurs envies de survivre. Des hommes qui font la guerre en reconnaissant toute l’absurdité de celle-ci, mais alors, pour de simples soldats, qu’y avait-il d’autre à faire ?
  • beckerkarin 06/03/2023
    « On a beau dire, c’est moi qui tenais le fusil, et cela ne changera jamais ». « J’ai lu le livre de Primo Levi sur ce sujet, comme tout le monde. Sauf qu’en le lisant, nous, les allemands, nous sommes obligés de penser: Nous avons commis cela. » Callum, le narrateur, est un jeune homme germano-britannique qui a souvent interrogé son grand-père allemand sur ses années de guerres passées au sein de la Wehrmacht et, longtemps, ses questions sont demeurées sans réponses. Un jour pourtant, le vieil homme accepte de se souvenir et il écrit à son petit-fils pour lui confier « sa guerre », ce qu’il a vécu, la peur, l’effroi mais aussi la culpabilité d’avoir, à sa propre échelle, participé à cette horreur. Loin de vouloir minimiser la responsabilité de l’armée allemande, l’auteur nous raconte précisément le conflit vu par les yeux d’un soldat contraint de se battre. Sans adhérer avec enthousiasme à l’idéologie nationale-socialiste, ce jeune homme de 19 ans débutera ce conflit en tentant de se motiver grâce à « l’amour de sa patrie », avant de découvrir, mois après mois, les abominations dont elle s’est rendue coupable. Il comprendra aussi que, si les décisions sont prises au... « On a beau dire, c’est moi qui tenais le fusil, et cela ne changera jamais ». « J’ai lu le livre de Primo Levi sur ce sujet, comme tout le monde. Sauf qu’en le lisant, nous, les allemands, nous sommes obligés de penser: Nous avons commis cela. » Callum, le narrateur, est un jeune homme germano-britannique qui a souvent interrogé son grand-père allemand sur ses années de guerres passées au sein de la Wehrmacht et, longtemps, ses questions sont demeurées sans réponses. Un jour pourtant, le vieil homme accepte de se souvenir et il écrit à son petit-fils pour lui confier « sa guerre », ce qu’il a vécu, la peur, l’effroi mais aussi la culpabilité d’avoir, à sa propre échelle, participé à cette horreur. Loin de vouloir minimiser la responsabilité de l’armée allemande, l’auteur nous raconte précisément le conflit vu par les yeux d’un soldat contraint de se battre. Sans adhérer avec enthousiasme à l’idéologie nationale-socialiste, ce jeune homme de 19 ans débutera ce conflit en tentant de se motiver grâce à « l’amour de sa patrie », avant de découvrir, mois après mois, les abominations dont elle s’est rendue coupable. Il comprendra aussi que, si les décisions sont prises au niveau des dirigeants, ce sont les individus qui les exécutent, dépassant souvent, à titre personnel, la cruauté inhérente à leurs actes. Il raconte ses années sur le front de l’Est, le pire sans doute, la solidarité entre militaires que tout sépare et que la situation réunie, l’épuisement, la peur qui mène à l’action absurde, mais aussi les horreurs inutiles dont sont capables certains, pensant peut-être se dédouaner par le fait que la guère justifierait tout. J’ai beaucoup apprécié cette lecture qui nous permet de découvrir ce conflit tel que l’a vécu un soldat allemand mobilisé et qui, sans réellement partager les idées de ses dirigeants, se retrouve malgré tout à combattre en leur nom. Loin de nier sa responsabilité ni les agissements dont il fut responsable, il exprime aussi la honte qui l’a poursuivi, la volonté, malgré tout, de reprendre une « vie normale » et la nécessité de témoigner, pour que les générations suivantes comprennent ce passé qui souvent les hante encore et puissent en tirer les leçons indispensables. Un livre qui bouleverse et qui dérange. Un livre qu’il faut lire.
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  • AgnesdeC 18/02/2023
    Callum, germano-écossais né dans les années 80, comme l'auteur, ne se souvient pas de la chute du mur de Berlin. Cependant, le souvenir de son grand-père, Opa, est encore vif, sa petite vie tranquille dans une résidence pour retraités du Sud de l'Allemagne, son bonheur d'accueillir son petit-fils chaque été, puis, avec les années, plus rarement. le souvenir également du silence d'Opa quand Callum lui a demandé de raconter « sa » guerre, commencée à 19 ans sur le front de l'Est. À la mort d'Opa, Callum reçoit une longue lettre. Son grand-père, jeune artilleur de l'armée nazie, raconte enfin le départ fleur au fusil, la pauvreté des contrées traversées, l'illusion d'une blietzkrieg facile et rapide. Puis viennent la désillusion, le dégoût de ses camarades, de lui-même, devant les épreuves traversées et infligées, la honte de son propre camp luttant sans cesse dans son esprit avec la conviction qu'il n'a pas choisi d'être là. Les interrogations sur ce qui a pu amener toute une armée, tout un pays, à approuver et participer directement ou indirectement à la Shoah. Le dialogue entre les réflexions de Callum à la lecture de cette confession, et les mots du vieux soldat désespéré, est traité avec sobriété et intelligence.... Callum, germano-écossais né dans les années 80, comme l'auteur, ne se souvient pas de la chute du mur de Berlin. Cependant, le souvenir de son grand-père, Opa, est encore vif, sa petite vie tranquille dans une résidence pour retraités du Sud de l'Allemagne, son bonheur d'accueillir son petit-fils chaque été, puis, avec les années, plus rarement. le souvenir également du silence d'Opa quand Callum lui a demandé de raconter « sa » guerre, commencée à 19 ans sur le front de l'Est. À la mort d'Opa, Callum reçoit une longue lettre. Son grand-père, jeune artilleur de l'armée nazie, raconte enfin le départ fleur au fusil, la pauvreté des contrées traversées, l'illusion d'une blietzkrieg facile et rapide. Puis viennent la désillusion, le dégoût de ses camarades, de lui-même, devant les épreuves traversées et infligées, la honte de son propre camp luttant sans cesse dans son esprit avec la conviction qu'il n'a pas choisi d'être là. Les interrogations sur ce qui a pu amener toute une armée, tout un pays, à approuver et participer directement ou indirectement à la Shoah. Le dialogue entre les réflexions de Callum à la lecture de cette confession, et les mots du vieux soldat désespéré, est traité avec sobriété et intelligence. Malgré les horreurs commises par Opa, l'on comprend que faire de tels choix à vingt ans ne peut pas être jugé simplement. L'on réalise l'absurde actualité de ces questionnements à l'heure de la guerre russo-ukrainienne, 80 ans après sur les mêmes territoires. J'ai été non seulement captivée par le sujet, mais également impressionnée par la maturité et le style d'Alexander Starritt. Un grand roman qui renouvelle totalement le paysage littéraire autour de la deuxième guerre mondiale.
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  • musemania 18/02/2023
    « Nous, les Allemands » est une lettre posthume d’un grand-père, Meissner à son petit-fils, Callum. Librement inspiré de sa propre histoire familiale, l’auteur, Alexander Starritt, offre un court roman où le lecteur se verra très souvent basculé et poussé dans ses retranchements. Écrit comme la réponse de ce grand-père, enrôlé après le lycée, à la question de son petit-fils quant à savoir ce qu’il a fait durant la guerre, celui qui ne se perçoit que comme un simple soldat et non un nazi va narrer essentiellement ses années passées sur le Front de l’Est. Il sera, ensuite, à la fin de la guerre, capturé par les Russes en Autriche et placé dans un camp de travail de prisonniers allemands en Russie. En lisant ce livre, je n’ai pas pu éviter de me rappeler la chanson de Jean-Jacques Goldman, « Né en 1917 à Leidenstadt », dont les paroles « (…) Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens. Si j’avais été allemand (…) » résonnent dans mon esprit. Le Titre « Nous, les Allemands » servira tout au long de l’histoire comme une ritournelle au fil des pages. À bien des égards, le roman prend la forme d’un témoignage au... « Nous, les Allemands » est une lettre posthume d’un grand-père, Meissner à son petit-fils, Callum. Librement inspiré de sa propre histoire familiale, l’auteur, Alexander Starritt, offre un court roman où le lecteur se verra très souvent basculé et poussé dans ses retranchements. Écrit comme la réponse de ce grand-père, enrôlé après le lycée, à la question de son petit-fils quant à savoir ce qu’il a fait durant la guerre, celui qui ne se perçoit que comme un simple soldat et non un nazi va narrer essentiellement ses années passées sur le Front de l’Est. Il sera, ensuite, à la fin de la guerre, capturé par les Russes en Autriche et placé dans un camp de travail de prisonniers allemands en Russie. En lisant ce livre, je n’ai pas pu éviter de me rappeler la chanson de Jean-Jacques Goldman, « Né en 1917 à Leidenstadt », dont les paroles « (…) Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens. Si j’avais été allemand (…) » résonnent dans mon esprit. Le Titre « Nous, les Allemands » servira tout au long de l’histoire comme une ritournelle au fil des pages. À bien des égards, le roman prend la forme d’un témoignage au travers de cette lettre posthume. J’ai vraiment ressenti des sentiments antinomiques lors de cette lecture, bien que passionnante, parfois très dure. Alors qu’il élude la connaissance à l’époque des camps de concentration et d’extermination, Meissner semble envisager la guerre à l’Ouest comme une sinécure par rapport à ce qui se déroulait à l’Est. Évoquant la question de la responsabilité ou de la culpabilité tant individuelle que collective, le narrateur suscite souvent des crispations pour son lecteur, comme cela a pu être le cas avec moi, tout comme pour Callum, son petit-fils. Ce dernier ne peut cesser de s’interroger pour savoir s’il saura continuer à aimer ce grand-père, connaissant sa participation à la Wehrmacht. On ne peut s’empêcher de s’imaginer à sa propre place, tout en n’éprouvant aucune empathie à l’égard de ce soldat. Ayant eu de la famille déportée et assassinée au nom d’une religion, cela a été un exercice parfois ardu. Pourtant, ayant déjà lu de très nombreux livres et essais sur la Seconde Guerre Mondiale, j’ai vu là une rare occasion de lire un récit du côté des coupables. Par cette capacité que l’auteur a eu de me faire ressentir autant d’émotions aux travers de ses mots, « Nous, les Allemands » sera sûrement un des livres qui m’aura marquée en ce début d’année et qui m’aura le plus retourné l’esprit. C’est pourquoi il n’est pas étonnant qu’il ait déjà remporté le Dayton Literary Peace Price, prix littéraire annuel des États-Unis “reconnaissant le pouvoir de l’écrit pour promouvoir la paix ». Lu pour le prix Bookstagram du Roman Etranger.
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  • Alexmotamots 13/02/2023
    Disons-le tout de suite, j’étais assez dubitative en refermant ce livre : où l’auteur avait-il voulu en venir ? Il m’a fallu une nuit de réflexion pour y vois clair. L’auteur de la longue lettre adressée à son petit fils Callum est un ancien soldat qui a fait la guerre de 39-45 à l’Est. De ces années de guerre, nous ne saurons rien. En revanche, il revient sur une action qui a eu lieu lors de la défaite et qui le fait encore souffrir. Et il en faut des pages, avant d’arriver à ce fait, somme toute assez anodin des années après : Meissnet et 3 acolytes, loin de leur garnison, ont tout fait pour retarder l’avancée des Russes, quitte à tuer. Et là, je me suis demandée : mais il avait déjà tuer des Russes et autres Polonais pendant la guerre. Pourquoi ceux-ci en particulier ? Parce que l’armée allemande était en pleine déroute, qu’ils auraient pu tout simplement rendre les armes. Mais, alors que le commandement était inexistant, ils ont continué le combat, tels de bons spartiates : Never retreat, never surrender. Meissner voulait sans doute nous rappeler ce qui fait de nous des humains : notre acharnement. Quelques citations : A l’Est, les prisonniers... Disons-le tout de suite, j’étais assez dubitative en refermant ce livre : où l’auteur avait-il voulu en venir ? Il m’a fallu une nuit de réflexion pour y vois clair. L’auteur de la longue lettre adressée à son petit fils Callum est un ancien soldat qui a fait la guerre de 39-45 à l’Est. De ces années de guerre, nous ne saurons rien. En revanche, il revient sur une action qui a eu lieu lors de la défaite et qui le fait encore souffrir. Et il en faut des pages, avant d’arriver à ce fait, somme toute assez anodin des années après : Meissnet et 3 acolytes, loin de leur garnison, ont tout fait pour retarder l’avancée des Russes, quitte à tuer. Et là, je me suis demandée : mais il avait déjà tuer des Russes et autres Polonais pendant la guerre. Pourquoi ceux-ci en particulier ? Parce que l’armée allemande était en pleine déroute, qu’ils auraient pu tout simplement rendre les armes. Mais, alors que le commandement était inexistant, ils ont continué le combat, tels de bons spartiates : Never retreat, never surrender. Meissner voulait sans doute nous rappeler ce qui fait de nous des humains : notre acharnement. Quelques citations : A l’Est, les prisonniers de guerre ne s’amusaient pas à monter des plans d’évasion ni à fabriquer de faux papiers : ils mangeaient leurs amis. (p.87) La honte ne s’expie pas : elle est une dette impossible à quitter. (p.91) … que l’Histoire est un kaléidoscope, peut-être, dont les fragments de verre coloré, certains russes d’autres allemands, se recombinent à l’infini. (p.199) L’image que je retiendrai : Celle de la femme de ménage russe employée par la maison de retraite où vit Meissner et dont il se prend d’amitié, essayant de lui parler russe avec le peu dont il se souvient.
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