Respirer le noir : Le livre de Collectif

3/5 R.J. Ellory, Le parfum du laurier-rose - Un flic rend justice lui-même. Le thème n’est pas nouveau, l'exécution pas plus, mais le talent d’Ellory suffit. 3/5 Sophie Loubière, Respirer la mort - Un frangin au nez finement développé, capable même de détecter les maladies. Une nouvelle proprette, agréable, mais à la fin évidente. 1,5/5 Franck Bouysse, Je suis un poisson - Un écrivain souffrant du Fish Odor Syndrome tente de conquérir la femme de sa vie. Nouvelle un peu longue, se servant, de plus, de la même fin que “Respirer la mort”. 2,5/5 Mo Malø, Cristal qui sent - Des explorateurs de l’impossible, une pierre qui développe l’odorat. Assez scolaire dans son approche. Quoique la finalité soit bien trouvée, il manque une véritable chute qui ne soit pas une légèreté circulaire. 2,5/5 Dominique Maisons, Deux heures et trente minutes - L’Élysée est en émoi, le pire peut se produire. Je n’ai malheureusement jamais ressenti la tension dans ce récit d'état qui avait pourtant du potentiel. 3/5 François-Xavier Dillard, Happy world - Des terroristes (non nommés) diffusent un gaz mortel dans un parc d'attraction. La famille que nous suivons se retrouve prise au piège. L'exécution est correcte, mais l'auteur évite de prendre des risques. Ça sent un peu le réchauffé, avec la scène finale n'ayant aucun impact de par sa sur-utilisation. 5/5 Adeline Dieudonné, Glandy - Un prolétaire alcoolique souhaiterait bien profiter du carnaval pour se hisser dans un bal masqué réservé au gratin de la ville, mais tout ne va pas se passer comme prévu. Une nouvelle géniale, fine de misérabilisme, qui se veut de plus basée sur un fait réel. 4,5/5 Hervé Commère, Le monde d’après - Un village en pleine récession. Alors, lorsque des parisiens viennent s'installer dans un nouveau lotissement de leur campagne, ça fait bouillir un père de famille sans emploi. Une autre nouvelle très forte, qui au moins ne se sert pas du covid comme d'une conclusion. 3,5/5 Vincent Hauuy, Miracle - En territoire SF, une technologie permettant de reconstituer des souvenirs en surfant notamment sur des odeurs. Le but : tirer au clair le meurtre de Maria. C’est réussi. 3,5/5 Jérôme Loubry, Les doux parfums du cimetière - Un garçon rend visite à sa mère au cimetière. L’idée me semblait de prime abord poussive pour jouer sur le thème, mais elle reste au final mignonne et bien assumée. 2,5/5 Chrystel Duchamp, L’amour à la mort - Sans son âme sœur, un homme n’a plus de raison de vivre. La manière d’aborder la chute laisse à désirer. 3/5 Barbara Abel Karine Giebel, Petit nouveau - Une drôle d’histoire de flacon de parfum, tirant son idée dans l’actualité. Le talent des deux autrices est bien présent, mais la nouvelle n’a étrangement pas fait mouche chez moi.

Respirer le noir, est un recueil de nouvelles noires d'auteurs de polar, sous la direction d'Yvan Fauth. 12 nouvelles sur le thème de l'odorat, c'est très sympa à lire et même si certaines sont meilleures que d'autres, dans l'ensemble c'est du niveau très bon, avec de l'originalité et du suspense.