Un clown dans un champ de maïs : Le livre de Adam Cesare

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Sonatine

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Kettle Springs, patelin du Missouri perdu au milieu des champs de maïs, est en proie à un véritable conflit de générations. D'un côté, des adultes qui ne supportent pas de voir bafouer leur ville et ses traditions. De l'autre, des teenagers qui ne pensent qu'à dénigrer ce trou paumé. C'est alors que Frendo, un mystérieux clown, décide de se joindre à l'affrontement en séparant leurs têtes de leurs troncs. Ce qui est très mal. Mais très agréable.

L'écriture ciselée d'Adam Cesare fait mouche et propulse cette histoire sur les rails d'un teen movie particulièrement jouissif. Très vite, le lecteur n'a plus qu'une envie : mettre la main dans un seau de pop corn et observer à quelle vitesse cette histoire va dégénérer.

De (auteur) : Adam Cesare
Traduit par : Justine Richard

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Leschroniquesdemercredi

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Le roman se déroule dans une petite ville du Missouri tiraillée entre des adultes qui cherchent à préserver les traditions et des adolescents qui veulent s’amuser et faire leurs propres expériences, comme toute jeunesse qui se respecte. Malgré ma phobie des clowns et mon côté trouillard, j'ai apprécié l'ambiance slasher / “teen horror movie” à l'américaine dans laquelle on retrouve bien les codes du genre : petite ville en pleine campagne, contraste entre jeunesse et traditions, tueur extravagant déguisé. L'environnement dans lequel évoluent les personnages est propice à l'ennui et à l'angoisse, le cadre et les décors sont bien décrits, l'ensemble est efficace. La montée en tension est lente, l'action en suspens, jusqu'à ce que survienne le carnage. À ce moment-là, tout s'enchaîne sans véritable répit et on se régale. Par ailleurs, le roman ne se contente pas de l’horreur pure, mais glisse des réflexions sur la jeunesse, les réseaux sociaux, le fossé générationnel, le besoin de s’affirmer ou de fuir. Ces éléments donnent un peu plus de profondeur au récit. Ceci étant dit, j'ai quand même parfois eu besoin de plusieurs relectures pour intégrer certains passages qui manquaient de clarté et qui paraissaient assez brouillons et un peu flous à mon cerveau d'aphantasique. Au final, c'est un roman qui reste dans les sentiers battus du slasher, même s’il les maîtrise. C'est distrayant, effrayant parfois, mais son originalité demeure plutôt limitée. Je pense néanmoins que je lirai quand même la suite à l'occasion. Pas sûr, en revanche, que je regarde l'adaptation cinématographique "La nuit des clowns", sortie cette année.

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Quentin_Tournon

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Bon on va faire simple. Au vu du titre et du résumé je m’attendais à un roman d’horreur bas du front, bête et méchant, dans la lignée des slashers des années 80. Et je n’arrive toujours pas à dire si j’étais dans le vrai ou pas. Oui ça demande quelques explications alors c’est parti. Un point révélateur c’est la construction du roman. On a une scène d’ouverture choc, qui plante le cadre et l’ambiance du roman de façon redoutablement efficace. Puis hop on saute dans le temps, un an plus tard, avec notre personnage principal qui emménage sur le lieu de l’action. Elle rencontre les différents protagoniste, découvre l’endroit, se fait des amis et bam le massacre commence, enchainant les scènes d'actions et de fuite jusqu’à la grande confrontation finale, puis re saut dans le temps pour voir la nouvelle vie des survivants tandis qu’on nous annonce que le menace n’est peut être pas définitivement écartée. Sur le papier, même sans jamais avoir vu le moindre slasher de votre vie vous conviendrez probablement que c’est un schéma très classique, pourtant le roman ne le suit que très superficiellement. Le premier meurtre arrive au bout de cent page (ce qui est assez tard pour ce genre d’histoire), le gros du massacre se concentre surtout sur des victimes plus ou moins anonymes, la narration s’attarde plus sur la psychologie de son personnage principal (et essai de le faire avec les autres) que sur les meutres à proprement parlé, la figure du tueur masqué mystérieuse est sacrifié à une intrigue qui va plus lorgner du coté du roman policier (dans le sens où l’enjeu et de comprendre qui est le tueur et pourquoi il tue)... Bref, si la trame de l’intrigue suit bien ce qu’on attend d’un slasher classique, son déroulé prend beaucoup de détours qui lui donne plus des airs de roman policier. Sauf que les différentes révélations sur le tueur n’ont rien de vraiment surprenantes et les motivations sonnent plus caricaturales qu’autre chose. Donc si on le prend comme un thriller, ça en ferait un mauvais thriller. Je préfère donc rester sur l’idée qu’il s’agit d’un slasher qui s'égare un peu en route, notamment en passant plus de temps sur ses personnages que nécessaire. Je parle de passer plus de temps sur ses personnages que nécessaire comme si c’était un défaut mais en réalité c’est étonnamment une des forces du roman. On se surprend en effet à s’attacher d’une manière ou d'une autre à la plupart d’entre eux et certaines morts peuvent faire un petit choc (c’était notamment mon cas lorsque mon personnage préféré est mort). Alors remettons nous bien dans le contexte du roman : on parle de personnages stéréotypés, avec des jeunes obsédées par Youtube, le sexe et faire la fête, et des adultes réacs, conservateurs et qui voient d’un mauvais oeil cette jeunesse qui ne pense qu’à s’amuser. Bref vous voyez un peu le tableau, et le roman n’hésite pas à cocher les cases des personnages types de ce genre d’histoire de façon assez frontale (la blonde populaire odieuse, le sportif beau gosse, le redneck solitaire…). Pourtant, si ces archétypes sont utilisés de manière très premier degré, l’auteur prend le temps de bien nous poser ses personnages comme des êtres humains. Des êtres humains aux caractères clichés oui, mais des êtres humains quand même. Bon des fois ça ne suffit pas, comme avec Cole, qui ne décolle jamais de son statut de beau gosse ténébreux et torturé. Je note toutefois à son sujet une petite surprise concernant sa fin, doublement bienvenue et qui pour le coup tord assez intelligemment les clichés de ce genre d’histoires. Enfin j’ajoute que cette humanisation ne concerne quasiment que les personnages adolescents (qui sont les personnages principaux mais même). Pour ce qui est des adultes c’est beaucoup plus compliqué. Je comprends ce que l’auteur a essayé de faire, mais je trouve le résultat peu convaincant. En gros la situation de base c’est celle que j’ai présenté : des jeunes épris de liberté et d’envie de profiter (de toutes les façons possibles) face à des adultes réactionnaires qui s’opposent frontalement à eux. Avec cette mise en place je m’attendais à une résolution assez simple à base de “tout le monde a un peu raison, trouvons un compromis” mais non. Adam Cesare (pour lui rendre ce qui lui revient) choisit très nettement un camp, celui de la jeunesse vous l’aurez sûrement compris. Les aspirations de la jeunesse deviennent alors une vraie revendication de liberté (heureusement sans dialogue gênant le verbalisant) notamment sur les questions de mixité. On oppose alors plus les jeunes fêtard contre les “vieux” qui veulent les empêcher, mais une jeunesse qui revendique sa liberté et ses droit (notamment sur les questions de genre, d’orientation sexuelle et de couleurs de peaux) face à des adultes réactionnaires et conservateurs, le roman allant jusqu’à citer directement le slogan “Make America Great Again” et oui je parle toujours d’un livre sur un clown tueur qui attaque des adolescents dans un champ de maïs. Donc oui l’auteur avait des choses à dire et a décidé de le faire, ce qui évite au roman de tomber dans le syndrôme “donner raison aux adolescents rebelles pour plaire aux lecteurs de cet âge” que je déplore souvent dans ce genre d'œuvre. Mais malheureusement cela va avec un traitement très caricatural de la majorité des personnages adultes du roman, ce qui peut être assez désagréable. Pour vous donner une petite idée, le seul personnage d’enseignant qu’on a dans ce roman est un vieil acariâtre autoritaire et qu’on découvre plus qu’à la limite de la psychopathe (promis ce n’est même pas vraiment un spoil). Je me doute que ce n’est pas l’objectif mais on en arrive à mettre sur un pied d’équivalence “renvoyer de cours les élèves qui discutent et sont sur leurs téléphones” et “estimer qu’il faudrait que quelqu’un massacre de manière sanglante ces mêmes élèves”. Sens de la mesure, je crie ton nom (et pour avoir moi-même travaillé comme surveillant en milieu scolaire, je suis particulièrement remonté contre ce genre de traitement). Bon il y a quand même un peu de nuance dans ce tableau et il faut pour ça que je parle du personnage principal. Sur le papier Quinn est très classique (rappelez-vous qu’on parle de personnages archétypaux) et dans l’ensemble sa personnalité reste assez lisse et standard. On ne sait finalement quasiment rien d’elle, sur ce qu’elle aime, sur ses aspirations et ses objectifs. Alors pourquoi j’en fait un bon point du roman ? Et bien parce que dans cette thématique jeunesse face au monde adulte, sa relation avec son père est une réussite quasi totale. Sur le papier il y a de quoi avoir peur : le père qui décide de déménager pour le travail, en pleine année scolaire, sans en parler à sa fille, qui du coup doit quitter la ville et ses amies pour aller vivre dans une ville perdue à la campagne et alors qu’elle se remet encore de la mort de sa mère quelques temps plus tôt. Normalement là vous voyez ce que cette mise en place peut avoir d’insupportable. Et bien vous serez peut être surpris d’apprendre que le roman slalom avec beaucoup d'élégance entre les clichés, pour nous donner une famille soudée qui se soutient malgré les difficultés et l’adversité. Quinn et son père son bien montrant surmontant ensemble le drame du deuil, se soutenant mutuellement et sans jamais entrer en conflit. Oui ça peut faire un peu “famille américaine parfaite” mais déjà, vu le message général du roman, on a vraiment pas cette impression et surtout… ben ça change et c’est agréable à voir. Donc j’approuve. Et j’en profite pour parler du traitement de la mort de la mère de Quinn, qui arrive à être superbement dramatique mais sans tomber dans le pathos excessif. Bref, là encore j'applaudis. Bon jusqu’ici vous me trouvez probablement très généreux avec le roman. Malheureusement j’en viens à son plus gros défaut, celui qui peut vraiment gâcher la lecture. Et ça me désole d’en arriver là, parce que c’est probablement ce qu’il y a de plus important et d’impossible à éviter dans un roman : le style de l’auteur. Bon je ne doute pas que la traduction n’a pas aidé, mais le fait est que le style est vraiment, vraiment, VRAIMENT très compliqué. Les formulations sont régulièrement assez flous, l'enchaînement des actions est parfois très confus et fréquemment on ne sait plus de quel personnage nous parle la narration. On se retrouve donc au moins une fois par chapitre (et encore je suis gentil) à relire quatre ou cinq fois un paragraphe pour essayer de comprendre ce qui se passe. J’ajoute à ça des étrangetés dommageables, comme le fait que lorsqu’on est du point de vue de Quinn, son père est souvent appelé Glenn Maybrook, ce qui dans une narration, certe à la troisième personne mais complètement du point de vue de sa fille, donne une impression de froideur et de distance qui endommage grandement la belle relation entre les personnages. De la même façon, certaines morts sont décrites de manière étonnamment distante (alors même que le roman n’hésite pas à nous donner les détails gores). Bref ce style maladroit désamorce pas mal des réussites du roman. Si donc objectivement je dois admettre que le roman déborde de défauts parfois assez sévères, je ne peux pas cacher que subjectivement j’ai adoré cette lecture, mais ça c’est entre moi et mes goûts déviants. Si vous les partagez, ou si le titre et le résumé vous donnent, je vous invite à vous y plonger et à en profiter, sinon il est peu probable que vous trouviez beaucoup d’intérêt à cette lecture.

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Malau31

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

À première vue on a l’impression qu’on va découvrir une histoire assez simple (bon ok pas vu la couverture) mais finalement j’ai eu l’impression d’être plongée en plein dans un épisode d’un Américain Nightmare. Sanglant à souhait, c’était sympa à découvrir. Quinn s’est révélée beaucoup plus coriace et forte qu’elle ne le laisse paraître au départ. Les scènes s’enchaînent et on se demande quand toute cette boucherie va s’arrêter. Une fin qui donne envie de découvrir la suite.

Spitfire89

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Adam Cesare nous plonge bien dans l'ambiance des Slasher, des référence à Stephen King sont aussi ressentie, les codes du genre horrifique sont bien utilisé et maîtrisé, le début est lent, les personnages sont bien développé mais pas attachants. Une lecture oppressante mais un final un peu bâclé.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Policiers & Thrillers , Thrillers
  • EAN
    9782383991021
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    320
  • Dimensions
    222 x 144 mm

L'auteur

Adam Cesare

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